σπέρμα Ἀβραάμ εἰσιν;
κἀγώ
sperma Abraam eisin ? kagô
Chers amis,
L’autre jour en parlant
de Yom Kippour, j’ai aussi oublié de vous parler des Éthiopiens. Il y a 35 ans,
lors de la fameuse famine dans ce pays (on se souvient tous de la chanson…)
Israël a organisé l’opération Moïse destinée à “rapatrier” les juifs d’Éthiopie ;
il y a donc un grand nombre d’Israéliens d’origine éthiopienne. Ils ont des
bars et des restos bien à eux dans les environs de la rue de Jaffa. Officiellement,
ils sont juifs mais ils ont une manière bien à eux de vivre le shabbat (ou pas !)
et certains sont chrétiens et pratiquent en secret (si on savait qu’ils le
sont, ils perdraient le bénéfice de la loi du retour qui stipule qu’il ne faut
pas être d’une autre religion pour en jouir, article 4B). Ils ont donc passé la
journée de Kippour dans la rue de la porte Neuve sur les marches du coiffeur à
boire des bières.
Jeudi, le bruit et l’agitation
sont revenus, laissant une certaine nostalgie du calme de la veille…
Vendredi matin, messe à l’Ecce
Homo. Le soir, j’ai dîné au Jerusalem Hôtel avec Gérard et Rosemary, mes
professeurs de topographie, archéologie, etc. d’il y a quatre ans. Ils avaient
avec eux la petite Constance (née un 16 juillet !) craquante. Ils sont là
ces jours-ci pour animer le séminaire de début d’année à l’École biblique qui
permet une “mise à niveau” des étudiants sur les questions archéologiques,
historiques, géographiques… Ils étaient épuisés de cette semaine bien active.
Mais l’échange fut vraiment chaleureux.
Ce matin, j’ai fignolé
deux parties pour mon directeur. Maintenant, je m’aventure dans deux autres
chapitres qui doivent permettre une ouverture… On s’y met lundi.
Ce samedi, je n’ai pas
célébré la messe au Collège. L’après-midi, avec les Frères, nous sommes allés à
la Maison d’Abraham pour la fête du saint patron. La messe était présidée par
Mgr Grégoire Pierre Melki, exarque patriarcal (= archevêque !) syriaque
catholique de Jérusalem. Le terrain et les bâtiments de la Maison d’Abraham appartiennent
à cette église (jusqu’en 1948, c’était leur séminaire). Heureusement la messe
était en rite latin (ce qui a permis de concélébrer). Étaient présents Mgr
Marcuzzo, vicaire patriarcal latin, Mgr Girelli, nonce et délégué apostolique à
Jérusalem, quelques dominicains, un assomptioniste, le cérémoniaire du
patriarcat latin, l’aumônier général du Secours Catholique et moi. Il y avait
aussi le tout nouveau consul général de France à Jérusalem, M. René Troccaz (arrivé, il n'y a pas trois semaines). J’oubliais
aussi le P. Luc, conseiller pour les affaires religieuses au Consulat général. Que
du beau monde, vous voyez !
Et aussi plein d’amis de
Jérusalem, les sœurs Dominicaines de la Présentation, Catherine, Jacques
Abdallah et son épouse, Bieke… Et le conseil de la Maison, présidée par la
vice-présidente du Secours Catholique, Zizou, une paroissienne de Venasque au
mois d’août… Pendant la messe, j’ai eu des distractions. Nous étions dans la
chapelle de la Maison qui n’est pas très grande surtout pour une telle
occasion. Placé face à la porte du chœur de la chapelle, ouverte pour que les sœurs
dominicaines puissent suivre, je voyais passer les employés de la maison :
tables, bouteilles, petites bouchées apéritives… Je salivais.
À la fin de la messe, Mgr
Melki a dit adieu puisqu’il se retire (il a déjà 80 ans). A suivi un buffet
pantagruélique mais je n’ai finalement bu qu’une Taybeh.
Je suis rentré avec les
Frères. Une belle après-midi festive.
À bientôt,
Étienne+
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