Καὶ καταλιπὼν τὴν Ναζαρὰ ελθὼν κατῴκησεν εἰς Καφαρναοὺμ τὴν παραθαλασσίαν
kai katalipôn tèn Nazara elthôn katôikèsen eis Kapharnaoum tèn parathalassian
kai katalipôn tèn Nazara elthôn katôikèsen eis Kapharnaoum tèn parathalassian
Chers amis,
Quelle journée que celle-ci qui nous a fait faire le tour du
lac de Tibériade. Après un lever matinal, les laudes avec le groupe, nous
sommes partis à 7h30 et nous avons contourné le lac par le sud et nous avons
rejoint le site d’Hippos, une cité de la fameuse Décapole, située au-dessus du
kibboutz d’Ein Guev (c’est ce kibboutz où vous avez débarqué si vous avez
traversé le lac en bateau lors de votre pèlerinage).
Hippos vue de Capharnaüm |
Le bus nous a laissé près
de la ville antique, pas besoin de monter, alors qu’en 2007, nous étions montés
à pied. La cité est bâtie sur un plateau qui domine le lac, la forme de ce
plateau peut évoquer la croupe d’un cheval d’où le nom de la ville (Hippos =
cheval en grec / Sussita en hébreu). Le site a été peu fouillé. Le chemin qui
mène au site depuis la route est au milieu d’un champ de mines… Il ne faut pas
s’éloigner (dans le pays, le déminage est confié à des escouades de vaches,
paraît-il…)
Sinon, l’axe principal de la cité suit la croupe du cheval,
dans la direction est-ouest. L’un de nous est étudiant en archéologie et
spécialiste de la période byzantine était comme un chien fou ! Il allait
ici et là en poussant de grands cris. En effet, le site compte pas moins de
quatre églises, toutes splendides. L’une d’entre elles montre les signes d’une
destruction par tremblement de terre, elles sont toutes couchées parallèlement.
Le granite ne vient que d’Égypte (et pas du delta, d'Assouan !) Une autre contient un beau baptistère.
Nous avons pu remarquer que les assises
des bâtiments sont souvent en basalte noir qui est la pierre la plus répandue.
Lorsqu’on veut donner du “chic” au bâtiment, on fait ensuite les murs dans un
beau calcaire blanc. À la fin de la visite, nous sommes descendus à pied mais
nous avons eu des problèmes pour retrouver la route à cause des clôtures.
Un petit arrêt à Kursi, un monastère byzantin, le plus grand
de la région, qui commémore l’exorcisme du possédé gérasénien
(Mc 5,1-20 ; Mt 8,28-34). Le site est connu pour la beauté des
mosaïques et a été très très restauré…
Depuis Kursi, nous sommes montés sur le plateau du Golan,
annexé par Israël en 1967 et réclamé par la Syrie depuis cette époque. Ce
plateau est d’une grande importance stratégique : c’est un réservoir d’eau
exceptionnel (plus d’un mètre d’eau de précipitations par an) et un grenier à
blé pour le pays… La terre est noire !
De là nous sommes allés à Gamla, la « Massada du
nord ». La ville a résisté avec acharnement aux légions romaines. Évidemment, c'est Flavius Josèphe qui nous raconte tout cela. Le site
est assez impressionnant. Le mot signifie « chameau » en araméen car,
comme pour Hippos, le site évoque la bosse d’un chameau. Imaginez donc une
arête rocheuse reliée au plateau par un étroit passage et entourée de profondes
gorges. Le site est aussi une réserve naturelle avec vautours, hyènes et même
des loups ! Nous n’avons vu que les vautours.
Gamla, la ville est sur le flanc gauche de la bosse |
Avec le groupe, nous n’avons fait que voir le site d’en haut
mais les courageux ont pu descendre à pied, pénétrer dans la ville, voir la
tour sapée par les Romains, la fameuse synagogue du ier siècle bien dégagée et la brèche dans le mur
double (les Juifs assiégés avaient doublé la muraille pour la renforcer). On
est remonté en courant !!!
Repas sur le pouce et explications géologiques de Gérard sur
la région de Galilée et du Golan.
Puis nous sommes redescendus vers le lac (qui est tout de
même à 200 mètres en dessous du niveau de la mer…)
Synagogue de Gamla |
Là, nous avons passé un petit moment à Chorazin, une des villes sur lesquels le Seigneur Jésus a
prononcé une plainte : « Malheur à toi,
Chorazin ! Malheur à toi, Bethsaïde ! Car si les miracles qui ont lieu
chez vous avaient eu lieu à Tyr et à Sidon, il y a longtemps que, sous le sac
et dans la cendre, elles se seraient repenties ». (Mt 11,21 ;
Lc 10,13). La ville est toute construite en basalte, c’est un peu sombre… Au
centre du village, on trouve une belle synagogue byzantine bien mise en valeur. Je l’avais
déjà visitée en 2007 (voyez l'article sur le blog des étudiants de l’École pour
lequel j’avais rendu compte du voyage en Galilée j'y montrai le fronton et les éléments de décoration intérieure, notamment la chaire de Moïse, cf. Mt 23,2).
Puis, nous avons fait le traditionnel parcours des lieuxsaints chrétiens : Capharnaüm avec la maison de saint Pierre et la fameuse
synagogue blanche de l’époque byzantine ; Tabgha, lieu de la
multiplication des pains, où les traces de l’incendie criminel de juin dernier
sont encore visibles (mais à peine, on sent qu’on est chez les Allemands…) ;
la primauté de Pierre où l’on s’est assis pour regarder le lac et les couleurs
du coucher de soleil…
La fin de la journée s’est faite en nocturne à Magdala. Le
lieu est nouveau puisqu’il n’a été fouillé qu’à partir de 2009 et qu’on y a
découvert une synagogue. C’est, à ce jour, la plus ancienne jamais découverte
en Terre Sainte. Le reste de la visite s’est fait à la lueur des téléphones portables
puisque la nuit tombe vite dans ce pays.
Synagogue de Magdala |
Ambon de la synagogue remarquez le chandelier à 7 branches |
Retour à la maison, douche bien apprécié après le
crapahut de la journée, messe et repas. Soirée studieuse à classer les photos
et à rédiger ce message.
Maintenant, complies et au lit !
Bonne nuit ! ! !
Étienne+
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire