συνανέκειντο τῷ Ἰησοῦ
sunanekeinto tôi
Ièsou
Chers amis,
Quelques jours de calme…
Lundi soir, Rémi avait
invité James à dîner… James est The Jesus Guy, un
américain qui arpente les rues de Jérusalem vêtu d’une tunique blanche, les
cheveux et la barbe longs… Il y a trois ans, il avait fait la couverture de
Terre Sainte Magazine, et la rédac’ chef lui avait consacré son édito. La
première fois qu’on voit James, on est un peu surpris, on se dit qu’on a
affaire à un énième cas du syndrome de Jérusalem. Ceci dit, on le voit souvent
au Saint-Sépulcre, sur le chemin de croix, il est très pieux et calme.
James a prié avec nous, a
participé à la messe puis a partagé le repas avec nous. En parlant avec lui, on
voit qu’il est bien dans ses baskets (en fait, non, il est pieds nus… il est
bien tout seul dans sa tête si vous voyez ce que je veux dire). Il vient d’une
famille catholique mais non pratiquante et il a eu une conversion assez forte à
l’adolescence. Depuis près de trente ans (il en a 59), il arpente les routes et
témoigne ainsi. Il a commencé aux États-Unis où il a grandi, puis en Italie et
même en Inde. On a parlé des saints qu’il aime : il aime beaucoup les
saints français (sainte Thérèse de Lisieux, saint Louis-Marie Grignon de
Montfort, saint Pierre-Julien Eymard, le saint curé d’Ars). Nous avons
évidemment parlé de saint Benoît-Joseph Labre auquel il fait penser.
J’ai parlé avec lui de ma
thèse. L’Apocalypse, avec les gens un peu borderline, c’est toujours le
test : si on commence à s’agiter, à parler de millénaire, à rouler des
yeux avec des signes apocalyptiques (je me rappelle le “petit messie de l’Apocalypse”
que j’avais rencontré à la clinique de Saint-Didier, il en tenait une couche).
Là, rien du tout.
Il est tout de même parti
à minuit (je dormais debout !). C’est l’heure à laquelle le Saint-Sépulcre
ouvre la nuit et il y est souvent.
Mardi et mercredi,
normal.
J’ai repris un rythme de
rédaction un peu plus soutenu que ces derniers temps. Il me fallait me poser et
réfléchir à comment organiser mon propos. Il y a beaucoup de choses à dire, je
dois tout poser pour ne rien oublier et mettre de l’ordre. Comme c’est un peu
le chapitre où je dis ce que je veux dire, faut pas se rater.
Sinon, je viens de
terminer un roman sur l’affaire Dreyfus, D. de Robert Harris. Le film
doit sortir le mois prochain en France. Je me suis régalé ; bien écrit,
avec du rythme, du suspense (pourtant on sait tous comment ça se termine !).
À bientôt,
Étienne+
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