dimanche 30 octobre 2016

Fête de Notre-Dame de Palestine

Chers amis,
Ce jeudi, ce fut aussi la première pluie de l’année. J’étais allé à la bibliothèque dans l’après-midi en chemisette. Et à 17h30, il pleuvait… Depuis quelques jours les températures avaient baissé et la pluie était annoncée. C’est normal, les fêtes de Soukkot s’achèvent par Yôm hašemînî ‘açeret qui marque traditionnellement le début de la saison des pluies. Il fallait donc que la pluie tombe rapidement.
Vendredi matin, après le petit déjeuner, je suis monté sur le toit du Collège avec fr Luis. L’année dernière, il était au Liban. Il se passionne pour les données météo et a installé un pluviomètre sur le toit. Chaque matin, à 8 heures, il relève la température et les précipitations. Comme il va être absent pendant une dizaine de jours (il se rend au Collège de Jaffa), il m’a confié le précieux relevé. Ce matin, nous avons donc inscrit “1 mm” sur le tableau destiné à rassembler les données.
Cette première pluie est celle qui lave les rues et les citernes… Habituellement, après celle-ci, on se dépêche de nettoyer les citernes qui ensuite se rempliront de belle eau pure.
Le matin, j’ai terminé un gros travail (le supplice du dernier post). Messe à l’Ecce Homo où j’ai retrouvé la fine équipe de l’année dernière. Retrouvailles joyeuses et fraternelles. Je rempile vendredi prochain.
L’après-midi, j’ai fait une sieste carabinée et, du coup, pas grand chose. Ce matin, retour à la bibliothèque… À midi, repas à l’école hôtelière du Collège. Pour la troisième année, le Collège forme un groupe de lycéens en vue d’un bac pro (enfin, l’équivalent palestinien) en cuisine et hôtellerie. Cette semaine, une petite délégation du collège La Rochefoucauld de Paris, établissement sous tutelle lassallienne, est venue à Jérusalem. Le repas de ce midi était destiné à montrer les réalisations des élèves. Promesse tenue.
Dans l’après-midi, je suis allé à Gethsémani pour aider à la cueillette des olives dans les ermitages. Auprès de la basilique, il y a les huit oliviers séculaires qui rappellent le jardin où Jésus a prié et a été arrêté. Leurs olives sont récoltées et l’huile produite est offerte au Pape. Ce ne sont pas ces oliviers que j’ai dépouillé de leurs fruits, mais ceux qui se trouvent au sud de la basilique. Il y avait Marie des Neiges et une religieuse assomptionniste de Saint-Pierre en Gallicante.

Sur la photo, on voit la basilique de l'Agonie (dite église des Nations). A gauche les oliviers séculaires que l'on dit être ceux (ou au moins leurs rejetons) de l'époque du Christ. A droite, les oliviers des ermitages (là où j'ai cueilli).Devant, les oliviers de la vallée du Cédron
 Cette semaine aussi, un événement exceptionnel a eu lieu… Depuis mai dernier, des travaux sont menés à l’édicule du Saint-Sépulcre, la tombe de Jésus. L’édicule actuel date de 1810 et n’a jamais été restauré. Or, il n’est pas bien conçu (un peu trop lourd pour supporter son propre poids) et a été fragilisé par le tremblement de terre de 1927. Jusqu’à présent, des poutres métalliques maintiennent la cohésion du bâtiment. L’autre jour, quand je suis passé, j’ai pu constater que l’édicule autrefois couvert de suie avait retrouvé des couleurs variées et claires. Mercredi, les restaurateurs et les archéologues ont ôté la dalle de marbre qui recouvre ce qui reste de la Tombe de Jésus. 
Photos et vidéos sur le site de la Custodie : rien qu’à la lecture de l’article, j’avais les larmes aux yeux et la chair de poule !
Ce dimanche matin, départ à 9h15 avec les Frères et Marie des Neiges pour le pèlerinage à Notre-Dame de Palestine. J’étais allé là-bas l’année dernière et me trouvais heureux d’y retourner cette année. Le sanctuaire est sur une colline près de Beth Shemesh. Le nom de Palestine n’a pas de sens politique à cette endroit… le sanctuaire date des années 1920 à une époque où toute cette région s’appelait Palestine. Du coup, on dit souvent « Notre-Dame de Palestine, reine de Terre Sainte ». En tout cas, il s’agit bien d’honorer la Vierge Marie sur cette terre dont elle est la fille.

Un grand concours de peuple se retrouve là : paroisses diverses, communautés religieuses, etc. Et c’est vraiment les gens d’ici. La messe est dite en arabe et présidée par le patriarche (enfin, désormais l’administrateur apostolique). Il ne connaît pas encore bien l’arabe mais il a fait quelques efforts. Cela permettait enfin de prendre le temps de célébrer avec lui : quand il est en italien ou en latin, l’évêque (l’ancien Custode) ne célèbre pas, il galope.

Voici l’oraison de la messe : Seigneur, tu règles toutes choses selon ta divine Providence ; nous te prions pour cette Terre de Palestine, où ton Fils a voulu dans son amour infini, accomplir le mystère de la Rédemption. Garde-la à travers toutes les difficultés et fais qu’on puisse t’y servir loyalement et y rendre un témoignage de sainteté. Par Jésus le Christ… 
Photo parue dans le magazine Famille Chrétienne 2028 du 26/11/2016. Trouvez Charlie !

Belle messe suivie de la procession au cours de laquelle l’évêque porte l’icône de la Vierge Marie. Après la messe, nous reprenons la voiture pour descendre encore plus loin à deux pas d’Emmaüs-Nicopolis, au Canada Park. C’est un bois aménagé pour le pique-nique. Un dimanche à midi, il n’y avait évidemment presque personne et nous y avons partagé un bon déjeuner. Retour à Jérusalem un peu avant 15 heures.
À bientôt,
Je prie pour vous.
Étienne+

jeudi 27 octobre 2016

Mon bonheur, c'est la loi de ta bouche (Ps 118,72)


טוֹב־לִי תוֹרַת־פִּיךָ

ṭôb-lî tôrat-pîkā


Chers amis,
Dimanche, je suis allé à la messe à Abu Gosh… Quelle expédition pour y aller ! Normalement, il suffit de prendre le tramway jusqu’à la gare centrale, de marcher 150 mètres et de prendre ensuite le bus 185 qui passe toutes les 25 minutes et vous dépose à 300 mètres de l’Abbaye. À l’arrêt de bus, je retrouve inopinément le P. Dominic, un dominicain indien, et Sœur Mila, une dominicaine péruvienne. Et nous avons attendu en vain le bus… En plus, en ce moment, quand on sort vers 8 du matin, il fait frais et on emporte une petite laine mais dès qu’on est au soleil à 8h30, on cuit…
En dernier recours, nous avons pris un taxi. Et nous sommes arrivés à l’heure.
Belle messe comme à l’accoutumée. À la sortie, je retrouve toutes les familles de l’année dernière, sauf les A. repartis en France cet été.
Après l’apéritif avec les moines, me voilà embarqué vers Ramallah pour le repas au Mövenpick. Pour rentrer à Jérusalem, nous prévoyons un passage à Nabi Samwil. C’est le lieu traditionnel de la tombe du prophète Samuel, associé aussi à Miçpa, le lieu où Samuel jugeait Israël (1S 7,6). Le lieu porte bien son nom puisqu’en hébreu, Miçpa signifie « point élevé d’où l’on peut observer ». De fait, on voit la Cisjordanie au nord, Jérusalem au sud et quand il fait beau les montagnes de Jordanie à l’est et la Méditerranée à l’ouest.
Le gardien à l’entrée, un arabe israélien habitant Abu Gosh, nous a entretenu dans un anglais très sommaire de ce qu’il y avait à voir dans le lieu.
Profitant de la situation, les hommes ont occupé ce lieu depuis des siècles… Restes de l’époque du premier temple, de l’époque hasmonéenne… Évidemment les Byzantins y ont édifié une église. Les Croisés ont édifié une belle église sur ce lieu qu’ils ont appelé Montjoie. En effet, c’est de ce promontoire qu’en 1099, ils ont aperçu pour la première fois Jérusalem, but de leur chemin. On comprend qu’ils aient été heureux !
Nabi Samwil, vue d'avion
Le gardien nous a servi une étymologie bien capillotractée pour le nom de ce lieu… Pour lui, samwil (Samuel en arabe) aurait été compris comme smile par les Croisés et donc ils en auraient fait le mont de la joie… On n’a pas osé lui dire qu’à l’époque, même les croisés qui venaient d’Angleterre parlaient français… Il n’était pas du genre à tolérer la contradiction…
Sinon, je redécouvre la bibliothèque de l’ÉBAF. Je n’ai pas perdu mes repères (dautant que je suis toujours au même bureau). Mais je réapprends à allumer les lumières en me rappelant le principe d’ordre qui gouverne l’installation électrique de la bibliothèque : « le bouton de droite allume à gauche et vice-versa ». La variante sur le bouton du haut et du bas existe aussi.
Lundi, c’était l’anniversaire du Fr. Rafael (87 ans, bon pied bon œil). Les employés ont apporté un gâteau à midi pour célébrer. C’était un gâteau à la carotte ! Oui, ça existe ! Et c’est pas mauvais : il y a surtout du chocolat, des noix, de la cannelle et aussi des carottes râpées…
Le soir, c’était un énorme gâteau qui redresserait la glycémie d’un anorexique : une génoise avec crème, chocolat, caramel, noix de coco… Il était énorme et il a fallu trois jours pour en venir à bout.
C’était aussi la double fête juive de Yôm hašemînî ‘açeret et de Simħat Torah. La première se célèbre le huitième jour après le début de Soukkot qui dure sept jours (Yôm hašemînî signifie “huitième jour”). On en parle en Lv 23,36 : « Le huitième jour, il y aura pour vous une assemblée sainte. Vous présenterez au Seigneur un mets consumé. C’est solennité, vous ne ferez aucune œuvre servile » (cf. Nb 29,35). Simħat Torah signifie “Joie de la Torah”, c’est la fête qui célèbre la fin du cycle de lecture annuel de la Torah : en une année, on a lu toute la Torah et on se réjouit de cela. Les juifs chantent le grand Hallel (Ps 113-118) et ils dansent avec les rouleaux de la Torah.
Dans la rue, j’ai vu une publicité assez amusante pour un jouet : c’est la reproduction en carton du tabernacle dans lequel les rouleaux de la Torah sont conservés et du pupitre sur lequel on les pose pour la lecture. L’enfant sort un petit rouleau semblable à ceux de la Torah et il peut ainsi apprendre les lettres !
À Simħat Torah, ton enfant aussi se réjouira ! Seulement 199 ₪ !
Mercredi, le Consul général de France a fait son entrée solennelle au Saint-Sépulcre. Depuis 1535 et les accords diplomatiques entre François Ier et Soliman le Magnifique, la France est protectrice des Lieux saints. Pour cette raison, tout nouveau Consul général est accueilli solennellement par les diverses confessions chrétiennes qui gardent la basilique, dans les trente jours qui suivent sa prise de fonction. Cette fois-ci, le délai a été un peu plus long, sans doute à cause des fêtes de début d’années (Roš haššanah, Kippour et Soukkot) pendant lesquels le pays tourne au ralenti. Le Consul général visite la basilique, se recueille un instant dans la tombe du Christ.
Puis il continue son trajet vers l’église Sainte-Anne, domaine national français. Dans l’église, le Te Deum est chanté en l’honneur de la France suivi de l’antienne suivi de la prière Domine salvam fac Republicam. Puis le Consul général fait un discours. En voici une citation : « Cette visite officielle est destinée à montrer que la France entend assumer un héritage. Celui d’une longue histoire d’attention au destin de Jérusalem et au destin de ce qu’elle représente pour le monde entier. »
Fr Stéphane (ofm), Père Abbé Charles (osb, Abu Gosh), P. Luc Pareydt (sj, conseiller pour les affaires religieuses au Consulat général, M. le Consul général et son épouse, les P. blancs (sma).
 Sur le lien vous avez les photos publiées par le patriarcat. Malgré la solennité (et la rareté) de cette cérémonie, je n’y ai pas assisté : je suis resté collé à mon bureau de la bibliothèque. Je lis avec attention un bouquin important pour mon travail. Quel supplice !
Aujourd'hui, le Fr Albert est arrivé d'Amman pour une réunion du district Terre Sainte-Jordanie. Il y a quinze jours il était à Rome pour la canonisation du saint Fr Salomon Leclercq et, sur la place Saint-Pierre, il a rencontré mes cousins Jérôme et Marie-Hélène qui habitent à Rome !
À bientôt donc,
Je prie pour vous.
Étienne+

samedi 22 octobre 2016

Rameaux en main, formez vos cortèges ! (Ps 117,27)



Chers amis,
Comme je suis retourné pour quelques semaines à Jérusalem, je reprends ce blog…
Ce lundi 17 a été consacré au trajet vers Tel Aviv. La logique (?) a voulu que de Marseille, je parte vers Francfort… Le transit dans cet immense aéroport fut long : presque neuf heures… que j’ai occupées à diverses activités.
Petite chapelle de l'aéroport
Tout d’abord, la prière… J’avais pris contact avec l’aumônier catholique de l’aéroport pour célébrer la messe à la chapelle. Or, il y a trois chapelles dans l’aéroport de Francfort mais je l’ignorais… En demandant mon chemin aux employés, ils m’ont orienté vers une chapelle secondaire… J’ai donc attendu/fait oraison… En consultant le dépliant décrivant les vitraux de la chapelle, j’ai réalisé qu’il en existait deux autres ! Rejoindre la chapelle principale fut une véritable aventure : quel labyrinthe ! S’orienter dans cet immense aéroport, rempli de barrières, de passages, d’escaliers et même de passages souterrains ! Quelle affaire. 
J’ai fini par trouver la chapelle… Et ai célébré la messe. Repas (à 15h30 !) dans un petit resto de l’aéroport. Puis je me suis installé à un bureau où je pouvais brancher mon ordinateur et grâce à une bonne connexion Wi-Fi, j’ai travaillé un bon moment (4 heures). Mes étudiants du Studium ont pu recevoir de quoi travailler en mon absence (tant pis pour eux !)
Puis nouvelle expédition en direction de la porte C13, exclusivement réservée aux vols vers Tel Aviv : procédures de sécurité renforcées et nous voilà parqués dans un coin isolé, sans contact avec le reste de l’aéroport.
Embarquement sans trop de problème dans un A320 bondé et nous atterrissons à 2h45 à Tel Aviv. Les formalités d’entrée en Israël ont été hyper rapides… À 3h10, j’avais passé les contrôles de passeport (2 personnes devant moi) et récupéré ma valise : elle est sortie du tunnel devant moi au moment où j’arrivais devant le tapis roulant…
Sherout, et arrivée à 5 heures du matin devant le Collège.
En fait, la journée du mardi, j’ai plutôt dormi. En fin d’après-midi, une petite ballade m’a aéré.
En ce moment, c’est la fête de Soukkot (suivre le lien pour d'autres informations). La Vieille Ville est donc bien remplie. Depuis la terrasse du Collège, on voit le flot ininterrompu de juifs qui se rendent au Mur occidental.
Étrog et loulav
L’autre jour, sur l’esplanade du Mur, il y avait une vente d’étrog… Étrog, c’est le nom hébreu du cédrat. Cet agrume, qui ressemble à un gros citron, est un élément essentiel de la fête de Soukkot. En effet, dans le Lévitique, on décrit le rituel de cette fête. En plus de la soukka (la tente, la cabane, le tabernacle qui donne son nom à la fête) dans laquelle on passe beaucoup de temps pour manger, se retrouver en famille, il est important de composer une sorte de bouquet avec les « quatre espèces ». Il s’agit d’une branche de palmier dattier (le loulav qui donne son nom au bouquet), une branche de myrte, une branche de saule et un cédrat, noués ensemble par un double nœud. Autant les branches des arbres sont relativement faciles à trouver, autant mettre la main sur un cédrat de bonne qualité relève de l’exploit. On raconte qu’un étrog parfait peut se vendre jusqu’à 1 000 € !!! Des rabbins se spécialisent dans la certification des étroguîm (un étrog, des étroguîm).

Ces quatre espèces doivent servir à se réjouir pour cette fête : pendant les sept jours de la fête, les juifs se rendent au Mur pour agiter dans toutes les directions leur loulav, conformément à Lv 23,40. Pour protéger le loulav durant le transport, on le range dans un long étui en plastique. Les gens vont en famille, tout habillés pour la fête, avec leur loulav.
Le rituel de cette fête est suggéré par le psaume 117,27 : « Dieu, le Seigneur, nous illumine. Rameaux en main, formez vos cortèges jusqu'auprès de l'autel. » Et il rappelle aussi notre procession des Rameaux bien que la fête de Soukkot ait lieu dans la troisième semaine du premier mois du calendrier hébraïque (le premier jour a lieu entre le 19 septembre et le 18 octobre), soit à six mois de la fête de Pâques.
Patriarcat arménien catholique
Je suis aussi passé (à travers une foule compacte) par la Via Dolorosa. Je voulais aller voir l'église du patriarcat arménien catholique, située à la troisième station du Chemin de Croix. En effet, son architecte n'est autre que l'abbé Joseph Pougnet (1829-1892), prêtre du diocèse d'Avignon et architecte de l'église de Frigolet, de l'église des Réformés sur la Canebière et de celle de Sainte-Garde... 
Ce samedi matin, j’ai rencontré le P. Anthony, mon directeur. On a balisé le travail pour le temps de mon séjour.
Cet après-midi, Mgr William Shomali, évêque auxiliaire du patriarcat latin est venu au Collège pour célébrer la messe en l’honneur du Frère Salomon Leclercq, Martyr de la Révolution (massacres de septembre), canonisé dimanche dernier par le Pape en même temps qu’Élisabeth de la Trinité. Les Frères sont très fiers de cette élévation sur les autels. C’est en plus une belle figure d’éducateur que nous pouvons prier.
La grande salle était remplie, avec une demie douzaine de prêtres (dont un lazariste slovaque qui connaît un prêtre de Notre-Dame de Vie là-bas !) et aussi Mgr Jules Joseph Zerey, archevêque grec catholique melkite de Jérusalem. La messe était en arabe, mais les intentions de la prière universelle étaient en français. J’étais aussi content de reconnaître la première lecture : Rm 8,31-39.
Pour avoir du monde à la messe, par ici, il faut toujours qu’il y ait quelque chose à manger ensuite… Même si le buffet était pantagruélique, on avait l’impression que les gens n’avaient pas mangé depuis trois jours. Ils ne lésinent pas pour se servir : c’était le concours de l’assiette la plus remplie.
J'ai parlé un bon moment avec Mgr Jules Joseph... Je vous laisse avec cette petite vidéo du Jour du Seigneur diffusée au cours de l'été.

À bientôt donc,
Je prie pour vous.
Étienne+