samedi 2 novembre 2019

Le fruit du juste, un arbre de vie (Pr 11,30)

פְּרִי־צַדִּיק עֵץ חַיִּים
pərî-ṣaddîq ʿeṣ ḥayyîm

Chers amis,
Mercredi et jeudi ont été épuisants. Côté travail, je pataugeais dans la choucroute… et en plus, il y avait une activité tous les soirs à 18 h à l’ÉBAF : mardi, il y avait la leçon publique de Cristobal, mercredi celle de José Rafael sur le tout début de l’Évangile selon saint Marc et jeudi une conférence de Christophe Rico sur le thème de l’Arbre de Vie.
La leçon de José Rafael était intéressante autour des questions relatives au culte impérial et comment l’évangile selon saint Marc se situe dans ce contexte.
La conférence de jeudi, j’étais tellement crevé que j’ai franchement hésité à y assister mais le thème exigeait ma présence : l’arbre de vie est mentionné à quatre reprises dans l’Apocalypse et notamment dans une des béatitudes que j’étudie.
Je nai pas regretté car la conférence était passionnante. Au début, j’ai pris quelques notes et dix minutes plus tard, j’ai arrêté pour écouter plus attentivement. Quand je prends des notes, je prends des notes, je n’assimile pas nécessairement… Christophe Rico parle latin et grec ancien comme vous le français (peut-être même mieux…) et son intervention était brillantissime. Il a montré comment ce thème apparaît à des endroits cruciaux de tout le corpus biblique. Quand la vidéo sera présente sur la chaîne Youtube de l’ÉBAF, je mettrai le lien.

À cause de ma fatigue, je me suis couché bien tôt.
Vendredi, solennité de la Toussaint. Laurence et Laurent-Pierre m’ont amené à Abu Gosh, leur fille Marie était là. Elle a passé le bac en juin et étudie en France cette année. Belle messe de la Toussaint, dans cette église. Il y avait un groupe du Bénin, ainsi qu’un groupe de quatre jeunes foyers marseillais, cornaqué par un dominicain. Parmi eux, Damien et Flore, amis de mes petites sœurs ! Quand j’avais vu les parents de Damien à un mariage à Marseille cet été, ils m’avaient informé du projet de voyage. Je n’étais donc pas complètement surpris. Apéritif puis déjeuner avec les moines. Nous étions nombreux puisque tous les frères étaient là, plus quelques hôtes. Le lendemain, arrivait au monastère l’abbé général de la congrégation bénédictine de Montolivet en visite canonique pour étudier les décisions à prendre à la suite du rappel à Dieu en juillet dernier du P. abbé Charles. Si vous ne savez pas pour quelle intention prier, je vous pose celle-ci sur cette page. J’ai senti une très légère tension dans la communauté.
Merci Seigneur d’avoir inventé le magret de canard ! et la tarte au flan… Après la vaisselle et le café, j’ai filé pour attraper le dernier bus prévu à 14h35. Ouf, il passait bien. Comme nous étions vendredi, veille de shabbat, les bus s’arrêtent de circuler en tout début d’après-midi. À 15 h, j’étais à la gare centrale et je suis rentré à pied en descendant la rue de Jaffa. J’ai même eu le temps d’acheter des amandes à Maḥane Yehuda avant que le marchand ne baisse son rideau de fer. Les boulangers bradaient leur marchandise qui ne tiendrait pas jusqu’à dimanche matin.
Ensuite, j’ai un peu travaillé dans ma piaule, j’ai pris une bière avec le P. Alain, un prêtre de Versailles qui fait une thèse sur l’évangile selon saint Matthieu. Il enseigne au séminaire de Versailles et quelques-uns de ses étudiants passent ensuite entre mes mains au Studium de Notre-Dame de Vie. Cela nous a permis d’échanger sur nos pratiques, nos projets de recherches, et le reste.
Aujourd’hui, messe matinale à l’Ecce Homo. Normalement, j’y vais le vendredi, mais j’avais envie de profiter de la Toussaint pour aller à Abu Gosh. Je leur ai donc proposé de célébrer la messe le lendemain pour les défunts. Retour à la maison, deux heures de lecture et je suis allé ensuite à l’ÉBAF rencontrer Anthony mon directeur. Je lui ai parlé de mes difficultés du moment et nous avons ensuite relu mon chapitre 1. Il y a du boulot !
Re-messe à l’ÉBAF suivie d’une procession avec bénédiction des tombes dans le jardin. Un antique hypogée a été réaménagé en caveau pour les dominicains. Y reposent quelques grands noms de l’École : Abel, Vincent, Langlamet, Benoît, de Vaux, Boismard (je tenais particulièrement à prier sur sa tombe puisque je travaille un peu ses écrits pour ma thèse, puisqu’il est le traducteur de l’Apocalypse dans la Bible de Jérusalem).
Je suis donc arrivé en retard au déjeuner au Collège. Sieste, lecture, trois heures de marche dans la ville : 18 km.
Retour à la maison, Vêpres, dîner, lessive, rédaction du billet…
Demain, arrivent Roch et Agathe, mon frère et ma belle-sœur pour cinq jours…
À bientôt,
Étienne+

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