samedi 5 octobre 2019

Je ferai tomber la pluie en son temps (Éz 34,26)

וְהוֹרַדְתִּי הַגֶּשֶׁם בְּעִתּוֹ
wəhôraḏtî haggešem bəʿittô

Chers amis,
Bon ben, jeudi, vendredi et samedi matin, vous vous doutez de ce que j’ai fait… La première résurrection et la seconde mort (à moins que ça ne soit l’inverse !) m’ont encore tenu dans leurs filets… L’autre jour en me regardant dans la glace, j’ai vu que j’ai perdu mon bronzage du mois de septembre… Ça fait un petit moment que je ne suis pas vraiment sorti.
Les soirs, en revanche, j’ai eu un peu de vie sociale. Lors de notre excursion à Battir, Sophie et Loïc m’avaient demandé si je voulais leur faire un topo comme celui que j’avais fait en mai sur l’Apocalypse, à leur petit groupe de volontaires. Jeudi, nous sommes donc allés à Abu Dis, au Home Notre-Dame des Douleurs. Nous étions six en tout : deux jeunes foyers et une volontaire. J’ai parlé de l’évangile selon saint Marc que j’aime tout particulièrement. Le Home est construit contre le mur de séparation, côté israélien. Derrière, c’est le village de al-Eizariya (derrière ce toponyme arabe, vous reconnaissez le nom de Lazare, c’est le Béthanie de l’évangile selon saint Jean). En repartant, on entendait un bruit de percussion. En fait, de l’autre côté du mur, des Palestiniens semblaient être en train de tenter de percer le mur… Ludovic qui nous avait reçu nous a dit : « Partez vite, la police ne va pas tarder »… Nous n’avons pas traîné.
Le lendemain, Sophie et Loïc m’ont à nouveau fait signe pour un dîner chez eux… Quelqu’un s’était décommandé et j’ai fait la cinquième roue du carrosse. Laurence et Laurent-Pierre m’ont récupéré devant chez moi et nous sommes allés à Shuafat, un quartier arabe de Jérusalem-Est. Très bon dîner, excellente compagnie, ce fut donc sympa et nous avons décollé après minuit.
Lever comme d’hab, très tôt. Matinée bibliothèque, je me suis escané les yeux sur un gros bouquin en allemand, où l’auteur ne sait pas faire de phrases de moins de quatre lignes… Un peu éprouvant.
En rentrant, je regardais le ciel qui était d’un beau bleu profond et sans mélange. Pas un nuage dans le ciel. Je me suis dit : « Les pluies ne devraient pas tarder à arriver mais ça ne sera pas pour aujourd’hui ». Déjeuner (makloubeh, miam !) et une bonne sieste pour compenser les excès de la veille. En sortant de ma chambre, j’ai senti une odeur presque oubliée : il avait plu ! Vous savez, cette odeur que l’on perçoit lorsque ce qui est sec reçoit les premières gouttes de pluie… Ça y est, c’est l’automne. Cela ne m’a pas empêché de sortir me balader. Jai fait un grand tour en emportant un parapluie qui n'a pas été superflu. Il a donc bien plu pour cette première pluie. Elle est importante car elle lave les rues, et va permettre de nettoyer les citernes.
En fin de journée, messe et vêpres avec les Frères. Après le dîner, nous avons regardé Rabbi Jacob. Cela faisait un bon moment que je ne l’avais pas vu. J’ai tout de même réalisé que pour des juifs orthodoxes, il y a quelques manquements flagrants au repos du sabbat. Toute l’histoire se déroule en moins de 24 heures, du vendredi en fin d’après-midi au samedi 14 h. Les juifs voyagent, prennent la voiture, fument, téléphonent et font la cuisine : toutes activités interdites le samedi. Enfin, on a quand même bien rigolé.
À bientôt,
Étienne+

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