Hinnaṣel kiṣebî miyyad
הנצל כצבי מיד
הנצל כצבי מיד
Ces derniers jours ont été calmes… Enfin, en ce qui concerne mon train-train quotidien… Car ça a pas mal défouraillé, jusque sous nos fenêtres ou presque… Mais au moment de l’attaque de jeudi, j’étais à la bibliothèque et là, on est sur une sorte d’île déserte loin du bruit, de l’agitation, de la tension…
Le seul stress, en ce moment, c’est la machine à café… Ces derniers jours, elle est tombée en panne lorsqu’une grosse quantité d’eau est tombée dans le réservoir à lait en poudre, qui s’est donc transformé en lait tout court… Ça a tout de même un peu chauffé et le lait a tourné… Il règne donc dans la cafétéria une odeur nauséabonde.
La vie est tellement trépidante que je peux même vous dire que je suis allé chez le coiffeur ce matin...
Sinon, mercredi midi, le P. Rafic Nahra est venu manger chez les Frères, c’est un libanais, prêtre du diocèse de Paris et curé de la paroisse hébréophone de Jérusalem. Suzanne la cuisinière s’était surpassée avec d’excellentes lasagnes.
Le soir, en
allant courir, je vois dans la rue près de l’hôtel Metṣudat David (Forteresse
de David) un tas de policiers, des vigiles, des gyrophares. Au début, j’ai
pensé à une attaque mais l’ambiance était relativement calme. Je me suis dit qu’il
devait y avoir un VIP.
Arrivé à l’ancienne gare, il n’était pas possible d’aller plus loin ; j’ai joué au couillon naïf (je n’ai pas trop besoin de me forcer) mais la policière ne savait que dire « no entrance »… « I don’t want to enter, I want to go that way ». « No entrance… » Du coup, j’ai rebroussé chemin.
Le soir, aux infos d’EuroNews, j’ai compris que ce chambard était causé par la présence du vice-président américain, Joe Biden, à Jérusalem. Il a rencontré Netanyahou, ainsi que Mahmoud Abbas. Il était descendu au Metṣudat David tout comme Condolezza Rice en 2007. Si vous suivez le lien, vous verrez que le standing n'est pas tout à fait celui d'un Formule 1.
Cet après-midi, j’ai fait un grand tour. Rue de Jaffa, Sacher Park, Musée d’Israël, Vallée des Gazelles, Pat Junction, route de Bethléem.
Arrivé à l’ancienne gare, il n’était pas possible d’aller plus loin ; j’ai joué au couillon naïf (je n’ai pas trop besoin de me forcer) mais la policière ne savait que dire « no entrance »… « I don’t want to enter, I want to go that way ». « No entrance… » Du coup, j’ai rebroussé chemin.
Le soir, aux infos d’EuroNews, j’ai compris que ce chambard était causé par la présence du vice-président américain, Joe Biden, à Jérusalem. Il a rencontré Netanyahou, ainsi que Mahmoud Abbas. Il était descendu au Metṣudat David tout comme Condolezza Rice en 2007. Si vous suivez le lien, vous verrez que le standing n'est pas tout à fait celui d'un Formule 1.
Cet après-midi, j’ai fait un grand tour. Rue de Jaffa, Sacher Park, Musée d’Israël, Vallée des Gazelles, Pat Junction, route de Bethléem.
La vallée des gazelles, vue d'avion |
La vallée des gazelles (עמק
הצבאים,
Emek Haṣvaˀîm), c’est le premier parc naturel
urbain en Israël… Après la guerre de 1948, cette zone fut couverte de vergers,
on était loin du centre-ville à l’époque. Petit à petit, la ville a entouré
cette zone agricole et un projet immobilier était même sur les rails…
Finalement, la mobilisation des gens du quartier a fait changer d’avis la
municipalité et un parc a ouvert en mars 2015. Le parc a été très peu
aménagé et les gazelles y batifolent en liberté ; les humains n’ont accès
qu’à une petite partie. Vous pouvez imaginer que ce lieu de promenade, vert, en
pleine ville est très fréquenté un samedi après-midi… J’ai vu quelques
gazelles, emprunté le sentier des oiseaux…
La gazelle, gazella
gazella (selon la taxonomie latine) est appelée צבי, ṣebî en hébreu et δορκάς (dorkas) en grec. C’est le nom
grec d’une jeune fille ressuscitée par saint Pierre en Ac 9. Elle se caractérise par ses cornes annelées et
recourbées en forme de lyre, son œil noir, vif et doux, ses membres très fins,
sa queue courte terminée par une touffe noire, son pelage fauve sur le dos et
blanc sous le ventre, avec une bande plus foncée séparant les deux teintes. Sa
timidité la rend difficile à approcher. Sa rapidité et son port gracieux ont
invité les Hébreux à l’appeler צבי,
qui signifie aussi “beauté”.En arabe, on dit غزال, qui se prononce ġazâl, d’où notre gazelle (le ġ est comme un “r” parisien, grasseyé).
À l’époque répandue dans tout l’est du bassin méditerranéen, elle ne se trouve plus qu’en Israël et Palestine. On la voit parfois à l’état sauvage et même à Jérusalem, elle vivait à une période encore récente dans les bois et les champs.
Elle est
citée plusieurs fois dans la Bible, surtout dans l’Ancien Testament. Elle
symbolise la rapidité à la course : « Asahel était agile à la course comme une
gazelle » (2Sa 2,18 ;
cf. 1Ch 12,9) mais aussi la promptitude à fuir le mal (Pr 6,5 ;
Si 27,20) puisque ses sens sont toujours en éveil.
Dans le Cantique des Cantiques, sa beauté sert au Bien-Aimé et à la Bien-Aimée à se décrire mutuellement : « Mon bien-aimé est semblable à une gazelle, à un jeune faon » (Ct 2,9 ; cf. 2,17 ; 8,14) dira la Bien-Aimé ; le Bien-Aimé compare les seins de son Aimée à « deux faons, petits d’une gazelle » (Ct 4,5 ; 7,4). Pour l’alimentation, la gazelle est casher. Aujourd’hui, pour la protéger, on ne la mange plus… mais Salomon n’avait pas tant de scrupules… (1R 4,23)
Ce soir, coucher tôt !
À bientôt,
Étienne+
La description de la gazelle doit beaucoup au Dictionnaire de la Bible vol. III, col 125 (publié en 1912)
Dans le Cantique des Cantiques, sa beauté sert au Bien-Aimé et à la Bien-Aimée à se décrire mutuellement : « Mon bien-aimé est semblable à une gazelle, à un jeune faon » (Ct 2,9 ; cf. 2,17 ; 8,14) dira la Bien-Aimé ; le Bien-Aimé compare les seins de son Aimée à « deux faons, petits d’une gazelle » (Ct 4,5 ; 7,4). Pour l’alimentation, la gazelle est casher. Aujourd’hui, pour la protéger, on ne la mange plus… mais Salomon n’avait pas tant de scrupules… (1R 4,23)
Ce soir, coucher tôt !
À bientôt,
Étienne+
La description de la gazelle doit beaucoup au Dictionnaire de la Bible vol. III, col 125 (publié en 1912)
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