פְּרִי־צַדִּיק
עֵץ חַיִּים
pərî-ṣaddîq ʿeṣ ḥayyîm
pərî-ṣaddîq ʿeṣ ḥayyîm
Chers amis,
Mercredi et jeudi ont été
épuisants. Côté travail, je pataugeais dans la choucroute… et en plus, il y
avait une activité tous les soirs à 18 h à l’ÉBAF : mardi, il y avait
la leçon publique de Cristobal, mercredi celle de José Rafael sur le tout début
de l’Évangile selon saint Marc et jeudi une conférence de Christophe Rico sur
le thème de l’Arbre de Vie.
La leçon de José Rafael
était intéressante autour des questions relatives au culte impérial et comment
l’évangile selon saint Marc se situe dans ce contexte.
La conférence de jeudi, j’étais
tellement crevé que j’ai franchement hésité à y assister mais le thème exigeait
ma présence : l’arbre de vie est mentionné à quatre reprises dans l’Apocalypse
et notamment dans une des béatitudes que j’étudie.
Je n’ai pas regretté car la conférence était
passionnante. Au début, j’ai pris quelques notes et dix minutes plus tard, j’ai
arrêté pour écouter plus attentivement. Quand je prends des notes, je prends
des notes, je n’assimile pas nécessairement… Christophe Rico parle latin et
grec ancien comme vous le français (peut-être même mieux…) et son intervention
était brillantissime. Il a montré comment ce thème apparaît à des endroits
cruciaux de tout le corpus biblique. Quand la vidéo sera présente sur la chaîne
Youtube de l’ÉBAF, je mettrai le lien.
À cause de ma fatigue, je
me suis couché bien tôt.
Vendredi, solennité de la
Toussaint. Laurence et Laurent-Pierre m’ont amené à Abu Gosh, leur fille Marie
était là. Elle a passé le bac en juin et étudie en France cette année. Belle
messe de la Toussaint, dans cette église. Il y avait un groupe du Bénin, ainsi
qu’un groupe de quatre jeunes foyers marseillais, cornaqué par un dominicain.
Parmi eux, Damien et Flore, amis de mes petites sœurs ! Quand j’avais vu
les parents de Damien à un mariage à Marseille cet été, ils m’avaient informé
du projet de voyage. Je n’étais donc pas complètement surpris. Apéritif puis
déjeuner avec les moines. Nous étions nombreux puisque tous les frères étaient
là, plus quelques hôtes. Le lendemain, arrivait au monastère l’abbé général de
la congrégation bénédictine de Montolivet en visite canonique pour étudier les
décisions à prendre à la suite du rappel à Dieu en juillet dernier du P. abbé
Charles. Si vous ne savez pas pour quelle intention prier, je vous pose
celle-ci sur cette page. J’ai senti une très légère tension dans la communauté.
Merci Seigneur d’avoir
inventé le magret de canard ! et la tarte au flan… Après la vaisselle et
le café, j’ai filé pour attraper le dernier bus prévu à 14h35. Ouf, il passait
bien. Comme nous étions vendredi, veille de shabbat, les bus s’arrêtent de
circuler en tout début d’après-midi. À 15 h, j’étais à la gare centrale et
je suis rentré à pied en descendant la rue de Jaffa. J’ai même eu le temps d’acheter
des amandes à Maḥane Yehuda avant que le marchand ne baisse son rideau de fer.
Les boulangers bradaient leur marchandise qui ne tiendrait pas jusqu’à dimanche
matin.
Ensuite, j’ai un peu
travaillé dans ma piaule, j’ai pris une bière avec le P. Alain, un prêtre
de Versailles qui fait une thèse sur l’évangile selon saint Matthieu. Il
enseigne au séminaire de Versailles et quelques-uns de ses étudiants passent
ensuite entre mes mains au Studium de Notre-Dame de Vie. Cela nous a permis d’échanger
sur nos pratiques, nos projets de recherches, et le reste.
Aujourd’hui, messe
matinale à l’Ecce Homo. Normalement, j’y vais le vendredi, mais j’avais envie
de profiter de la Toussaint pour aller à Abu Gosh. Je leur ai donc proposé de
célébrer la messe le lendemain pour les défunts. Retour à la maison, deux
heures de lecture et je suis allé ensuite à l’ÉBAF rencontrer Anthony mon
directeur. Je lui ai parlé de mes difficultés du moment et nous avons ensuite
relu mon chapitre 1. Il y a du boulot !
Re-messe à l’ÉBAF suivie
d’une procession avec bénédiction des tombes dans le jardin. Un antique hypogée
a été réaménagé en caveau pour les dominicains. Y reposent quelques grands noms
de l’École : Abel, Vincent, Langlamet, Benoît, de Vaux, Boismard (je
tenais particulièrement à prier sur sa tombe puisque je travaille un peu ses
écrits pour ma thèse, puisqu’il est le traducteur de l’Apocalypse dans la Bible
de Jérusalem).
Je suis donc arrivé en
retard au déjeuner au Collège. Sieste, lecture, trois heures de marche dans la
ville : 18 km.
Retour à la maison,
Vêpres, dîner, lessive, rédaction du billet…
Demain, arrivent Roch et
Agathe, mon frère et ma belle-sœur pour cinq jours…
À bientôt,
Étienne+
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