mardi 29 octobre 2019

Je me suis fort réjoui des frères qui sont venus (3Jn 3)

ἐχάρην γὰρ λίαν ἐρχομένων ἀδελφῶν
echarèn gar lian erchoménôn adelphôn

Chers amis,
En effet, j’ai vu beaucoup de monde !
Vendredi matin, comme à l’accoutumée, j’ai célébré la messe à l’Ecce Homo. J’y ai retrouvé Arnaud, Julie et leurs deux enfants Manon et Louis. Vous devez vous souvenir de Manon que j’ai baptisée dans le Jourdain, il y a trois ans et demi. C’est maintenant une grande petite fille de presque quatre ans et son petit frère Louis en a deux.
D’abord, je les ai accueillis au Collège pour admirer le panorama et prendre ses repères. Puis nous sommes allés tranquillement au Cénacle, où il n’y avait pas trop de monde. Enfin, en ce moment, il ne faut pas être difficile sur les foules. Octobre est un des mois les plus fréquentés : il n’y fait plus les températures infernales de l’été et on peut encore espérer échapper à la pluie… Ensuite, petit à petit, nous sommes allés au Saint-Sépulcre. Horreur ! Pour monter au Golgotha, il y avait la queue dès la grande porte de la basilique… Nous avons donc pris notre mal en patience qui fut donc récompensée par un bref passage sous l’autel orthodoxe d’où l’on peut toucher le rocher du Calvaire.
Puis nous avons fait le tour de la basilique pour un autre type de “sanctuaire” mais il n’était plus temps de faire la queue pour la tombe : au moins une heure. En plus, les enfants étaient bien fatigués. Nous sommes donc sortis en regardant à travers l’entrée de la tombe.
Puis, un hummus chez Lina, le meilleur de la Vieille Ville mais peu connu des touristes car la devanture n’est pas très engageante. On s’est refait une santé avant de sortir (il avait plus entre temps !). Nous nous sommes dirigés vers Gethsémani, où curieusement les foules avaient disparu. Pas grand monde. Nous avons un peu prié dans la basilique sans pouvoir nous approcher du rocher dans le chœur, occupé par un groupe de religieuse qui assistaient à la messe.
Puis montée au Dominus Flevit. Je croyais que cela fermait à 17 heures mais en fait, on a pu jouer les prolongations, devant la jolie vue, les belles couleurs du soir et surtout un calme ! Tout le monde devait être au Saint-Sépulcre… On a même pu prendre LA photo du Dominus Flevit sans pèlerin-touriste devant la fenêtre.
Dominus Flevit, 25 octobre 2019, 17 h 31...
Retour à l’Ecce Homo où mes amis logeaient pour un temps de discussion sur la terrasse avec le jour qui baissait. Puis repas chez Basti, un restaurant pas cher, formaté touristes… Il se trouve au croisement devant la IIIe et la IVe stations du chemin de Croix. Juste en face, il y a un piquet de police qui assure la surveillance et la sécurité. Julie, habituée aux théâtres de crise, m’a fait remarquer que spontanément, elle n’allait jamais dans des restos près des lieux exposés. De fait, une énorme voiture de police s’est garée devant la terrasse et on a vu sortir le gars avec sa mallette de prélèvement, les gants en caoutchouc et tout le tintouin, dans le genre Les Experts : Jérusalem.
Une fois sortis de table, nous avons jeté un coup d’œil. Le bonhomme s’occupait d’un scooter garé contre l’abri des policiers. Il avait mis de la poudre à empreinte partout et faisait ses prélèvements.
Passage à la porte de Damas, puis recherche d’un distributeur de billets, denrée rare côté est mais inopérante côté ouest pour cause de shabbat. Puis mes amis m’ont ramené à la porte Neuve (le but était de crever les enfants pour qu’ils ne se réveillent pas trop tôt le lendemain matin !).
Samedi matin, matinée à la bibliothèque, puis j’ai travaillé un peu l’après-midi avant d’aller me balader. Il a plu toute l’après-midi (11 mm).
Dimanche, une sorte de grasse mat' insatisfaisante à cause de ce fichu changement d'horaire, qui va faire se coucher le soleil avant 17 h, amis neurasthéniques, réjouissez-vous !
Dimanche, dernier d’octobre, c’était la solennité de Notre-Dame, reine de Palestine, patronne principale du patriarcat latin. Avec les Frères, nous y sommes allés en voiture. Il y avait pas mal de monde cette année. J’ai retrouvé quelques têtes connues, dont le P. Voltaggio, supérieur du séminaire Redemptoris Mater de Galilée. La messe de conclut par une procession qui est toujours un peu “décousue”…
Après la messe, retour à Jérusalem. Nous avions évoqué l’idée d’un pique-nique mais la menace de pluie nous en a dissuadés même si elle ne s’est pas réalisée. Cela m’a permis une bonne sieste avant d’aller au Cénacle retrouver le groupe de paroissiens de Lattes (la paroisse de mes parents). Ils avaient la messe. Je retrouve des têtes connues, dont celles des deux prêtres de la paroisse et celle de Christine, la cousine de mon père, et son mari Henri. A l’improvisade, je fais au groupe un topo sur mon travail de thèse et les manuscrits de la mer Morte. J’ai cru comprendre que leur guide n’est pas tout à fait à la hauteur. Puis nous sommes rentrés à pied à leur hôtel qui se trouve complètement de l’autre côté de la Vieille Ville. Passage à travers le quartier juif, pour moi retour sur le parking récupérer une “brebis égarée”, traversée du souk avec quelques emplettes. Nous admirons la porte de Damas et arrivons à l’hôtel. Je mange avec le groupe.
En rentrant au Collège, je retrouve Rémi et nous nous faisons Les Visiteurs, bons souvenirs.
Lundi matin, bibliothèque. L’après-midi, j’ai un peu travaillé avant d’aller au Saint-Sépulcre, où l’on se serait cru sur un quai de gare un jour de départ en vacances où les cheminots ont décidé une grève-surprise. Des gens partout, hurlant, se bousculant… J’ai contourné le tout pour aller à la chapelle de Marie-Madeleine, devant la sacristie. Le groupe de Montpellier se joignait à un groupe de Versaillais pour la messe de la résurrection. Jolie messe avec pas moins de six prêtres !
Après la messe, j’ai réussi à confier des bouquins à ramener en France à quelques membres du groupe bien gentils ! Ensuite, avec Henri et Christine, nous sommes allés manger “en ville”. Je voulais aller chez Rossini mais c’était fermé ! Tant pis, nous sommes allés dans la même rue chez Nafoura. Nous avons bien mangé mais Rossini propose des spécialités locales alors que Nafoura, c’est un peu standardisé. À peine étions-nous installés que je vois arriver une famille française (ça se voyait comme le nez au milieu du visage !) et un prêtre… C’était Henri qui accompagnait cette famille d’amis pour ses quinze ans de sacerdoce et leurs quinze ans de mariage !
Après le repas, nous avons discuté un peu dans la rue. Puis je suis rentré à la maison… Bonne nuit de repos !
Ce mardi, une drôle de journée à travailler... La veille j'avais emporté à la maison quelques feuilles de papiers annotées pour étudier en début d'après-midi. Finalement, j'avais travaillé autre chose puisqu'au courrier m'était arrivé, après deux mois de patience, un livre important. Ou plutôt, un livre dont la page 3 était importante : était-ce dans cette édition de son commentaire de l'Apocalypse que Swete a identifié pour la première fois dans l'histoire de l'exégèse les béatitudes de l'Apocalypse comme un septénaire ? Je ne vous donne pas la réponse, vous l'aurez quand vous assisterez à ma soutenance, dans quelques temps.
Donc, je reviens à mes notes, que j'ai oubliées au Collège en partant le matin. J'ai donc fait autre chose et j'ai remporté les feuilles l'après-midi.
A 18 h, il y avait la “leçon publique” de Cristobal Villaroig, un Légionnaire du Christ qui a commencé son doctorat l'année dernière. Il a parlé du Benedictus et de la prière juive des Dix-huit bénédictions. C'était intéressant.
Il y en a une autre demain soir, par un dominicain espagnol.
À bientôt,
Étienne+

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