tag:blogger.com,1999:blog-68738055798748474902024-03-24T09:11:16.164+02:00P. Étienne à JérusalemP. Etiennehttp://www.blogger.com/profile/14536910306621611339noreply@blogger.comBlogger268125tag:blogger.com,1999:blog-6873805579874847490.post-88448426051923323622023-06-02T09:45:00.008+03:002023-06-17T10:45:25.878+03:00Ceux-ci sont ceux qui viennent de la grande épreuve<p></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: verdana;">οὗτοί εἰσιν οἱ ἐρχόμενοι ἐκ τῆς θλίψεως τῆς μεγάλης<br /></span><span style="font-family: verdana;"><i><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">houtoi</span></i><i><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EL;"> </span></i><i><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">eisin</span></i><i><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EL;"> </span></i><i><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">hoi</span></i><i><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EL;"> </span></i><i><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">erchomenoi</span></i><i><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EL;"> </span></i><i><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">ek</span></i><i><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EL;"> </span></i><i><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">t</span></i><i><span lang="EL" style="mso-ansi-language: EL;">è</span></i><i><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">s</span></i><i><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EL;"> </span></i><i><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">thlipse</span></i><i><span lang="EL" style="mso-ansi-language: EL;">ô</span>s</i><i><span style="mso-ansi-language: EL;"> </span>t</i><i><span lang="EL" style="mso-ansi-language: EL;">è</span>s</i><i><span style="mso-ansi-language: EL;"> </span>megal</i><i><span lang="EL" style="mso-ansi-language: EL;">è</span>s</i></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: verdana;">Chers amis,<br /></span><span style="font-family: verdana;">Beaucoup, sachant que je suis en Terre sainte depuis quelques jours,
attendaient que je reprenne la parole… Il y avait évidemment d’autres urgences
qui m’ont fait retarder la mise à jour du blog.<br /></span><span style="font-family: verdana;">J’ai donc quitté le Studium à l’heure où l’aurore aux doigts
de rose colore les collines du Comtat Venaissin, après avoir célébré la messe.
J’ai roulé jusqu’au parking de l’aéroport, ai réussi à trouver une place.
Finalement, je suis entré à 8h dans le Terminal. Un peu d’attente pour
enregistrer les bagages… l’hôtesse me demande si je parle anglais, je réponds
que oui et elle me propose d’être assis près de la fenêtre devant une des
issues de secours. Chouette, je serai bien à l’aise. Merci.<br /></span><span style="font-family: verdana;">Passage des contrôles de sécurité, attente dans le hall,
embarquement. L’avion décolle à l’heure dite. À mes côtés, un couple allemand
qui échange en français !<br /></span><span style="font-family: verdana;">Dans l’avion, j’en profite pour regarder le dernier Spielberg,
</span><i style="font-family: verdana;">The Fabelmans</i><span style="font-family: verdana;">, disponible sur la plateforme vidéo de la compagnie
turque. Un beau récit d’apprentissage autour du cinéma.<br /></span><span style="font-family: verdana;">Nous atterrissons à l’aéroport d’Istanbul à l’heure dite. Pour
entrer dans la zone de transit, je dois montrer ma carte d’embarquement pour
confirmer qu’un autre avion m’attend. Je réalise que mes voisins vont eux aussi
à Tel Aviv. Devant le panneau d’affichage, nous trouvons notre porte
d’embarquement et faisons connaissance. C’est une équipe d’archéologues et
d’historiens qui ont fait ces dernières années d’importants relevés
architecturaux et archéologiques à Abu Gosh. Ils continuent le travail à
Sainte-Anne désormais. Nous sympathisons.<br /></span><span style="font-family: verdana;">Pour entrer dans la salle d’embarquement, il y a un contrôle
de sécurité qui est rapide et pas trop pénible. Nous embarquons et je me
retrouve au premier rang, avec, encore une fois de la place pour mes jambes. Je
dors pendant une bonne partie du trajet.<br /></span><span style="font-family: verdana;">Lorsque je me réveille, nous survolons la Terre sainte ;
au loin, on voit Jérusalem qui s’étend et, derrière, l’Hérodion. Atterrissage
sans encombre vers 19h10. Je sors parmi les premiers (privilège du premier
rang) et, grâce à l’habitude, je fonce vers le tourniquet à bagage. Il faut
attendre un peu mais… Je retrouve mes amis archéologues et nous passons la
douane.<br /></span><span style="font-family: verdana;">Petit moment de stress quand je vois le douanier s’avancer
dans notre direction, mais il fait signe à la femme devant moi. Je passe…
Ouf ! Ç’aurait été la première fois mais j’avais aussi 4 bouteilles de
vin, quand les douanes ne permettent que deux litres.<br /></span><span style="font-family: verdana;">Avec mes compagnons de voyage, nous trouvons un taxi qui a au
moins le mérite de nous amener à destination assez rapidement. J’échange avec
Nicolas, un archéologue et nous nous trouvons un intérêt mutuel pour l’abbé
Pougnet, prêtre architecte du diocèse d’Avignon au XIXe s.<br /></span><span style="font-family: verdana;">Deux heures après notre débarquement, j’arrive au Collège et
je suis accueilli par Stéphane. Je retrouve ma chambre, mes affaires et l’incontournable
couverture tigre.<br /></span><span style="font-family: verdana;">Le repos tarde à venir, mais je finis par m’endormir.<br /></span><span style="font-family: verdana;">Le samedi matin, je vais à la bibliothèque conformément à mon
habitude. Je retrouve mes marques, consulte quelques ouvrages, notamment un qui
n’a plus rien à voir avec mon sujet, l’</span><i style="font-family: verdana;">Onomasticon</i><span style="font-family: verdana;"> d’Eusèbe de Césarée,
une sorte de dictionnaire des noms de lieux bibliques.<br /></span><span style="font-family: verdana;">L’après-midi, après la sieste, je rends visite au directeur de
l’EBAF, nous discutons un bon moment. Il me félicite d’être arrivé au bout, on
discute de la suite.<br /></span><span style="font-family: verdana;">Puis je vais à la basilique où a lieu, à la veille de la
Pentecôte, une prière œcuménique d’appel à l’Esprit Saint. C’est beau mais un
peu long… Avec toutes les confessions présentes à Jérusalem, il faut que
chacune ait son chant, son texte, son moment… donc c’est un peu décousu et ça
traîne.<br /></span><span style="font-family: verdana;">Je rentre à la maison, pour la messe avec les Frères, ce qui a
permis à Stéphane d’aller à la Qehila. Vers 20h15, je descends dans la rue et
m’assieds sur le banc juste en dehors de la porte Neuve. Je ne suis pas assis
depuis 10 secondes que je vois arriver Roch et Blandine qui arrivaient un peu
plus tôt que Guilhemette et mes parents. Nous montons au Collège pour poser le
sac de Roch puis, vers le hosh Saint-Georges, où mes parents et les filles vont
loger. Finalement, nous nous installons au café The Gateway pour prendre une
bière en attendant les autres qui arriveront un peu plus tard.<br /></span><span style="font-family: verdana;">Ils finissent par arriver ; ma mère en arrivant :
« Bon, je suis cas contact ! » Je lui ai dit que comme de toute
façon on allait passer la semaine ensemble, on pouvait s’embrasser. Finalement,
il n’y a rien eu.<br /></span><span style="font-family: verdana;">Nous trouvons à manger au Taboon, ce resto de la rue de la
porte Neuve où avait eu lieu une échauffourée en janvier dernier. Le repas est
bon et le service très sympa. Puis nous allons à Saint-Georges. Petite
péripétie, le cadenas qui fermait l’accès à l’appartement que mes parents
louent ne s’ouvre pas, alors que deux heures plus tôt, nous avions pu l’ouvrir…
Grâce à la connexion WiFi nous contactons le proprio qui envoie un ami. Nous
attendons un petit moment sous la pluie (inhabituelle pour la fin mai) avant de
voir arriver un colosse aux cheveux longs (un peu comme Maui dans </span><i style="font-family: verdana;">Vaiana</i><span style="font-family: verdana;">).
Il a une pince, un marteau et au bout de quelques tentatives, il pète le cadenas.
Les parents peuvent entrer dans leurs pénates. Roch et moi retournons au
Collège.<br /></span><span style="font-family: verdana;">Dimanche matin, nous avons rendez-vous à 9h et nous allons à
l’arrêt de tram, chacun achète sa RavQav (le pass Navigo israélien) pour
pouvoir circuler. On prend le tram jusqu’à la gare centrale, puis le bus 185 et
nous arrivons à Abu Gosh avec une bonne demi-heure d’avance, ce qui permet de
prier dans le calme. La messe de la Pentecôte est belle, vous pouvez la
retrouver sur Youtube !<br /></span><span style="font-family: verdana;">J’embrasse les frères et salue les sœurs. Mais, à cause de la
bénédiction abbatiale à la Dormition, un peu plus tard dans l’après-midi, il
n’y a pas d’apéro ! Nous en profitons pour remonter à Jérusalem.<br /></span><span style="font-family: verdana;">Rue Ben Yehuda, nous trouvons un restaurant de bagels où
chacun trouve son compte. Puis nous reprenons le tram vers le terminus du Mont
Herzl pour aller visiter le mémorial de Yad vaShem. Nous parcourons les allées
du parc vers la vallée des communautés, cet énorme labyrinthe de blocs
cyclopéens ménageant des espaces où les noms des villes où des communautés
juives ont été persécutées et déportées sont inscrites. Puis nous passons dans
la synagogue, devant la flamme du souvenir puis au bouleversant mémorial des
enfants.</span></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgIyfcBHkaoCjKasZj-J7owCcIOk_-AiwIY1tzkA9OqEN5jd9Jt3xRuw7BUQ7RpuhoiWbR2fGBuNzr_ge5109ckawYCQ9m3GogiolHUy_G6qztNa3c-NRz4I11Wa1E5BEDvSTq-Xyjg7g_LPnodIVavvK09StmLDSlplA7XzZZg1i2Py_V-kubMS-L7Bw/s1600/WhatsApp%20Image%202023-06-17%20%C3%A0%2008.57.56.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="1600" height="288" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgIyfcBHkaoCjKasZj-J7owCcIOk_-AiwIY1tzkA9OqEN5jd9Jt3xRuw7BUQ7RpuhoiWbR2fGBuNzr_ge5109ckawYCQ9m3GogiolHUy_G6qztNa3c-NRz4I11Wa1E5BEDvSTq-Xyjg7g_LPnodIVavvK09StmLDSlplA7XzZZg1i2Py_V-kubMS-L7Bw/w640-h288/WhatsApp%20Image%202023-06-17%20%C3%A0%2008.57.56.jpg" width="640" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">I<span style="font-family: Webdings; font-size: 11pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-font-family: Calibri; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: Arial; mso-bidi-language: HE; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-char-type: symbol; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-fareast-theme-font: minor-fareast; mso-hansi-font-family: Calibri; mso-hansi-theme-font: minor-latin; mso-symbol-font-family: Webdings;">Y</span>JLM (ce n'est pas un message politique)</td></tr></tbody></table><span style="font-family: verdana;">Le soir, nous dînons chez <a href="https://www.tripadvisor.fr/Restaurant_Review-g293983-d3395770-Reviews-Samara_Restaurant-Jerusalem_Jerusalem_District.html" target="_blank">Samara</a>, près de la porte de Jaffa, après
cela, nous faisons un tour en longeant le quartier arménien, sortant par la
porte de Sion puis nous revenons en longeant les murailles de la Vieille Ville
avant de rentrer par la porte Neuve.<br /></span><span style="font-family: verdana;">Lundi de Pentecôte, fête de Marie, mère de l’Église, nous nous
retrouvons au Saint-Sépulcre pour la messe. </span><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhVcbvEWgMx-PUFi49PqvaVxLA-479hse3O1SNX1aulCHxHIr9lqLwZwbfh9Y3FwDJzd5Be-6E6ajVQnOX5cehcpLoc6LHE8Xm9n_YXhABPYvNWRMy-sk9y47GiUzIFVnUD7BZawb_7Xoggy_P6zmMsSm5MRq1BBzBObIZrRsOhUMkLylJd8Hif7Iw1Nw/s1600/WhatsApp%20Image%202023-06-17%20%C3%A0%20088.52.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="1600" height="288" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhVcbvEWgMx-PUFi49PqvaVxLA-479hse3O1SNX1aulCHxHIr9lqLwZwbfh9Y3FwDJzd5Be-6E6ajVQnOX5cehcpLoc6LHE8Xm9n_YXhABPYvNWRMy-sk9y47GiUzIFVnUD7BZawb_7Xoggy_P6zmMsSm5MRq1BBzBObIZrRsOhUMkLylJd8Hif7Iw1Nw/w640-h288/WhatsApp%20Image%202023-06-17%20%C3%A0%20088.52.jpg" width="640" /></a></div><br />Je célèbre au Golgotha et choisis
donc la messe de Notre-Dame des Douleurs. Après la messe, petit tour du
Saint-Sépulcre puis un café dans le Muristan. Je laisse les autres baguenauder
et vais à l’EBAF, je retrouve Anthony et nous fourbissons nos armes. Et on me
donne accès à la bibliothèque où je vais passer toute la journée, jusqu’à 18h.
Je retrouve les autres qui ont parcouru la Vieille Ville : Mur occidental,
esplanade des Mosquées, Sainte-Anne… Nous dînons chez <a href="https://www.facebook.com/people/Rossinis-Restaurant-Pizza-More/100083112887898/?mibextid=LQQJ4d" target="_blank">Rossini</a> ; j’y étais
allé il y a sept ans et j’avais beaucoup aimé. Le repas était très bon, mais
j’étais un peu triste : auparavant, la carte était plus orientée vers des
plats palestiniens alors que là, on était plus dans le classique pour touristes
(mixed grill, etc.) Puis petit tour : Mamilla, rue de Jaffa et retour.<br /><span style="font-family: verdana;">Mardi, c’est le D Day… J’accueille Emmanuel Hirschauer
qui arrive de Beth Shemesh où il a prêché une retraite pour les frères de
Bethléem ; une demi-heure plus tard, c’est Pierre et Jean-François qui ont
voyagé de nuit, je les installe et les Frères les accueille. Pour ma part, je
file vers l’EBAF, dans la bibliothèque, j’imprime mon texte (une ultime
vérification m’a permis de voir que, pour une raison inconnue, la dernière page
n’était pas sortie !)<br /></span><span style="font-family: verdana;">À 9h, je suis dans la chapelle d’hiver (reconvertie en salle
de conférence le temps des travaux dans le bâtiment de l’École, mes parents
sont arrivés (j’ai su plus tard qu’il y a eu un moment de stress puisque ma
mère avait oublié son foulard, mais en fait non et qu’on l’a retrouvée près de
la porte Mandelbaum ! Heureusement, ils étaient en avance et sont donc
arrivés juste au bon moment).<br /></span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgUHiB9U1t7O9T5WppQgbYGq6IkPuVshEgquF90mzirmoE3Yllolo6CUMMs8np7RznS4ZGqLYWo4Oo8L1FTbzYp_MvxQUPK3OZjZraFc40kNTYrebzCwcIvaLWMmHaYn6jXJvRmsZm9ZSqjwHwuXQ3SVb2ESfibVCEWQ1L7iHeWUEgExBCsZiognObthQ/s1024/WhatsApp%20Image%202023-05-30%20%C3%A0%2010.45.52.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1024" data-original-width="768" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgUHiB9U1t7O9T5WppQgbYGq6IkPuVshEgquF90mzirmoE3Yllolo6CUMMs8np7RznS4ZGqLYWo4Oo8L1FTbzYp_MvxQUPK3OZjZraFc40kNTYrebzCwcIvaLWMmHaYn6jXJvRmsZm9ZSqjwHwuXQ3SVb2ESfibVCEWQ1L7iHeWUEgExBCsZiognObthQ/w150-h200/WhatsApp%20Image%202023-05-30%20%C3%A0%2010.45.52.jpg" width="150" /></a></div><span style="font-family: verdana;">La soutenance commence, je présente pendant une demi-heure mon
travail. Vous remarquerez devant moi la petite bouteille <a href="https://twitter.com/Armelle2M/status/1663564753002962948?s=20" target="_blank">isotherme griffée Studium</a>. Puis chacun des quatre membres du jury dispose d’une demi-heure pour
me poser des questions. Cela commence par le P. Alessandro Cavicchia, ofm, il
fait quelques critiques et pose quelques questions. Vient ensuite, le P.
Olivier-Thomas Venard, op, de l’EBAF. Il fait pas mal de critiques (mais je savais
à quoi m’attendre puisqu’il m’avait transmis son rapport, j’ai donc pu apporter
quelques réponses à ses objections, citer le bouquin magique qui lui plaît…).
Ensuite, le P. Francesco Piazzolla, qui a publié une thèse sur les béatitudes
de l’Apocalypse il y a dix ans en italien. J’attendais un dialogue un peu serré
sur nos différences d’approche et la complémentarité de nos recherches. J’ai
été un peu déçu parce que j’ai eu l’impression qu’il me reprochait de ne pas
avoir fait le travail qu’il avait déjà fait… Tant pis.<br /></span><span style="font-family: verdana;">Puis Anthony a fermé le bal avec quelques questions, je savais
qu’il m’interrogerait sur l’hypothèse d’Aune sur les deux éditions, il m’a un
peu titillé sur la datation de l’édition finale (Domitien ou Trajan ?).
Puis le jury s’est retiré pour délibérer et le verdict est tombé, me voici
docteur en Sciences bibliques avec la mention </span><i style="font-family: verdana;">cum laude</i><span style="font-family: verdana;">. C’est pas la
mention de ouf mais mon ego peut le supporter.<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiZTjRmTN89MyD5YXoXmBclu0cm_wuWX5YwjnnLSkShOgI8-GyecxThzXbzr2K4H-QUK72WfqjhZLc-RS-q_bP_Sh0aQUIjp1S7afX1mmwU27HPAARf924eeXIo2duVDieW68y2pKrvcF8_JNueT8kkEcgpeape-ycQZZt4hLoyRAyXan-RV52LMKXndA/s789/WhatsApp%20Image%202023-05-30%2010.45.52.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="429" data-original-width="789" height="217" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiZTjRmTN89MyD5YXoXmBclu0cm_wuWX5YwjnnLSkShOgI8-GyecxThzXbzr2K4H-QUK72WfqjhZLc-RS-q_bP_Sh0aQUIjp1S7afX1mmwU27HPAARf924eeXIo2duVDieW68y2pKrvcF8_JNueT8kkEcgpeape-ycQZZt4hLoyRAyXan-RV52LMKXndA/w400-h217/WhatsApp%20Image%202023-05-30%2010.45.52.jpg" width="400" /></a></div></span><span style="font-family: verdana;">Tout est terminé peu avant la messe méridienne que je
concélèbre. Je dois confesser avoir un petit coup de mou. À la fin de la messe,
un quiproquo (un pénitent impromptu) m’empêche de retrouver des amis qui
n’étaient pas là le matin mais étaient présents à la messe. Je finis par les
retrouver… dans la basilique que le P. Pérennès fait visiter à ma famille.<br /></span><span style="font-family: verdana;">Puis c’est le repas à la salle-à-manger de l’EBAF. Je me
retrouve avec trois des membres de mon jury. La tension retombe. Après le
déjeuner, Lukasz nous fait visiter l’École et surtout la bibliothèque.<br /></span><span style="font-family: verdana;">Nous rentrons au Collège où je comate un bon moment dans l’après-midi.<br /></span><span style="font-family: verdana;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhu44l7M3ELr5eks01LkZ4LG3cJkLGlV6OkXSp0wWQqIyokjpkVtEPIidWW3hFclIMc80IQY8f606HL5D-nMf_5irOWP9Xt0aiOq3XXz7AcYEiHMWkTaSX8MISmzATZRmhTxJVtbUNXagUVknEwPwntdI_z2Lhxzp0XbV4mzy3fSNshEPxXZCKRum72sw/s400/WhatsApp%20Image%202023-06-17%2008.58.53.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="400" data-original-width="300" height="164" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhu44l7M3ELr5eks01LkZ4LG3cJkLGlV6OkXSp0wWQqIyokjpkVtEPIidWW3hFclIMc80IQY8f606HL5D-nMf_5irOWP9Xt0aiOq3XXz7AcYEiHMWkTaSX8MISmzATZRmhTxJVtbUNXagUVknEwPwntdI_z2Lhxzp0XbV4mzy3fSNshEPxXZCKRum72sw/w123-h164/WhatsApp%20Image%202023-06-17%2008.58.53.jpg" width="123" /></a></div>À 19h30, j’accueille au Collège où les Frères sont contents de
faire la fête : le jury, les Frères, ma famille, mes frères de NDV, et
quelques amis. Les employés des Frères se sont surpassés pour faire quelque
chose de bons : des salades et des grillades, simple mais efficace. Mes
sœurs, quant à elles, ont été heureuses de faire un bon crumble aux pommes
(qui, dans la recette de ma grand-mère et la tradition familiale, s’appelle
“croûte aux pommes”). Mes parents ont apporté “les bulles” et moi le vin (la
production bio de la cave coopérative de Saint-Didier qui porte le nom
prédestiné de <a href="http://www.clauvallis.fr/fr/nos-vins/produit/b-attitude-rouge" target="_blank">B-Attitude</a> !)<br /></span><span style="font-family: verdana;">Soirée informelle mais sympathique : le P. Alessandro
m’offre sa thèse sur l’évangile selon saint Jean et nous échangeons nos volumes
respectifs de la mienne : il avait un des gros volumes cartonnés et
imprimés seulement au recto et il repart avec la version brochée imprimée R/V
dont je disposais. Je suis assez content de l’échange…<br /></span><span style="font-family: verdana;">La nuit pourrait être reposante mais il y a toujours un peu
de tension… En plus, les travaux de la voie de tramway arrivent devant la porte
Neuve et se déroulent quand le tram ne circule pas (entre minuit et 5h).</span><span style="font-family: verdana;"><br /></span><span style="font-family: verdana;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhEgCVDX0cXOMqugXKRSo70OkAtzJSoP2aTuW12uFRo1dkKdqhaJYCqZXYyfXfjdIp2-CXRteQlBXe5TgFzin9WZwgHupE_Sgx3I2wsaveIcTSaknUE7yU3cOLLGWPgrHFPK4e1jNTKqLC88o_SIFx_YSnu736wS1c4PUMr8_sY7wHpCXS7viY31EfvFQ/s1600/WhatsApp%20Image%202023-06-17%20%C3%A0%2008.58.59.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="720" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhEgCVDX0cXOMqugXKRSo70OkAtzJSoP2aTuW12uFRo1dkKdqhaJYCqZXYyfXfjdIp2-CXRteQlBXe5TgFzin9WZwgHupE_Sgx3I2wsaveIcTSaknUE7yU3cOLLGWPgrHFPK4e1jNTKqLC88o_SIFx_YSnu736wS1c4PUMr8_sY7wHpCXS7viY31EfvFQ/s320/WhatsApp%20Image%202023-06-17%20%C3%A0%2008.58.59.jpg" width="144" /></a></div>Ce mercredi matin, pour la Visitation, nous allons tous
(famille et NDV) à Ain Karem. Roch s’arrête à la gare centrale puisqu’il a son
vol en tout début d’après-midi. Au sanctuaire de la Visitation, le custode
préside la messe des Franciscains à 10h30. L’église est assez petite mais mes
parents trouvent une place assise (mes sœurs n’ont pas eu ce courage). Au cours
de la messe, une quinzaine de jeunes franciscains sont institués lecteurs et
sept ou huit acolytes. La messe est immédiatement suivie d</span><span style="font-family: verdana;">’</span><span style="font-family: verdana;">une procession à la crypte </span><span face=""Calibri",sans-serif" style="font-size: 11pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: Arial; mso-bidi-language: HE; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-fareast-theme-font: minor-fareast; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">–</span><span style="font-family: verdana;"> grotte de la Visitation </span><span face="Calibri, sans-serif" style="font-size: 14.6667px;">–</span><span style="font-family: verdana;"> avec proclamation de l'évangile en latin et chant du <i>Magnificat.</i><br />Comme toujours, dans ces messes stationnales, un apéro
suit. Nous en profitons. Puis avec ma famille, nous continuons à pied vers
l’hôpital Hadassah. L’approche est facile mais ensuite, il faut trouver
l’entrée, c’est une gageure.<br /></span><span style="font-family: verdana;">Nous arrivons au petit musée de l’hôpital où une jeune femme
très avenante nous accueille et nous donne les audio-guides. Nous passons un
bon moment dans la synagogue à contempler les <a href="http://kefisrael.com/2017/11/21/les-vitraux-de-chagall-dans-la-synagogue-de-lhopital-hadassah-a-jerusalem/" target="_blank">vitraux de Chagall</a>. En sortant,
nous trouvons un bus dans lequel nous montons sans oublier de valider notre
trajet. Pourtant, quelques arrêts plus loin, les contrôleurs tombent sur le dos
de ma petite sœur et constatent qu’elle n’a pas validé son trajet (en fait,
elle a bien validé mais ça n’a pas bippé comme ça aurait dû, et avec le ticket
journée qu’elle avait acheté le matin, de toute façon elle n’a volé personne
puisque le premier trajet en tram avait été validé à la montée puis contrôlé
deux fois). Il n’y a rien eu à faire : les trois contrôleurs parlaient
hébreu ou hébreu. Puis ils lui ont donné un ticket libellé en hébreu avec son
amende.<br /></span><span style="font-family: verdana;">En descendant du bus, une jeune femme juive parlant français
nous a dit qu’en ce moment, les contrôleurs sont extrêmement sévères,
verbalisant même les seniors de plus de 75 ans (qui ont la gratuité des
transports), et ne faisant preuve d’aucune compréhension. Elle nous conseillait
de ne pas payer. Il paraîtrait que les contrôleurs reçoivent des primes à proportion
des amendes qu’ils infligent alors qu’ils nient être intéressés. Sur le ticket
d’amende, les seules données lisibles étaient le numéro de passeport de ma sœur
et une url pour les réclamations. Sur un ordinateur, nous avons ouvert la page
web : « This page has not yet been translated into English ».
Oui ! c’est ça qui apparaît… Nés avant la honte.<br /></span><span style="font-family: verdana;">Ma sœur aînée a ébranlé son groupe de copines sur Facebook
pour avoir leur avis. Le résultat des courses, c’était qu’il était judicieux de
payer si on voulait sortir du pays sans difficulté.<br /></span><span style="font-family: verdana;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjYuJDpoh_hLxaOufzzhcEtTSCF3qIM1VTjqpBbKAyIGOl5hVrTVeDiieZfY02fcmyZ621t8L4vsbm7t_BIJctz_29Pypjez7tfcNZETza7jdYgLDM7YmzjUQnDC-ZHDzchb5DJfax8shK0b3gX5zS3H2knKcIDG9QGzOfBy8s_6LDHcEKQ-D2Q7R5vXA/s1600/WhatsApp%20Image%202023-017%20%C3%A0%2008.58.59.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="900" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjYuJDpoh_hLxaOufzzhcEtTSCF3qIM1VTjqpBbKAyIGOl5hVrTVeDiieZfY02fcmyZ621t8L4vsbm7t_BIJctz_29Pypjez7tfcNZETza7jdYgLDM7YmzjUQnDC-ZHDzchb5DJfax8shK0b3gX5zS3H2knKcIDG9QGzOfBy8s_6LDHcEKQ-D2Q7R5vXA/w360-h640/WhatsApp%20Image%202023-017%20%C3%A0%2008.58.59.jpg" width="360" /></a></div>Nous avons continué malgré tout notre périple en déjeunant à
nouveau rue Ben Yehouda. Puis, une tentative au musée d’Art juif italien
(fermé) nous a fait prendre la direction du mont Sion avec le Cénacle, le
tombeau de David puis, dans la Vieille Ville, le Cardo, la rue David…<br /></span><span style="font-family: verdana;">Une douche avant d’aller dîner chez Taboon comme le premier
soir. Puis nous sommes montés au Collège pour boucler nos bagages, avant de
prendre le tram vers la gare centrale.<br /></span><span style="font-family: verdana;">À la gare, je vais avec ma petite sœur pour payer son amende.
Au guichet d’information, la femme a pas l’air de savoir de quoi il s’agit,
elle pianote sur son clavier… elle finit par dire : « Il y a une
erreur, ça ne matche pas. Je peux pas encaisser, revenez demain ».
« Ben oui, mais nous rentrons en France cette nuit »… Tant pis.<br /></span><span style="font-family: verdana;">Nous partons donc et prenons le train. Nous arrivons à
l’aéroport, nous faisons le check sécurité. Nous laissons ma sœur à son triste
sort (elle prend un avion quelques heures plus tard et n’aura en fait aucun
problème à quitter le pays). Passage des contrôles de sécurité : ma
famille est extraordinaire, on est passés comme ça ! Puis embarquement à
l’heure dite et décollage à 0h50. Nous arrivons deux heures plus tard à
Istanbul où nous allons attendre quatre heures. J’ai un peu dormi dans cet
immense aérogare toujours bruyante… J’ai tenté la visite du musée de l’aéroport
qui était fermé (à 5h30 du matin, c’est pas non plus étrange).<br /></span><span style="font-family: verdana;">Nous embarquons vers 7h30 et après trois
heures de vol au cours desquelles je dors pas mal (mais je peux quand même voir
la fin de mon film). Arrivée à Marseille, à 9h45… Formalités de douane… Nous
attendons nos valises qui, finalement, n’arriveront pas. Elles se sont perdues
entre Tel Aviv et Istanbul… Nous allons au bureau de réclamation et nous
remplissons quelques papiers…<br /></span><span style="font-family: verdana;">Devant l’aéroport, j’embrasse Guilhemette qui
prend la navette vers Marseille. Mes parents appellent le voiturier qui leur
amène la voiture devant l’aérogare… Ils me déposent devant mon parking et une
heure et demie plus tard, me voici arrivé à Sainte-Garde. Je pose mes affaires
et il est déjà l’heure d’aller déjeuner.<br /></span><span style="font-family: verdana;">Voilà, je suis docteur… Ce but qui a occupé près
de huit années de ma vie (7 ans et 7 mois !) est atteint. Je ne sais pas
encore ce que le reste de ma vie me réserve, ce vers quoi ce doctorat va
m’orienter. Quelques perspectives de recherche et d’échanges sont bien là… mais
tout reste à faire.<br /></span><span style="font-family: verdana;">L’année prochaine, conformément aux
constitutions des prêtres de Notre-Dame de Vie, je fais une année de solitude.
Est-elle bien méritée ? En tout cas, elle est attendue !<br /></span><span style="font-family: verdana;">Je vous embrasse.<br /></span><span style="font-family: verdana;">Des occasions vont bien se présenter qui me
permettent de vous dire maintenant « À bientôt ! »</span><p></p><p></p>P. Etiennehttp://www.blogger.com/profile/14536910306621611339noreply@blogger.com0Jérusalem, Israël31.768319 35.21371-48.189803996722887 -105.41129000000001 90 175.83871tag:blogger.com,1999:blog-6873805579874847490.post-56684970363501569962023-02-04T22:36:00.003+02:002023-02-07T09:03:21.243+02:00Et Nicanor quitta Jérusalem (1M 7,39)<p></p><div style="text-align: justify;"> <span style="font-family: arial;"><span lang="EL" style="font-size: 12pt; line-height: 115%;">κα</span><span lang="EL" style="font-size: 12pt; line-height: 115%;">ὶ</span><span lang="EL" style="font-size: 12pt; line-height: 115%;"> </span><span lang="EL" style="font-size: 12pt; line-height: 115%;">ἐ</span><span lang="EL" style="font-size: 12pt; line-height: 115%;">ξ</span><span lang="EL" style="font-size: 12pt; line-height: 115%;">ῆ</span><span lang="EL" style="font-size: 12pt; line-height: 115%;">λθεν
Νικ</span><span lang="EL" style="font-size: 12pt; line-height: 115%;">ά</span><span lang="EL" style="font-size: 12pt; line-height: 115%;">νωρ </span><span lang="EL" style="font-size: 12pt; line-height: 115%;">ἐ</span><span lang="EL" style="font-size: 12pt; line-height: 115%;">ξ
Ιερουσαλημ</span></span></div><span style="font-family: Verdana, "sans-serif"; font-size: 12pt;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">kai exèlthen Nikanôr ex Ierousalèm</span></div></span><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana, "sans-serif";"><br /></span></div><span style="font-family: Verdana, "sans-serif"; font-size: 12pt;">Chers amis,</span><br /><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Verdana, "sans-serif"; font-size: 12pt;">Me voici donc libéré d’un gros poids. L’après-midi, j’ai fait une belle sieste
puis suis allé à la co-cathédrale, au patriarcat latin. En fait, la cathédrale
du Patriarcat latin est la basilique du Saint-Sépulcre mais comme nous n’en
disposons pas complètement, l’église du Patriarcat latin est élevée au rang de
co-cathédrale. L’évêque auxiliaire de Jérusalem, Mgr William Shomali, présidait
la messe pour la vie consacrée (vie consacrée, c’était sur les invitations,
concrètement on a parlé de vie religieuse). À la sacristie, je retrouve
Cristobal, un légionnaire du Christ qui fait un doctorat en Nouveau Testament à
l’ÉBAF. On discute un petit moment avant la messe. Je me souviens être entré
dans cette église en 1995, avec le groupe de Notre-Dame de Vie. Nous avions
rencontré le patriarche d’alors, Mgr Michel Sabbah.</span></div><span style="font-family: Verdana, "sans-serif"; font-size: 12pt;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">La messe se déroule sans encombre, dans un savant mélange d’anglais, de latin,
d’italien et d’arabe. À la fin de la messe, j’ai discuté un moment avec l’évêque
qui déplorait qu’il n’y ait pas eu de français, alors que c’est la langue
officieuse du patriarcat.</span></div></span><span style="font-family: Verdana, "sans-serif"; font-size: 12pt;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjGDcxkMP1Fz_jPbClohOsfbXFuiALRgUhbIVWMhr0nbzlE66crP65QihIMAK7-gkJz8U67dD_aCUDPORsYyPV0QpqL7NLZFFaFlKxvd82GhtkNowCWtLnbp3O65gPQOKZkxtx8kgAW91ufuz57BBHN9P8Xu5Yi6Sitm2uMsOXFbLHUMFabxBS_tz4rbw/s1000/dsc08488-1675413475.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="666" data-original-width="1000" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjGDcxkMP1Fz_jPbClohOsfbXFuiALRgUhbIVWMhr0nbzlE66crP65QihIMAK7-gkJz8U67dD_aCUDPORsYyPV0QpqL7NLZFFaFlKxvd82GhtkNowCWtLnbp3O65gPQOKZkxtx8kgAW91ufuz57BBHN9P8Xu5Yi6Sitm2uMsOXFbLHUMFabxBS_tz4rbw/s320/dsc08488-1675413475.jpg" width="320" /></a></div>À l’apéro, je retrouve quelques têtes connues. Sœur Amanda, une Colombienne,
dominicaine de la Présentation, présente à la Maison Abraham depuis 8 ans. Elle
quitte définitivement Jérusalem le 8 février.</span></div></span><span style="font-family: Verdana, "sans-serif"; font-size: 12pt;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Je discute avec Cezar, le supérieur des Assomptionnistes de Saint-Pierre en
Gallicante.</span></div></span><span style="font-family: Verdana, "sans-serif"; font-size: 12pt;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Le soir, après le dîner, frère Allan nous propose un documentaire Born in Gaza,
sur la vie d’enfants à Gaza. Le fond du documentaire est bouleversant, j’ai trouvé
la forme un peu appuyée et lacrymogène.</span></div></span><span style="font-family: Verdana, "sans-serif"; font-size: 12pt;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Une fois le doc achevé, je suis sorti rue de Jaffa pour valider ma Chandeleur.
Les crêpes de ce jour sont inconnues par ici. Je m’offre donc un crêpe.</span></div></span><span style="font-family: Verdana, "sans-serif"; font-size: 12pt;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Vendredi, dernier jour à Jérusalem... Je choisis d’aller le passer à Bethléem.
Frère Daoud me dépose à l’Université où il a une réunion. Je m’arrête chez les
Salésiens et demande à voir leur église: Selon mes informations, elle a été
construite par l’abbé Pougnet, un prêtre du diocèse d’Avignon qui était
architecte au XIXe siècle. Il a notamment édifié ma chapelle de Sainte-Garde et
l’église des Réformés sur la Canebière. Le père Matteo m’accueille gentiment.</span></div></span><span style="font-family: Verdana, "sans-serif"; font-size: 12pt;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Je continue ma route vers la Basilique de la Nativité. Un peu avant 11 h je me
présente à la sacristie pour savoir si je peux concélébrer. Je demande à un
prêtre indien mais il célèbre dans un rite oriental syro-mal… quelque chose.
Compliqué ! Deux groupes français sont également annoncés mais il s’agit
en fait d’un seul et même groupe dont les deux prêtres célèbrent séparément
(peu vraisemblable que je puisse concélébrer avec l’un d’entre eux…) Finalement
je célèbre seul à la chapelle du Saint-Sacrement.</span></div></span><span style="font-family: Verdana, "sans-serif"; font-size: 12pt;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Je me joins à la procession de midi qui permet d’entrer dans la grotte. Mais
après la procession, je me rends compte qu’il n’y a presque personne à faire la
queue. Je vais donc dans la grotte et j’y prie finalement une bonne heure. Il n’y
a littéralement personne.</span></div></span><span style="font-family: Verdana, "sans-serif"; font-size: 12pt;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">En sortant je cherche un lieu où prendre mon pique-nique loin des hordes de
guides, chauffeurs de taxi et vendeurs de café... Je tente la rue de la grotte
du lait... Pas fameux.</span></div></span><span style="font-family: Verdana, "sans-serif"; font-size: 12pt;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Finalement je déjeune sur la place de la mangeoire. Je retraverse la vieille
ville de Bethléem et rejoins le carmel fondé par sainte Mariam Baouardi. Je
prie dans la chapelle près des reliques. Puis je me dirige vers le Collège des
Frères de Bethléem qui est juste à côté. J’ai rendez-vous avec le Frère Malak
qui doit me ramener à Jérusalem. Il est à une réunion avec le groupe des jeunes
lassalliens. Nous finissons par rentrer. C’est là que me revient en mémoire la
manière toute égyptienne que le Frère Malak a de conduire. Comme c’est vendredi
en fin d’après-midi, le trajet est rapide.</span></div></span><span style="font-family: Verdana, "sans-serif"; font-size: 12pt;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">J’ai le temps de faire ma valise: gageure pour faire rentrer mes fringues, la
BD sur Jérusalem, les cinq exemplaires de ma thèse, les quelques petits bouquins
que j’ai récupéré ici et là et la cargaison de livres que Baptiste avait
laissés ici il y a deux ans en rentrant en France. Tout rentre mais ma valise
est très lourde. Je suis limité à 23 kg, mais ça doit dépasser...</span></div></span><span style="font-family: Verdana, "sans-serif"; font-size: 12pt;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Pendant le dîner, je fais au revoir à tout le monde. Ensuite je fais un brin de
ménage.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Je m’allonge sur le canapé du petit salon. Réveil à 0h45, messe du bienheureux
Marie-Eugène dont c’est la fête liturgique, à 1h40 je descends et me dirige
vers l’entrée de Notre-Dame pour récupérer mon nesher. Il arrive à l’heure
prévue, tournicote encore un peu pour récupérer deux femmes et nous descendons
vers l’aéroport. Le conducteur conduit comme un cinglé, surtout qu’une fois
arrivé dans la plaine, il se met à pleuvoir dru. Il communique par talkie-walkie
avec quelqu’un et un cahot de la route lui fait lâcher l’engin, il lâche le
volant pour se pencher et ramasser le bidule... Heureusement la route est vide.
Nous finissons par arriver (sains et saufs, Dieu merci). Je descends et m’engage
dans la queue pour le check-up sécurité, il y a du monde mais ça va vite. Là, j’ai
la surprise de voir débarquer Frère Philippe, il prend le même avion que moi.</span></div></span><span style="font-family: Verdana, "sans-serif"; font-size: 12pt;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">L’enregistrement n’ouvre que 40 minutes
plus tard. Je patiente.</span></div></span><span style="font-family: Verdana, "sans-serif"; font-size: 12pt;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiEYdnUwSkVUuttR6DUC8KQop2TNwKQC1qQ3Jnd_OszzMzdZXxtl0M0254ajBaTaNsOzX6OB40AoPAaWzZKO3u5fgTIAs7MA_tXH5uRGnV1DDjWcDP7B8crcfw-jxbS2E_KapqjKbrhvTLxviFh9TsawkTsR0n0TjldRM6tbCh8nziXHwpbI2bgObKsgA/s867/20230207_080109%20(867x632).jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="632" data-original-width="867" height="233" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiEYdnUwSkVUuttR6DUC8KQop2TNwKQC1qQ3Jnd_OszzMzdZXxtl0M0254ajBaTaNsOzX6OB40AoPAaWzZKO3u5fgTIAs7MA_tXH5uRGnV1DDjWcDP7B8crcfw-jxbS2E_KapqjKbrhvTLxviFh9TsawkTsR0n0TjldRM6tbCh8nziXHwpbI2bgObKsgA/s320/20230207_080109%20(867x632).jpg" width="320" /></a></div>Au moment d’enregistrer, je pose ma valise sur la balance, bien en
porte-à-faux... La balance indique 23,0 kg. Pfiou!</span></div></span><span style="font-family: Verdana, "sans-serif"; font-size: 12pt;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Quand le tapis roulant se met en marche, je vois 28,5... mais ça passe.</span></div></span><span style="font-family: Verdana, "sans-serif"; font-size: 12pt;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Le contrôle de sécurité me surprend. Depuis 2014, que je viens régulièrement, c’est
la première fois que je n’ai pas droit au contrôle Golden Premium VIP, avec
fouille intégrale du sac, palpation, passage d’un bâtonnet pour détecter des
traces de poudre, voire même se retrouver en caleçon dans la cabine d’essayage
avec un type qui vous fouille (l’expérience client est pas optimale).</span></div></span><span style="font-family: Verdana, "sans-serif"; font-size: 12pt;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Avec Frère Philippe, nous discutons (et il est bavard). Je me cale porte B9 et
pique un roupillon.</span></div></span><span style="font-family: Verdana, "sans-serif"; font-size: 12pt;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Embarquement à peu près à l’heure. On décolle, je regarde un film d’animation
sur le petit Nicolas, pas mal et surtout je dors.</span></div></span><span style="font-family: Verdana, "sans-serif"; font-size: 12pt;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Nous atterrissons à l’heure. Dans deux heures, j’ai mon train vers Avignon où
papa vient me chercher.</span></div></span><span style="font-family: Verdana, "sans-serif"; font-size: 12pt;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Pas fâché d’arriver.</span></div></span><span style="font-family: Verdana, "sans-serif"; font-size: 12pt;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Les formalités d’arrivée sont rapides, je
récupère l’enclume qui me tient lieu de valise, j’arrive à la gare de Roissy. J’achète
de quoi grignoter parce que le petit déjeuner (copieux) d’Air France est déjà
un vieux souvenir. Puis je monte dans le train, je somnole et trois heures plus
tard, je suis à Avignon, je retrouve mon père. Direction Montpellier pour
retrouver ma famille et préparer les funérailles de ma grand-mère.</span></div></span><span style="font-family: Verdana, "sans-serif"; font-size: 12pt;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Étrange coïncidence de dates que ce décès et le dépôt de ma thèse.</span></div></span><span style="font-family: Verdana, "sans-serif"; font-size: 12pt;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Quelques jours en famille, chargés d’émotion, de prières et de souvenirs. Mais
cela est une autre histoire qui n’appartient pas à ce blog.</span></div></span><span style="font-family: Verdana, "sans-serif"; font-size: 12pt;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">À bientôt, dans quelques semaines. Je vous tiens informés de la date de ma
soutenance.</span></div></span><p></p>P. Etiennehttp://www.blogger.com/profile/14536910306621611339noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6873805579874847490.post-54036724404999526092023-02-02T13:38:00.005+02:002023-02-03T08:02:28.773+02:00Et Shaphan remit le livre au roi (2Ch 34,16)<p></p><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;"> </span><span style="font-family: verdana;">וַיָּבֵא שָׁפָן
אֶת־הַסֵּפֶר אֶל־הַמֶּלֶךְ</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><i>wayyāḇēʼ sāfān ʼeṯ-hassēfer ʼel-hammeleḵ</i></span></div><div style="font-family: verdana; text-align: justify;"><br /></div><div style="font-family: verdana; text-align: justify;">Chers amis,</div><div style="font-family: verdana; text-align: justify;">Dimanche, je suis allé à la messe à Abu Gosh. Dans le bus j’ai rencontré deux
dames, volontaires à la maison d’Abraham qui y allaient aussi. La messe fut
belle même s’il n’y avait pas grand monde. C’est le frère Jean-Michel qui a
présidé. À l’apéro, j’ai discuté avec des volontaires d’Abu Dis que j’avais
rencontrées une semaine plus tôt aux vêpres arméniennes. L’une d’entre elles
est angevine, nous avons très naturellement parlé d'Apocalypse et de tapisserie.</div><div style="font-family: verdana; text-align: justify;">Le déjeuner fut simple et bon : taboulé (à la française, c’est-à-dire avec
beaucoup de semoule et peu de persil, alors qu’en Orient, les proportions sont
inversées !) ; rôti de porc et petits pois. Pour le dessert, les
frères m’ont donné des fruits ; ils allaient prendre le dessert chez les sœurs
pour fêter l’anniversaire de l’une d’entre elles. Du coup, je suis parti assez
tôt et c’était très bien. Mon bus est arrivé deux minutes après moi à l’arrêt.</div><div style="font-family: verdana; text-align: justify;">Descente pédestre de la rue de Jaffa, en baguenaudant ici et là.</div><div style="font-family: verdana; text-align: justify;">Arrivé chez les Frères, je me suis installé au petit salon, connectant mon
ordinateur à la TV. J’ai fait une relecture complète de mon travail entre cet
après-midi-là et la journée de lundi : pour m’aider j’ai fait une lecture
rapide à haute voix. J’ai débusqué plein de petites erreurs sans conséquence
mais qui ne laissent pas une bonne impression aux lecteurs. En fait, quand on
lit à voix basse, notre cerveau – qui connaît presque par cœur le texte – en reconstitue
le sens en passant par-dessus les erreurs. La lecture à voix haute empêche
cette compensation cognitive. J’y ai passé l’après-midi et la soirée.</div><div style="font-family: verdana; text-align: justify;">Lundi, j’ai donc passé six heures (7h-13h) là-dessus… À 15h30, j’accueillais
Alexandra, une étudiante du Studium, Vincent son mari, leur fille Élise et
Natalia leur amie qui viennent passer quelques jours. Je leur montre le
panorama depuis le toit du Collège. Puis nous allons chez Cathy, puisqu’ils
logeront là-bas pendant leur séjour à Jérusalem. Je les laisse pour rejoindre l’École
puisque j’ai rendez-vous avec Anthony. J’attends une dernière demi-heure en
faisant les dernières corrections. Au cours de l’entretien, Anthony me donne
quelques conseils et me dit : « Bravo, tu as fini ! » Je
vous raconte pas le soulagement dans les épaules…</div><div style="font-family: verdana; text-align: justify;">Le soir, j’ai intégré les quelques conseils donnés et voilà…</div><div style="font-family: verdana; text-align: justify;">Mardi matin, avant d’aller chez l’imprimeur (chez les
Franciscains en face du Collège), je fais d’ultimes vérifications… Horreur !
je me rends compte que les marges ne sont pas identiques dans tout le document.
Je corrige et il faut vérifier toute la mise en page… pour voir si les tableaux
rentrent sur une page, s’il n’y a pas un titre en bas de page, etc. On arrive.
Il pleut des cordes et j’attends cinq minutes devant le bureau. On discute avec
le bonhomme et sa secrétaire, combien d’exemplaires, quel type de reliure (ça,
c’est leurs questions). La mienne, c’est le prix ! Ils me promettent le
travail pour vendredi, c’est nickel !</div><div style="font-family: verdana; text-align: justify;">Je passe le reste de la journée à la bibliothèque, je range quelques bouquins,
consulte des articles… La veille au soir, j’avais envoyé à des amis de Jérusalem (communautés, familles, etc.) l’introduction et la conclusion pour qu’ils se fassent une idée de mon travail. Parmi eux, le frère Philippe de Ganagobie où j’ai passé un mois l’année dernière (11 décembre 2021-9 janvier 2022) et il me répond : "Je suis à Jérusalem". On essaie de se donner rendez-vous mais ça n’est finalement pas possible. À 14h alors que je retourne à la bibliothèque, je m’entends héler dans la rue, près de la porte de Damas. C'était frère Philippe ! Quelle bonne surprise ! Nous avons pu échanger quelques nouvelles.</div><div style="font-family: verdana; text-align: justify;">Hier, 1<sup>er</sup> février, j’avais un rendez-vous en
visio, le matin. Puis à midi, je retrouve Alexandra et sa famille, nous
déjeunons chez Samara puis nous partons vers le Cénacle, la Dormition, la tombe
de David, Saint-Pierre en Gallicante. La pluie tombe.</div><div style="font-family: verdana; text-align: justify;">Depuis lundi, la température a chuté (on arrive à des
températures de saison) et la pluie est arrivée. C’est la pluie de janvier
épaisse et qui mouille. Tant mieux parce que ce mois de janvier est
particulièrement sec alors qu’on est dans la saison des pluies. Depuis mon
arrivée, seuls 3,7 mm étaient tombés. Les pluies de lundi et mardi ont apporté
31,5 mm supplémentaires, soit 35,2 pour le mois de janvier. (Voici les données
des années précédentes : 2022 : 239,8 mm ; 2021 : 148,4 mm ;
2020 : 184,7 mm ; 2019 : 96,8 mm ; 2018 : 173 mm). On
est clairement loin du compte. Hier, 1er février, il est déjà tombé 37,8 mm, la tendance est bonne…</div><div style="font-family: verdana; text-align: justify;">Nous sommes passé ensuite au Mur occidental puis je leur ai montré quelques
jolies maisons mameloukes. Ensuite, nous sommes allés nous réfugier chez eux
pour prendre le thé et nous sécher. Ils ont organisé la suite de leur périple
puisqu’ils veulent aussi découvrir la Galilée.</div><div style="font-family: verdana; text-align: justify;">Le soir, chez les Frères, je retrouve le Frère Albert qui
est toujours de bonne humeur ! Il nous dit qu’il devrait bien pleuvoir ce
mois-ci : car l’<i><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Scille_maritime" target="_blank">urginea maritima</a></i> a fleuri en octobre, indiquant que
le mois de février devrait être pluvieux. Il se base sur une expérience de 70
ans d’observations. Espérons que ses pronostics se vérifieront. J’apprends
aussi le décès de ma grand-mère maternelle après 96 ans d’une vie bien remplie.
Un peu d’émotion certes.</div><div style="font-family: verdana; text-align: justify;">Ce matin, je voulais aller à Bethléem en pèlerinage…
et la flemme m’a inspiré… Heureusement parce qu’à 9h25, le type de l’imprimerie
m’a appelé pour me dire que les thèses étaient prêtes ! J’ai pas traîné.
Je suis allé au bureau, ai récupéré les exemplaires, ai payé et suis parti
aussi sec à l’École pour déposer. Je vois Sœur Martine, la secrétaire. Elle m’imprime
une feuille de corrections ! Je fais mes petits découpages-collages et je
lui donne les trois exemplaires que je dois déposer. Puis elle appelle le frère
Marc, préfet des études qui m’explique la procédure. Deux professeurs de l’École
doivent faire un rapport, présenté en conseil académique (le dernier vendredi
du mois) qui valide la thèse et constitue ensuite le jury. Donc, on pourrait
avoir une soutenance courant mai…</div><blockquote class="twitter-tweet"><p dir="ltr" lang="fr">Déposé ! 🖋 <a href="https://t.co/biSjQyN3Pb">pic.twitter.com/biSjQyN3Pb</a></p>— ℙ. 𝔼𝕥𝕚𝕖𝕟𝕟𝕖 𝕁𝕠𝕟𝕢𝕦𝕖𝕥 (@PEtienneJ) <a href="https://twitter.com/PEtienneJ/status/1621066624500465664?ref_src=twsrc%5Etfw">February 2, 2023</a></blockquote> <script async="" charset="utf-8" src="https://platform.twitter.com/widgets.js"></script><div style="font-family: verdana; text-align: justify;">Je passe à la bibliothèque récupérer des affaires et ranger mon poste de
travail…</div><div style="font-family: verdana; text-align: justify;">7 ans et quelques de travail… Je suis content d’avoir pu déposer ce jour
puisque c’est la date que j’ai inscrite dans les remerciements.</div><div style="font-family: verdana; text-align: justify;">Mais ça n’est pas fini.</div><div style="font-family: verdana; text-align: justify;">À bientôt,</div><div style="font-family: verdana; text-align: justify;">Étienne+</div><p></p>P. Etiennehttp://www.blogger.com/profile/14536910306621611339noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6873805579874847490.post-53651902562392928702023-01-28T19:33:00.002+02:002023-01-28T22:41:47.588+02:00Une étude longue fatigue le corps (Qo 12,12)<p> <span style="font-size: 14pt;">וְלַהַג הַרְבֵּה יְגִעַת בָּשָׂר</span><span style="font-size: 18.6667px;"><br /></span>wəlahaḡ harbēh yəḡīaṯ bāśār<br /><br />Chers amis,<br />Finalement, dimanche dernier, je suis allé à la messe à la paroisse. Le curé a
été très accueillant. Il y avait une ribambelle de servants de messe. J’ai
compris quelques mots de l’homélie. J’apprécie surtout la douceur de ses
paroles : il a parlé de la Parole de Dieu, de la prière, du fait que la
Parole doit aller dans notre cœur…<br />Ensuite, je suis allé déjeuner chez Cathy, qui travaille pour Routes bibliques.
Repas sympa avec échanges de nouvelles, j’ai récupéré de l’eau du Jourdain (j’ai
profité d’un groupe de pèlerins dont Cathy avait organisé le périple !
Merci les amis !)<br />Lundi, mardi et mercredi, j’ai travaillé. Mardi soir, avec Stéphane, nous avons dîné chez Jean et Agnès, un couple de la communauté de l'Emmanuel installé à Jérusalem depuis 8 ans. L'ambiance était très sympa, Agnès m'a beaucoup fait parler sur ma thèse et j'étais heureux de constater que je m'exprimais avec fluidité, les idées en place, etc. Comme quoi, sept ans de travail, ça apporte quelque chose. En plus, il y avait du vrai fromage (de la tome de Savoie).<br />Dans l’après-midi de mercredi, j’ai
vu Anthony, on a fixé quelques petits détails à fignoler. Il m’a félicité
(chouette !). Il me faut encore achever la conclusion et rentrer ces
petits détails. Je suis un peu euphorique !<br />Jeudi matin, je bosse. L’après-midi, j’étais au Collège puisque j’avais le
conseil du séminaire en visio. J’ai continué à travailler surtout pour des
petits détails qui nécessitent d’avoir deux écrans : je me suis connecté à
la TV du petit salon. Bonne discussion.<br />Le soir, j’avais un autre rendez-vous en visio quand j’ai entendu des cris dans
la rue… Depuis le petit salon, on ne voyait rien…<br />En fait, en ce moment, ça chauffe pas mal. L’autre jour, il y a eu un raid
israélien à Jénine (au nord de la Cisjordanie) où 9 Palestiniens, soupçonnés de
préparer un attentat ont été tués. Ce soir-là, un groupe de colons israéliens
(ceux qui vivent dans les colonies israéliennes installées en territoire
palestinien, au mépris du droit international, mais avec la bénédiction tacite
du gouvernement) a voulu faire le coup de force du côté de la porte de Damas
mais comme il y a une importante présence policière, ils se sont rabattus sur
la porte Neuve, plus calme et très rarement surveillée par la police. Ils ont
provoqué les tenanciers des estaminets ouverts ce soir-là, cela a dégénéré avec
des jets de chaises, des insultes… La police a “un peu” tardé. Vous voyez là
les vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux.<br /></p><blockquote class="twitter-tweet"><p dir="ltr" lang="en">"Israel is a safe place for Christians... blablaba..."<br /><br />No! Not under this current government!<br /><br />Yesterday night in the <a href="https://twitter.com/hashtag/ChristianQuarter?src=hash&ref_src=twsrc%5Etfw">#ChristianQuarter</a> of <a href="https://twitter.com/hashtag/Jerusalem?src=hash&ref_src=twsrc%5Etfw">#Jerusalem</a>: Jewish extremists were attacking Christian restaurants and shops!<a href="https://twitter.com/GerAmbTLV?ref_src=twsrc%5Etfw">@GerAmbTLV</a> <a href="https://twitter.com/GerRepRamallah?ref_src=twsrc%5Etfw">@GerRepRamallah</a> <a href="https://twitter.com/IsraelinHolySee?ref_src=twsrc%5Etfw">@IsraelinHolySee</a> <a href="https://twitter.com/TaniaBRafaeli?ref_src=twsrc%5Etfw">@TaniaBRafaeli</a> <a href="https://t.co/yjgT20Vxp4">pic.twitter.com/yjgT20Vxp4</a></p>— Pater Nikodemus Schnabel (@PaterNikodemus) <a href="https://twitter.com/PaterNikodemus/status/1618870714207191040?ref_src=twsrc%5Etfw">January 27, 2023</a></blockquote> <script async="" charset="utf-8" src="https://platform.twitter.com/widgets.js"></script><br />La tension est forte puisque le nouveau ministre de la Sécurité intérieure
soutient les colons et leur donne un sentiment d’impunité, ce qui les incite à
la provocation.<br />Quand j’eus terminé mon entretien, je suis retourné dans ma chambre. Les échauffourées
s’étaient calmées. La police était là et s’interposait entre les deux groupes.
Les colons étaient maintenus au-dehors de la porte Neuve. Et le calme est
revenu.<br />Hier, vendredi, j’ai travaillé avec énergie et en fin d’après-midi, j’ai envoyé
à mon directeur une version finie. Après cela, j’ai déjà repéré quelques
coquilles, que j’ai corrigées.<br />En repartant, impossible de récupérer ma carte de bibliothèque que l’on dépose
à l’accueil en arrivant et récupère en partant. Elle avait disparue. Finalement,
il y a eu une erreur hier : l’employé a donné ma carte à un autre étudiant
(un barbu lui aussi !) mais maintenant, c’est sa carte que l’on recherche…<br />Hier soir, avec frère Allan et Stéphane, nous avons dignement fêté les 40 ans
de la mort de Louis de Funès en regardant <i>La Grande Vadrouille</i> ;
Allan découvrait et a bien ri, Stéphane et moi connaissions les répliques par cœur.
Un petit quizz : quelle réplique française du film est-elle sous-titrée « There’s
no prop ! That’s the prob ! ». Nous avons passé un bon moment.
Simultanément avait lieu à Neve Yaaqov, une attaque dans une synagogue où sept
personnes ont été tuées, et d’autres blessées. L’assaillant a été abattu par la
police. Un jeune homme de 21 ans. Quelle misère.<br />Ce matin, après la matinée en bibliothèque, je suis allé à la messe à l’EBAF,
en l’honneur de saint Thomas d’Aquin. Et cette après-midi, j’ai marché trois
heures en ville. Je suis crevé mais heureux d’avoir pris l’air.<br />Daoud et Malak sont rentrés de Turquie où ils ont participé au chapitre du
district. Au repas, ils avaient rapporté des loukoums (quel délice !) et Stéphane a mis sur la table une bouteille de vin de Galilée pour fêter la fin de ma thèse.<br />À bientôt<br />Étienne+<p></p>P. Etiennehttp://www.blogger.com/profile/14536910306621611339noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6873805579874847490.post-17315048299598875682023-01-22T09:53:00.002+02:002023-01-22T19:54:20.451+02:00Ils prolongèrent leur séjour (Ac 14,3)<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: verdana;">ἱκανὸν μὲν οὖν χρόνον διέτριψαν<br /></span><span style="font-family: verdana;"><i>hikanon men oun chronon dietripsan</i></span></span></p><span style="font-family: verdana; font-size: medium;">
Chers amis,<br /><div style="text-align: justify;">Déjà une bonne semaine que je n’ai pas écrit. Il faut dire que ma vie est
calme, surtout occupée à être assis à ma table de la bibliothèque. Samedi
dernier, j’ai pris le temps d’aller me promener l’après-midi pour faire le
facteur. La sœur d’une étudiante du Studium est novice au carmel du Pater et j’avais
donc emporté quelques enveloppes. Ce fut l’occasion d’une belle balade. Je suis
monté tout droit au sommet du mont des Oliviers par l’escalier puis je suis redescendu
par le chemin habituel des pèlerins. Il n’y avait pas grand monde. Je me suis
arrêté à <i>Dominus Flevit</i>, où j’ai finalement prié une petite heure face à
la Vieille Ville, au moment où le jour baissait.<blockquote class="twitter-tweet"><p dir="ltr" lang="fr">Hier après-midi à Jérusalem <a href="https://t.co/imZY9BdQDb">pic.twitter.com/imZY9BdQDb</a></p>— ℙ. 𝔼𝕥𝕚𝕖𝕟𝕟𝕖 𝕁𝕠𝕟𝕢𝕦𝕖𝕥 (@PEtienneJ) <a href="https://twitter.com/PEtienneJ/status/1614650563177635841?ref_src=twsrc%5Etfw">January 15, 2023</a></blockquote> <script async="" charset="utf-8" src="https://platform.twitter.com/widgets.js"></script>Puis descente à Gethsémani,
passage devant le tombeau d’Absalom puis je suis remonté de l’autre côté, entré
dans la Vieille Ville par la porte des Immondices (c’est son nom !, en
référence à Néhémie 3,14) puis je suis allé prier un petit moment au Mur. L’esplanade
est occupée en ce moment par des fouilles. En regardant à travers des trous
dans la palissade, j’ai pu constater qu’en effet, les vestiges du quartier maghrébin
ont disparu alors que 48 heures plus tôt, ils avaient été dégagés bien
proprement. Il doit y avoir des choses intéressantes dessous mais on ne peut s’empêcher
de penser qu’“on” est bien content de se débarrasser de vestiges
compromettants.</div><div style="text-align: justify;">Dimanche, je suis allé à la messe à Abu Gosh. J’ai pu constater que le prix du
ticket de tram avait baissé : 5,5 ₪ au lieu de 5,9 auparavant. J’ai eu du
mal à trouver un distributeur de billets pour avoir de quoi charger ma Rav-Kav
(la carte de transport pour tout Israël : bus, tram, train…)</div><div style="text-align: justify;">À Abu Gosh, je retrouve la communauté et quelques connaissances. C’est l’occasion
d’échanger les nouvelles. Je déjeune sur place. Nous écoutons un CD où des
prêtres chantent (non pas ceux de Gap). J’ai failli éclater de rire quand ils
ont chanté un hymne de l’office que je trouve particulièrement ridicule. Sinon,
le repas préparé par Frère Dominique était excellent : asperges-œuf dur
mayonnaise, coucous maison et tarte aux fraises. Après la vaisselle nous
prenons le café. Puis je rentre à la maison par le bus et descend la rue de
Jaffa à pied. Pas mal d’animation en cette après-midi. Je m’arrête dans un magasin
pour acheter un taille-crayon.</div><div style="text-align: justify;">Cette semaine, j’ai convenu avec mes autorités de prolonger d’une dizaine de
jours mon séjour à Jérusalem. C’est OK. Je rentre donc le 4 février au lieu du
25 janvier. En plus, en changeant mon billet, j’ai pu annuler le vol jusqu’à
Marseille et prendre un train Roissy-Avignon qui me fera arriver plus tôt chez
moi et n’obligera pas quelqu’un à venir me chercher à une heure tardive à
Marignane. Et en plus, j’ai un avoir de 2,50 € pour mon prochain vol sur Air France.</div><div style="text-align: justify;">Ce fut une semaine studieuse, avec des moments de travail intense, d’autres où
la motivation baissait. Mais ça avance. J’ai envoyé vendredi à Anthony une
version complète. Ensuite, j’ai trouvé des tas de petites erreurs de frappe ou
d’orthographe que j’ai corrigées. J’ai mis à jour la bibliographie et préparé d’autres
petites choses. Malgré tout, je dois encore rédiger l’introduction et la
conclusion. J’ai déjà des choses mais il faut vraiment refondre le tout...</div><div style="text-align: justify;">Jeudi matin, Frère Daoud est parti en Turquie pour le chapitre provincial qui s’y
tient jusqu’à la fin du mois, puis Frère Malak y est parti vendredi très tôt.
Nous nous retrouvons donc à trois dans la maison : Frère Allan, Stéphane
et moi. Mais hier Frère Allan est allé passer le week-end à Bethléem invité par
les Frères de l’université.<br />Jeudi, c'était férié pour le Collège à cause du Noël des Arméniens. Les Arméniens de Jérusalem et Bethléem repoussent la célébration de Noël au jour de l'Épiphanie des Orientaux, parce qu'ils laissent leurs autels à Bethléem aux Syriaques pour le Noël des Orientaux (qui correspond à notre 7 janvier). Toutes les occasions sont bonnes pour se reposer.<br />Le lendemain à midi, la grue était dans la rue pour enlever l'arbre de Noël qui se dressait devant ma fenêtre. En fait, c'est une structure métallique à trois étages que l'on recouvre de guirlandes vertes et de boules multicolores. Ce qui est étrange, c'est que l'arbre de Noël de l'Université hébraïque était lui toujours debout!</div><div style="text-align: justify;">Hier, je suis allé à la messe à l’École biblique. Dans l’après-midi, je suis
allé assister aux Vêpres arméniennes à la cathédrale Saint-Jacques. C’est
toujours très beau même si l’on ne comprend rien du tout aux chants, aux
gestes.<blockquote class="twitter-tweet"><p dir="ltr" lang="fr">Vêpres à la cathédrale arménienne Saint-Jacques. Encensement des ministres et des fidèles. [L'encensoir à grelots 🤩!] <a href="https://t.co/sWn2Fb0TUW">pic.twitter.com/sWn2Fb0TUW</a></p>— ℙ. 𝔼𝕥𝕚𝕖𝕟𝕟𝕖 𝕁𝕠𝕟𝕢𝕦𝕖𝕥 (@PEtienneJ) <a href="https://twitter.com/PEtienneJ/status/1616799785763196929?ref_src=twsrc%5Etfw">January 21, 2023</a></blockquote> <script async="" charset="utf-8" src="https://platform.twitter.com/widgets.js"></script><blockquote class="twitter-tweet"><p dir="ltr" lang="zxx"><a href="https://t.co/u0eqs3BcLV">pic.twitter.com/u0eqs3BcLV</a></p>— ℙ. 𝔼𝕥𝕚𝕖𝕟𝕟𝕖 𝕁𝕠𝕟𝕢𝕦𝕖𝕥 (@PEtienneJ) <a href="https://twitter.com/PEtienneJ/status/1616818227798999043?ref_src=twsrc%5Etfw">January 21, 2023</a></blockquote> <script async="" charset="utf-8" src="https://platform.twitter.com/widgets.js"></script> Ce matin, je ne sais pas encore où je vais aller à la messe… EBAF ou paroisse…</div><div style="text-align: justify;">À bientôt,</div></span><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana; font-size: medium;">Étienne+</span></div>P. Etiennehttp://www.blogger.com/profile/14536910306621611339noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6873805579874847490.post-27515029945677246602023-01-13T21:28:00.003+02:002023-01-13T21:33:30.900+02:00Jésus lui-même ne baptisait pas (Jn 4,2)<p style="text-align: justify;"></p><div style="text-align: justify;"><span style="text-align: left;"><span style="font-family: times;">Ιησοῦς αὐτὸς οὐκ ἐβάπτιζεν</span></span></div><div style="text-align: left;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Ièsous autos ouk ebaptizen</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Chers amis,</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Samedi, je suis allé à Bethléem avec les Frères pour célébrer la messe avec l’équipe
de l’Université. Ce n’était pas la messe du dimanche, mais celle de l’Épiphanie !
Bon…</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Le repas a suivi. Avec quelques-uns, nous avons fait une table francophone mais
un peu anglophone. On a bien rigolé.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Les Frères de Bethléem vont bien, surtout les deux Peter ; Frère Mark est
revenu après 5 ans passé en Nouvelle Zélande.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Au retour, j’étais avec Frère Malak dans la voiture. J’ai cru ma dernière heure
arrivée : en effet, pourquoi ne pas accélérer quand la voiture de devant
freine !? Après tout !</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Dimanche dernier, fête du baptême du Seigneur ! Comme l’Épiphanie est
fixée au 6 janvier, le baptême du Seigneur est toujours le dimanche suivant.
Avec les Frères et Stéphane, nous sommes descendus près de Jéricho sur les
bords du Jourdain, pour la messe présidée par le Custode. Depuis 2020, la messe
n’est plus célébrée dans les installations du parc national aménagé par Israël
mais dans l’enclos du couvent franciscain qui le jouxte. Le couvent avait été
saisi en 1967 après la guerre de Six jours puisqu’il se trouvait à la frontière
avec l’ennemi jordanien. La zone était toute minée. Depuis une quinzaine d’années,
le terrain a été déminé et le couvent a été restitué. Un frère y vit (c’est une
vocation !).</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Nous avons attendu à proximité du couvent orthodoxe l’arrivée du bus affrété
par les franciscains. Puis nous sommes <a href="https://www.custodia.org/fr/news/une-foule-de-pelerins-fete-le-bapteme-du-seigneur-sur-les-rives-du-jourdain" target="_blank">descendus au couvent latin en procession</a>. Pour la messe, les prêtres étaient placés sur le toit-terrasse du
couvent (en plein cagnard ! heureusement qu’on est en janvier), et les
fidèles tout autour. La messe est célébrée en latin, arabe, italien avec les
intentions de prière en d’autres langues. Après la messe, tout le monde part en
procession jusqu’au Jourdain.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Là, grosse déception, l’accès à l’eau était bloqué par des barrières, seuls les
gens importants ont pu y aller. Je rageais d’autant plus que je comptais bien
profiter de ma présence pour remplir une ou deux bouteilles à rapporter en France
pour l’un ou l’autre baptême. Je sais que l’après-midi, l’accès avait été
libéré… Comme je dépendais des Frères, c’était un peu compliqué de faire un
caprice… Nous sommes retournés à Jérusalem, avons bien déjeuné. Puis j’ai fait
une belle sieste.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Je suis allé me promener au Saint-Sépulcre dans l’après-midi. Il y a des
travaux tout autour de l’édicule de la Tombe : ils refont le dallage.
Comme les Arméniens processionnaient, on ne pouvait pas s’avancer et le passage
par le déambulatoire était bloqué par les échafaudages des travaux. Bref, rien
n’est comme avant, mais c’est toujours la pagaille.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">J’ai continué mon tour de ville.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Lundi, mardi, mercredi, travail à la bibliothèque. Ça avance.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Mercredi soir, nous avons fêté l’anniversaire du Frère Daoud. Nous avons
anticipé la solennité puisque, le lendemain matin, le Frère Rafael retournait
en Jordanie où il réside désormais. Le repas a été festif : Shadi et M.
Khader ont préparé des grillades. Après nous avons partagé un bon gâteau et bu
un mousseux qui contenait des paillettes dorées ! (tout était dans les
paillettes !). En soirée, visio avec les séminaristes.<br /><blockquote class="twitter-tweet"><p dir="ltr" lang="fr" style="text-align: center;"><a href="https://twitter.com/DKassabry?ref_src=twsrc%5Etfw">@DKassabry</a> Joyeux anniversaire, cher Frère Daoud! <a href="https://t.co/EDYFoEjAW5">pic.twitter.com/EDYFoEjAW5</a></p><div style="text-align: center;">— ℙ. 𝔼𝕥𝕚𝕖𝕟𝕟𝕖 𝕁𝕠𝕟𝕢𝕦𝕖𝕥 (@PEtienneJ) <a href="https://twitter.com/PEtienneJ/status/1613246094435049491?ref_src=twsrc%5Etfw">January 11, 2023</a></div></blockquote> <script async="" charset="utf-8" src="https://platform.twitter.com/widgets.js"></script></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgY692Tf2X5mL1dXb6ur-ggSl1FWZ2es0kWLY0IjBV5NqWKigyXN3WAr-R0CgPRQuUhk_4uhHZ-uRuIcnb_xiMm3du4ikg96HxJguVrjcUXUOm90-OVMmo9Fg3NTyGolLmZjLRRK5NmDoXdWFzbxzHAILHSpOueRalJ2SLoaAXT25Cs06KiuFlNcNboqw/s1361/20230112_125633%20(1361x766).jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1361" data-original-width="766" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgY692Tf2X5mL1dXb6ur-ggSl1FWZ2es0kWLY0IjBV5NqWKigyXN3WAr-R0CgPRQuUhk_4uhHZ-uRuIcnb_xiMm3du4ikg96HxJguVrjcUXUOm90-OVMmo9Fg3NTyGolLmZjLRRK5NmDoXdWFzbxzHAILHSpOueRalJ2SLoaAXT25Cs06KiuFlNcNboqw/w360-h640/20230112_125633%20(1361x766).jpg" width="360" /></a></div>Jeudi, je suis resté au Collège. J’ai bossé trois heures le matin puis je suis
allé à Baq‘a, dans les locaux du CRFJ (<a href="https://www.crfj.org/#" target="_blank">Centre de Recherches Français de Jérusalem</a>). J’avais rendez-vous avec le directeur : il vient de publier une
BD sur l’histoire de Jérusalem que ma petite sœur m’a offerte à Noël (je m’étais
retenu de l’acheter en me disant que c’était le genre de cadeau pas compliqué à
me faire. Ma patience a été récompensée). J’ai été très gentiment accueilli, la
dame s’excusant presque de me faire attendre, on a discuté un petit moment sur
Jérusalem, ma thèse, les activités du CRFJ. Le directeur est arrivé, là aussi,
on a bien discuté. Il m’a fait remarquer que mon exemplaire était la première
impression qui se caractérise par quelques défauts (quasi invisibles) qui ont
été repris pour les impressions suivantes. Sur la couverture, la porte Dorée n’est
pas visible ; à la page 133, un trait intempestif se trouve entre deux
cases ; à la toute fin, le ciel est couleur sable et on a l’impression que
l’olivier (qui raconte toute l’histoire) est coupé (cela a été corrigé).<br /></span><span style="font-family: verdana;"><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCrU4bYqECT7_1hMXciCYy20YXjxrh8rX4yhkArrV2GSh84wBMKL8Xbopt1jzfun91OyR9U_oexLXSd9LLL5EE0KysobUQPgW2gVHwUBluSD8Wc_qStwJE_EotHc716umW4jiTCxOuTTAjhlWZGoxDIbptty9UL-LZt-LTxosCmKnTc-fCvfAO4oFglA/s1361/20230113_175855%20(1361x766).jpg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1361" data-original-width="766" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCrU4bYqECT7_1hMXciCYy20YXjxrh8rX4yhkArrV2GSh84wBMKL8Xbopt1jzfun91OyR9U_oexLXSd9LLL5EE0KysobUQPgW2gVHwUBluSD8Wc_qStwJE_EotHc716umW4jiTCxOuTTAjhlWZGoxDIbptty9UL-LZt-LTxosCmKnTc-fCvfAO4oFglA/w360-h640/20230113_175855%20(1361x766).jpg" width="360" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Ma fenêtre est allumée</td></tr></tbody></table>On aussi parlé de ses travaux, notamment sa thèse sur l’histoire de l’<a href="https://books.openedition.org/psorbonne/779 " target="_blank">alimentation en eau de Jérusalem</a> de 1840 à 1940 (je vous vois venir avec le lac de Paladru :
mais en fait, c’est passionnant) et aussi de son dernier livre qui est assez
polémique puisqu’il parle du quartier maghrébin de la Vieille Ville. Il se
trouvait là où s’étend aujourd’hui l’esplanade du Mur occidental. En juin 1967,
deux ou trois jours après la prise de la Vieille Ville par Israël, le quartier
a été évacué et détruit en quelques heures. Le bouquin retrace l’histoire de ce
quartier depuis l’époque de Saladin et comment la géopolitique a précipité son
déclin puis sa disparition. En ce moment, des fouilles ont lieu à cet endroit.
Les vestiges du quartier ont été mis au jour, avant d’être démontés pour
creuser plus profondément.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">En rentrant, je me suis arrêté chez le coiffeur. Cette échoppe vaut le coup d’œil, avec ce bric-à-brac de photos, d'objets... Le gars est sympa et arrive à se débrouiller au mieux vu l</span><span style="font-family: verdana;">’étendue des dégâts.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">L’après-midi, conseil du séminaire en visio, puis soirée visio.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Ce vendredi, travail à la bibliothèque. À midi, j’ai croisé Stéphane qui
rentrait d’une excursion avec son école de langues dans les ruines des
monastères du désert de Judée : ils ont vu le <a href="https://www.biblewalks.com/MartiriusMonastery " target="_blank">monastère de Martyrios</a> et
<a href="https://www.biblewalks.com/EuthemiusMonastery " target="_blank">celui d’Euthymios</a>, qui sont désormais enchâssé dans les colonies de Ma’ale Adûmmîm
et de Mishor Adûmmîm. Ensuite, il part ce WE avec un ami prêtre à Jaffa et
Saint-Jean d’Acre.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">En rentrant ce soir, j’ai été déçu : ils enlevaient les lumières de Noël
dans la rue alors que je voulais prendre en photo la façade du Collège. Il y
avait tout de même les étoiles, le sapin et les guirlandes lumineuses… J’ai
retrouvé le Frère Allan, un frère philippin qui est ici depuis la rentrée. Il
était passé avec le Frère visiteur en avril dernier pour sentir la situation.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Il y avait aussi la sœur du Frère Daoud, accompagné de sa fille et de son fils.
Le fils est le sosie de Benzema ! C’est impressionnant !</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Demain matin, travail en bibliothèque. Allez, on y croit.<br /></span><span style="font-family: verdana;">Étienne+</span></div></div><p></p>P. Etiennehttp://www.blogger.com/profile/14536910306621611339noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6873805579874847490.post-30178129665435129552023-01-07T15:10:00.004+02:002023-01-07T16:02:24.128+02:00Oracle du Seigneur, au travail ! (Ag 2,4)<p></p><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;"> <span>נְאֻם־יְהוָה
וַֽעֲשׂוּ</span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">nəʾum-ādōnāy waʿăśû</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Chers amis,</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Me voici revenu à Jérusalem ! Après un premier trimestre d’enseignement,
mon mois de janvier s’est retrouvé assez allégé du point de vue académique et
j’en profite pour passer quelques semaines. Le but avoué : boucler la
rédaction et déposer.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Je suis parti mercredi en fin de matinée : j’ai embarqué seul dans ma
voiture pour récupérer un séminariste à Carpentras ; je me suis déposé à
la gare d’Avignon centre pour prendre le train vers la gare de Vitrolles et le
séminariste est reparti avec ma voiture. Une heure de trajet sans difficultés.
J’ai été surpris d’avoir à payer la navette entre la gare de Vitrolles et
l’aéroport. Jusqu’à présent ce n’était pas le cas… En plus, la navette ne
dessert pas les trois terminaux de Marseille et il a fallu que je trotte
(heureusement ma valise est assez légère).</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Les formalités d’enregistrement sont rapides et j’ai été impressionné par
l’amabilité du personnel d’Air France, j’ai rarement vu ça :
« Bonjour, monsieur », « je vous en prie », « bon
voyage »… Que c’est agréable ! on en devient soi-même poli.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Un peu d’attente dans l’aérogare, embarquement. Dans l’avion, je me suis
effondré… J’étais du côté de l’allée et ne pouvait donc profiter de la vue.
Comme j’étais endormi, je n’ai pas eu de boisson ! Seulement deux petits
sablés au citron.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Arrivée à Roissy, je marche un peu pour rejoindre le
terminal. J’ai le temps de lire, de préparer un topo. Je fais même une brève
rencontre de formation avec les séminaristes en visio avant d’embarquer. Elle
fut plus brève que prévue parce que j’avais présumé que l’embarquement serait
moins précoce (et j’espérais que l’avion aurait un tout petit peu de retard).<br /></span><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiuHqAyD6pG3sLc6HcTsDcXvLgdaRqxeABnwhNwjaAbLXuolUbg-oYUa6RLP42rdUBElQhXWKgJgv9HU-Gp9pFHfMLAzGeUSd2XADLGCO3T5hhUoQWVrkhTSZAryyiycoeG7GE7Gq4twtUqfGK2Ov79lGEDzdK0nmjiI4YudKhsXKqJc19rlZVjG0wvTw/s1361/20230105_020343%20(1361x1021).jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><span style="font-family: verdana;"><img border="0" data-original-height="1021" data-original-width="1361" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiuHqAyD6pG3sLc6HcTsDcXvLgdaRqxeABnwhNwjaAbLXuolUbg-oYUa6RLP42rdUBElQhXWKgJgv9HU-Gp9pFHfMLAzGeUSd2XADLGCO3T5hhUoQWVrkhTSZAryyiycoeG7GE7Gq4twtUqfGK2Ov79lGEDzdK0nmjiI4YudKhsXKqJc19rlZVjG0wvTw/s320/20230105_020343%20(1361x1021).jpg" width="320" /></span></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana;">Arrivée au-dessus de Tel Aviv</span></td></tr></tbody></table><span style="font-family: verdana;">L’appareil est un gros A 350. Je me retrouve dans l’une
des trois places du milieu, mais j’y suis seul, ce qui me permet de prendre mes
aises et de bénéficier de l’écran de mon voisin pour suivre le voyage alors que
sur mon écran personnel, je regarde la nouveauté proposée par la compagnie :
<i>Rumba la Vie</i>, le dernier film de Franck Dubosc. C’est l’histoire d’un
chauffeur de bus scolaire, atrabilaire, qui a laissé sa femme et sa fille vingt
ans plus tôt. Après un accident cardiaque, il cherche à entrer en contact avec
sa fille qui ne le connaît pas. Elle est prof de danse de salon et… il déteste
la danse. Le film est plutôt une comédie dramatique, puisqu’il n’y a pas de
franche rigolade, même si le personnage de Jean-Pierre Darroussin qui incarne
le copain de Dubosc sert de faire-valoir comique.Le repas était bon (entrée, blanquette de colin aux champignons, riz et
carotte, fromage, fondant au chocolat, avec du vin et même un digestif).
Ensuite, j’ai dormi… Atterrissage à 2h30. Débarquement sans heurt, formalité de
visa rapide. J’attends un peu au tourniquet pour récupérer mon bagage. Je ne
suis pas pressé… Je traverse le grand hall qui a repris son apparence ordinaire :
il n’y a plus le centre de test Covid dans le hall secondaire. J’achète mon
billet de train et je poireaute sur le quai pendant trois quarts d’heure. Je
prends en photo des écriteaux pour les faire lire à mes étudiants d’hébreu, ou
comment utiliser son vocabulaire biblique pour se débrouiller en Israël. Un peu
ludique, on va y arriver.</span></div><div style="text-align: justify;"><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEipMq7QA0CL4hHVDf0pI_byK4RfyQQqEFuEIzdT1Na-ztxu-0j_yB0MWMpQXE-n8FSNDbL5nsskFH_DqbBjRXQXiMoC731S-Z5_gy_FJmFXL6R0lUq2ebTsDgRSNpkOi0eMe8eTqQeZqK8KIkXwldOlkFFhNKHfdUsZ5bW67QnH33it3d1WntRihyX5SA/s1361/20230105_040619%20(1361x1021).jpg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><span style="font-family: verdana;"><img border="0" data-original-height="1361" data-original-width="1021" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEipMq7QA0CL4hHVDf0pI_byK4RfyQQqEFuEIzdT1Na-ztxu-0j_yB0MWMpQXE-n8FSNDbL5nsskFH_DqbBjRXQXiMoC731S-Z5_gy_FJmFXL6R0lUq2ebTsDgRSNpkOi0eMe8eTqQeZqK8KIkXwldOlkFFhNKHfdUsZ5bW67QnH33it3d1WntRihyX5SA/s320/20230105_040619%20(1361x1021).jpg" width="240" /></span></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana;">Une des 3 volées d'escalator de la gare<br />de Jérusalem: les bouches de l'enfer</span></td></tr></tbody></table><span style="font-family: verdana;">Je prends le train qui arrive vers 4 heures à Jérusalem (c’est
la nouveauté de 2022 : il y a des trains de nuit ! avant, c’était
entre 5 h du matin et 21 h). Ce train, malgré les questions
géopolitique qu’il soulève, est vraiment un atout. La gare ferroviaire de
Jérusalem ressemble vraiment à la gueule de l’enfer… J’arrive à l’air libre, il
n’y a pas de tram qui circule. Au lieu d’attendre, je descends à pied le long
de la rue de Jaffa. Par bonheur ma valise est légère (elle est loin d’être
pleine mais il faudra que je la remplisse au retour)…</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">À 5 heures du matin, je suis devant le Collège des Frères.
Problème, j’ai dit au Fr. Daoud que j’arrivais vers 6 heures. Je poireaute donc
devant la porte, d’autant que je ne capte pas le WiFi du Collège. À six heures
moins dix, Daoud m’ouvre la porte, je monte et il m’installe dans ma chambre. Je retrouve ma <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhF9KbxTtNbRrglMkNAhLAesCJU8S9DF9DfTbIJXUyTJ4xJjzoJEH0ig75NifRbF7PY1wz3wlQyLPKhOkFN2MEWLjDwpJsbrDqY8h-muEaZDIBE4r0ltgyf49XEG3mfObvlI2JqKaPm7nn5/s1600/WP_20170108_005.jpg" target="_blank">belle couverture "peau de tigre"</a>. Je range quelques affaires et me couche pour dormir jusqu’à 11 h 30, je rate donc les obsèques de Benoît XVI à la télé. Au
déjeuner, je fais la connaissance du P. Stéphane, un prêtre de Paris qui passe
l’année à Jérusalem, il étudie l’hébreu biblique et moderne à l’institut Polis.</span></div><span style="font-family: verdana;"><span><div style="text-align: justify;"><span>Dans l’après-midi, je passe à la bibliothèque de l’École
biblique pour faire établir une carte de bibliothèque. Je suis vite rentré au
Collège car j’avais un conseil de séminaire en visio : deux heures pour
discuter, donner son avis, écouter celui des autres, transmettre des
informations, avancer dans certains projets.</span></div></span><span><div style="text-align: justify;"><span>Messe avant le dîner.</span></div></span><span><div style="text-align: justify;"><span>Hier, Épiphanie oblige, la bibliothèque était fermée, je suis donc resté au
Collège pour travailler. La </span><span>matinée a été consacrée à régler des soucis d’ordinateur
(ce vieux briscard a tout de même sept ans : pour l’ordinateur, ce n’est
plus l’âge de raison, plutôt la démence sénile). Sinon, je réalise que le déplacement du piano dans la rue va avoir des conséquences. Auparavant, il était à la Porte Neuve, hors les murs. Il est maintenant littéralement sous ma fenêtre</span>… Il va falloir s'accoutumer aux fantaisies musicales des pèlerins. En fait, des élèves du Collège l'avaient vandalisé, sans se rendre compte des caméras de vidéosurveillance... J'entends aussi passer les scouts qui répètent pour l’Épiphanie des Latins, le Noël des Orientaux ou encore le Baptême du Seigneur. Vous voyez le piano bruyant.<br /><blockquote class="twitter-tweet"><p dir="ltr" lang="fr">Festivités chrétiennes à Jérusalem : est-ce l'Épiphanie des Latins, le Noël des Orientaux ? Les Scouts sont là ! <a href="https://t.co/CHgURHtuXI">pic.twitter.com/CHgURHtuXI</a></p>— ℙ. 𝔼𝕥𝕚𝕖𝕟𝕟𝕖 𝕁𝕠𝕟𝕢𝕦𝕖𝕥 (@PEtienneJ) <a href="https://twitter.com/PEtienneJ/status/1611718218057383937?ref_src=twsrc%5Etfw">January 7, 2023</a></blockquote> <script async="" charset="utf-8" src="https://platform.twitter.com/widgets.js"></script><span>La messe a été un sketch. Je m’étais
dit qu’il serait bon d’aller à l’EBAF pour me montrer. Comme la bibliothèque
était fermée, je pensais que la messe serait à 11 h 30 comme un dimanche
mais elle était à l’horaire de semaine. Peste ! Je suis donc rentré au
Collège bredouille. Au déjeuner, Stéphane m’a proposé d’aller à la Qehila,
paroisse hébréophone. J’ai acquiescé, sans enthousiasme démesuré. Quand je me
suis avisé qu’il faudrait peut-être partir, il était trop tard ; j’ai donc
décidé de célébrer seul, ce qui est un peu dommage pour l’Épiphanie mais
Stéphane était en train de célébrer avec les frères Daoud et Malak. Joie de la
communication. Je l’imaginais à la Qehila, il en faisait de même pour moi et en
fait, nous étions tous deux ici. Dieu merci, il n’a pas été trop long, ce qui m’a
permis de célébrer à sa suite avant les Vêpres qui ont commencé un peu en
retard.</span></div></span><span><div style="text-align: justify;"><span>Ce matin, bibliothèque. J’en profite pour envoyer à un étudiant du Studium un
article disponible à la bibliothèque. À 10 heures, j’ai rendez-vous avec
Anthony, bonne discussion, encourageante. Il met le doigt sur ce qu’il faut
enlever, ce qu’il faut ajouter… Courage !</span></div></span><span><div style="text-align: justify;"><span>Il faut dire qu’il doit partir dans trois jours pour les États-Unis pour son
chapitre provincial (j’espère qu’il ne sera pas élu !). Il importait donc
de bien jalonner le travail à réaliser.</span></div></span><span><div style="text-align: justify;"><span>Retour au Collège, déjeuner. Ce soir, nous allons à Bethléem, chez les Frères de
l’Université. Je célèbrerai la messe de l’Épiphanie… La liturgie dans la
communauté de l’Université est toujours un mystère pour moi. Le samedi soir, on
a la messe anticipée, j’en déduis donc qu’ils ne vont pas à la messe du
dimanche le dimanche… Mais peut-être pas en fait. Aujourd’hui, nous célébrerons
l’Épiphanie, qui était hier ici, alors que le lendemain, c’est le baptême du
Seigneur. Quelque chose comme un vortex liturgico-temporel. Cela me rappelle la
messe du samedi chez les Franciscaines missionnaires de Marie à Fribourg :
elle était précédée des premières vêpres du dimanche, ce qui faisait qu’on
était déjà entré dans la célébration dominicale de la Résurrection mais on
était encore (du point de vue de l’eucharistie) dans le samedi. ;-P</span></div></span><span><div style="text-align: justify;"><span>Demain, baptême du Seigneur. Nous allons au Jourdain et j’ai une mission à
accomplir.</span></div></span><span><div style="text-align: justify;"><span>Étienne+</span></div></span></span><p></p>P. Etiennehttp://www.blogger.com/profile/14536910306621611339noreply@blogger.com0New Gate, Jerusalem31.7789742 35.22627683.4687403638211549 0.070026800000000833 60.089208036178846 70.3825268tag:blogger.com,1999:blog-6873805579874847490.post-25634400675650632512022-05-03T11:26:00.004+03:002022-05-09T11:36:58.847+03:00Ayant la clef de l’abîme (Ap 20,1)<p></p><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;"> </span><span style="font-family: verdana;">ἔχοντα
τὴν κλεῖν τῆς ἀβύσσου</span></div><span style="font-family: verdana;"><div style="text-align: justify;">echonta tên klein tês abussou</div></span><p></p><p class="MsoNormal"></p><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Chers amis,</span></div><span style="font-family: verdana;"><div style="text-align: justify;">Jeudi, mon isolement a continué… Ça commençait à me taper sur le système.
Vendredi, j’ai fait un test antigénique, qui m’a laissé espérer un instant que…
et en fait non, la barre du test a fini par apparaître dans une nuance un peu
éthérée. Mais comme un médecin de mes connaissances m’a dit : « Les
résultats mi-chèvre, mi-chou, c’est comme les tests de grossesse : c’est
positif ! ». Heureusement, que je n’ai pas neuf mois à tirer.</div><div style="text-align: justify;">J’ai donc eu une visio avec Anthony.</div><div style="text-align: justify;">Samedi matin, re-test antigénique. Rien, négatif ! Chouette ! Le
matin, je suis passé à la bibliothèque pour récupérer certaines de mes affaires
laissées là-bas une semaine plus tôt.</div><div style="text-align: justify;">L’après-midi, après une bonne sieste, je suis parti vers la maison
d’Abraham : j’avais vu sœur Amanda aux Rameaux et elle m’avait proposé de
passer voir la “nouvelle” maison d’Abraham, puisqu’ils ont profité de la
pandémie pour faire des aménagements, c’est très réussi. Malheureusement, sœur
Amanda était en France !</div><div style="text-align: justify;">Je suis aussi allé saluer Mgr Cattenoz. Depuis qu’il a quitté Avignon début
2021, il partage son temps entre un petit village près de Lourdes et la Domus
Mambré, maison du Chemin Néocatécuménal à Jérusalem, située dans l’enceinte de
la maison d’Abraham. Quelques séminaristes étudient l’hébreu, l’arabe, la
Bible. On a discuté une bonne heure et demie. Ce fut très sympa, je l’ai senti
détendu, heureux de ce nouveau ministère moins exposé. Il m’a aussi parlé de sa
santé qui a donné quelques inquiétudes à l’automne dernier. Il a failli y
passer. Depuis les choses se sont stabilisées et il doit être suivi.</div><div style="text-align: justify;">Dimanche, nous avions rendez-vous à 8h30 pour un test PCR, toujours à l’hôpital
luthérien. Puis le Frère Malak m’a laissé à la station de tramway. De là, j’ai
rejoint la gare centrale pour attraper le bus vers Abu Gosh… J’ai attendu près
de 40 minutes, un bus qui est censé passer toutes les 20 minutes. Il était 10
heures passées quand le bus est arrivé, ça pouvait jouer pour la messe à 10h30
au monastère. Évidemment, le bus est passé par Mevaseret Tsion, où personne ne
monte et personne ne descend… mais ça rallonge la sauce. Puis il m’a laissé à
10h22 à l’arrêt de bus. En marchant d’un pas rapide vers le monastère, j’avais
l’impression d’être sur un tapis roulant à contre-courant… Finalement, je suis
arrivé à temps.</div><div style="text-align: justify;">La messe était présidée par Mgr Thibault Verny, évêque auxiliaire de Paris. Il
était en Terre sainte pour la consécration épiscopale de Mgr Rafic Nahra, la
veille à Nazareth. Le P. Rafic est né en Égypte, de parents libanais, puis il a
étudié en France, a fait son séminaire en France, puis à Rome… depuis quelques
années il était au service du patriarcat latin de Jérusalem et il y a quelques
semaines, le pape l’a nommé évêque auxiliaire du patriarcat pour le territoire
israélien. Comme il est prêtre de Paris, un évêque auxiliaire de Paris a été
convié pour être l’un des trois évêques consécrateurs.</div><div style="text-align: justify;">Belle messe, sereine comme toujours. À la sortie, je croise Marie-Laure et
Antoine qui habitaient Tel Aviv il y a trois ans. Bonne surprise de se
retrouver. Puis apéro avec les frères, je sympathise avec une famille qui vient
d’arriver à Ramallah pour travailler pour la Croix rouge internationale…</div><div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhG2IzvxCVHbUiFXHupEgphM30Gv4t5Wua951hNKCaeJOCRiACj8eOC9SwdFqsopH0fbMa3vrDhNAyEo8UzFKVH0XQfkKGABNCNboX2wv8eOUQT-QzVBK5Iri0ILa1PtcC6t2QxdPKqAHS_YE4yx3NL7tiWAhJj8xOPYIe4oKT3areTGUMLObrYlohusw/s1032/20220501_145032%20(1032x774).jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="774" data-original-width="1032" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhG2IzvxCVHbUiFXHupEgphM30Gv4t5Wua951hNKCaeJOCRiACj8eOC9SwdFqsopH0fbMa3vrDhNAyEo8UzFKVH0XQfkKGABNCNboX2wv8eOUQT-QzVBK5Iri0ILa1PtcC6t2QxdPKqAHS_YE4yx3NL7tiWAhJj8xOPYIe4oKT3areTGUMLObrYlohusw/s320/20220501_145032%20(1032x774).jpg" width="320" /></a></div>Le repas fut très bon (le Frère Dominique est un cordon bleu). Puis après la
vaisselle, nous avons pris le café avec les sœurs. En fait, Mgr Verny est oblat
du prieuré du Mesnil-Saint-Loup, près de Troyes, qui appartient lui-aussi à la
congrégation bénédictine de Montolivet. Il est donc un peu en famille à Abu
Gosh. Il a parlé de son ministère épiscopal, de la reconstruction de Notre-Dame
de Paris, et de sa mission particulière pour le suivi et la prévention des
affaires d’abus sexuels dans l’Église. Certainement pas le ministère le plus
fun qui soit mais malheureusement nécessaire. J’ai apprécié sa prise de parole
mesurée et concrète.</div><div style="text-align: justify;">Puis après avoir salué tout le monde, je suis allé à l’arrêt de bus… On
annonçait entre 20 et 30 minutes entre chaque bus… J’ai attendu 50 minutes et
le petit vieux qui était là avant moi comptait les minutes en arabe, il a
attendu 1h15 (on se fout du monde).</div><div style="text-align: justify;">Cet exercice de patience a été l’occasion d’étudier <i>in concreto</i> la
conduite dans la région. C’est déroutant (littéralement !). Où ont-ils eu
leur permis ? Même pas dans une pochette surprise. Après une longue étude,
mon analyse est la suivante. Imaginez nos (arrières)-grands-mères qui ont
appris à conduire à 40 ou 45 ans après la guerre. Là, il y a un peu de ça mais
avec l’assurance en plus. Ces gens ont-ils appris à faire un créneau ?
Manifestement, non ! sinon, ils ne rentreraient pas dans la place par
devant ! Savent-ils ce qu’est un rayon de braquage ? Non plus !
Ont-ils la notion que les roues de devant tournent mais pas les roues
arrière ? Ça ne saute pas aux yeux ! La différence avec nos
grands-mères, c’est qu’elles conduisaient les 2CV ou les 4L de l’époque.
Aujourd’hui, on a des grosses berlines japonaises ou allemandes. Chez nos
grands-mères, on sentait toujours un peu d’angoisse à l’idée de prendre le
volant, comme s’il s’agissait d’une transgression, quelque chose de mystérieux
qu’on ne maîtrise pas, une aventure. Là, on est chez soi et on prend son temps
pour le faire, même si cela doit engendrer un embouteillage.</div><div style="text-align: justify;">Bref, le bus a fini par arriver et me déposer à la gare centrale. Je suis
descendu à pied par la rue de Jaffa.</div><div style="text-align: justify;">Arrivé à la maison, je capte enfin Internet et reçois le résultat du PCR. Le
prélèvement avait été léger et indolore… mais il avait quand même réussi à
attraper un bout d’ARN… Test positif ! Saperlipopette !</div><div style="text-align: justify;">Renseignements pris auprès de M. Khader, employé des Frères, qui se trouvait à
l’aéroport à ce moment-là, on peut passer. Je fais donc mon sac et je quitte
Jérusalem vers 22h30. Mauvaise surprise à l’aéroport… L’avion a été annulé et
je n’avais pas reçu le mail (en fait si, mais comme j’avais indiqué mon adresse
poubelle je n’avais pas regardé). Heureusement, il y a un vol à 14h25 et je
prends une place… Je suis arrivé à 23h30 pour un avion qui décolle 15 heures
plus tard. J’exulte de joie !</div><div style="text-align: justify;">Je trouve une place dans un siège assez confortable. Je
somnole un peu, lis, somnole, consulte mes mails (dont le fameux qui parlait de
l’annulation).</div><div style="text-align: justify;">À un moment, un gars s’assoit à côté de moi et engage la
conversation. C’est un juif ukrainien qui a émigré en Israël en 1991, à la
chute du rideau de fer. Ingénieur électronicien de formation, il s’est
reconverti dans la production de spectacles. Il a toute une écurie de chanteurs
russes et ukrainiens. Il m’a donné du chocolat russe, très fier. (Le chocolat
russe m’a toujours fait penser aux doubitchou de Sofia, ou alors imaginez le
chocolat “marque repère” que vous auriez oublié un après-midi d’été sur la
plage arrière de la voiture puis mis au frigo pour lui faire reprendre forme
humaine). Non, mais arrêtez avec votre chocolat russe, j’ai étudié en Suisse,
ça sert à rien, vous ne pouvez pas…</div><div style="text-align: justify;">Mon nouveau “pote” Alex me développe dans un anglais approximatif son concept
d’Israbluff, je vous laisse imaginer de quoi il s’agit.</div><div style="text-align: justify;">Finalement, il me lâche (pas fâché) pour aller en griller une (je ne savais pas
qu’un jour je rendrais grâce à Dieu pour les fumeurs) et attendre une de ses
stars qui s’apprête à décoller pour Moscou. La place libérée est vite investie
par une famille…</div><div style="text-align: justify;">J’attends…</div><div style="text-align: justify;">Alex revient deux heures plus tard, me refourgue une tablette de chocolat. Et s’en
va.</div><div style="text-align: justify;">Enfin à 10h, les formalités d’enregistrement commencent. Je ne suis pas fâché d’avoir
fait le check sécurité à 1h30 du matin. La queue est monstrueuse ! Ma
valise est dotée d’un joli code-barre qui permet de passer devant tout le
monde. L’enregistrement des bagages est rapide.</div><div style="text-align: justify;">Je me dirige vers le check sécurité. Sans surprise, j’intègre la ligne VIP
(Vraiment Insupportable et Pénible) d’autant plus que les agents de l’aéroport
s’activent avec la frénésie d’une tortue sous Xanax. Pour corser le tout, les
passagers me stupéfient par leur ingénuité : certains se pointent au
contrôle un quart d’heure avant l’embarquement ! alors qu’il y a une heure
de queue…</div><div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhTLuw-P4NauqDnlkYMElyHWC3mMp4f9vy-IzdfEKEPK_EZfdp5aLQOH5WzXMPrrNXeDSyNb4N5I5uxL5rvUP8oKnXGYYJKNlTMbJ5RYcaTCdyMOlRXh7CDE53dakeFhwSE2iy9dD_6-f-c9uMacCJYz5q1gp9UowOZ7OAPc6YnP6xqXMadH_3eYLFEVg/s1032/20220502_183602%20(1032x774).jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="1032" data-original-width="774" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhTLuw-P4NauqDnlkYMElyHWC3mMp4f9vy-IzdfEKEPK_EZfdp5aLQOH5WzXMPrrNXeDSyNb4N5I5uxL5rvUP8oKnXGYYJKNlTMbJ5RYcaTCdyMOlRXh7CDE53dakeFhwSE2iy9dD_6-f-c9uMacCJYz5q1gp9UowOZ7OAPc6YnP6xqXMadH_3eYLFEVg/s320/20220502_183602%20(1032x774).jpg" width="240" /></a></div>Je passe le contrôle sans difficulté, j’arrive dans la rotonde. Je parcours les
magasins duty-free… Les prix m’étonnent toujours ! Je n’ose imaginer le
prix avec les taxes. Je grignote un sandwich et attend l’embarquement. Qui se
fait sans bousculade et dans le calme. Je m’installe à mon siège, côté hublot.
Et je m’endors. Je suis réveillé au bout d’une heure de vol pour recevoir un
truc à manger (je me demande encore ce que c’était… mieux vaut sans doute ne
pas savoir). L’avion survole les nuages, puis nous passons au-dessus des
Pouilles, Bari, le Monte Gargano, puis un peu après l’île d’Elbe, le cap Corse
et enfin Marseille qui resplendit au soleil.</div><div style="text-align: justify;">L’avion atterrit avec un petit quart d’heure d’avance. On poireaute un peu pour
les bagages, je retrouve la roue de ma valise abîmée. On leur dit pas merci.</div><div style="text-align: justify;">J’attends le bus qui me dépose deux petites heures plus
tard à Pernes-les-Fontaines. Un séminariste m’y attend et me ramène à
Sainte-Garde. Je suis bien décalqué après plus de 36 heures sans vraiment
dormir.</div><div style="text-align: justify;">Sinon, bilan du mois d’avril : l’École biblique me demande de soutenir ma
thèse en février prochain (2023), cela signifie que je devrais déposer courant
novembre, pour laisser le temps aux membres du jury de prendre connaissance de
mon travail. Je demande donc votre prière pour m’aider…</div><div style="text-align: justify;">Étienne+</div></span><p></p>P. Etiennehttp://www.blogger.com/profile/14536910306621611339noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6873805579874847490.post-38390738140804135012022-04-27T21:56:00.004+03:002022-04-29T09:29:21.966+03:00Les portes étant closes (Jn 20,19.26)<p></p><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">τῶν θυρῶν κεκλεισμένων</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">tôn thurôn kekleismenôn </span></div><p></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: verdana;"><o:p></o:p></span></p>
<span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: verdana;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Chers amis,</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Me voici donc retenu au Collège depuis samedi… Côté santé, tout va bien. Samedi
et dimanche, j’ai eu un peu mal à la tête et à la gorge (comme une angine), mais
rien de terrible.<br />En plus, dimanche pour la Pâque orthodoxe, il y avait un khamsin carabiné : depuis ma chambre, je n'apercevais du Mont des Oliviers qu'une silhouette lointaine et indistincte. Ordinairement le khamsin tape sur le système et énerve les gens. Mais comme je suis resté isolé, je n'ai tué personne.<br />La journée s’organise calmement avec lever, oraison sur la
terrasse, petit déjeuner rapide (une tasse de café : j’écluse mon stock de
NES®) puis je travaille toute la matinée. Au milieu, un café. Puis je déjeune
vers 13h30 (après le déjeuner des Frères).</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Sieste, étude… Jusqu’à 18h30. Oraison sur la terrasse en marchant (50 A/R sur
le toit font presque 5 km), messe à 20h pendant que les Frères dînent et je
dîne ensuite.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Dieu merci, les Frères sont pas stressés par mon état et celui de Frère Malak.
Nous portons le masque quand nous sortons, la bouteille de GHA est au bout du
couloir… Et on fait notre vie.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Ce matin, avec Frère Malak, nous sommes allés à l’hôpital luthérien
Augusta-Victoria pour faire un test… Qui s’est révélé toujours positif… J'ai été frappé : par rapport aux tests que j'ai pu subir depuis un peu plus d'un an, c'était très léger. Habituellement, la personne qui te fourre un écouvillon dans le nez est équipée de masque, visière, combinaison. Ici, le type était en jogging-blouse, sans masque.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">On continue donc… De toute façon, demain j’ai une journée zoom (6h de visio
conférence)…</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">À bientôt,</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Étienne+</span></div></span></span>P. Etiennehttp://www.blogger.com/profile/14536910306621611339noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6873805579874847490.post-79383498788722844452022-04-23T21:36:00.006+03:002022-04-27T21:56:24.646+03:00Enfermé, je n’ai pas d’issue (Ps 88,9)<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;"><span style="font-size: 14pt; text-align: left;">כָּלֻ֗א וְלֹא
אֵצֵא<br /></span><span>kālūʾ wəlōʾ ʾēṣēʾ<br /></span><span><br />Chers amis,<br /></span><span>La semaine s’est bien passée, avec pas mal de temps à la bibliothèque. Mercredi
soir, j’ai regardé la première heure du débat Macron-Le Pen… Affaire à suivre…<br /></span><span>Vendredi, quelques détonations matinales du côté des mosquées, on ne se lève
même plus pour aller voir depuis la terrasse des Frères. À cause du Ramadan, c’est
la foire devant l’École biblique. Je me suis donc fait inviter par le directeur
pour déjeuner. Je mange avec Anthony, Henri de NDV et Grégoire, un jeune prêtre
de Versailles étudiant au Biblique.<br /></span><span>Ce matin, j’avais prévu de ne pas aller à la bibliothèque à cause du Feu sacré
des orthodoxes, on peut sortir de la Vieille Ville mais pas y rentrer… En me
douchant le matin, je constate des plaques rouges sur mon torse, mes épaules et
mon cou (comme un coup de soleil estival sur un Allemand mais avec des formes
irrégulières). Je tilte ! Ce sont les symptômes que j’ai eus lors de mes
vaccinations anti-covid : je me résous à faire un auto-test (heureusement,
les Frères sont équipés). Et ça ne tarde pas, les deux barres apparaissent !<br /></span><span>Me voilà donc confiné jusqu’à mercredi… Pas cool, quelques-uns de mes projets s’évanouissent.
Les Frères se sont testés, les deux anciens restent gaillards et Frère Malak
est positif lui-aussi… Je mesure ma chance de me retrouver confiné dans ces
conditions, j’ai passé un bon moment sur la terrasse en fin d’après-midi pour
prier et me dégourdir les jambes.<br /></span><span>J’ai aussi pu assister aux mouvements de foule pour le Feu sacré des
orthodoxes. Tôt le matin, les policiers israéliens ont installé (avec la
délicatesse coutumière) des barrières pour entraver le passage par la porte
Neuve. À mon réveil, un bon groupe était agglutiné à l’extérieur, malgré le
panneau qui indiquait la nécessité de passer par la porte de Jaffa. Les gens
passent au compte-gouttes. Il faut dire que cette année, Israël a décidé qu’il
n’y aurait que 1 000 personnes dans la basilique et 500 dehors. La
décision unilatérale a soulevé la colère des Églises concernées (orthodoxes,
arméniens et autres orientaux) qui ont obtenu 4 000 personnes. Pour mettre
le bazar, les scouts ont fait de la musique un bon moment devant Notre-Dame,
bloquant ainsi la circulation (assez peu dense malgré tout en ce matin de
shabbat). Ils ont fini par rentrer.<br /></span><span>Lorsque je suis allé manger avec Frère Malak, les deux autres Frères
regardaient le Feu sacré à la TV. C’est aussi palpitant qu’un épisode de l’inspecteur
Derrick. On voit du monde qui gueule autour de la Tombe. Au bout d’un moment,
la procession avec les évêques et le patriarche se met en branle, fait le tour
de la Tombe. Devant la porte, l’évêque enlève ses ornements (tiare, mandyas…)
puis entre seul dans la tombe avec deux bouquets de cierges (imaginez une
trentaine de cierges individuels de vigile pascale groupés).</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Quelques instants
plus tard, il sort de la Tombe avec les cierges allumés. Et c’est la ruée. En
quelques instants, la basilique est illuminée par les cierges que portent les
gens. On sort de la basilique pour diffuser la lumière.<br /></span><span style="font-family: verdana;">En regardant par la fenêtre, j’ai vu passer des gens. Le Frère Daoud et le
Frère Rafael étaient devant le portail du Collège pour recevoir le Feu. On voit
passer des gens avec des lampes-tempête !<br /></span><span style="font-family: verdana;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: verdana;"><iframe allowfullscreen="" class="BLOG_video_class" height="480" src="https://www.youtube.com/embed/4HwolTtTg0I?t=7960" width="640" youtube-src-id="4HwolTtTg0I"></iframe></span></div><span style="font-family: verdana;"><br />Un peu plus tard, les scouts sont repassés dans l’autre sens… Zim boum, zim
boum, ouiiinn ouiinn ouinnn ! Zim boum boum. Le tambour-major fait des prouesses !</span><p></p><blockquote class="twitter-tweet"><p dir="ltr" lang="und">Les scouts reviennent de la cérémonie du Feu Sacré des orthodoxes Χριστος ανέστη! <a href="https://t.co/uqp3CI6yZQ">pic.twitter.com/uqp3CI6yZQ</a></p>— P. E†ienne Jonqنet (@PEtienneJ) <a href="https://twitter.com/PEtienneJ/status/1517870158890553345?ref_src=twsrc%5Etfw">April 23, 2022</a></blockquote> <script async="" charset="utf-8" src="https://platform.twitter.com/widgets.js"></script><p></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: verdana;"></span></p><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">En priant sur la terrasse, je vois du côté du consulat de France des juifs qui prennent le repas sur une terrasse, ça chante, ça prie, ça fait la fête !<br />En fin de journée, messe confinée…</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">À bientôt,</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Étienne+</span></div><o:p></o:p><p></p>P. Etiennehttp://www.blogger.com/profile/14536910306621611339noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6873805579874847490.post-81053473190053095872022-04-19T22:12:00.004+03:002022-04-23T21:38:14.571+03:00Alors qu’il nous parlait en chemin (Lc 24,32)<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;"> <span face="Brill, sans-serif">ὡς ἐλάλει
ἡμῖν ἐν τῇ ὁδῷ<br /></span><i>hôs elalei hêmin en tê hodô</i></span></p><p class="MsoNormal">
<span style="font-family: verdana;"><!--[if !supportLineBreakNewLine]--></span></p><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;"><span style="font-size: 12pt;">Chers amis,<br /></span><span style="font-size: 12pt;">Lundi de Pâques, tout le monde va à Emmaüs… Mais comme il y a au moins trois
sites qui se “disputent” le titre d’Emmaüs. Vous pouvez vous référer à<a href="https://etiennejerusalem.blogspot.com/2016/03/blog-post_28.html" target="_blank"> mon article d’il y a six ans</a> sur cette question épineuse où se mêlent critique
textuelle des textes évangéliques, révélations privées, géopolitique…</span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;"><span style="font-size: 12pt;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhzR1mkSF7FbBgo_yURg0IpqkTtlQga53LCEX152RLIf1Wuw92ps-z7EwG_PwSHJM09vq4DOdWPLmdJU5iuQQLphC4pI54EqpV_12T3vXeuVRV2OP4lLCapO2embyxfiPYQ_VAgswmubdD1WTECgjYfiL3E0DwtxqxKD0totzuslaPgAtcCJLRfvupIcA/s1032/20220418_094123%20(1032x774).jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="774" data-original-width="1032" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhzR1mkSF7FbBgo_yURg0IpqkTtlQga53LCEX152RLIf1Wuw92ps-z7EwG_PwSHJM09vq4DOdWPLmdJU5iuQQLphC4pI54EqpV_12T3vXeuVRV2OP4lLCapO2embyxfiPYQ_VAgswmubdD1WTECgjYfiL3E0DwtxqxKD0totzuslaPgAtcCJLRfvupIcA/s320/20220418_094123%20(1032x774).jpg" width="320" /></a></div>Les Frères tiennent pour l’Emmaüs des Franciscains où nous sommes donc allés.
Nous avons fait route avec les bus de la paroisse latine et des franciscains
pour pouvoir rentrer en territoire palestinien par le check-point d’el-Gib
proche d’Emmaüs-Qubeibeh. Qubeibeh, c’est le nom du village où se situe le
sanctuaire franciscain. Manifestement le toponyme tire son nom de </span><span dir="RTL" lang="AR-SA" style="font-size: 12pt;">قبة</span><span dir="LTR" style="font-size: 12pt;"></span><span dir="LTR" style="font-size: 12pt;"></span><span lang="AR-SA" style="font-size: 12pt;"><span dir="LTR"></span><span dir="LTR"></span> </span><i style="font-size: 12pt;"><span style="font-size: 12pt;">qubâ</span></i><span style="font-size: 12pt;"> (dôme) puisqu’il est situé sur un petit
promontoire. Il y a pas mal de monde qui a fait le déplacement. La fanfare de
la police palestinienne accueille les pèlerins au son des cornemuses, des
clarinettes et des tambours. Il fait assez chaud, le <i>khamsin</i> souffle, en
bouchant la vue et en nous faisant suer. Il a fait presque 35°, ce jour-là.
Heureusement, l’église est fraîche.<br /></span><span style="font-size: 12pt;">Avant la messe, j’écoute le frère Stéphane qui raconte l’histoire du lieu. Notamment
le fait que pendant la deuxième guerre mondiale, un grand nombre de
franciscains y vivait : l’Italie était en guerre contre les Anglais qui
exerçaient le mandat de la SDN sur la Palestine et la Jordanie. Ce nombre a
permis des fouilles extensives sur la propriété. On sait désormais que la voie
romaine longeait l’actuelle église. Quant aux disciples, vous connaissez le nom
de l’un d’entre eux, c’est Cléophas. Mais le second ?<br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div></span></span></div><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px; text-align: left;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="color: #cc0000; font-family: verdana;">Selon Eusèbe de Césarée (vers 265-339), qui cite Hégésippe (vers 115-vers 180),
Cléophas serait un oncle de Jésus, puisque frère de saint Joseph, époux de la
Vierge Marie. Il serait mort martyr, lapidé en confessant que Jésus était le
Messie annoncé par les prophètes.</span></span></div><span style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: HE; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: FR; mso-fareast-theme-font: minor-latin;"><div style="text-align: justify;"><span style="color: #cc0000; font-family: verdana;"><span style="font-size: 12pt;">Selon Origène, le second disciple, dont les évangiles ne disent pas le nom,
serait un cousin de Jésus, un fils de Cléophas, Simon, dit </span><i style="font-size: 12pt;">frère du Seigneur</i><span style="font-size: 12pt;">,
devenu responsable de l’Église de Jérusalem, après le martyr de Jacques le
Mineur en l’an 62. Il vécut des années difficiles en l’an 70 lors de la
destruction de Jérusalem, puis à l’époque de son refuge à Pella. Il réussit à
se soustraire aux recherches des descendants de David ordonnées par Vespasien
et Domitien. mais il fut dénoncé comme chrétien et descendant de David au temps
de Trajan. Il fut torturé et crucifié en 107. Il avait 120 ans, ayant été 43
ans évêque de Jérusalem.</span></span></div></span></blockquote><span style="font-family: verdana;"><span style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: HE; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: FR; mso-fareast-theme-font: minor-latin;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">La messe est présidée par le P. Dobromir, vicaire du Custode et elle est dite à
moitié en arabe et à moitié en latin. À la fin de la messe, on distribue le
pain bénit, une sorte de petite brioche très bonne qui nous invite à manifester
le Christ ressuscité dans nos vies, à le rendre visible dans notre partage.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Après la messe, je blague un peu avec le frère Stéphane qui a profité du
passage pour apporter la nouvelle version française du missel propre au
sanctuaire en prenant soin de détruire les précédents… Je regarde aussi le plan des fouilles qui est assez drôle puisqu'il indique les parties </span>“<span style="font-size: 12pt;">molto antico</span>”<span style="font-size: 12pt;">, </span>“<span style="font-size: 12pt;">très ancien</span>”<br /><span style="font-size: 12pt;">, ce qui manque singulièrement de précision.</span></div></span><span style="font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: HE; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: FR; mso-fareast-theme-font: minor-latin;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Puis avec les Frères,
nous rentrons à Jérusalem. Nous disposons d’une sorte de laissez-passer qui
nous permet de traverser la frontière à el-Gib, check-point normalement réservé
aux véhicules dotés de plaques diplomatiques. Le passage se fait sans
difficulté aucune.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Après-midi de repos et de lecture.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Le soir, j’avais prévu de retrouve deux frères de NDV pour célébrer dignement la
fête de Notre-Dame de Vie. C’était sans compter l’insidieux ennemi du moment
qui en a terrassé un (rassurez-vous, il va bien !). Avec l'autre, nous avons
malgré tout maintenu notre rencontre. Bon repas chez Versavée (qui devient
presque ma cantine)… Nous échangeons sur toute sorte de sujets.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Ce mardi, retour à une vie ordinaire à la bibliothèque. La température a chuté et la petite laine se supporte.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">À très bientôt,</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Étienne+</span></div></span></span>P. Etiennehttp://www.blogger.com/profile/14536910306621611339noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6873805579874847490.post-73043014172210724882022-04-17T21:53:00.001+03:002022-04-19T21:32:57.169+03:00Et ils vécurent (Ez 37,10)<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;"> <span><span>וַיִּֽחְי֗וּ</span><span><br /></span></span><span>vayyiḥyû</span></span></p><span style="font-family: verdana;"><div style="text-align: justify;">Chers amis,</div><span><div style="text-align: justify;">Le Christ est ressuscité ! Ici à Jérusalem, nous l’expérimentons d’une
manière toute spéciale même si nous sommes noyés au milieu de gens qui n’en
sont absolument pas convaincus…</div></span><span><div style="text-align: justify;"><span>La célébration de Pâques sort de l’ordinaire : à cause du </span><i>statu quo</i><span>
qui gouverne les relations des Églises chrétiennes à l’intérieur du
Saint-Sépulcre, on célèbre la Vigile pascale le samedi saint au matin, horaire
à laquelle elle était célébrée jusqu’à sa restauration par le pape
Pie XII. Par conséquent, on entre dans la joie de Pâques avec une douzaine
d’heures d’avance, alors que le dernier jour du Carême se lève… Liturgiquement,
on fête Pâques mais chronologiquement, on n’y est pas encore. C’est pas grave,
c’est tellement beau.</span></div></span><span><div style="text-align: justify;">L’église du Saint-Sépulcre est fermée durant toute la célébration, et nous
somme seuls à vivre une liturgie à ce moment-là : grand silence et
recueillement. Les prêtres entrent en procession et se rendent dans l’entrée
près de la pierre de l’onction pour la “liturgie de la lumière”. C’est en fait
un petit brasero en argent dans lequel rougeoient quelques braises. Rien à voir
avec l’hystérie du feu sacré des Orientaux.</div></span><span><div style="text-align: justify;">On bénit le feu, on allume l’encensoir, mais en fait le cierge pascal sera
allumé à l’intérieur de la tombe. C’est pour cela que la procession retourne
vers le lieu de célébration. Les Latins célèbrent devant la Tombe : le
siège du Patriarche qui préside est devant la porte du chœur des Grecs et
l’autel devant l’entrée de la Tombe. J’ai eu un peu moins de chance que pour
les Rameaux et la messe chrismale pour le placement, mais juste un peu moins.
Je n’étais pas dans les bancs de part et d’autre du Patriarche mais au premier
rang au sud de l’édicule, juste derrière l’ambon des lectures. On ne pouvait
pas rêver mieux.</div><div style="text-align: justify;"><iframe allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="" frameborder="0" height="472" src="https://www.youtube.com/embed/qQsegl1Ixwo?start=592" title="YouTube video player" width="840"></iframe></div></span><span><div style="text-align: justify;">La célébration a duré plus de trois heures, avec toutes les lectures, mais je
n’ai pas vu le temps passer ! J’ai remarqué que l’évangéliaire est extrait
de la Tombe et que ce n’est pas le diacre qui le proclame mais le Patriarche
lui-même conformément à la tradition hiérosolymitaine et devant la tombe. Pour
une raison que j’ignore, la liturgie baptismale se fait depuis le côté
septentrional de la Tombe (donc je n’y voyais rien !)… En fait, le côté
septentrional correspond quand on est devant la Tombe au côté droit et cela
doit donc être une allusion à Ézéchiel 47 (Je vous laisse aller chercher dans
vos bibles). Et même si on ne procède pas à des baptêmes, l’eau est bénie en
plongeant la base du cierge pascal dans l’eau. La photo qui suit m'a été envoyée par la rédactrice en chef de <i>Terre Sainte Magazine</i> qui était parmi les journalistes présents. Vu ma place, elle ne pouvait pas me manquer...</div></span></span><blockquote class="twitter-tweet" data-conversation="none"><p dir="ltr" lang="fr"></p><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Vous disiez ?</span></div><span style="font-family: verdana;"><div style="text-align: justify;">Christ est ressuscité. Belle fête. <a href="https://t.co/mkhfAcbYuP">pic.twitter.com/mkhfAcbYuP</a></div></span><p></p><span style="font-family: verdana;"><div style="text-align: justify;">— Beaulieu Marie Armel (@BeaulieuMab) <a href="https://twitter.com/BeaulieuMab/status/1515417484945502214?ref_src=twsrc%5Etfw">April 16, 2022</a></div></span></blockquote> <span style="font-family: verdana;"><div style="text-align: justify;"><br /></div><script async="" charset="utf-8" src="https://platform.twitter.com/widgets.js"></script><span><div style="text-align: justify;">À la fin de la célébration, pas de procession (ouf !)</div></span><span><div style="text-align: justify;">L’après-midi, bonne sieste, un peu de lecture, balade dans la Vieille Ville. Le
soir, je m’étais dit que je pourrais aller à la Vigile pascale de l’École mais
j’étais tellement crevé (mal dormi la nuit précédente) que j’y ai renoncé.
Quand j’ai baissé mes volets vers 21h05, j’ai vu au loin la façade de l’École
illuminée par le feu pascal… J’ai bien dormi.</div></span><span><div style="text-align: justify;"><span>Ce matin, je pensais aller fêter Pâques à Abu Gosh mais au moment de partir,
les Frères m’ont demandé : « Tu seras là au déjeuner ? ».
En fait, c’était le 90ème</span><span> anniversaire du Frère Jean Manuel. Né à
Beersheva, grandi à Jérusalem dans le quartier de Musrara, il est rentré à 20
ans chez les Frères, il a fondé le Collège à Beit Hanina, au nord de Jérusalem
et fut la cheville ouvrière de l’université de Bethléem. Malgré cela, c’est un
homme d’une grande douceur, d’une grande humilité. Il fallait que j’y
sois ! J’ai donc renoncé à mes projets et ai décidé d’aller à l’Ecce Homo
pour célébrer la messe de Pâques sur la terrasse.</span></div></span><span><div style="text-align: justify;">Au moment d’arriver, j’entends dans les hauts parleurs de la mosquée alAqsa de
grands cris ! La voix du type était un brin excitée… Allons bon. Que se
passe-t-il encore ? Après les violences de l’avant-veille.</div></span><span><div style="text-align: justify;">Sur la terrasse de l’Ecce Homo, on a une belle vue sur l’esplanade des mosquées.
Ça avait l’air calme, mais en fait, pendant toute la messe, on a entendu des
détonations, des cris (allahu akbar !). Si j’ai bien compris les forces
israéliennes ont bloqué pendant trois heures des gens dans les mosquées pour
permettre à des colons juifs de faire le tour de l’esplanade.</div></span><span><div style="text-align: justify;">Après la messe, une petite collation était servie. Cela a permis de faire
connaissance avec les gens : je suis tombé sur un ancien de Saint-Joseph
de Carpentras ! Pendant tout ce temps, on entendait des cris dans la rue
en dessous et même à un moment un coup de feu. Un soldat israélien qui se
tenait devant la porte latérale de l’Ecce Homo a tiré un flashball sur un jeune
plus haut dans la rue ha-Nezirot (rue des Moniales). Je pense que c’était
plutôt un tir pour faire peur, mais deux étages au-dessus, on était moyen
rassurés.</div></span></span><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;"><span>Je suis remonté au Collège, en passant à la 6ème </span><span>station, j’ai
souhaité </span><span dir="RTL" lang="AR-SA">المَسيح قام! حَقّاً قام</span><span dir="LTR"></span><span dir="LTR"></span><span><span dir="LTR"></span><span dir="LTR"></span> aux Petites Sœurs de Jésus et
nous avons échangé quelques nouvelles.</span></span></div><span style="font-family: verdana; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: HE; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: FR; mso-fareast-theme-font: minor-latin;"><div style="text-align: justify;"><span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhaYeD2RmDcQ5mDNklddSUUEBqCNnfU-vLA0jdCsMBZmbdAG5Q9pM_xDCv_xK-0Ip4i3AM9g4izjqbBdxsUxqBR7kKNLs8mWDagpo_7n1ERS1hpM_wMM_E5IsQgCtFAYlypq0tqga5mirVpIfSXKJhbI3TROCvjY6rsoufD8GDoKIKcUwLRJAUtLSZzhQ/s1600/IMG-20220417-WA0016.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em; text-align: justify;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="757" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhaYeD2RmDcQ5mDNklddSUUEBqCNnfU-vLA0jdCsMBZmbdAG5Q9pM_xDCv_xK-0Ip4i3AM9g4izjqbBdxsUxqBR7kKNLs8mWDagpo_7n1ERS1hpM_wMM_E5IsQgCtFAYlypq0tqga5mirVpIfSXKJhbI3TROCvjY6rsoufD8GDoKIKcUwLRJAUtLSZzhQ/w94-h200/IMG-20220417-WA0016.jpg" width="94" /></a></div><br />Apéro chez les Frères (heureusement je suis arrivé en retard et ne me suis pas empiffré de biscuits) et déjeuner. Je me suis retrouvé à côté d’un jeune
(futur) énarque en stage à l’ambassade de France à Tel Aviv, qui connaît un des
séminaristes du Studium, il est venu avec le Frère Patxo de Jaffa chez qui il loge… Le repas fut très sympa et fraternel. Suzi la cuisinière était venue (elle ne vient pas normalement le dimanche et en plus, elle ratait le dimanche des Rameaux des orthodoxes) et a préparé un gigot excellent. Je ne suis pas un inconditionnel du gigot d'agneau à Pâques, mais celui-là était extraordinaire. Pendant que nous
dégustions le gâteau (un de ces monstres de crème et de sucre qu’on mange par
ici), le Frère Alejandro de Bethléem a passé un petit film avec des souhaits de
provenance diverses et quelques photos de la vie du Frère Jean Manuel (son
enfance, sa famille, sa “carrière” de frère). Très touchant. Sur la photo, vous voyez le gâteau et le Frère Jean qui lit la lettre envoyée par le Frère Supérieur depuis Rome !</span></div><div style="text-align: justify;"><span>Il a fallu aller faire la sieste ensuite…</span></div><div style="text-align: justify;"><span>Puis je suis allé me balader rue de Jaffa. L'ambiance était très inhabituelle : beaucoup de musiciens dans les rues (clarinettes klezmer, saxo, différents styles), beaucoup de monde aussi. Comme c'est la fête de la Pâque (Pesaḥ), les gens sont en vacances et en profitent. J’ai acheté quelques amandes et j’ai
déniché un jeu éducatif en hébreu qui pourrait m’être utile dans l’enseignement
de cette langue au Studium. J'ai raté une occasion de photo en voyant une famille de haredîm jouer avec l'énorme radio qui est devant la mairie, c'est une œuvre d'art en forme de transistor bleu pétrole, lorsqu'on tourne les boutons les stations passent de l'une à l'autre comme dans les postes de radio de notre enfance. C'était amusant de les voir jouer avec cet objet susceptible de diffuser une musique inconvenante !</span></div><div style="text-align: justify;"><span>Retour au Collège, oraison… Dîner frugal, vous vous en doutez…</span></div><div style="text-align: justify;"><span>À bientôt,</span></div><div style="text-align: justify;"><span>Étienne+</span></div></span>P. Etiennehttp://www.blogger.com/profile/14536910306621611339noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6873805579874847490.post-32324622665395213602022-04-15T19:39:00.003+03:002022-04-15T22:36:41.978+03:00Près de la croix de Jésus, se tenaient… (Jn 19,25)<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Εἱστήκεισαν δὲ παρὰ τῷ σταυρῷ τοῦ Ἰησοῦ</span><br /><span style="font-family: verdana;">Eistêkeisan de para tô staurô tou Iêsou</span><span style="font-family: verdana;"> </span></p>
<span style="font-family: verdana;"><span style="font-size: 12pt;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Chers amis,</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Drôle de vendredi saint que celui-ci ! Pour les chrétiens occidentaux, c’est
le vendredi saint ; pour les musulmans, c’est un vendredi de Ramadan ;
et pour les juifs, c’est la veille de Pessah (la Pâque juive).</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Ce matin, comme à l’accoutumée, j’ai entendu le “coup de canon” du Ramadan,
vers 4h50. Rien qui puisse me réveiller… Je me retourne dans mon lit et c’est
reparti pour une heure. Sauf que…</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Sauf que, les détonations ont continué… On entendait le muezzin et divers
boums, bang, plus ou moins sourds ou secs. Au bout d’un moment, je me suis levé
et suis monté sur la terrasse des Frères. Comme c’est le bâtiment le plus haut
de toute la Vieille Ville, on voit un peu de l’esplanade des Mosquées. Là, j’ai
vu quelques éclairs, des étincelles, un nuage de fumée et des gens qui couraient
vers le Nord…</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Ça a toutefois eu l’air de se calmer. Malgré tout, il y a eu des dizaines de
blessés et des échauffourées dans la mosquée Al-Aqsa. Tout ça ne va pas calmer
les esprits…</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Je suis tout de même allé assister à l’office du Vendredi saint au
Saint-Sépulcre. De toutes les célébrations de la semaine sainte, c’est la plus
stressante : elle se déroule dans la chapelle haute partagée par les Grecs
(au nord) et les Latins (au sud) au niveau du Golgotha (moins de 100 m²).
Une fois qu’on y a mis le Patriarches, les chanoines du Saint-Sépulcre, les
évêques, les séminaristes, les franciscains, le chœur de la Custodie… Il ne
reste pas beaucoup de place.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Comme la basilique est fermée avant la célébration, les gens qui veulent y
participer se massent devant en espérant pouvoir avoir une place là-haut. Des
barrières empêchent les gens de s’approcher, mais certains jouent des coudes
pour passer : la soutane aide grandement.</span><blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr" data-theme="light"><p dir="ltr" lang="fr">Ce matin, arrivée du Patriarche latin de <a href="https://twitter.com/hashtag/J%C3%A9rusalem?src=hash&ref_src=twsrc%5Etfw">#Jérusalem</a> (<a href="https://twitter.com/medialpjfr?ref_src=twsrc%5Etfw">@medialpjfr</a>) et ouverture des portes du Saint-Sépulcre pour l'office de la Passion. <a href="https://t.co/t30hM29REE">pic.twitter.com/t30hM29REE</a></p>— P. E†ienne Jonqنet (@PEtienneJ) <a href="https://twitter.com/PEtienneJ/status/1514891676791226380?ref_src=twsrc%5Etfw">15 avril 2022</a></blockquote> <script async="" charset="utf-8" src="https://platform.twitter.com/widgets.js"></script></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Finalement la procession du patriarche arrive, drainant dans son sillage
quelques fidèles avisés qui pourront ainsi se glisser avant tout le monde. Le
gardien ouvre les portes. Et la procession peut rentrer. Tout le monde s’engouffre
dans la basilique, mais l’accès à la chapelle haute est bloqué pour que les “officiels”
puissent y accéder. Entre temps, le patriarche et les chanoines vont s’habiller
dans la chapelle des Latins. Pour ma part, me retrouver quiché pour ne rien
voir (et dans les circonstances sanitaires actuelles, un coup à se retrouve
dans un foyer épidémique), ça ne m’emballait pas trop. Comme il y a six ans, j’ai
participé à la célébration d’en bas. Dans le déambulatoire, j’ai trouvé un coin
de pierre où je peux poser une demi-fesse, en face du rocher du Golgotha
visible à cet endroit derrière une vitrine.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Le Patriarche est arrivé, précédé et suivi de la procession des officiels.
Ensuite, ce fut un peu la curée pour accéder à la chapelle. En voyant les kawas
filtrer les passages, je me suis dit qu’il y avait un étrange retournement de
situation. Le jour de la crucifixion de Jésus, l’assistance était plutôt
féminine ; aujourd’hui, elle est presqu’exclusivement masculine. Évidemment,
avant, il fallait risquer sa vie pour y être ; maintenant, c’est un
honneur !</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">J’avais emporté mon Missel des dimanches pour pouvoir suivre la célébration
mais en fait, nous étions assez nombreux “en bas” et les franciscains ont
largement distribué des livrets multilingues.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Sauf que j’ai raté le début de la célébration… Les kawas en étaient encore à
faire monter au compte-gouttes les gens qu’on a entendu : « Verbum
Domini ! Deo gratias ! » Ça alors, la première lecture se
terminait ! Le Patriarche ne célèbre pas, il galope…</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Nous avons suivi d’en bas la proclamation de la Passion. Le lecteur et les “autres
personnages” s’entendaient bien mais celui qui tenait le rôle de Jésus
(registre assez bas) n’avait aucune puissance. Mais en suivant sur le livret,
on y arrivait, surtout grâce au chœur de la Custodie qui chante en polyphonie les parties de la foule.<br /><blockquote class="twitter-tweet" data-conversation="none" data-lang="fr"><p dir="ltr" lang="fr">Depuis le déambulatoire de la Basilique, écoute de la Passion. Vers 00'24, on entend "Dicit ei Pilátus : Quid est veritas?" <a href="https://t.co/y8Ait3syN7">pic.twitter.com/y8Ait3syN7</a></p>— P. E†ienne Jonqنet (@PEtienneJ) <a href="https://twitter.com/PEtienneJ/status/1514893672982138882?ref_src=twsrc%5Etfw">15 avril 2022</a></blockquote> <script async="" charset="utf-8" src="https://platform.twitter.com/widgets.js"></script><blockquote class="twitter-tweet" data-conversation="none" data-lang="fr"><p dir="ltr" lang="fr">Un peu plus tard, la foule (interprétée par le chœur de la Custodie) chante "Ave, Rex Iudæorum!" Salut, roi des Juifs. <a href="https://t.co/gvSVw0VxoK">pic.twitter.com/gvSVw0VxoK</a></p>— P. E†ienne Jonqنet (@PEtienneJ) <a href="https://twitter.com/PEtienneJ/status/1514895729386475520?ref_src=twsrc%5Etfw">15 avril 2022</a></blockquote> <script async="" charset="utf-8" src="https://platform.twitter.com/widgets.js"></script>Le recueillement était impressionnant alors que nous n’y voyions
rien. En suivant sur le livret en latin, je remarque qu’au moment de la mort de
Jésus, le diacre dit : <i>Et inclinato cápite </i></span><i><span style="font-size: 12pt;">𝐇𝐢𝐜</span><span style="font-size: 12pt;"> trádidit spíritum</span></i><span style="font-size: 12pt;">, c’est-à-dire “Puis, inclinant la tête, il remit </span><span style="font-size: 12pt;">𝐈𝐜𝐢</span><span style="font-size: 12pt;"> l’esprit”. (Jn 19,30)</span></div></span><span><div style="font-size: 12pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">La grande prière universelle est aussi un peu plus longue qu’ailleurs :
une intention se glisse après la 5</span><sup>ème</sup><span style="font-size: 12pt;"> (</span><i style="font-size: 12pt;">Pro unitate Christianorum</i><span style="font-size: 12pt;">)
et s’intitule </span><i style="font-size: 12pt;">Pro Peregrinorum</i><span style="font-size: 12pt;"> : « Prions aussi pour les
pèlerins qui, mus par leur foi, fréquentent ces lieux saints, lieux de notre
rédemption : afin qu’en célébrant ici le mystère pascal du Christ, ils Le
rencontrent, Lui le Dieu vivant et vrai, et qu’ils soient conduits, par Lui sur
le chemin de la vie nouvelle. » À quoi l’oraison répond : « Dieu
éternel et tout-puissant, soutiens tes fidèles pèlerins dans ces lieux saints ;
remplis-les de la force et de la lumière du Saint-Esprit, afin qu’en retournant
chez eux, plus forts dans la foi et renouvelés par les saints mystères, ils
manifestent à tous la vie chrétienne. Par Jésus… »</span></div><div style="font-size: 12pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">En bas, il n’est pas envisageable de vénérer la croix… On fera ça après la
célébration. Mais la communion sera distribuée. À la sortie, je retrouve Henri
(qui était en haut) et Cyriaque (en bas lui aussi). Nous machinons un
rendez-vous pour le lundi de Pâques.</span></div><div style="font-size: 12pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">À cause de la concurrence “Pâques-Ramadan”, le chemin de croix est avancé à ce
matin. L’après-midi, il aurait été inenvisageable que le flot des chrétiens
croise celui des musulmans.</span></div><div style="font-size: 12pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Je suis rentré au Collège.</span></div><div style="font-size: 12pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Repas léger avec les Frères.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Après-midi reposante. Puis je suis allé faire mon chemin de croix calme, dans
un coin peu fréquenté. Je suis aussi passé par la cathédrale arménienne où j’ai
pris un air de Vêpres et ai fini </span><span>par faire oraison au Cénacle. Pas un chat !
Pourtant, c’était là où se tenaient les disciples le vendredi saint.<br />En descendant du Cénacle, je fais un tour par le </span><span><span>“Tombeau de David”, et passe devant une salle où le <i>seder</i>, le repas pascal juif, est prêt : assiette, carafe de vin, chandelles... Ne manque plus que les convives...</span></span></div><div style="font-size: 12pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Je reviens en faisant un bon petit tour : Dormition (fermée pour travaux) ;
murailles, Parc Teddy Kolek, Yemin Moshe, <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiUY1UZwdgH0Y6uz-_B0ZUr1tC6M5qa7bd9W-B68EBiKvaCk6xkI4j_CUtbQiouluW4ThSrIi44yFQufQMxLk8kfjl27nPg_mZmvLDcgzQrCc_gkuJqe-1mxiXjOQQ5I6PAksGXcTOJHF8M/s320/P1190323.JPG" target="_blank">Tombe de la famille d’Hérode</a>,
Consulat de France, Mamilla.</span></div><div style="font-size: 12pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Alors que je rédige ce post, j’écoute la </span><i style="font-size: 12pt;">Passio</i><span style="font-size: 12pt;"> d’Arvo Pärt mais je suis
dérangé par des tambours ! Encore ! Je regarde par la fenêtre et vois
passer la procession funèbre de la paroisse latine. Les scouts portent une
figure du Christ dans un drap blanc, d’autres suivent avec les herbes et les
aromates. Puis, les ministres, le chœur et les paroissiens.<br /><br /></span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPXtzfQ8yyt-eHv6OtGD3j1oLTtY7W4Vqcl_zG4SzFR132hQs-5C1MLckgh7WZ20Tly04vqQETh1EEK18V_vU8cuslo_fmJiV3yQDJedT388kPl9hJ-ZfivZFxlEJQCgyn65Cy_T-M6-i8gzltGzlNyEwfc_84dRyP_3z_fLPXLQy5daETQ30mKEFqpw/s2064/FQZTBZ9akAATGOT.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1548" data-original-width="2064" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPXtzfQ8yyt-eHv6OtGD3j1oLTtY7W4Vqcl_zG4SzFR132hQs-5C1MLckgh7WZ20Tly04vqQETh1EEK18V_vU8cuslo_fmJiV3yQDJedT388kPl9hJ-ZfivZFxlEJQCgyn65Cy_T-M6-i8gzltGzlNyEwfc_84dRyP_3z_fLPXLQy5daETQ30mKEFqpw/w640-h480/FQZTBZ9akAATGOT.jpeg" width="640" /></a></div><br /></div><div style="font-size: 12pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Ce soir, il y a la <a href="https://www.terresainte.net/2022/04/loffice-des-funerailles-du-christ-ou-le-mime-de-la-passion/" target="_blank">procession de la mise au Tombeau</a> avec les Franciscains. Mais trop de monde...<br />Que Dieu vous bénisse en ce vendredi saint.</span></div><div style="font-size: 12pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 12pt;">Étienne+</span></div></span></span>P. Etiennehttp://www.blogger.com/profile/14536910306621611339noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6873805579874847490.post-68269952089082928812022-04-14T20:56:00.014+03:002022-04-20T07:17:37.680+03:00Si vous avez de l’amour les uns pour les autres (Jn 13,35)<p style="text-align: justify;"><span><span style="font-family: times;">ἐὰν ἀγάπην ἔχητε ἐν ἀλλήλοις</span><br /><span style="font-family: verdana;">ean agapên echête en allêlois</span></span></p>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Chers amis,</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Rien de bien particulier en ce début de semaine… Lundi, mardi et mercredi, j’ai
travaillé d’arrache-pied à mon bureau de la bibliothèque… J’ai vu débarquer le
P. Dominic dont je squattais le bureau en son absence. Il m’a dit que je
pouvais rester et qu’il travaillerait depuis sa chambre (comme professeur, il a
le privilège de pouvoir emporter les bouquins hors de la bibliothèque !)
Mercredi soir, j’ai envoyé un début de chapitre 6 à Anthony.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Ce matin, je suis allé à la messe au Saint-Sépulcre, c’est une messe “deux-en-un”,
puisqu’elle rassemble la messe chrismale et la messe de la Cène du Seigneur. Il
y a donc quatre lectures avant l’évangile. Je pensais que deux des lectures
correspondaient à celle de la messe chrismale mais ce n’est pas le cas… Voici
le programme (les lectures spéciales sont en italiques) :</span></div><div style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: verdana;"> <span> </span>* Gn 22,1-18 : le sacrifice (la “ligature” devrait-on dire !)
d’Isaac ;</span></i><div style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: verdana;"> <span> </span>* Ps 39,7-11 : Me voici, Seigneur, je viens faire ta volonté ;</span></i></div>
</div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;"> <span> </span>* Ex 12,1-14 : Institution du repas pascal ;</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;"> <span> </span>* Ps 115 : Bénis soient la coupe et le pain, où ton peuple prend
corps ;</span></div>
<i><span style="font-family: verdana;"><div style="text-align: justify;"><i> <span> </span>* Pr 9,1-6.10-11 : le festin de la Sagesse divine ;</i></div><div style="text-align: justify;"><i> <span> </span>* Ps 33 : Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur ;</i></div>
</span></i><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;"> <span> </span>* 1Co 11,23-26 : l’institution de l’Eucharistie ;</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;"> <span> </span>* Jn 13,1-15 : Le lavement des pieds.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Avant la messe, la procession se met en place. Le cérémoniaire a insisté, une
fois de plus pour que les prêtres ne fassent pas usage de leur portable pour
prendre des photos ou filmer… Je me trouvais dans la procession, au niveau de
la porte d’entrée de la chapelle des Latins. Le frère Stéphane était à côté, je
le salue et il me dit : « Tu as ton portable ! N’oublie
pas de prendre des photos ! » Je lui ai fait remarquer que je
connaissais un évêque qui tirait à vue et sans sommation quand il voyait un
prêtre prendre des photos pendant la messe et que ça m’avait permis de ne pas
prendre de mauvaises habitudes…</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">La procession s’est mise en branle et nous avons approché la zone devant l’édicule
où la messe est célébrée. J’étais au milieu de la procession des prêtres, mais
j’ai été verni pour le placement : sur le même banc que dimanche dernier,
d’où l’on pouvait voir tous les gestes liturgiques. Je n’ai pas boudé mon
plaisir. En regardant mes archives, je me rends compte que j'étais à la même place pour la Vigile pascale il y a trois ans et pour la Messe <i>in Cena Domini</i> en 2016.</span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgsOXOTbsnG9Ug4tr4LUrFhtWvWKy5IgGorqg0kby_c8HZpeIN8EzOXX7V1g_TKboYcjgjo8AldTRJHKAnLzn1PuSPbDL1b1T-PuRRpiGG9t6_Ynx8XvMzLDNLt-J_Xs4Q1FLkdyTtBngsDUl2t1ss1G2qQmtWZ4Pwt4Um3T7JOJe_wb54W_n6hICFZcg/s1000/img-4232-1649930756.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><span style="font-family: verdana;"><img border="0" data-original-height="666" data-original-width="1000" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgsOXOTbsnG9Ug4tr4LUrFhtWvWKy5IgGorqg0kby_c8HZpeIN8EzOXX7V1g_TKboYcjgjo8AldTRJHKAnLzn1PuSPbDL1b1T-PuRRpiGG9t6_Ynx8XvMzLDNLt-J_Xs4Q1FLkdyTtBngsDUl2t1ss1G2qQmtWZ4Pwt4Um3T7JOJe_wb54W_n6hICFZcg/w400-h266/img-4232-1649930756.jpg" width="400" /></span></a></div><span style="font-family: verdana;"><a href="https://www.lpj.org/fr/apostolic-administrator/hom%C3%A9lie-du-patriarche-pierbattista-pizzaballa-pour-le-jeudi-saint-2022.html" target="_blank">Dans l’homélie</a>, le patriarche a insisté sur le don de Jésus : <span style="color: #2b00fe;">« En ce
jour saint, mémorial de son don eucharistique et de sa remise entre les mains
de ses ennemis, Il vient à nouveau à notre rencontre, dans la Parole et dans le
sacrement, sans défense comme alors, doux comme alors, prêt à faire de la mort
un don pour transformer la violence en pardon. Il ne fuit pas la décision de
Caïphe, Il ne conteste pas le jugement de Pilate, Il ne menace pas les
bourreaux ; et cela non pas par pacifisme maniéré ou par simple
non-violence passive, mais pour affirmer une réaction nouvelle et vraiment
victorieuse : celle de confiance en Dieu et d'amour pour tous ».</span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Suivent le lavement des pieds (<i>Lotio pedum</i> en latin) ; la
rénovation des promesses sacerdotales ; la bénédiction des huiles ;
la prière universelle puis la liturgie eucharistique.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Comme d’hab, les prêtres communient puis les fidèles : on fait jouer la
montre pour utiliser tout le temps qui est imparti aux Latins par le <i>statu
quo</i>. Après la messe, la procession du Saint-Sacrement se met en marche,
comme dimanche dernier, on fait trois fois le tour de l’édicule. Puis au
troisième tour on quiche tous les prêtres dans le vestibule de la Basilique
(qui est restée portes closes) avant de repartir vers l’édicule. Le patriarche
entre et dépose le Saint-Sacrement dans un tabernacle dans la tombe. Vous
pouvez voir les <a href="https://www.lpj.org/fr" target="_blank">photos sur le site</a> du patriarcat latin.</span></div><div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgAXHE3CmyMBQ6iu57yi6qAvmgwSg7tJCXkR4S9hqTECfJvLYhO7HsImaUZUTpj-EISuImi49UO8VUmX0Z4Ds4KayooDxRFNq2QadpW3YtaTVhqTFPfX_Z3fzE-9qXIfbYIuxIbz31RQf5cKm4Cf_XJU8tic_TkLkpizX4_DQsAObA1r8CXlhJ1dz9hMQ/s1000/img-4299-1649930790.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-family: verdana;"><img border="0" data-original-height="666" data-original-width="1000" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgAXHE3CmyMBQ6iu57yi6qAvmgwSg7tJCXkR4S9hqTECfJvLYhO7HsImaUZUTpj-EISuImi49UO8VUmX0Z4Ds4KayooDxRFNq2QadpW3YtaTVhqTFPfX_Z3fzE-9qXIfbYIuxIbz31RQf5cKm4Cf_XJU8tic_TkLkpizX4_DQsAObA1r8CXlhJ1dz9hMQ/s16000/img-4299-1649930790.jpg" /></span></a></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;"><br /></span></div><span style="font-family: verdana;">Après la messe, je retrouve Henri que j’invite à prendre un café au Collège, il
fait signe à Arnaud, un prêtre de Poitiers qui est aumônier militaire. Nous
prenons le café sur la terrasse en admirant le paysage et en faisant un petit
cours de topographie de Jérusalem.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;"><span>Déjeuner avec les Frères, après je cours à la Poste acheter des timbres. Je
glandouille un peu, fait la sieste, puis je vais me balader du côté de la rue
de Jaffa. Le but est d’acheter des enveloppes : les cartes postales sont
trop grandes pour rentrer dans une enveloppe standard… Je finis par trouver.
Ensuite, je suis allé faire oraison au Mur occidental. J’ai traversé le
quartier juif avec pas mal de changements : la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Synagogue_Tiferet_Israel" target="_blank">synagogue de Tiferet Israel</a>
est en reconstruction. Sur la place du Mur, un bâtiment recouvre la zone
fouillée ces dernières années. En ce moment, je lis un <a href="https://www.seuil.com/ouvrage/au-pied-du-mur-vincent-lemire/9782021461954" target="_blank">bouquin sur le quartier maghrébin de la Vieille Ville</a>. Fondé en 1187, il se trouvait jusqu’en 1967 sur
le lieu où s’étend aujourd’hui l’esplanade du Mur. Il servait, entre autres, à
héberger, vêtir, nourrir et même inhumer, les pauvres pèlerins musulmans venus
du Maghreb. Les terres aux alentours d’Ain Karem servaient à financer ses
activités. À proximité immédiate du Mur occidental, lieu saint pour les Juifs,
trois jours après la prise de la Vieille Ville lors de la guerre de Six Jours,
le quartier a été évacué et détruit en une nuit, officiellement par des
entrepreneurs de travaux publics exaltés par la prise de Jérusalem. En fait, le
livre montre que depuis longtemps, on lorgnait dessus et que, profitant de la
confusion qui régnait alors, on a tout fait très rapidement pour mettre tout le
monde devant le fait accompli, meilleur moyen d’obtenir ce que l’on veut dans
la région.<br />En quittant l'esplanade du Mur, j'entends le </span><span>“coup de canon du Ramadan” ; ensuite, en remontant vers le Collège, je ne suis pas trop surpris de voir tous les marchands devant leur boutique de souvenirs, de quincaillerie manger et boire. Meilleur moyen de savoir qui est musulman !</span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Finalement, trop fatigué pour aller à Gethsémani. Je dois avouer que la foule et le bruit…</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">À bientôt,<br />Étienne+</span></div><p></p>P. Etiennehttp://www.blogger.com/profile/14536910306621611339noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6873805579874847490.post-5190942509824386792022-04-10T22:04:00.007+03:002022-04-20T07:17:33.489+03:00Le Seigneur en a besoin (Lc 19,34)<p style="text-align: justify;"><span><span face="Brill, sans-serif"><span style="font-family: times;">ὁ Κύριος
αὐτοῦ χρείαν ἔχει</span><br /></span><i style="font-family: verdana;">ho Kurios autou chreian echei</i></span></p><p class="MsoNormal">
</p><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Chers amis,</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Le dimanche des Rameaux s’achève…</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Samedi matin, je suis arrivé un peu en retard à la bibliothèque. En fait, j’ai
prolongé le petit déjeuner pour parler avec le Frère Fadi sur les questions de
formation, d’éducation. Très intéressant.<br />Dans la matinée, j’ai lu un article sur le lien entre l’Apocalypse
et le cérémoniel impérial. L’après-midi, j’ai continué à étudier puis je suis
allé faire un tour. La reprise de mon rythme de vie hiérosolymitain m’a révélé
ce que je pressentais… Je n’ai presque plus d’activité sportive alors que l’année
dernière, couvre-feu ou pas, j’allais marcher une heure le soir entre trois et
cinq fois par semaine. Cette année, c’est plutôt un rythme de thésard vissé à
son bureau… Je m’essouffle très vite. Ce mois en Terre Sainte est l’occasion
rêvée pour reprendre quelques bonnes habitudes ! Je suis donc allé marcher
une bonne heure. Il faisait un peu chaud mais j’ai fait un bon tour, vers la
première gare, le YMCA, le Parc de l’Indépendance, la rue de Jaffa. Ce fut l’occasion
de voir les changements : tel magasin qui a fermé, tel bâtiment dont la
construction est finie… J’avais déjà remarqué trois nouveaux gratte-ciel
visibles depuis la fenêtre de ma chambre. Le Centre culturel français a
déménagé…<br />Le soir, j’avais rendez-vous à Versavée, un restaurant près de la porte de
Jaffa pour dîner avec Marie des Neiges et Catherine. Marie des Neiges rentrait
en France le lendemain matin après trois semaines de travail pour le <i>Terra Sancta
Museum</i>. Catherine est responsable d’une agence de pèlerinages. Ce fut un
précieux sésame pour pouvoir dîner au restaurant : le restaurant avait
ouvert pour un groupe et était plein. Mais le patron a tout de même fait une
fleur à madame “Routes bibliques”. S’est jointe à nous Valérie, une journaliste
française, correspondante entre autres de <i>Radio Vatican</i>. Le repas a été
passionnant parce que la journaliste a plutôt la tchatche. Après la fermeture
du restaurant, nous avons continué au café Aroma. Du coup, coucher un peu
tardif…<br /><span style="font-size: 12pt;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh4LKsWZjNZBWY-TqwiJjiMq1a1sLyZOqfmRpGNrapo8K7FnaPNWqDKcD2rxbedjPafHxe0-nsDFZXdCO0UHLGxHb9Xby3oAWkW9MAH2-GsEhhgk067t7IT8mGprKR2gUP-vEavo9FhxkQ24WMTfwUOpWlHANVHYlRbe1Hf39qs0StN9HPCe7fRG2YrgQ/s2064/FP_bd9uXwAEtqaP.jpeg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1161" data-original-width="2064" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh4LKsWZjNZBWY-TqwiJjiMq1a1sLyZOqfmRpGNrapo8K7FnaPNWqDKcD2rxbedjPafHxe0-nsDFZXdCO0UHLGxHb9Xby3oAWkW9MAH2-GsEhhgk067t7IT8mGprKR2gUP-vEavo9FhxkQ24WMTfwUOpWlHANVHYlRbe1Hf39qs0StN9HPCe7fRG2YrgQ/w400-h225/FP_bd9uXwAEtqaP.jpeg" width="400" /></a></div><br />Lever matinal pour être à pied d’œuvre pour la messe
des Rameaux au Saint-Sépulcre. J’avais pris la précaution de réserver pour
concélébrer. Avant la célébration, le cérémoniaire a fait les gros yeux pour
nous inviter à ne pas photographier pendant la messe. (oui, il y a des prêtres
qui prennent des photos pendant les messes quand ils sont à Rome, à Jérusalem,
avec le Pape, ou…) La messe devait commencer à 8 h mais les autres confessions avaient
un peu de retard. On commence par se rendre devant la Tombe ; là, on
écoute l’Évangile des Rameaux, puis le patriarche bénit les rameaux qu’il
distribue à la foule. Je me suis donc retrouvé avec une belle palme. Ensuite
nous partons en procession et faisons trois fois le tour de l’édicule de la
Tombe, en chantant </span><i style="font-size: 12pt;">Lauda Jerusalem Dominum !</i><span style="font-size: 12pt;"> Ce faisant, on passe
devant l’oratoire des coptes qui célèbrent leur liturgie. Mais ils avaient eux
aussi des Rameaux (qu’ils ne célèbreront que la semaine prochaine).<br /></span><span style="font-size: 12pt;">Enfin, le troisième tour passe dans l’entrée de la Basilique dont les portes
sont closes. Cela faisait déjà une heure trente qu’on battait le pavé… Puis, on
retourne dans la chapelle de l’Ange où le patriarche enlève la chape et revêt
la dalmaticelle et la chasuble pour la messe. Puis on retourne dans la
basilique, je me suis retrouvé au troisième rang, bien assis (avec un dossier).
Belle proclamation de l’évangile de la Passion (chantée à trois voix). J’ai été
surpris parce que le patriarche n’a pas fait d’homélie. Finalement, la messe s’est
terminée à 11h15 bien sonnées. Dans la sacristie, un petit café est servi. Je
retrouve Henri et nous discutons un peu sur le chemin du retour.<br /></span><span style="font-size: 12pt;">Arrivé au collège, je retrouve les Frères prêts à se mettre à table. Je
retrouve Frère Rafael qui est rentré d’Amman dans la matinée. Quelle joie !
Il a 93 ans et demi, toujours bien alerte même si je le trouve amaigri et avec
le visage marqué. Mais si le Seigneur me fait la grâce d’arriver à cet âge, je
voudrais que ce soit dans le même état. Il y aussi le Frère Allan, un frère
philippin qui “vient voir”.<br /></span><span style="font-size: 12pt;">Après le repas, je pars avec Frère Daoud et Frère Malak vers la gare routière
de Bab al-Amoud ; devant la porte de Damas, nous retrouvons quelques
jeunes et nous allons en bus vers le Mont des Oliviers. Arrivés au sommet, je
passe au Carmel du Pater pour laisser un paquet à une jeune novice. Sa sœur suit
quelques cours au Studium et m’a demandé de faire le facteur (cela ne m’a pas
empêché de dire la semaine dernière que personne ne m’avait confié de paquet à
transporter : mais je ne vois pas quel danger peuvent représenter un
Gaffiot, deux Pagnol et quelques plaques de chocolat). Pour le chocolat, il y
avait des chocolats Ferrero ©… J’aurais peut-être dû goûter pour vérifier qu’il
n’y avait pas de salmonelle.<br /></span><span style="font-size: 12pt;">Je descends vers Bethphagé, je retrouve le Frère Rafael qui est monté en
voiture (plus vite que nous en bus !). Cette procession est aussi un lieu
de socialisation : j’y retrouve tout le monde, Jean, les frères d’Abu
Gosh, les sœurs de la Maison d’Abraham, un Légionnaire du Christ doctorant à l’EBAF,
un couple franco-palestinien qui tient une agence de pèlerinages…<br />Derrière la chapelle, une sono à fond avec - c'est plutôt étrange - une version en arabe de <i>Bella Ciao </i>! Quel bruit !<br /></span><span style="font-size: 12pt;">Je trouve un pot de fleur à l’ombre et pique un bon roupillon. La procession se
met en branle.<br /><blockquote class="twitter-tweet" data-conversation="none"><p dir="ltr" lang="und"><a href="https://twitter.com/hashtag/Rameaux?src=hash&ref_src=twsrc%5Etfw">#Rameaux</a> à <a href="https://twitter.com/hashtag/J%C3%A9rusalem?src=hash&ref_src=twsrc%5Etfw">#Jérusalem</a> <a href="https://t.co/KsPczVfgn4">pic.twitter.com/KsPczVfgn4</a></p>— P. E†ienne Jonqنet (@PEtienneJ) <a href="https://twitter.com/PEtienneJ/status/1513170273025118220?ref_src=twsrc%5Etfw">April 10, 2022</a></blockquote> <script async="" charset="utf-8" src="https://platform.twitter.com/widgets.js"></script><br /></span><span style="font-size: 12pt;">Il y a pas mal de monde. Mais finalement peu de Palestiniens... En fait, à cause des attentats en Israël de ces derniers jours, il était à prévoir que les chrétiens venus de Cisjordanie ne pourraient pas venir. Devant le Pater, je retrouve Marie-Claire, arrivée la
veille de Toulouse. Nous nous sommes connus il y a 15 ans et nous ne nous
voyons qu’à Jérusalem !<br /></span><span style="font-size: 12pt;">Entre temps, j’ai rejoint le groupe de l’EBAF qui épuise le répertoire du
renouveau : Que soit béni le nom de Dieu !, Voici celui qui vient au
nom du Seigneur !, Debout, resplendis !... Nous arrivons ensuite à
Sainte-Anne. Je rencontre le nouveau recteur du domaine français de
Sainte-Anne, un Père blanc toulousain. Il fait un doctorat en Bible à Toulouse
et Madrid. Je n’avais pas prévu de rester à Sainte-Anne et le temps de discuter
avec le P. Laurent, c’était déjà fini. Il faut dire que le patriarche ne
lambine pas.<br /></span><span style="font-size: 12pt;">Le plus dur a été de sortir au milieu de la foule et des scouts. Je remonte
toute la Vieille Ville. Les scouts finissent par arriver au Collège au son des
cornemuses et des tambours… Quel vacarme !<br /><blockquote class="twitter-tweet" data-conversation="none"><p dir="ltr" lang="fr">Les scouts <a href="https://twitter.com/hashtag/palestiniens?src=hash&ref_src=twsrc%5Etfw">#palestiniens</a> arrivent au Collège des Frères après la procession de l'après-midi... À quand une participation aux <a href="https://twitter.com/FESTIVALLORIENT?ref_src=twsrc%5Etfw">@FESTIVALLORIENT</a> ? <a href="https://t.co/AQ4G7z8tbk">pic.twitter.com/AQ4G7z8tbk</a></p>— P. E†ienne Jonqنet (@PEtienneJ) <a href="https://twitter.com/PEtienneJ/status/1513192370627661825?ref_src=twsrc%5Etfw">April 10, 2022</a></blockquote> <script async="" charset="utf-8" src="https://platform.twitter.com/widgets.js"></script></span><span style="font-size: 12pt;">Admirez la dextérité du tambour-major! <br />Dîner, discussion avec le Frère Fadi. Du coup, je rate l’annonce des résultats du premier tour (c'est la troisième fois que j'assiste à une présidentielle depuis Jérusalem)…
À bientôt,<br /></span><span style="font-size: 12pt;">Étienne+</span></span></div><p></p>P. Etiennehttp://www.blogger.com/profile/14536910306621611339noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6873805579874847490.post-63537869438845609952022-04-08T21:48:00.003+03:002022-04-20T07:17:28.252+03:00Ils jeûneront ce jour-là (Mc 2,20)<p class="MsoNormal"></p><div style="text-align: justify;"><span face="Brill, "sans-serif"" style="font-family: times;">νηστεύσουσιν
ἐν ἐκείνῃ τῇ ἡμέρᾳ</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">nêsteusousin en ekeinê tê êmera</span></div>
<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Chers amis,</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Depuis lundi dernier, j’ai repris mes habitudes hiéroslymitaines…</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Lundi, j’ai toutefois commencé par une bonne sieste. Comme j’avais reçu le
résultat de mon test du matin (opportunément négatif !), j’ai pu aller à
la bibliothèque. En sortant, j’ai réalisé qu’il faisait assez chaud : mardi,
il a même fait 31 °C ! Alors qu’au même moment en France, on craignait le
froid. À l’EBAF, formalités pour établir ma carte de bibliothèque qui est jaune
cette année. Le problème a surtout été de me trouver une place ! Depuis
mon départ début 2020, le bibliothécaire a changé et il a un peu réorganisé les
locaux. Il y a pas mal de places en plus mais manifestement, cela ne suffit pas !
Au début, il m’a attribué la place 408 qui était auparavant un ordinateur pour
consulter le catalogue informatique. C’est pas la place la plus cool du lieu :
tu fais face à la porte d’entrée et toute personne qui rentre passe devant toi…
Bonjour l’intimité.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Heureusement, le lendemain, une bibliothécaire est venue me trouver pour me
mettre à la place 309, normalement occupée par le P. Dominic, un o.p. indien, qui
est absent ces jours-ci… Je sens qu’il faut que je me prépare à une existence d’étudiant
migrateur. Pourtant, si les postes de travail sont attribués, cela ne signifie pas pour autant que la bibliothèque ressemble à une ruche avec des tas de gens intelligents qui lisent, écrivent et farfouillent. En fait, l'ambiance est plutôt calme. Sinon, ne vous inquiétez pas la bibliothèque est encore
chauffée, je ne risque pas d’avoir froid. En fin d’après-midi, je retrouve
Anthony mon directeur. C’est encourexigeant, le néologisme transparent vous dit
ce que je ressens… Cela m’oriente pour ces semaines de travail…</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">C’est parti !</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Le soir, messe avec les Frères… Je célèbre avec le <i>Prions en Église</i> puisque
le nouveau missel n’est pas encore arrivé. Mardi bibliothèque. Mercredi matin,
bibliothèque puis je vais déjeuner chez Lina, resto de hummus derrière le
Saint-Sépulcre. J’y retrouve Marie des Neiges qui passe trois semaines à
Jérusalem pour travailler aux biens culturels de la Custodie. Le projet du
<a href="https://www.terrasanctamuseum.org/fr/" target="_blank">Musée Terra Sancta</a> avance. La semaine précédente, il y avait le <a href="https://www.terrasanctamuseum.org/fr/fondateurs/section-historique/#team3" target="_blank">Comitéscientifique</a> avec la crème des conservateurs d’Europe. Marie des Neiges
travaille au catalogage de l’orfèvrerie et fait profiter le projet de ses
compétences en informatique. Elle est devenue imbattable en poinçons. Retour à
la bibliothèque…</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Dans l’après-midi, je croise Henri, un prêtre de Notre-Dame de Vie qui a
<a href="https://etiennejerusalem.blogspot.com/2016/04/blog-post_29.html" target="_blank">soutenu sa thèse à Jérusalem</a>, il y a 6 ans. Il travaille pour la BEST pendant
trois mois. Nous discutons un moment. Plus tard, Cyriaque est venu me proposer
de prendre un thé à la salle-à-manger de l’EBAF. Il est prêtre du diocèse de
Quimper, membre de Notre-Dame de Vie et fait partie de mes anciens étudiants au
milieu des années 2010. Il termine sa licence à l’Institut Biblique. Comme il n’a
plus de cours à Rome, il reste toute l’année à Jérusalem et profite des atouts
de la Ville sainte.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Jeudi, je ne suis pas allé à la bibliothèque : le matin, j’avais une séance
du séminaire sur l’Épître aux Romains, que je suivais en visio. Un étudiant a
fait un très bon exposé sur le chapitre 9. Ensuite, il y avait une heure de
débat, assez intéressant mais difficile à suivre à distance. Puis débriefing
avec les deux autres professeurs. L’après-midi, conseil de formation
sacerdotale du Studium, pour discuter des séminaristes. Et cela nous a menés
jusqu’à la fin d’après-midi. C’est dommage, j’ai raté la conférence de l’EBAF
organisée ce jeudi soir : “Le rouleau du Temple : entre réalité et
fiction”. Il s’agit d’un des manuscrits de la mer Morte retrouvés au début des
années 50. C’est le seul document de ce type, une feuille de cuivre sur
laquelle ont été poinçonnés des lettres avant de rouler le tout… Pour
déchiffrer le document, il a fallu découper la feuille en petits morceaux. Le
texte est une liste de soixante trois trésors cachés dans les environs de
Jérusalem, totalisant 160 tonnes d’or et d’argent…</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Un exemple d’indication de cachette au trésor :</span></div><div style="text-align: justify;"><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEheumLcib6QQRPALFlD-CtQaa1o6ujshw3T69VTSQPMjLws2uE4AaAaYxTv5gRBkYStJZJh3OoXWzJjDw3TxafmsXac4hSuHM99h26j4OIq6_-trjGqLRyNAF86S3v4b6ILIZ7fiE5m2dTyJqn69MQygmNOO6qJj6AlIvySPIvcAUDV619yjiQ7OFwx5w/s848/RouleauCuivre.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><span style="font-family: verdana;"><img alt="Le rouleau de cuivre lors de sa découverte" border="0" data-original-height="560" data-original-width="848" height="264" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEheumLcib6QQRPALFlD-CtQaa1o6ujshw3T69VTSQPMjLws2uE4AaAaYxTv5gRBkYStJZJh3OoXWzJjDw3TxafmsXac4hSuHM99h26j4OIq6_-trjGqLRyNAF86S3v4b6ILIZ7fiE5m2dTyJqn69MQygmNOO6qJj6AlIvySPIvcAUDV619yjiQ7OFwx5w/w400-h264/RouleauCuivre.jpg" width="400" /></span></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana;">Le rouleau de cuivre lors de sa découverte</span></td></tr></tbody></table></div><p><span style="font-family: verdana;"> </span></p><p><span style="font-family: verdana;">(3) Dans la grande citerne qui se trouve dans la cour du péristyle, du côté de son fond, scellée dans le mur (circulaire), en face de l'ouverture supérieure : neuf cents talents.</span></p><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">(9) Dans la citerne qui est en face de la porte orientale, à
une distance de quinze coudées, il y a des vases et dans le canal qui s’y
trouve : dix talents. ∆Ι<span style="text-align: left;"> </span></span></div></blockquote><p><span style="font-family: verdana; text-align: justify;">(47) Dans la citerne de la vallée de Job (…), dans le souterrain (près de) sa
source (il y a) une pierre noire, (à) deux coudées, c’est l’ouverture :
trois cents talents d’or, et des vases : vingt coupes.</span></p><p><span style="font-family: verdana;"> </span></p><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Vous comprenez donc l’“enthousiasme” qui entoure le rouleau.
Il est conservé à Amman en Jordanie puisque le site de Qumrân était en Jordanie
à l’époque de sa découverte. Je mettrai la vidéo sur le blog quand l’EBAF l’aura
mise sur Youtube.<br />Aujourd’hui, je suis allé à la bibliothèque. Travail intense. En arrivant, j’ai
réalisé que mon séjour de quatre semaines correspondait assez précisément au
Ramadan. La prière du vendredi chez les musulmans a une importance toute
particulière et à Jérusalem, il y a foule. Les années précédentes, il m’est
arrivé de parcourir en près d’une heure le trajet entre l’Ecce Homo et la porte
de Damas tellement il y avait de monde vers 13h30 lorsque je sortais de la
messe et du déjeuner avec la communauté du Chemin Neuf, tellement la foule
était dense. Il faut dire que l’Ecce Homo est tout contre l’une des sorties de
l’esplanade des mosquées. Tout le monde retourne chez soi en passant par la
porte de Damas qui dessert les trois gares routières, d’où les bus repartent
vers le territoire palestinien. L’une de ces gares est devant l’École Biblique,
et les bus partent vers Ramallah et Naplouse. Devant l’EBAF, les policiers
israéliens disposent des barrières partout pour canaliser la foule, il m’a
fallu en enjamber pour accéder à l’entrée de l’EBAF. Je me suis souvenu des
difficultés que l’on a ensuite à sortir et à revenir en milieu de journée,
lorsque la foule est la plus nombreuse. En plus, l’attaque terroriste d’hier
soir à Tel Aviv a fait monter la tension d’un cran. Les Israéliens sont sur les
dents et les Palestiniens s’échauffent vite… Par conséquent, je suis resté
toute la journée à l’EBAF. Un vendredi de carême, on peut… À 17h30, entretien
avec Anthony avec des encouragements.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Je rentre chez les Frères. La cour est remplie des élèves qui répètent pour les
Rameaux avec tambours et cornemuses. Arrivé à l’étage, je salue chaleureusement
le Frère Fadi, Frère visiteur (équivalent du Provincial). Il a eu quelques mésaventures
pour entrer en Israël entre test PCR non fait et téléphone disparu. Nous avons
évoqué aussi l’explosion du 4 août 2020 au Liban. Elle a dévasté le collège des
Frères de Beyrouth et la maison provinciale, tous deux situés à 700 mètres de l’épicentre
de l’explosion. Providentiellement, tout était vide au moment de l’explosion. À
en parler avec lui, on sent à quel point cet événement a marqué les esprits.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Dans mon bureau, je guette le coup de canon qui signale le coucher du soleil et
donc la fin du jeûne pour les musulmans. Depuis ma fenêtre on est aux premières
loges… En fait, les gens parlent de coup de canon, mais c'est juste une fusée qui fait un gros boum. Depuis l'École Biblique, on a l'impression d'être sous les bombes car la fusée est tirée d'un endroit voisin. Le matin, il y a aussi une fusée un peu avant 5 heures, pour se réveiller en ayant le temps d'avaler quelque chose avant le lever du soleil.</span><blockquote class="twitter-tweet"><p dir="ltr" lang="fr"><span style="font-family: verdana;">À <a href="https://twitter.com/hashtag/J%C3%A9rusalem?src=hash&ref_src=twsrc%5Etfw">#Jérusalem</a>, les jeunes chrétiens préparent les <a href="https://twitter.com/hashtag/Rameaux?src=hash&ref_src=twsrc%5Etfw">#Rameaux</a> avec tambours et cornemuses.<br />Les musulmans rompent le jeûne du <a href="https://twitter.com/hashtag/Ramadan?src=hash&ref_src=twsrc%5Etfw">#Ramadan</a> avec le coup de canon ! Boum ! <a href="https://t.co/ooeAwWMkAd">pic.twitter.com/ooeAwWMkAd</a></span></p><span style="font-family: verdana;">— P. E†ienne Jonqنet (@PEtienneJ) <a href="https://twitter.com/PEtienneJ/status/1512496902713094146?ref_src=twsrc%5Etfw">April 8, 2022</a></span></blockquote> <span style="font-family: verdana;"><script async="" charset="utf-8" src="https://platform.twitter.com/widgets.js"></script></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">La vidéo est prise de ma chambre.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Messe avec les Frères, dîner et rédaction de ce billet.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">À très bientôt,</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Étienne+</span></div><o:p></o:p><p></p>P. Etiennehttp://www.blogger.com/profile/14536910306621611339noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6873805579874847490.post-41662132502973025392022-04-04T12:55:00.005+03:002022-04-20T07:17:09.036+03:00Après deux ans (2M 10,3)<p></p><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">μετὰ διετῆ χρόνον</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">meta dietê chronon<br /><br /></span></div><span style="font-family: verdana;"><div style="text-align: justify;">Chers amis,</div><div style="text-align: justify;">L’eussiez-vous cru ? Après une pandémie, quelques confinements, alors qu’une
guerre terrible se déroule en Ukraine, après deux années d’immobilité, me voilà
reparti pour la Terre Sainte… J’avais déjà programmé un séjour à Jérusalem pour
Noël 2021, mais le variant omicron en a décidé autrement. Le 1er novembre,
Israël ouvrait largement ses frontières et les refermait brusquement le 28…
Chou blanc ! J’ai donc transformé mon projet en mois monastique à l’abbaye
de Ganagobie, entre Manosque et Sisteron. Quatre semaines de silence, entre
offices monastiques, repas avec lecture <i>recto tono</i> et étude en cellule.
J’ai adoré ce temps… même si l’efficacité du travail ne fût pas aussi optimale…
Israël a rouvert ses frontières la veille de mon retour à Saint-Didier.</div><div style="text-align: justify;">Nouvelle tentative pour Pâques, qui semble marcher. L’ouverture des frontières
ne signifie pas que c’est facile. Il faut évidemment monter patte blanche du
point de vie sanitaire avec un formulaire en ligne, un PCR avant le départ et
un autre à l’arrivée en Israël.</div><div style="text-align: justify;">Mon dernier test remontait au mois de mai ! Vendredi matin, je suis donc
allé me faire tester en même temps que j’allais établir une procuration pour
les deux tours de l’élection présidentielle. Test négatif, ouf !</div><div style="text-align: justify;">Dimanche, préparation de la valise, ménage de ma chambre (pas du luxe). Messe
dominicale à NDV, ce qui ne m’était pas arrivé depuis l’été dernier. À la
sortie, quelques têtes connues. Il a fallu entendre les sornettes de quelqu’un qui
écoute sans recul critique la propagande de la “réinfosphère” sur la crise du
moment… Les puces 5G et compagnie, ça va un moment !</div><div style="text-align: justify;">Claude est venu me chercher et me conduire à la gare de l’Isle-sur-la-Sorgue.
Quel frère ! Le train n’avait que cinq minutes de retard. Voyage sans
encombre jusqu’à la gare VAMP (j’imagine toujours une femme fatale dans le
genre héroïne hollywoodienne des années 40). À l’aéroport, je grignote un petit
quelque chose et me dirige vers l’enregistrement. Avant même l’ouverture des
guichets, l’avion est annoncé avec du retard. Chouette !</div><div style="text-align: justify;">Une jeune femme me demande mon passeport, mon PCR et l’<i>Ishour</i>,
formulaire avec les infos sanitaires. Je n’ai rien reçu dans ma boîte mail. J’ai
bien le reçu du paiement du test PCR de l’arrivée… la jeune femme n’est pas
inquiète, je flippe ! Je finis pas trouver le mail dans les spams. Pfiou !</div><div style="text-align: justify;">Une autre jeune femme vient me chercher, me parle en anglais et finit par me
confier à un type qui parle français. On discute un moment, ça a l’air de
passer mais il faut quand même fouiller les bagages. J’attends, encore sous le choc de la révélation qui
vient de m’être faite : “Cézanne Business Lounge is not Kosher”. 😱 Je les vois tripoter ma boîte
de café Nes ® “fine mousse”. Il faut vous avouer qu’on ne trouve pas un café
soluble potable dans le pays. Donc quand je viens pour un mois, j’apporte les
munitions ! Cela les intrigue.</div><div style="text-align: justify;">Finalement, la fouille de mes sacs ne dure pas trop longtemps. J’enregistre mon
bagage, je franchis les contrôles de sécurité et le contrôle de passeport. C’est très rapide, il n’y a personne.</div><div style="text-align: justify;">Il va désormais falloir patienter : notre avion est annoncé avec 1h45 de
retard, nous partirons vers minuit ! J’exulte de joie, vous vous en doutez !
Pour patienter, j’ai du popcorn fait à Sainte-Garde… Les gamins commencent à s’exciter
sous le coup de la fatigue.</div><div style="text-align: justify;">L’avion finit par arriver à 23h40 (le décollage est annoncé à 23h50, je
commence à douter…) Nous embarquons dans un relatif désordre. Au bout de la passerelle,
il y a un concours de pliages de poussettes doubles, tout à fait le lieu pour
se livrer à cette activité.<br /><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/zX5jU7408n0?start=23" title="YouTube video player" width="560"></iframe></div><br /></div><div style="text-align: justify;">Je me retrouve assis à ma place qui donne dans l'allée. À droite la maman et les jumelles de
trois ans, que l’on vient d’arracher au sommeil quand on a plié la poussette.
Et ça geint ! À droite, moi, du côté de l’allée; au milieu, la fille aînée de 14
ans, et le petit frère côté hublot. Le petit frère n’a pas été pénible. À peine assis, il s’est
mis à dormir et n’a pas bronché de tout le voyage. En revanche, la fille…
Toutes les cinq minutes, elle appelait sa mère : “Imah !” (maman en
hébreu). Imaginez la voix un peu nasillarde qui s’attarde sur la deuxième syllabe en remontant légèrement
le ton, avec une nuance de tristesse : on se serait cru sur le pont du
Titanic au moment d’embarquer dans les canots en séparant les familles. À un
moment, la jeune fille a parlé à sa mère, je tentais de somnoler. Du coup sa
mère m’a réveillé pour me demander en hébreu de me lever pour que sa fille
puisse aller aux toilettes ! Je devais représenter un danger pour la vertu
de la gamine qui pourtant ne se gênait pas pour poser ses bras sur l’accoudoir
comme les enfants lorsqu’ils mangent leur steak-frites avec les bras en ailes d’avion.</div><div style="text-align: justify;">Bref, on finit par atterrir assez brutalement surtout que l’avion a rattrapé
une partie de son retard (environ ¾ d’heure). Le débarquement est rapide. Le
contrôle de passeport, une formalité. Les bagages ne tardent pas. Il faut
maintenant se diriger vers le lieu des tests. Impressionnant d’arriver dans le
grand hall de l’aéroport réorganisé avec des barrières dirigeant les voyageurs
vers la zone de test. Le test est rapidement fait : un écouvillon dans la
bouche contre la joue gauche puis dans la narine gauche (heureusement, c’est
fait dans cet ordre…) ; un autre à droite. On peut enfin sortir. Je
retourne dans le hall pour faire un retrait de shekels… Il est désormais trop
tard pour prendre le sherout : ce sera plus rapide d’attendre le premier
train de la journée à 6h30 (en plus c’est cinq fois moins cher). Je suis
surpris de la rapidité du trajet. Encore un peu de patience dans le tram, jusqu’à
la mairie. Enfin, je descends et aperçois ma destination.</div><div style="text-align: justify;">Le Collège est ouvert, je salue le portier qui m’accueille avec un grand
sourire et m’ouvre l’ascenseur. Je vois les frères qui vont bien et me font
fête ! Un café (le fameux café soluble israélien !).</div><div style="text-align: justify;">Je déballe ma valise, je retrouve mes cartons dans le placard avec quelques
affaires (toilettes, chaussures, quelques vêtements). Puis je vais me coucher
après presque 24h debout. J'ai la joie de retrouver <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhF9KbxTtNbRrglMkNAhLAesCJU8S9DF9DfTbIJXUyTJ4xJjzoJEH0ig75NifRbF7PY1wz3wlQyLPKhOkFN2MEWLjDwpJsbrDqY8h-muEaZDIBE4r0ltgyf49XEG3mfObvlI2JqKaPm7nn5/s1600/WP_20170108_005.jpg">mon couvre-lit préféré</a> !<br />À bientôt ! Cet après-midi, je vais à la bibliothèque.</div></span><p></p>P. Etiennehttp://www.blogger.com/profile/14536910306621611339noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-6873805579874847490.post-76766601981172472672020-10-01T22:34:00.007+03:002021-05-22T10:12:13.416+03:00Où est ta pestilence, ô Mort ? (Os 13,34)<p></p><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana; font-size: medium;">אֱהִי דְבָרֶיךָ מָוֶת</span></div><span style="font-family: verdana;"><div style="text-align: justify;">ˀĕhî ḏǝḇāre<sup>y</sup>ḵa māweṯ</div><span style="font-size: medium;"><o:p></o:p></span></span><p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana; font-size: medium;"></span></p><span style="font-family: verdana;"><span style="font-size: medium;"><br /></span><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgpRSsP1xSTQcBQ7e8vv7xspHpC5fh9thZH6VdXThdEkLXQSLcopXYKyRMk70KJB6bImzb31395ALjrRUv9OI4ZmTWzfxWumD2SJW_JYMosRDLPH7ZEzlwqXg6HTPX5L3aQms_mjZ5upxkf/s1002/Ascension+3.JPG" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><span style="font-size: medium;"><img border="0" data-original-height="664" data-original-width="1002" height="265" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgpRSsP1xSTQcBQ7e8vv7xspHpC5fh9thZH6VdXThdEkLXQSLcopXYKyRMk70KJB6bImzb31395ALjrRUv9OI4ZmTWzfxWumD2SJW_JYMosRDLPH7ZEzlwqXg6HTPX5L3aQms_mjZ5upxkf/w400-h265/Ascension+3.JPG" width="400" /></span></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: medium;">Avec le P. Firas à l'Ascension 2016<br /></span></td></tr></tbody></table><div style="text-align: justify;">Aujourd’hui, en passant à la bibliothèque du Studium de
Notre-Dame de Vie, je trouve le dernier numéro de <i>Terre Sainte Magazine</i>.
J’ai l’œil d’abord attiré par la couverture avec le beau tableau de saint
Jérôme, dont c’était la fête hier. Au verso du numéro, je trouve <a href="https://www.terresainte.net/2020/09/les-deux-visages-de-la-custodie/" target="_blank">le billet d’humeur</a>
de la rédac’chef française qui accompagne une photo sur laquelle je reconnais
le <a href="https://etiennejerusalem.blogspot.com/search?q=Firas" target="_blank">Père Firas</a> qui était curé de la paroisse latine de Jérusalem lors de ma
première année (2015-2016). Je concélébrais assez souvent avec lui et je me suis
souvenu que je comprenais un peu de ses homélies. En fait, le petit billet
annonçait sa mort, ainsi que celle de son confrère franciscain au couvent d’Alep
où il était depuis son départ de Jérusalem. Ils sont tous les deux morts du
fichu virus qui nous mène la vie dure depuis le début de l’année.</div><div style="text-align: justify;">Quelle tristesse ! Je n’arrivais pas à y croire !
Je garde de lui l’image d’un doux colosse, qui parlait avec calme et conviction
pendant les homélies et qui accueillait <a href="https://etiennejerusalem.blogspot.com/2015/11/blog-post_29.html " target="_blank">toujours avec le sourire quand je me pointais</a> dans la sacristie de Saint-Sauveur. J’ai beau me dire qu’il continue
sa mission auprès du Christ, ça me touche.</div></span><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p></o:p></p>P. Etiennehttp://www.blogger.com/profile/14536910306621611339noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6873805579874847490.post-83138509289366762942020-06-08T18:48:00.000+03:002020-07-16T17:29:30.568+03:00Du hasard (Sg 2,2)<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">αὐτοσχεδίως</span><br />
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">autoschediôs</span><br />
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Il y a un petit addendum à un <a href="https://www.blogger.com/blog/post/edit/6873805579874847490/4392736308834707991">article de juin 2007</a>...</span><br />
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Étrange coïncidence, remarquée un peu tardivement.</span></div>
P. Etiennehttp://www.blogger.com/profile/14536910306621611339noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6873805579874847490.post-53594726657333665492020-02-13T10:20:00.001+02:002020-10-01T22:37:22.353+03:00Voici, nous montons à Jérusalem (Mc 10,33)<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<span face=""verdana" , sans-serif"><span lang="EL">ἰδοὺ ἀναβαίνομεν εἰς Ἱεροσόλυμα</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<span face=""verdana" , sans-serif">Idou anabainomen eis Hierosoluma</span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<span face=""verdana" , sans-serif"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<span face=""verdana" , sans-serif">Chers amis<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<span face=""verdana" , sans-serif">Après un mois loin de Jérusalem, la tentation
était trop forte… je suis revenu en Terre Sainte. En fait, Monseigneur Cattenoz
m’avait demandé d’animer un pèlerinage pour les jeunes prêtres du diocèse
(moins de 10 ans d’ordination). Il n’a pas fallu insister pour me convaincre,
vous vous en doutez. Nous étions donc 26 : un archevêque, un diacre, 23 prêtres
et moi. Un petit détail cependant, nous totalisions pas moins de 15
nationalités ! Trois Français, trois Brésiliens, trois Vietnamiens, trois
Indiens, deux Ivoiriens, deux Burundais, deux Malgaches, un Italien, un Polonais,
un Chilien, un Argentin, un Béninois, un Burkinabé, un Camerounais, un
Togolais. Vous réalisez à quel point le presbyterium d’Avignon est bigarré.
Pour plus de la moitié du groupe, c’était une première. Un Béninois me disait
que jamais il n’aurait imaginé faire ce pélé alors que son professeur de Bible
lui parlait des manuscrits de la mer Morte.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<span face=""verdana" , sans-serif">Dimanche 2 février au soir, j’ai donc
rejoint l’archevêché. Messe anticipée du lundi et dîner à la table de
Monseigneur. J’aurais bien mangé son tartare. Emmanuel, un jeune prêtre
burkinabé, était moins enthousiaste. Puis nous nous sommes couchés tôt puisqu’il
fallait se lever à 3 h et démarrer à 4 h du matin pour rejoindre l’aéroport
de Lyon. C’est moi qui ai conduit la voiture épiscopale, ce qui m’a donné l’occasion
de me faire la main sur une boîte automatique. Route sans encombre jusqu’à
Saint-Ex. Nous retrouvons les autres à l’abribus de la navette. Formalités sans
difficulté, escale à Vienne, petit retard pour le deuxième vol. À l’aéroport,
deux d’entre nous ont été retenus mais finalement peu de temps.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<span face=""verdana" , sans-serif">Nous faisons connaissance avec Yazid, le
chauffeur. Il est toujours important de soigner le contact avec eux. Il y a
deux ans, avec l’enseignement catholique du Vaucluse, nous avions eu un
chauffeur génial. Direction Arad, où nous arrivons vers 20 h 10.
Installation rapide dans les chambres et repas dans la salle-à-manger de l’auberge
de jeunesse. J’y avais déjà logé à deux reprises, lors d’un pélé avec les
prêtres de Notre-Dame de Vie et il y a cinq ans avec l’équipe de la pastorale
des jeunes.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<span face=""verdana" , sans-serif">Le matin, départ vers un site magnifique
d’où l’on domine le désert pour célébrer la messe et donner un premier topo.
Nous suivons l’évangile selon saint Marc, choisi par l’évêque (de toute façon,
c’est mon préféré) pour structurer le pèlerinage. Le topo est suivi d’une
demi-heure de silence : oraison, chapelet, lectio… chacun selon son
charisme. Nous descendons vers Ein Gedi, on a l’impression d’être à la tour
Eiffel, tellement il y a de monde. C’est de plus en plus invivable. On s’est
retrouvés coincés derrière une centaine d’adolescentes d’une école juive
orthodoxe : cela rappelait l’Immac à la grande époque. Toutes chaussées
avec des ballerines, la chaussure idéale pour la rando dans le désert de Juda.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<span face=""verdana" , sans-serif">Ensuite, direction Qumran où nous mangeons
rapidement avant de visiter le site sans encombre (à l’heure d’affluence au
resto !). Le film inepte donne toujours envie de vomir avec ses effets
spéciaux de survol du désert.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<span face=""verdana" , sans-serif">Nous sommes arrivés sans problème à Qasr
el Yahud, au bord du Jourdain où nous avons prié, bercés par les chants de
baptistes afro-américains. Il y avait aussi des gitans évangéliques. Vêpres du
baptême de Jésus puis route vers la Galilée.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<span face=""verdana" , sans-serif">Nous avons la chance de loger quatre
nuits à l’Oasis de Tibériade, une maison d’accueil tenue par la communauté de l’Emmanuel.
Pierre-Yves et Marie-Claire nous réservent toujours un chaleureux accueil.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<span face=""verdana" , sans-serif">Nous passons deux jours autour du lac.
Tout d’abord après la visite de Chorazim, nous passons à la <i><a href="http://www.domusgalilaeae.org/index.php/fr/">Domus Galilææ</a></i>
du Chemin Néocatécuménal, comme c’est l’habitude avec Monseigneur Cattenoz.
Nous visitons rapidement, célébrons la messe <i><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Chemin_n%C3%A9ocat%C3%A9chum%C3%A9nal#Le_cas_de_la_liturgie_eucharistique">in modo Itineris</a></i> (= à la
manière du Chemin, avec monitions, geste de paix à l’offertoire et pain azyme
maison). Je donne l’enseignement dans le sanctuaire de la parole qui est
aménagé comme une yeshiva : je me retrouve donc dans une sorte de chaire,
avec abat-voix (mais c’est bien le Chemin : il y a une guitare dans la
chaire !) Déjeuner au bord du lac dans une de ces cantines à pèlerins qui
servent des tonnes de poissons de Saint-Pierre. <table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi4vyCdaRZ7ujKngPKy61fhJCo0knLZlrTfzwyS_zk1g08HbpyPk3x2f1JEJkjDH0XN2RPIZI24vdN8OFcNvR_q_NUw-KdCIQRrg7Iuo24OhuVHw-mtiI4pgUdxipYQUfhiE_3bahJsZnMI/s1600/IMG-20200211-WA0031.jpg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="726" data-original-width="968" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi4vyCdaRZ7ujKngPKy61fhJCo0knLZlrTfzwyS_zk1g08HbpyPk3x2f1JEJkjDH0XN2RPIZI24vdN8OFcNvR_q_NUw-KdCIQRrg7Iuo24OhuVHw-mtiI4pgUdxipYQUfhiE_3bahJsZnMI/s400/IMG-20200211-WA0031.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Enseignement à l'<i>Euntes Docete</i></td></tr>
</tbody></table>
Nous remontons vers le Mont de
Béatitudes (DisnHolyland) et nous faisons une courte marche silencieuse pour
descendre vers la Primauté de Pierre. À la stèle de l’<i>Euntes Docete</i>, j’obéis
à l’ordre du Seigneur, puis nous longeons la rive du Lac vers Capharnaüm que
nous visitons. Il est 17 h et temps de rentrer puisque tout ferme à cette heure
-là. C’est propice à la prière. Nous dînons à 7 heures et vivons le sacrement
de réconciliation. Émouvante liturgie de la parole. Le temps de confession ne
dure pas longtemps puisque nous avons 26 pénitents, et 24 confesseurs (l’archevêque
et le diacre ne peuvent confesser, mais pas pour les mêmes raisons).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<span face=""verdana" , sans-serif">Le jeudi, nous commençons par la messe à
Dalmanoutha, près de Tabgha. Messe au bord du lac avec les hérons dans les
roseaux. Nous prions dans la basilique néo-byzantine avant la cohue. Puis je
fais un enseignement à la Primauté de Pierre, le temps de prière au bord du lac
(il est très haut) se vit sous un chaud soleil presque printanier. Déjeuner
dans une cantine puis le traditionnel tour en bateau (=promène-couillon). Qu’est-ce
que je n’aime pas ça ! Ça se résume en quelques ronds dans l’eau, avec un
équipage de branquignols, qui vous envoient une Marseillaise pompeuse au moment
où vous voudriez du calme et du recueillement. Mais, selon le bilan, les
prêtres ont aimé. Nous avons terminé par <a href="https://www.magdala.org/">Magdala</a>, notamment pour voir la synagogue du 1er siècle. Topo et prière : cela
tombait bien, j’ai parlé de l’hémorroïsse et nous avons prié dans <a href="https://www.magdala.org/visit/duc-in-altum/encounter-chapel/">la chapelle qui lui est dédiée</a>. Retour à l’Oasis et je ne traîne pas pour aller me coucher
après le dîner : c’est qu’il s’agit d’être opérationnel pour le lendemain.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<span face=""verdana" , sans-serif">Le vendredi, nous devions nous balader
aux falaises d’Arbel mais la pluie nous y a fait renoncer. J’ai d’abord topoté
à l’Oasis puis nous avons assez rapidement fait route vers Nazareth. Église
orthodoxe Saint-Gabriel, église-synagogue, église Saint-Joseph avec son
baptistère paléochrétien. Longue station de prière à la grotte de l’Annonciation.
L’avantage de ce groupe de prêtres, c’est qu’on n’a pas besoin de leur rappeler
les événements de l’évangile, ils sont bien au jus.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<span face=""verdana" , sans-serif">Apres le repas, au culot, nous frappons
chez les Sœurs de Nazareth (elles ont une maison à Bedoin) pour <a href="https://www.mariedenazareth.com/encyclopedie-mariale/vie-a-nazareth/que-sait-on-de-nazareth-en-lan-0/les-sources-de-nos-connaissances/les-fouilles-archeologiques-en-terre-sainte/les-restes-du-1er-siecle-a-nazareth/le-tombeau-du-juste-chez-les-soeurs-de-nazareth/">visiter leur fameux sous-sol</a> qui renferme le <a href="https://ordredusaintsepulcre.be/Le-tombeau-du-Juste">tombeau du juste</a>, un tombeau du premier siècle
de notre ère avec une pierre roulée. Heureusement, ce n’est pas sœur
Marie-Bouledogue qui nous a fait visiter, mais une associée italienne très
drôle. <a href="https://etiennejerusalem.blogspot.com/2015/11/blog-post_16.html">Il y a quatre ans</a> avec l’École biblique, j'avais fait l'expérience du regard qui tue de la sœur…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<span face=""verdana" , sans-serif">À 15 heures, nous avons vu le beau show
du <a href="https://il.chemin-neuf.org/fr/accueil/ou-nous-trouver/centre-international-marie-de-nazareth">centre Marie de Nazareth</a> puis la messe dans la chapelle du centre. Retour
ensuite à Tibériade.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<span face=""verdana" , sans-serif">Samedi, il a fallu quitter Tibériade.
Nous sommes partis tôt. Deux heures de route vers Jéricho (arrêt pipi) puis
messe tempétueuse au-dessus d’Ein Qelt : on est passé entre les gouttes
mais quel vent !<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<span face=""verdana" , sans-serif">Nous sommes arrivés peu avant midi au
Champ des Bergers sous une pluie battante et j’ai topoté dans la grotte numéro
2 à une heure heureusement peu fréquentée. Déjeuner à la Tente, à deux pas de
là. Puis montée vers Bethléem, on s’est mis dans la file pour la grotte et en
une bonne heure nous avions pu faire nos dévotions (merci Seigneur) alors que j’avais
averti le groupe qu’il était fort possible que nous dussions renoncer à
pénétrer dans la grotte de la Nativité. Depuis quelques temps l’affluence rend
difficile l’accès à la grotte. Nous avons été vernis. Thomas a pris en photo
tous les membres du groupe.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<span face=""verdana" , sans-serif">Retour au bus. Comme c’est samedi, le
checkpoint est vite franchi, de même que le trajet vers Jérusalem. À 17 h 30,
nous sommes au Foyer melkite. Je propose une première visite au Saint-Sépulcre.
Chance inouïe, une vingtaine de personnes attendent pour rentrer dans la tombe.
Nous en profitons, vous vous en doutez ! En trois heures, nous avons fait
les deux lieux saints principaux (plus l’Annonciation, la veille). Cela ne m’était
jamais arrivé. Avec ça, le pélé était gagné ! Merci Seigneur.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<span face=""verdana" , sans-serif">Dimanche matin, passage au Mur
occidental. L’esplanade était vide, pour cause de pluie. Mais un ultra me tombe
dessus en me demandant si nous avions un rabbinat. Je lui réponds que nous
sommes chrétiens. Qu’à cela ne tienne ! Le voilà qui nous fait chanter
« haQadosh, barukh hou (le Saint, béni soit-il) ev’rybody loves you »
(cela doit expliquer la pluie qui a redoublé). Visite de l’esplanade des
Mosquées. Nous avons trouvé refuge à l’Ecce Homo (merci les amis du Ch’Neuf !)
pour le topo et la prière puis visite de Sainte-Anne où nous chantons un
émouvant Salve pour éprouver l’acoustique. Le bus nous amène au resto puis au
Musée d’Israël pour voir la maquette et le sanctuaire du Livre. Retour vers la
Vieille Ville et l’École biblique. Nous célébrons la messe dans la chapelle d’hiver.
Monseigneur prêche sur l’institution de l’eucharistie et ça frotte les
oreilles… Tant mieux pour nous. Puis j’avais demandé au frère Paweł,
bibliothécaire de nous montrer l’autre sanctuaire du livre. Retour à l’autel
avec un arrêt pour les volontaires sur la terrasse des Frères. Mais beaucoup
étaient épuisés et sont rentrés directement. Je sentais une petite saturation
dans le groupe.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<span face=""verdana" , sans-serif">Lundi matin, le bus nous a montés au
Carmel du Pater. Laudes dans le jardin à l’écart. Il tombait du grésil… <i>Dominus
Flevit</i>, puis topo dans le jardin des Mormons sur la Passion de Jésus et
prière dans la basilique (comme essayer de faire oraison dans une gare un
week-end de Noël). Le bus nous emmène à Saint-Pierre-en-Gallicante. J’aime bien
Saint-Pierre, parce qu’ils offrent au guide une boisson à choisir à la buvette :
j’ai apprécié le café chaud. Puis le Cénacle où notre brève prière a été portée
par le chant d’un groupe russe.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<span face=""verdana" , sans-serif">Déjeuner chez les Sœurs maronites. J’y
retrouve Claire, la femme du directeur de l’agence qui vient voir si tout se
passe bien. L’après-midi, nous vivons un beau chemin de croix selon le tracé
traditionnel, avec la méditation de 1964 du Bienheureux Marie-Eugène. Temps
libre de prière à la Basilique de la Résurrection. Messe à 17 h dans la
chapelle des Croisés. Dans la sacristie, je demande au sacristain une chasuble
rouge mais il me dit qu’on ne célèbre pas la passion à la chapelle des Croisés.
J’avais envie de lui dire : « Tu connais pas mon évêque ! »
J’ai laissé courir et nous avons célébré la Passion en blanc… pourquoi
pas ? Quelques saintes femmes (= mes copines) étaient venues assister à la
messe. Vêpres dans l’église melkite (des icônes dans tous les coins). Après le
dîner je vais chez les Frères pour échanger quelques nouvelles. J’y retrouve
Baptiste et Rémi.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<span face=""verdana" , sans-serif">Mardi matin, nous partons après les
laudes. Direction Abu Gosh, topo dans une dynamique résurrectionnelle. Messe de
la résurrection. À la fin de la messe, le groupe me remercie et m’offre deux
étoles pour me remercier. Puis bilan dans le jardin. Déjeuner à Notre-Dame de l’Arche
d’Alliance et il est déjà temps de prendre le bus pour aller à l’aéroport. Nous
avons la désagréable surprise de voir que notre vol est retardé (merci Sabine, c’est
le nom de la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Saison_des_temp%C3%AAtes_hivernales_en_Europe_de_2019-2020#Temp%C3%AAte_Ciara">tempête Ciara</a> en Allemagne). Les formalités d’embarquement se
passent sereinement malgré l’aspect hétéroclite de notre groupe. Comme leader j’ai
été interrogé d’abord puis ils ont testé un autre membre du groupe qui a dû
dire la même chose que moi puisque c’est allé vite. Pour les contrôles de
sécurité j’ai même pas eu droit à la file spéciale terroriste, je suis passé
comme tout le monde. J’ai apprécié. Puis attente dans le hall. Nous embarquons
et décollons avec une bonne heure de retard. Et en plus, il va falloir voler
contre le vent de tempête !<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<span face=""verdana" , sans-serif">Je me retrouve assis entre l’archevêque
et un monsieur Elmaleh. Je lui ai pas demandé si c’était de la famille. Et l’hôtesse
de la Lufthansa s’appelle Sarkozy !<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<span face=""verdana" , sans-serif">Évidemment avec presqu’une heure et demie
de retard au décollage notre correspondance était compromise… arrivés à
Francfort, il a fallu trouver le chemin (c’est un des plus grands aéroports d’Europe)
vers la porte A21. Certains de mes compagnons étaient moins stressés que moi, il
a fallu les houspiller un peu. Passage de la douane Schengen (je vous rappelle
qu’il y a 12 types de passeports dans le groupe, dont seuls 5 citoyens de l’UE)
puis un contrôle de sécurité avec la “große efficacität” allemande d’une
désespérante lenteur. C’est vrai qu’en provenance d’Israël, on arrive d’un pays
où les procédures de sécurité sont proverbialement prises par-dessus la jambe.
Tous nos efforts n’ont servi à rien, l’avion n’avait pas attendu notre groupe
de 26 personnes. Même l’archevêque qui était arrivé le premier a vu l’avion
quitter la porte. Il faut dire qu’il était tard et que c’était presque le
dernier décollage. Un peu de marche pour trouver le guichet Lufthansa. Et là
honnêtement, on a vu l’autre facette de l’efficacité allemande… ils m’ont donné
des bons pour prendre le taxi, des bons pour les chambres d’hôtel et de nouveaux
billets pour le lendemain à 12 h 40. Tout le monde a pu prendre ses
dispositions pour annuler rendez-vous ou avertir d’absences. Nous nous sommes
engouffrés dans des taxis qui nous ont conduits au <a href="https://www.hyatt.com/fr-FR/hotel/germany/hyatt-place-frankfurt-airport/frazf">Hyatt Place</a>. Je m’attendais
à un hôtel capsule avec la douche sur le palier mais le standard allemand est
un peu plus élevé. Chacun a eu une chambre simple avec douche, lit king size et
même un fer et une table à repasser dans un tiroir. Ma chemise en a profité. Le
matin, petit-déjeuner pantagruélique avec un buffet complet : œufs durs et
brouillés, charcuterie (de la vraie, pas cachère), fromages, viennoiseries,
muesli, fruits, jus de fruits. Bon, ça me faisait bien ch… pardon, rager d’être
là mais le petit-dèj m’a consolé. Il a fallu prendre soin du groupe pour leur
dire qu’ils pouvaient demander un nécessaire à dents à la réception. Sinon
malgré tout le confort de la chambre, j’ai mal dormi, le stress sans doute.
Autre inconvénient, mon peigne est dans mon bagage de soute et je me retrouve donc
avec un brushing digne du Président des États-Unis…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<span face=""verdana" , sans-serif">À 10 h 30, une escouade de
taxis nous récupère à l’hôtel pour nous conduire au Terminal. Évidemment deux
taxis ne sont pas allés où il fallait et c’était les deux taxis de ceux qui
traînent et se perdent, n’entendent pas les infos essentielles… on a fini par
les retrouver et par leur faire passer la sécurité. Là chacun a pu faire usage
du bon alimentaire de 10 € offert par la compagnie aérienne (un rapide
calcul me fournit un budget de plus de 4000 € pour ce retard impromptu). Embarquement
et décollage pour un saut de puce de 55 minutes. Le mont Blanc dépasse des
nuages et peut-être au loin les aiguilles d’Arves.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<span face=""verdana" , sans-serif">Atterrissage sans encombre à l’heure
prévue, les bagages sont attendus peu de temps. L’un de nous récupère sa
valise, saute dans un train vers l’aéroport de Marseille où il va réussir à
prendre son avion en direction du Brésil… Au parking longue durée, nous nous
saluons les uns les autres. J’ai encore deux heures et demie de conduite pour
rentrer à Avignon récupérer ma voiture. Le trajet est assez pénible :
entre Vienne et Valence, nous sommes obligés de circuler sur la voie de gauche
puisque les poids-lourds se sont arrogé la voie centrale. À l’archevêché, il me
faut démarrer ma voiture aux câbles (sinon, c’est pas drôle). Ah oui, j’avais
oublié de vous dire que la batterie de ma voiture m’avait lâché le dimanche du
départ au matin, des paroissiens efficaces m’avaient prêté des câbles et un
chargeur de batterie pour me permettre d’assurer mon retour à Saint-Didier. Une
fois démarré, il fallait faire attention de ne pas caler après avoir perdu
l’habitude d’utiliser l’embrayage avec la boîte automatique de la voiture
épiscopale.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<span face=""verdana" , sans-serif">Arrivée à la maison, rangement, lessive,
dépouillement du courrier, traitement des courriels (96 !
chouette !).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<span face=""verdana" , sans-serif">Pour ma part, bilan de ce pélé : je
me suis régalé. La fraternité a bien joué et cela a permis d’une manière très
forte de se connaître mutuellement. Deux points de surprise toutefois : j’imaginais
qu’avec un groupe de jeunes prêtres, les exigences de la nature ne seraient pas
vraiment contraignantes… Tu parles ! Je n’ai jamais autant entendu de « on
peut faire pipi ? » ou « C’est où les toilettes ? »
Même mon groupe de l’année dernière, pourtant composé de deux tiers de dames,
n’était pas aussi focalisé sur la localisation des toilettes… Je m’en suis
ouvert à ma mère dans un message, elle m’a répondu : « C’est normal,
tu es un Jonquet ».<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<span face=""verdana" , sans-serif">Autre élément de surprise : j’ai
pris un coup de vieux. Pas question tonus, de ce côté-là, rien d’inquiétant ;
par rapport au groupe, ce serait même le contraire ! C’est plutôt dans le
rapport avec les jeunes prêtres (dont certains sont plus âgés que
moi !) : ils me donnent du « vous » et du « mon père »… je
ne savais pas être si impressionnant. Je me rends compte aussi que les
Africains sont très cérémonieux alors qu’en Europe, on les tutoie vite en se
disant : « C’est bon, c’est l’Afrique, c’est cool, ils sont pas
guindés ». Certains me prédisent même une prestigieuse ascension. À Dieu
ne plaise !</span></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgVypSkAc5Zu99JXFrjkyIxlwPlZ3bCF81yVcp0N0msuUhN39LH9lpXufsQMk0jUaQ4qcyv9T3gYBXmFRKnuaHol86-ZM4u5NNJg3RaqETLUM1f-caB6KwyEZ-_NupIDwHAxbeu2F_bsraM/s1600/IMG-20200211-WA0049.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><span face=""verdana" , sans-serif"><img border="0" data-original-height="768" data-original-width="1024" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgVypSkAc5Zu99JXFrjkyIxlwPlZ3bCF81yVcp0N0msuUhN39LH9lpXufsQMk0jUaQ4qcyv9T3gYBXmFRKnuaHol86-ZM4u5NNJg3RaqETLUM1f-caB6KwyEZ-_NupIDwHAxbeu2F_bsraM/s640/IMG-20200211-WA0049.jpg" width="640" /></span></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span face=""verdana" , sans-serif" style="font-size: small;">Photo de groupe dans le désert de Juda, pluie et tempête !</span></td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;">
<span face=""verdana" , sans-serif">Maintenant, il me faut reprendre toutes
les dimensions de mon ministère : paroisse, Studium et surtout thèse… Au
boulot !</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
</div>
P. Etiennehttp://www.blogger.com/profile/14536910306621611339noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6873805579874847490.post-11317462174417044752020-01-02T20:09:00.000+02:002020-01-04T20:21:40.521+02:00Que le Seigneur garde ton départ (Ps 121,8)<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; text-align: justify;"> יְהוָה יִשְׁמָר־צֵאתְךָ</span><br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;">YHWH yišmor-ṣē</span><span style="background: white; color: #222222; font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">ʾ</span><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;">ṯ</span><span style="background: white; color: #222222; font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-bidi; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-hansi-theme-font: minor-bidi;">ə</span><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;">ḵā</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-language: HE;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Chers amis,<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-language: HE;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Ce 31 décembre a été
somme toute assez calme : rangements, préparation de ma valise, un peu de
ménage. J’ai célébré la messe en fin de matinée pour Rémi.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-language: HE;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">En fin d’après-midi, je
suis allé voir Anthony pour la discussion à propos du dernier des chapitres que
je lui ai remis. Rien de particulier à dire. Mais nous avons aussi convenu de
la suite du travail à la fois en termes de contenu que de rythme. Désormais,
y’a plus qu’à !<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-language: HE;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">C’est vrai que je
comptais au départ, en voyant que j’avançais bien dans la rédaction, remettre à
Anthony pour Noël, une version complète mais pas finie de mon travail. Mais
comme il m’a demandé d’approfondir certains domaines que j’avais, il est vrai,
quelque peu éludés, j’ai dû ralentir mon rythme de production au bénéfice d’un
travail et d’une réflexion de fond sur ces domaines. J’ai donc beaucoup lu
maintenant, il me faut “coaguler” tout cela. Mais l’échange que j’ai eu avec
Anthony me montre que les idées sont dans ma tête.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-language: HE;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Je continue vers l’hôtel
Holy Land où doit loger le groupe du P. Yannig. Parmi les participants à son
pèlerinage, un couple de paroissiens qui a accepté de transporter quelques livres
pour moi. Précieux service rendu.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-language: HE;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Le soir, j’ai attendu
minuit avec les Frères qui avaient transformé le salon en tripot : whisky,
cigarillos et jeux de cartes en attendant que l’heure sonne… J’ai bien ri de
les voir ainsi !<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-language: HE;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">À minuit, nous avons
échangé nos bons vœux, et je suis vite allé me coucher.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-language: HE;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Le premier janvier,
départ matinal pour Abu Gosh, les amis sur lesquels je compte habituellement
pour m’y mener n’allaient pas au monastère, j’ai donc pris le bus. Pour cette
solennité du 1<sup>er</sup> janvier, j’ai même eu quelque inquiétude : à
10 h 15, la porte du monastère était fermée, personne n’était garé
devant… La messe était-elle à 10 h 30 ? Finalement oui, mais
bien peu de fidèles étaient là : une petite dizaine. À la sortie, je salue
quelques-unes des sœurs et j’ai la joie de retrouver Louis et Bertile que
j’avais rencontrés fortuitement dix jours plus tôt à Notre-Dame Center. Ils
passent trois mois au monastère, mandatés par l’Œuvre d’Orient pour du
volontariat : catalogage de bibliothèque, jardinage… Nous avions convenu
d’échanger un verre avant mon départ, sans rien prévoir pour autant. La
Providence y aura veillé ! Je suis donc allé à l’apéro avant de filer
prendre mon bus et arriver un peu en retard au déjeuner du Nouvel An des Frères
au Collège. Habituellement, ils se retrouvent à Bethléem pour Noël et Jérusalem
pour le 1<sup>er</sup> janvier. La veille, je revois encore le visage de
Suzanne la cuisinière quand elle a aperçu dans le frigo l’énorme dinde à
préparer… Le Frère Malak lui avait ensuite montré un tuto Youtube pour la
préparation (en arabe !). Et elle l’a excellemment réussie.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-language: HE;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Les Frères m’avaient
placé entre Baptiste et son évêque Mgr Balsa qui a passé la semaine après Noël
avec lui et un autre séminariste ardéchois qui étudie à Rome. J’ai été touché
de l’attention paternelle qu’il témoigne à ses séminaristes. Ils m’ont raconté
leurs aventures galiléennes de l’avant-veille. <o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-language: HE;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">À la fin du repas,
tire-café, café, pousse-café…<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-language: HE;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Je termine mon bagage
puis je profite d’un peu de temps pour aller prier au Mur occidental, cela
faisait un petit moment que je n’y étais pas allé puis au Saint-Sépulcre qui
était plein de français. Après cela, j’attends le groupe du P. Yannig qui
faisait son chemin de croix. Je vois passer Mgr Pizzaballa, l’administrateur
apostolique du Patriarcat latin (en calotte violette et soutane filetée) puis
Mgr Girelli, le délégué apostolique (en manteau et bonnet, incognito !).
Finalement, je retrouve le groupe du P. Yannig sur le toit du Saint-Sépulcre où
ils achevaient leur Via Crucis.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-language: HE;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Puis je rejoins le
Collège pour le dîner avec les Frères, ultime dîner pour échanger, discuter et
s’assurer de nos prières mutuelles. Vers 20 h 45, je descends pour
aller prendre le tramway. Dans la rue, Rémi m’attend avec un ami venu le
visiter. Nous nous saluons.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-language: HE;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">J’attrape mon tram, puis
je m’installe dans le train vers l’aéroport où j’arrive vers 22 h. C’est
le dernier train en partance de Jérusalem alors que mon avion est à 5 h 50
et exige donc d’arriver vers 2 h 50 du matin. De toute façon, quelle
que soit la solution choisie c’était nuit blanche assurée…<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-language: HE;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Je réussis à dormir dans
l’aéroport, je discute avec une dame de Marseille dont les enfants vivent en
Israël. Les formalités d’embarquement commencent. Interrogatoire habituel,
enregistrement des bagages, tout se passe calmement. Comme à l’accoutumée, j’ai
droit au contrôle aéroportuaire approfondi mais dans une version <i>light</i>
que j’apprécie. J’aurais même l’agréable surprise de constater à l’arrivée que
ma valise n’a pas été fouillée comme c’est souvent le cas. On y trouve
normalement un petit papier officiel informant que la valise a été ouverte pour
faire l’objet d’un contrôle. De toute façon, le contenu est dans un désordre
innommable. Cette fois-ci, rien de tel. Soit, ils n’ont pas contrôlé, soit ils
ont vachement bien rangé après.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-language: HE;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Dans la zone
internationale, je finis par retrouver Mgr Balsa et son séminariste qui
rentrent par le même avion. De mon côté, la forme n’est pas optimale, je ne me
sens pas bien du tout avec de terrible maux de ventre. J’hésite à embarquer
mais me convaincs d’y aller quand même. Le trajet est assez pénible. J’ai
heureusement prévu les bouchons d’oreille et le masque. À l’arrivée, je me sens
beaucoup mieux si ce n’est un mal de crâne terrible… Je récupère mes bagages et
salue l’évêque et son séminariste. Je retrouve Jean-Michel, un paroissien bien sympa
qui a accepté de venir me chercher. Je retrouve ma paroisse, toujours aussi
belle et attachante. Ma maison paroissiale propre et rangée (agréable surprise !)
et mon petit appartement merveilleusement rajeuni (j’avais suggéré de profiter
d’une absence de quelques mois pour refaire une petite remise à neuf et ceux
qui y ont travaillé ont fait un très beau travail.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-language: HE;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Le soir, je retrouve
quelques jeunes rencontrés cet été qui sont venus passer quelques jours à
Notre-Dame de Vie. Mais cela est une autre histoire<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">À bientôt,<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Étienne+<span style="mso-bidi-language: HE;"><o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">P.S. : ne vous inquiétez pas, je retourne en Terre
Sainte dans un mois pour un pèlerinage avec les jeunes prêtres de mon diocèse.
Un peu de patience !<o:p></o:p></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
</div>
P. Etiennehttp://www.blogger.com/profile/14536910306621611339noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6873805579874847490.post-18005140710207232092019-12-31T09:54:00.002+02:002022-04-09T10:05:04.815+03:00En ces jours qui sont les derniers (He 1,2)<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span face="Verdana, sans-serif"><span lang="EL">ἐπ᾽ ἐσχάτου τῶν ἡμερῶν τούτων</span><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span face="Verdana, sans-serif">ep’ eschatou tôn hèmerôn
toutôn<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span face="Verdana, sans-serif">Chers amis,<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span face="Verdana, sans-serif">L’autre vendredi, je suis
allé déjeuner à l’École biblique. Ils n’avaient pas pu m’inviter le jour de la
Saint-Étienne car ils avaient déjà beaucoup d’invités. J’ai déjeuné avec le
directeur et les trois jeunes cyclistes qui avaient participé à ma messe de la
nuit de Noël au Champ des Bergers. En discutant avec l’un d’entre eux, j’ai
réalisé que je l’ai connu tout petit à la paroisse de Saint-Didier lorsque j’y
allais le dimanche comme séminariste en 2001-2002… Son grand frère Augustin
servait la messe. Voilà qui nous rajeunit !<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span face="Verdana, sans-serif">Après le repas j’ai
retrouvé Rémi à la gare routière de l’École biblique. La veille au soir sur un
coup de tête, nous avions décidé d’aller – un vieux projet exhumé – voir
Sébaste. Nous avons pris le bus vers Ramallah puis un taxi vers Sébaste (on
peut y aller pour moins cher avec un bus jusqu’à Naplouse puis un taxi mais il
faut la patience…)<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span face="Verdana, sans-serif">À <a href="https://orientxxi.info/magazine/samarie,1537">Sébaste</a>, nous
rencontrons Abu Yasser qui tient (<i>manage</i>) la guest house <i>Al Kayed</i>.
Comme nous sommes français, il nous demande si nous connaissons Jean-Claude.
Jean-Claude ? Oui, il vient ici souvent comme volontaire. Vu le prénom, il
y a peu de chances qu’il soit de nos générations à Rémi et moi. Puis il nous
parle un moment des <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Neturei_Karta">Neturei Karta</a>, un groupe juif ultra-orthodoxe anti-sioniste
et pro-palestinien (il leur arrive de brûler le drapeau israélien et de porter
en écharpe un drapeau palestinien) et aussi de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Gideon_Levy">Gideon Levy</a>, journaliste
israélien du quotidien de gauche <i><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Haaretz">Haaretz</a></i>. Enfin, il a consenti à nous
donner notre chambre (cela faisait un bon moment que j’avais une envie d’aller
m’isoler…)<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span face="Verdana, sans-serif">Avant la tombée du jour,
nous sommes allés faire un tour sur le vieux forum romain de Sébaste. Tout
était plus ou moins fermé et nous n’avons pas dû voir une seule femme ou fille
pendant notre passage dans le village : sans doute, sont-elles en sucre et
craignent-elles la pluie ? Puis passage à la cathédrale de Sébaste
construite par les Croisés en l’honneur du martyre de saint Jean-Baptiste
qu’une antique tradition chrétienne situait à cet endroit. En fait, c’est peu
vraisemblable puisque Flavius Josèphe situe cet événement à <a href="https://etiennejerusalem.blogspot.com/2016/05/blog-post.html">Machéronte</a> et que
Sébaste n’était pas dans le territoire d’Hérode Antipas. On suppose que la
tradition du martyre sébastéen du Baptiste repose sur une mauvaise
compréhension de l’histoire d’Hérode qui fit exécuter deux de ses fils dans
cette ville qu’il avait refondée quelques années plus tôt en l’honneur de
l’empereur Auguste (<i>Augustus</i> = Σεβαστός en grec = Sébastos). La
cathédrale croisée fut ensuite transformée en mosquée censée conserver <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9collation_de_Jean-Baptiste#F%C3%AAtes_relatives_%C3%A0_la_D%C3%A9collation_du_Baptiste">le crâne de saint Jean-Baptiste</a> (tout comme la Mosquée des Omeyyades de Damas, la
cathédrale d’Amiens ou San Silvestro in Capite à Rome…) Dans la cour intérieure
de la mosquée (correspondant à la nef et aux bas-côtés de la basilique), il y a
un panneau sur l’histoire de Sébaste qui réussit l’exploit de ne pas mentionner
une seule fois le mot Israël ou juif : le palais royal de l’âge du Fer est
de style phénicien (1Rois 16,24 l’attribue à Omri, roi du royaume d’Israël
au début du IXe s. av. J.-C.) et Hérode est un “roman leader”, chef
romain. Là aussi, la politique influe sur ce que l’on dit de l’histoire.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span face="Verdana, sans-serif">Les Vêpres furent
célébrées dans la chambre avant d’aller chercher pitance. Le resto <i>Holy Land
Sun</i> était fermé et nous avons dû nous rabattre sur le restaurant Cananites
sur la grand place du village. Nous avons donc dîné d’un sandwich falafel (une
pita, trois falafels – boulettes de purée de pois-chiche et fève frites – et
crudités diverses) et ce fut tout. Au moins nous n’avons pas grevé notre budget
avec ce repas : 6 <span dir="RTL"></span><span dir="RTL"></span><span dir="RTL" lang="HE"><span dir="RTL"></span><span dir="RTL"></span>₪ </span>les deux falafels soit un peu plus d’1,50 €, tellement peu
vraisemblable que nous avons en fait payé chacun 6 <span dir="RTL"></span><span dir="RTL"></span><span dir="RTL" lang="HE"><span dir="RTL"></span><span dir="RTL"></span>₪</span><span dir="LTR"></span><span dir="LTR"></span><span dir="LTR"></span><span dir="LTR"></span> !<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span face="Verdana, sans-serif">Puis soirée au chaud dans
la chambre : discussion, échange, dégustation d’une bouteille de bière de
l’abbaye de Maredsous que mon frère m’avait apportée lors de son passage et
pour laquelle je n’avais pas trouvé d’occasion de l’ouvrir. Cela a composé un
étrange dessert ! Mais il était illusoire de chercher la moindre goutte
d’alcool dans le village de Sébaste où seule une famille chrétienne habite.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span face="Verdana, sans-serif">Le matin, réveil avec le
muezzin… Douche froide (l’électricité avait sauté dans la nuit et le
chauffe-eau n’avait donc pu accomplir sa mission). Prière dans la salle
commune, laudes et petit-déjeuner : hummus, falafel, œuf dur, pain pita…<o:p></o:p></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhq9yAm3tUAb9Bx8RTdJ0ixEyBtQoR-nmtY_iYlzEWET7JjqoMsslkIxZLRu01tAn-CH8CJTvElUMwKoVh-wR6CEROY8WuLE1iPmkTPul4aU2z9bXv5lu_FXrep4ihUhIGBP97ImwRROtNR/s1600/20191231_100056+%2528Copier%2529.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="900" data-original-width="1600" height="360" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhq9yAm3tUAb9Bx8RTdJ0ixEyBtQoR-nmtY_iYlzEWET7JjqoMsslkIxZLRu01tAn-CH8CJTvElUMwKoVh-wR6CEROY8WuLE1iPmkTPul4aU2z9bXv5lu_FXrep4ihUhIGBP97ImwRROtNR/s640/20191231_100056+%2528Copier%2529.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span face="Verdana, sans-serif" style="font-size: x-small;">La rue à colonnes de Sébaste, surnommée "rue des amoureux"</span></td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span face="Verdana, sans-serif">Puis grand tour du site
archéologique. Je l’avais visité il y a quatre ans. On nous avait dit qu’Israël
risquait d’y aménager un parc national (imaginez que la République italienne
installait sans rien demander à la France un parc national et un musée aux
Arènes de Nîmes, d’Arles, au Théâtre antique d’Orange, aux Antiques de Glanum,
au Pont du Gard sous prétexte que ce sont des monuments romains… Le <a href="https://web.archive.org/web/20120229141555/http://www.parks.org.il/BuildaGate5/general2/data_card.php?Cat=~25~~575295447~Card12~&ru=&SiteName=parks&Clt=&Bur=307169529">parc national existe sur le papier et sur Internet</a> mais n’est pas aménagé) Ce n’est pas encore le
cas, ce qui nous laisse toute liberté pour voir les vestiges. La plupart sont
d’époque romaine et plus particulièrement de l’époque de Septime-Sévère
(environ 200 ap. J.-C.) qui a restauré la ville dont l’éclat avait pâli
depuis la refondation hérodienne : basilique, cirque, théâtre, temple
d’Auguste. Sous le temple d’Auguste, les vestiges de l’âge du fer, c’est-à-dire
de l’époque des rois d’Israël : Omri, Achab… Passage à l’église
Saint-Jean-Baptiste d’époques byzantine et croisée. Elle est à l’extérieur du
village et à côté quelques tombes chrétiennes.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span face="Verdana, sans-serif">Il est temps de
redescendre à la guest house pour prendre un café et notre taxi vient nous
chercher. Pour le retour nous avons demandé un petit détour par Naplouse et
l’église du Puits de Jacob, où la tradition situe la rencontre de Jésus avec la
Samaritaine. Là j’ai la surprise de voir le frère Alejandro, un Mexicain de
l’université de Bethléem. Puis le chauffeur nous dépose à Qalandia le fameux
check-point de Ramallah si bien visuellement décrit par Guy Delisle dans ses <i><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjvp_-ftyFrHtJYJZRndXEExWLsRh11Jr9zn0VjBvKt7HoVmr4-i81-iGUIxpAa1AcVdELq682jIngF2JWWyZ3LKJGlDeX9uZWQPiu-RkwiOKC8QuhyphenhyphenSDj97-B1mwRECidNhVaMM_mtLRs6/s1600/Delisle_Jerusalem.jpg">Chroniques de Jérusalem</a></i>.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span face="Verdana, sans-serif">Retour à Jérusalem par le
bus qui nous dépose devant l’ÉBAF. Nous trouvons la maison vide car les Frères
sont allés à Bethléem et Hébron avec Marta.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span face="Verdana, sans-serif">Marta est une jeune femme
espagnole dont la grand-mère est cousine un peu éloignée du Frère Rafael. Sur
le chemin de Saint-Jacques, elle a trouvé un contact pour être volontaire dans
un kibboutz. Elle se trouve donc pour trois mois dans un kibboutz loin de tout,
avec la frontière libanaise de l’autre côté de la colline, et finalement assez
isolée. Ce qu’elle nous a raconté de la vie dans les kibboutz m’a un peu glacé.
C’est un système collectiviste où tout le monde est égal mais comme toujours,
certains sont plus égaux que d’autres : en gros, il y a les membres du
kibboutz, les volontaires et les Philippins. Et en gros, les Philippins ont
peut s’essuyer les pieds dessus. Marta me disait que ce n’était pas un kibboutz
mais un goulag et que certainement la réincarnation de Staline y vivait !
Marta a donc pris quelques jours pour rendre visite à Frère Rafael et faire ses
dévotions chrétiennes (le kibboutz est absolument laïc et toute célébration
religieuse y est parfaitement inenvisageable).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span face="Verdana, sans-serif">En début d’après-midi,
sont passés quelques amis de l’Ecce Homo. Lysanne (québécoise), Madara
(lettone), P. Norbert et Clarisse (de Carpentras). Ils sont venus admirer la
vue depuis la terrasse des Frères. Au début je pensais que la météo ne
permettrait pas d’y voir grand-chose et en fait, le soleil et les nuages
étaient de la partie pour nous offrir un beau spectacle. La Jordanie était bien
visible. Puis nous avons pris le café dans le salon. Finalement, ils sont
restés près de deux heures !<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span face="Verdana, sans-serif">En redescendant, nous
parlions encore dans la cour et je vois un inconnu franchir le portail, s’avancer
dans la cour, nous contourner et s’engager dans l’escalier qui monte à l’entrée
du Collège. Je lui dis : « Are you looking for something ? »
(Vous cherchez quelque chose ?) « No, I’m just a curious person »
(Non, c’est seulement de la curiosité !). Il a fait demi-tour et il est
parti. (!<span color="windowtext" dir="RTL" lang="HE">מה חצפה </span><span dir="LTR"></span><span dir="LTR"></span><span dir="LTR"></span><span dir="LTR"></span>). La <i>ḥuçpah</i>
en hébreu, c’est l’audace, le culot, l’impertinence, le sans-gêne, l’insolence,
le toupet, l’impolitesse, la grossièreté, la désinvolture, l’impudence, </span><span face="Verdana, sans-serif">l’</span><span face="Verdana, sans-serif">effronterie.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span face="Verdana, sans-serif">Le soir, coucher tôt.<o:p></o:p></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3i9WFXPHuGwwAkwp0-5WHOYdS5fKbJjnze6N0bHAZKtHDc7K-HclKyD8__AwI8eE4h4PqduuCY3UkbZgT_rHMSVtCw706oN0Src0moH5VylI2eVY07kjvAv6rxhE4l1iarTf609u6Peoo/s1600/20191229_095405+%2528Copier%2529.jpg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="900" data-original-width="1600" height="180" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3i9WFXPHuGwwAkwp0-5WHOYdS5fKbJjnze6N0bHAZKtHDc7K-HclKyD8__AwI8eE4h4PqduuCY3UkbZgT_rHMSVtCw706oN0Src0moH5VylI2eVY07kjvAv6rxhE4l1iarTf609u6Peoo/s320/20191229_095405+%2528Copier%2529.jpg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span face="Verdana, sans-serif" style="font-size: x-small;">Sortie de messe au Champ des Bergers</span></td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span face="Verdana, sans-serif">Dimanche, je me suis levé
tôt et je suis allé à Bethléem par le bus de Beth Jala. J’ai traversé à toute
blinde la Vieille Ville de Bethléem pour rejoindre l’hôtel Holy Family où
logeait un groupe emmené par le P. Yannig, qui m’a beaucoup rendu service en
paroisse lors de mes séjours à Jérusalem. Nous avons célébré la messe au Champ
des Bergers, dans la même grotte que quelques jours plus tôt. Puis nous sommes
passés chez Abu Aita, dans un magasin de souvenirs puis devant le mur de
séparation. Le bus m’a ensuite laissé à Giv’at haMivtar où j’ai pris le tram
pour rentrer au Collège. Le soir je suis retourné à Bethléem pour dîner chez
Denis et Dorothée avec les volontaires. Ce fut très sympa. J’ai une vie sociale
assez intense en ce moment où je dis adieu à beaucoup de gens.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span face="Verdana, sans-serif">Lundi, matinée calme. L’après-midi,
j’ai accueilli Guillaume et Claire-Marie qui sont volontaires à Bethléem, là
aussi petit tour sur la terrasse, puis j’ai tenté d’aller au Cénacle pour
rencontrer Fr. Wander mais ce fut compliqué car la police bloquait dans un
sens et dans l’autre, nous étions comme dans une nasse. Finalement, il a fallu
que je retourne au Collège, que je sorte de la Vieille Ville par la porte Neuve
et suive les remparts. On a discuté une bonne heure puis je suis rentré au
Collège, ai prié et célébré la messe puis suis allé à Arnona, un quartier au
sud de Jérusalem chez Laurent et Patricia. Laurent est responsable de la
sécurité du Consulat de France, Patricia est une énergique ardéchoise et leurs
deux enfants sont étudiants à Montpellier. Ils avaient aussi invité le P. François
de Sales, de la communauté des Béatitudes d’Emmaüs-Nicopolis. Il entretient une
certaine ressemblance physique avec son saint patron…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span face="Verdana, sans-serif">Et surtout, nous avons
partagé une excellente raclette avec du vrai fromage à raclette et du reblochon !
Et de la vraie cochonnaille de là-bas ! Bref, une réacclimatation en
douceur !<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span face="Verdana, sans-serif">À bientôt,<o:p></o:p></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="line-height: 115%;"><span face="Verdana, sans-serif">Étienne+</span></span></div>
</div>
P. Etiennehttp://www.blogger.com/profile/14536910306621611339noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6873805579874847490.post-52377413214815372142019-12-27T10:55:00.000+02:002019-12-27T11:03:18.858+02:00Reçois mon esprit (Ac 7,59)<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<span style="font-family: verdana, sans-serif; text-align: justify;">δέξαι τὸ πνεῦμά μου</span><br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-language: HE;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">dexai to pneuma mou<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-language: HE;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Chers amis,<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-language: HE;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Le 24 au soir, je suis
allé en fin d’après-midi chez Laurence et Laurent-Pierre. Cela m’a permis de
faire connaissance avec la sœur de Laurence, son mari Olivier et leurs quatre
enfants. C’était un peu le coup de feu à la maison puisque se préparait l’apéritif
du lendemain à Abu Gosh : feuilletés, pizzas… Puis nous embarquons vers
Bethléem, ou plus exactement Beth Sahour. Nous sommes allés manger au
restaurent la Tente qui jouxte le Champ des Bergers. Cela permettait à la
maîtresse de maison d’aborder sereinement la soirée ; le repas n’était
certes pas celui traditionnel de Noël par chez nous mais bon… Au Champ des
Bergers, j’ai repéré la chapelle où je devais célébrer. Finalement, le
responsable m’a changé de lieu et nous a mis dans la grande grotte. Tant mieux,
car finalement beaucoup de “passagers clandestins” se sont joints à nous (et
tant mieux).<o:p></o:p></span></span></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtxNjFJwkPJ_Gd-S3DQtDnlbswJQ5KrOqz-yoYC9t6-u7lc200UypEYw4ndxa4jXNvlnVsAkxw2EO-SE_pSBnelGFlAqUtPYl79SeuDx7DQYz5iN9Icmfvn7JYy5J0uZdNXa3Etne07wCw/s1600/IMG-20191226-WA0003.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtxNjFJwkPJ_Gd-S3DQtDnlbswJQ5KrOqz-yoYC9t6-u7lc200UypEYw4ndxa4jXNvlnVsAkxw2EO-SE_pSBnelGFlAqUtPYl79SeuDx7DQYz5iN9Icmfvn7JYy5J0uZdNXa3Etne07wCw/s640/IMG-20191226-WA0003.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: small;">Prière universelle</span></td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Ce fut une belle messe
familiale, priante et joyeuse. Dans l’homélie, j’ai insisté sur le fait qu’à
Noël, Dieu se rend accessible, tellement qu’il a même besoin qu’on le prenne
avec nous. Et qu’à travers cela il nous ouvre la plénitude de sa vie.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-language: HE;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Après la messe, vin et
chocolat chauds partagés pour se souhaiter un joyeux Noël, quelques chocolats
belges que Roch m’avait apportés en novembre.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-language: HE;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Après cela, tout le monde
est rentré chez soi, plein de joie. Champagne chez Laurence et Laurent-Pierre,
brioche et chocolat. Mais je suis rentré pas trop tard.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-language: HE;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Le lendemain, jour de
Noël, j’ai concélébré la messe à Abu Gosh. La messe était belle même si l’on
sentait une petite fatigue dans la communauté qui avait vécu la messe de minuit
au monastère puis était allé célébrer les Laudes à la Nativité…<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-language: HE;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Après la messe, apéro et
repas dans le réfectoire des moines mais au lieu de la douzaine que nous
pouvons être quand j’y déjeune, nous étions au moins quarante ! Un peu
serrés mais ce fut chaleureux. Bel échange avec deux volontaires de l’hôpital
Saint-Louis. M. le consul général a partagé le repas puis, nous avons
chanté quelques chants de Noël dont un “pas casher” puisqu’on y évoquait saint
Joseph cuisinant des lardons !<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-language: HE;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Retour à Jérusalem. Et
sieste magistrale…<o:p></o:p></span></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEidxZpEj2D0dsKv2oo4LJ47Pu9SQczNxsHR9azV7KvISUeNudl-iDZQWfKHU0uCP5l08rSJjhpZP5130f5JpvrxHwozVAe4C0safb2gNdtI_F4HbTtuDRXPZDCoZWrTulRn3aG97pO4NcBZ/s1600/20191226_155535+%2528Copier%2529.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="900" data-original-width="1600" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEidxZpEj2D0dsKv2oo4LJ47Pu9SQczNxsHR9azV7KvISUeNudl-iDZQWfKHU0uCP5l08rSJjhpZP5130f5JpvrxHwozVAe4C0safb2gNdtI_F4HbTtuDRXPZDCoZWrTulRn3aG97pO4NcBZ/s400/20191226_155535+%2528Copier%2529.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif; font-size: small;">Crypte orthodoxe du martyre de saint Étienne</span></td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-language: HE;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Jeudi, belle journée bien
pluvieuse pour célébrer saint Étienne. À 10 h 30, j’ai concélébré la
messe à l’École biblique. La basilique du couvent est dédiée à saint Étienne puisqu’elle
est construite sur les vestiges de la basilique de l’impératrice Eudoxie. En
460, cette pieuse femme a édifié, sur le lieu traditionnel du martyre du
diacre, une basilique où elle a installé ses reliques (qui ont été ensuite
transférées à Saint-Laurent-hors-les-Murs à Rome). La liturgie fut belle. Après
la messe, un petit verre de l’amitié.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-language: HE;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Retour au Collège pour le
déjeuner. En milieu d’après-midi, avec Rémi, nous sommes descendus dans la
vallée du Cédron vers l’église Saint-Étienne des orthodoxes (bâtie sur le lieu
que les orthodoxes considèrent comme celui du martyre d’Étienne).
Traditionnellement, les franciscains y prient les Vêpres en ce jour. La crypte
s’est vite remplie et nous avons bien chanté. Ensuite, les franciscains de
Gethsémani, qui est tout à côté, nous ont invité à prendre un chocolat chaud.
Comme il pleuvait des trombes, tout le monde s’est réparti dans les couloirs,
le diwan, les salons et même la sacristie du couvent. Bien sympathique. Ce
jeudi, il a plu 55 mm, soit 10% de ce qu’il tombe en moyenne en une année
(537 mm).<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-language: HE;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Ce matin, messe à l'Ecce Homo à 7 h. Nous avons déménagé dans la petite chapelle du premier étage, heureusement chauffée...</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">À bientôt,<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Étienne+<span style="mso-bidi-language: HE;"><o:p></o:p></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
</div>
P. Etiennehttp://www.blogger.com/profile/14536910306621611339noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6873805579874847490.post-60659259699549068232019-12-24T15:16:00.003+02:002020-01-04T09:16:33.004+02:00Middîn et Sokoka (Jos 15,61)<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; text-align: justify;">מִדִּין וּסְכָכָה</span><br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><span style="mso-bidi-language: HE;">middîn ûs</span><span style="background: white; color: #222222; line-height: 115%;">ə</span><span style="mso-bidi-language: HE;">ḵāḵā<sup>h</sup><o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-language: HE;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Chers amis,<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-language: HE;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Samedi matin, ce fut la
dernière matinée à la Bibliothèque. Elle est normalement fermée du 23 au 27
décembre, ce qui cette année correspond à toute la semaine sauf le samedi 28 au
matin. La bibliothèque est aussi fermée du 31 décembre au 2 janvier. Donc cette
année, elle ferme du 21 décembre après-midi au 3 janvier matin… Comme je rentre
le 2 janvier, c’était ma dernière séance là-bas. J’ai même enlevé la carte de
visite que j’avais scotchée sur l’étagère afin de “marquer mon territoire”.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-language: HE;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Mais j’ai bien anticipé
cela avec un programme de lecture pendant le temps qu’il me reste ici, au
milieu des festivités calendales.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-language: HE;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Je suis sorti un peu plus
tôt pour être bien à l’heure à la messe de midi au Collège. La messe
rassemblait les professeurs chrétiens du Collège pour fêter Noël avant que tout
le monde ne se retrouve pour le déjeuner au Knights Palace, juste à côté. La
messe s’est bien passée. Une petite difficulté cependant. La messe était bien
évidemment célébrée en arabe et présidée par un jeune prêtre de l’exarchat
syriaque catholique de Jérusalem. Mais le Père était assez peu familiarisé avec
le rite latin et je ne pouvais pas lui être d’un grand secours pour me
retrouver dans le missel en arabe… Mais on s’est bien débrouillés. Au repas, je
me suis retrouvé à sa table et à côté de Michel, un arménien né à Jérusalem,
ancien élève et professeur chez les Frères et qui depuis 15 ans travaille au Consulat
général de France comme traducteur. Je le connaissais de réputation par mes
connaissances du Consulat général, mais ce jour-là, j’ai pu juger sur pièce.
Nous avons bien sympathisé. Le repas requérait une bonne pause postprandiale… Je
suis tout de même allé faire quelques pas en ville, près des bibliothèques de
rue.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-language: HE;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Le soir, je suis allé me
coucher tôt. J’avais prévu de profiter du beau temps pour aller faire une belle
randonnée dans le désert de Judée. J’aurais voulu la faire deux semaines plus
tôt, mais la pluie m’en avait dissuadé. Ce dimanche, rien de tel…<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-language: HE;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Je me suis levé tôt, j’ai
pris le tramway jusqu’à Giv’at haTahmoshet puis un bus jusqu’à Ma’aleh Adûmîm,
une colonie israélienne à l’est de Jérusalem de l’autre côté du mur de
séparation. J’ai dû patienter un peu pour prendre le bus qui me menait alors
jusqu’à la petite colonie de Qedar Darôm (Qedar Sud) à quelques kilomètres de
là.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-language: HE;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">À 8 h 15, je
suis parti.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Je connaissais déjà le
sentier pour l’avoir suivi il y a quatre ans lors d’une <a href="https://etiennejerusalem.blogspot.com/2016/02/blog-post_23.html">sortie avec l’École biblique</a>.
Nous étions alors à la fin du mois de février, à un moment de l’année où il
avait bien plu. Comme il n’y pas encore eu véritablement de pluie cette année,
c’était bien sec. Je suis arrivé au sommet du Djebel Muntar à près de 500
mètres d’altitude. Là, il y avait un bédouin avec lequel j’ai discuté :
son nom, ce que je fais… Puis j’ai continué vers Hyrcania, une forteresse
hasmonéo-hérodienne. Entre Djebel Muntar et Hyrcania, ce sont des collines qui
descendent, traversées de profondes vallées. Hyrcania est la dernière colline
en bordure de la vallée de Buqei’a, qu’elle domine de 150 mètres. Au
sommet, on discerne quelques pierres taillées, des morceaux de mosaïques, des
tessons de poteries. Mais rien ne se laisse voir de la splendeur qu’Hérode
avait dû accorder à son palais-forteresse. Sinon quelques motifs floraux en
mosaïques.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Redescente vers la Buqei’a, malgré quelques difficultés
finalement sans conséquences.<o:p></o:p></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhyUm5LY-2Tc5bRjwcX0ONWuIanAKhevc6DI7MTDcTj9SgXgn75yXqnVpgCZEIynDiTZg1_Q589UZ_oscz86aYzYZ0OAz9sbyjuDigc74mjXILdtKEcYKQp67fWY7Mu18SQNdX2Ac7nQuBI/s1600/20191222-3.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="814" data-original-width="1600" height="529" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhyUm5LY-2Tc5bRjwcX0ONWuIanAKhevc6DI7MTDcTj9SgXgn75yXqnVpgCZEIynDiTZg1_Q589UZ_oscz86aYzYZ0OAz9sbyjuDigc74mjXILdtKEcYKQp67fWY7Mu18SQNdX2Ac7nQuBI/s640/20191222-3.jpg" width="1040" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">J’ai rejoint la route qui traverse la Buqei’a du nord au
sud. De l’autre côté, j’ai cherché un peu au hasard le sentier balisé en noir.
L’échelle des cartes (1/40 000) est assez inhabituelle pour le français
que je suis, plus accoutumé au 25 000ème de l’IGN. À un moment, je me suis
engagé dans un vallon qui serpentait en descendant et je me suis vite rendu
compte que je faisais fausse route et, moins rassurant encore, que je sortais
du secteur de ma carte… Mais à un moment ou à un autre, je devais croiser un
sentier balisé en rouge qui me ramènerait dans la carte. Donc pas d’inquiétude
particulière. Un peu plus loin, la vallée s’élargissait au confluent avec un
wadi plus important. Avant même de le voir, je l’ai senti… et j’ai compris que
j’étais dans le torrent du Cédron. Ce torrent qui passe le long du côté est de
la Vieille Ville, sous l’esplanade du Temple continue son chemin à travers le
désert de Judée, passe sous le monastère de Mar Saba et finit, après avoir
traversé la Buqei’a par dévaler jusqu’à la mer Morte, comme le dit <a href="https://www.aelf.org/bible/Ez/47">Ézéchiel au chapitre 47</a>. En fait aujourd’hui, les égouts de Bethléem se déversent dans le
Cédron, qui de toute façon est pratiquement toujours à sec et l’odeur
nauséabonde ne m’a pas surpris. Le lit du torrent est jonché de déchets divers :
bouteilles en plastiques, sac, débris…<o:p></o:p></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgWo0kfrjMAXqbaB9qd81Ad0Wn9CP_mi5JK_tHJGch4_SoJgySDMh1u-3HcliwuWMRNpeVAD6BgpBCTma31eMV5GRzTZ4aKNcinVVgeuOoymDr7856JiysLiQmmA2gNwrITL71lrcWhQD-H/s1600/20191222_124323+%2528Copier%2529.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="901" data-original-width="1600" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgWo0kfrjMAXqbaB9qd81Ad0Wn9CP_mi5JK_tHJGch4_SoJgySDMh1u-3HcliwuWMRNpeVAD6BgpBCTma31eMV5GRzTZ4aKNcinVVgeuOoymDr7856JiysLiQmmA2gNwrITL71lrcWhQD-H/s400/20191222_124323+%2528Copier%2529.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Vue sur le nord-ouest de la mer Mort (Ein Feshḥa et Qumrân)</span></td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">J’ai retrouvé la balise rouge qui m’a remis sur le bon
chemin. Encore un peu de marche avant d’arriver à Rosh Tzuqim, un promontoire
au-dessus de la mer Morte avec une vue splendide. Là, j’ai pris mon
pique-nique. Puis je suis redescendu doucement par la descente vers Einot
Tzuqim (appelé aussi <a href="https://etiennejerusalem.blogspot.com/2016/02/blog-post_16.html">Ein Feshḥa</a>). Là, un arrêt de bus m’attendait pour que je
puisse patienter avant le passage d’un bus me ramenant à Jérusalem. La
structure de l’arrêt de bus m’a un peu interrogé : quand on est dessous,
il n’y a pas d’ombre puisque les planchettes métalliques qui le composent sont
inclinées et laisse passer la lumière du soleil quoi qu’il arrive… Le bus est
passé vers 14 h 10, il m’a ramené à la gare centrale et je n’ai eu qu’à
laisser descendre le tramway pour me ramener au Collège. À 15 h 30, j’étais
à la maison. Finalement, j’ai parcouru 23 km pour 4 h 00 de
marche. En fin d'après-midi, je suis allé à la messe à Notre-Dame, un LC américain présidait la messe. A la sortie, je tombe sur un couple que j'ai tout de suite identifié comme des français... Ils sont venus à pied à Jérusalem depuis Notre-Dame du Laus. En fait, sans se concerter, ils ont suivi le même itinéraire que Marie, la jeune femme, avec laquelle j'ai dîné le mercredi précédent chez Laurence et Laurent-Pierre ! Et il leur est même arrivé d'être hébergé chez la même personne ! Quelles coïncidences...</span><br />
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Le soir, je ne me suis pas attardé.<span style="mso-bidi-language: HE;"><o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-language: HE;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Lundi matin, petite
grasse matinée. Le matin, j’ai installé mon ordinateur dans le petit salon. Il
y fait une température bien douce et la vue est magnifique.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-language: HE;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">J’ai déjeuné seul puisque
les Frères étaient à Beit Haninah pour le repas de Noël des professeurs. Dans l’après-midi,
je suis passé à l’École pour rencontrer le P. Jean-Jacques. On a fait un bilan
de cette année et des espérances pour la suite.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-language: HE;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">À 19 heures, j’ai
retrouvé Baptiste et Guilhem à la sortie de la messe à Notre-Dame. On est allés
manger dans mon restaurant de soupe favori. On a bien discuté. Puis j’ai filé
pour aller à l’Ecce Homo, où le Chemin Neuf m’avait demandé de donner un coup
de main pour une soirée de réconciliation. J’en ai profité.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-language: HE;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Ce mardi matin, j’aurais
bien voulu faire la grasse matinée mais je me suis retrouvé éveillé un peu tôt… Derniers préparatifs de la messe de Noël de ce soir au Champ des Bergers avec quelques familles d'amis et même des gens qui se sont raccrochés à nous au gré de diverses rencontres.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">À bientôt,<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Étienne+</span></div>
</div>
P. Etiennehttp://www.blogger.com/profile/14536910306621611339noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6873805579874847490.post-54706030316738980612019-12-21T07:32:00.000+02:002019-12-24T10:39:10.257+02:00Comme une gazelle pourchassée (Is 13,14)<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; text-align: justify;">כִּצְבִי מֻדָּח</span><br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-language: HE;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">kiṣḇî muddāḥ<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-language: HE;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Chers amis,<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-language: HE;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Semaine presque
ordinaire… Comme la bibliothèque ferme du 22 décembre au 2 janvier, je n’y
aurai pas accès. Il a donc fallu anticiper cet état de fait et préparer du travail
pour les jours avant mon départ. En même temps, avec Noël au milieu, le travail
ne sera sans doute pas très productif.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-language: HE;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Depuis samedi tout de
même, ma chambre doit être la plus photographiée de Jérusalem. Quand je passe
dans la rue pour aller à l’École ou en revenir, des gens se prennent en photo
devant le sapin ; quand je passe la tête par la fenêtre, encore !<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-language: HE;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Mercredi, je n’avais pas
de cours avec Anthony. Après la rentrée de janvier, il donnera quelques
références sur la papyrologie, l’étude des textes que l’on a retrouvés inscrits
du des papyrus : lettres, documents administratifs…<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-language: HE;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Mercredi soir, après la
messe chez les Frères, je suis allé dîner avec Rémi chez Laurence et
Laurent-Pierre. Ils recevaient Marie, la nièce d’une amie, arrivée la veille à
Jérusalem après un périple à pied depuis Valence (Drôme) à travers le Diois,
l’Italie, la Grèce, (un peu) la Turquie et Chypre. Soirée sympa et pleine de
surprise. Ça donne des démangeaisons aux pieds.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgTqA7fS8xjvMzomIese94DMCxfLCF4Amg7Hujg9JSu_wCS7npdau7FiVDRc8_uOifmOZ04hyphenhyphenCEv_GIPHDZH9KFLdGyS8S5_HIm4ccUMA8ZNdlso3BS4sGI2gDGugERYG-WAiuJRdNkCK6C/s1600/20191219_121242+%2528Copier%2529.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="900" data-original-width="1600" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgTqA7fS8xjvMzomIese94DMCxfLCF4Amg7Hujg9JSu_wCS7npdau7FiVDRc8_uOifmOZ04hyphenhyphenCEv_GIPHDZH9KFLdGyS8S5_HIm4ccUMA8ZNdlso3BS4sGI2gDGugERYG-WAiuJRdNkCK6C/s400/20191219_121242+%2528Copier%2529.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Sur la terrasse du Collège de Jaffa</span></td></tr>
</tbody></table>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Jeudi matin, j’ai séché
l’École… Les Frères m’avaient demandé de célébrer la messe de Noël pour les
élèves du <a href="http://www.collegedesfreresjaffa.org/">Collège des Frères de Jaffa</a>. C’est un collège francophone <a href="https://www.aefe.fr/">homologué par l’AEFE</a>. Bien que le recrutement soit assez international (plus de trente
nationalités sont représentées parmi les élèves), tous les élèves parlent le
français et reçoivent l’enseignement dans cette langue. La messe avait lieu
dans l’église paroissiale Saint-Antoine (de Padoue) tenue par les Franciscains.
Il y faisait un froid de brigand… Aussi suis-je resté avant la messe devant
l’église en chasuble à profiter des rayons du soleil. La messe s’est bien
passée malgré l’hétérogénéité du groupe : tous les chrétiens y
participaient avec des catholiques (latins et orientaux), des orthodoxes et des
protestants et même quelques “païens” qui suivent le cours de religion.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-language: HE;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Après la messe, nous
sommes retournés au Collège pour prendre le déjeuner. Avant, nous avons fait un
petit tour sur la terrasse pour admirer le panorama. Le Collège est situé sur
la butte ancienne de Jaffa et au nord, on voit la forêt de gratte-ciel de Tel
Aviv, à l’est, les collines de Jérusalem au loin, au sud quelques immeubles de
Bat Yam et à l’ouest, la mer (la nôtre !).<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-language: HE;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Le repas fut excellent.
Mais nous ne nous sommes pas attardés après le café car le Frère Rafael voulait
être aux obsèques d’un prêtre du Patriarcat latin à la co-cathédrale. Pendant
le retour, j’ai écrasé…<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Dans l’après-midi, j’ai
un peu travaillé au Collège. En fin d’après-midi, je suis allé à l’ÉBAF pour
assister à une conférence. Le titre était particulièrement peu attrayant :
“Chasse de masse des gazelles au néolithique dans le désert du sud-est
jordanien”… Quand j’ai vu ça, j’ai pensé aux <a href="https://youtu.be/7VEmNdJb9E4">chevaliers-paysans de l’an mil au lac de Paladru</a> (qui ont <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Chevaliers_paysans_de_l%27an_mil_au_lac_de_Paladru">véritablement existé</a> !) D’autres ont évoqué la
« chasse des Arkas en hiver dans le <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Corridor_du_Wakhan">Wakhan Corridor National Park</a> pour
nourrir les populations de l’Hindu Kush ».<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-language: HE;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Bref, ça sentait le truc
bien pointu et pas trop passionnant… Eh bien, c’était raté. C’était
passionnant !<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEilbSYY51isXqpiBwn-Oh4jPxTshCvAuRJR2jptfbbYfwTtOjNp0lImzP3kY-DvjkG4jCB8UJwEIaRrcy28DkHAVl3MeA81En5Qdfp_YShLzcsQa-KGoIrDB2xbHZ47c_OlLM7ds0EfHMb6/s1600/A-desert-kite-in-the-Jordanian-Harrat-showing-a-deep-stratigraphy-Google-Earth-picture.png" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><img border="0" data-original-height="532" data-original-width="850" height="250" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEilbSYY51isXqpiBwn-Oh4jPxTshCvAuRJR2jptfbbYfwTtOjNp0lImzP3kY-DvjkG4jCB8UJwEIaRrcy28DkHAVl3MeA81En5Qdfp_YShLzcsQa-KGoIrDB2xbHZ47c_OlLM7ds0EfHMb6/s400/A-desert-kite-in-the-Jordanian-Harrat-showing-a-deep-stratigraphy-Google-Earth-picture.png" width="400" /></span></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Un “desert kite” jordanien</span></td></tr>
</tbody></table>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Le conférencier est parti
des “desert kites” une <a href="https://www.clio.fr/securefilesystem/Prix%20Clio%20KITES%202016%20d%C3%A9finitif.pdf">structure archéologique curieuse </a>que l’on trouve dans
cette partie du monde. Les premiers ont été repérés entre deux guerres grâce
aux progrès de l’aviation. En effet, ces structures immenses sont presque
indiscernables au sol mais visibles depuis les airs. Ce sont des alignements de
pierres formant un muret d’une cinquantaine de centimètres de haut qui s’étend
sur des kilomètres pour former une sorte d’entonnoir ; au débouché de
l’entonnoir une sorte d’enclos plus ou moins circulaire avec des petites
cellules (appelées “logettes”). Au sol, on a du mal à imaginer la taille de ces
structures. Le plus impressionnant, c’est qu’elles sont très majoritairement
ouvertes vers l’est et forment des chaînes qui peuvent avoir près de 100 km de
long. Chaque logette est en fait une fosse de deux mètres de profondeur aux
bordures bien chemisées : soit une excavation d’environ 40 m3 ;
le volume total de pierre pour les murets d’un “kite” est évalué à 600 m3
en moyenne. Ce sont donc des structures monumentales. Le désert jordanien et
syrien est la zone du monde la plus riche en “desert kites” (cerfs-volants du
désert à cause de la forme de la structure) : on <a href="https://www.globalkites.fr/Interactive-Map">en compte plus de 3 700</a> (sur un total de 5 800 rencensés du Yémen au Kazakhastan, en
passant par le Sinaï et l’Arménie.) Pour la datation, c’est plutôt le
néolithique.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-language: HE;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Voilà pour les
généralités. J’ignorais tout des “desert kites” il y a 48 heures…<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Notre conférencier a
exploré un coin perdu du désert jordanien dans lequel, il a repéré en 2013 une
série de 8 “desert kites” inconnus jusque là. Ceux-là ont la particularité d'avoir un coude à angle droit juste avant l'enclos terminal. Plus intéressant encore, il a
découvert à proximité immédiate de chacun d’entre eux une installation qui a
permis de démontrer qu’il s’agissait bien (<a href="https://www.persee.fr/doc/paleo_0153-9345_1995_num_21_1_4608">c’était l’une des hypothèses proposées</a>) de pièges destinés à la chasse. C’est la première fois que de telles
installations sont trouvées et fouillées : vaisselle de pierre, pierres
taillés, foyers… Et surtout des monceaux d’ossements animaux, dont 99 %
proviennent de gazelles. L’ensemble a été daté de 7 000 ans av. J.-C.
Spontanément, on est surpris de la petite taille des murets de l’entonnoir, une
trentaine de centimètres seulement. Les gazelles peuvent les sauter aisément.
Mais elles ont tendance à suivre les alignements de pierre dans leurs
déplacements ; petit à petit, elles arrivaient dans l’enclos et en voulant
en sortir si des hommes se faisaient voir, elles tombaient dans les logettes d’où
elles ne pouvaient s’extraire.<o:p></o:p></span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/BIIcQg_y75E/0.jpg" frameborder="0" height="532" src="https://www.youtube.com/embed/BIIcQg_y75E?feature=player_embedded" width="640"></iframe></div>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-language: HE;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">La quantité d’animaux
attrapés laisse aussi supposer que le climat était plus humide et la zone bien
moins désertique qu’aujourd’hui. En fait, ces pièges révèlent une industrie de
chasse qui laisse supposer une organisation sociale, et surtout des échanges
commerciaux à longue distance impliquant des techniques de conservation de la
viande (fumaison ?). Au néolithique, dans les régions alentours (le fameux
croissant fertile), l’homme met au point les premières techniques d’agriculture
et d’élevage, qui exigent la sédentarisation. Dans la steppe semi-désertique
qui borde le croissant fertile, une société de chasseurs, plus nomades,
s’organise et entretient des relations commerciales sur de longues distances…
Bref, on a vu un cas bien concret d’archéologie moderne où l’on travaille sur
des vestiges à peine visibles mais qui donnent des renseignements sur la
société qui vivait dans cette région à l’époque.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj5fm4ymTYl8Dlyy9vaYrEe4N7Grji0SHdPxGxG_QBpGjQDOhMTlqTbYLcH8FPpD6caoFtEblwQWQVUtUsEFM8UvDooYIWVUQ9JUCpjOewvPZitoc3OoAqc0JNlWDmmGOaqnyOAqZIiGaGo/s1600/IMG-20191213-WA0001.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1200" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj5fm4ymTYl8Dlyy9vaYrEe4N7Grji0SHdPxGxG_QBpGjQDOhMTlqTbYLcH8FPpD6caoFtEblwQWQVUtUsEFM8UvDooYIWVUQ9JUCpjOewvPZitoc3OoAqc0JNlWDmmGOaqnyOAqZIiGaGo/s320/IMG-20191213-WA0001.jpg" width="240" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Messe du 13/12 à l'Ecce Homo</span></td></tr>
</tbody></table>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Vendredi matin, messe matutinale à l’Ecce Homo, à la lueur des bougies. J’ai
eu la bonne surprise de retrouver Clarisse, une jeune de Carpentras, qui à l’époque
faisait partie de KT+ : elle passe une année de volontariat au service de
la maison de l’Ecce Homo. Puis journée à la bibliothèque. Je rapatrie peu à peu
mes affaires au Collège ; ce qui me permet d’éliminer aussi des papiers
inutiles. Comme lecture en ce moment, je me délasse avec un livre sur les lettres
aux sept Églises. Très intéressant et fructueux.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-language: HE;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Ce soir avec Rémi nous
avons regardé une émission de RMC découvertes sur « Jérusalem des Mystères »
et « Mystères de Terre Sainte ». C’était amusant d’y voir le P.
Dominique-Marie, un des archéologues de l’École biblique ou Michaël Langlois (J’ai
réalisé qu’il tournait le documentaire pendant le passage de mon frère et de ma
belle-sœur début novembre) ou encore quelques images dans le style docu-fiction
tournée dans l’atrium de l’ÉBAF… Sinon, les commentaires en voix off étaient
ineptes et la musique soûlante…<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">À bientôt,<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Étienne+<span style="mso-bidi-language: HE;"><o:p></o:p></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
</div>
P. Etiennehttp://www.blogger.com/profile/14536910306621611339noreply@blogger.com0