jeudi 24 octobre 2019

Ils se mirent à table avec Jésus (Mt 9,10)

συνανέκειντο τῷ Ἰησοῦ
sunanekeinto tôi Ièsou

Chers amis,
Quelques jours de calme…
Lundi soir, Rémi avait invité James à dîner… James est The Jesus Guy, un américain qui arpente les rues de Jérusalem vêtu d’une tunique blanche, les cheveux et la barbe longs… Il y a trois ans, il avait fait la couverture de Terre Sainte Magazine, et la rédac’ chef lui avait consacré son édito. La première fois qu’on voit James, on est un peu surpris, on se dit qu’on a affaire à un énième cas du syndrome de Jérusalem. Ceci dit, on le voit souvent au Saint-Sépulcre, sur le chemin de croix, il est très pieux et calme.
James a prié avec nous, a participé à la messe puis a partagé le repas avec nous. En parlant avec lui, on voit qu’il est bien dans ses baskets (en fait, non, il est pieds nus… il est bien tout seul dans sa tête si vous voyez ce que je veux dire). Il vient d’une famille catholique mais non pratiquante et il a eu une conversion assez forte à l’adolescence. Depuis près de trente ans (il en a 59), il arpente les routes et témoigne ainsi. Il a commencé aux États-Unis où il a grandi, puis en Italie et même en Inde. On a parlé des saints qu’il aime : il aime beaucoup les saints français (sainte Thérèse de Lisieux, saint Louis-Marie Grignon de Montfort, saint Pierre-Julien Eymard, le saint curé d’Ars). Nous avons évidemment parlé de saint Benoît-Joseph Labre auquel il fait penser.
J’ai parlé avec lui de ma thèse. L’Apocalypse, avec les gens un peu borderline, c’est toujours le test : si on commence à s’agiter, à parler de millénaire, à rouler des yeux avec des signes apocalyptiques (je me rappelle le “petit messie de l’Apocalypse” que j’avais rencontré à la clinique de Saint-Didier, il en tenait une couche). Là, rien du tout.
Il est tout de même parti à minuit (je dormais debout !). C’est l’heure à laquelle le Saint-Sépulcre ouvre la nuit et il y est souvent.
Mardi et mercredi, normal.
J’ai repris un rythme de rédaction un peu plus soutenu que ces derniers temps. Il me fallait me poser et réfléchir à comment organiser mon propos. Il y a beaucoup de choses à dire, je dois tout poser pour ne rien oublier et mettre de l’ordre. Comme c’est un peu le chapitre où je dis ce que je veux dire, faut pas se rater.
Sinon, je viens de terminer un roman sur l’affaire Dreyfus, D. de Robert Harris. Le film doit sortir le mois prochain en France. Je me suis régalé ; bien écrit, avec du rythme, du suspense (pourtant on sait tous comment ça se termine !).
À bientôt,
Étienne+

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