mardi 3 mai 2022
Ayant la clef de l’abîme (Ap 20,1)
mercredi 27 avril 2022
Les portes étant closes (Jn 20,19.26)
En plus, dimanche pour la Pâque orthodoxe, il y avait un khamsin carabiné : depuis ma chambre, je n'apercevais du Mont des Oliviers qu'une silhouette lointaine et indistincte. Ordinairement le khamsin tape sur le système et énerve les gens. Mais comme je suis resté isolé, je n'ai tué personne.
La journée s’organise calmement avec lever, oraison sur la terrasse, petit déjeuner rapide (une tasse de café : j’écluse mon stock de NES®) puis je travaille toute la matinée. Au milieu, un café. Puis je déjeune vers 13h30 (après le déjeuner des Frères).
samedi 23 avril 2022
Enfermé, je n’ai pas d’issue (Ps 88,9)
כָּלֻ֗א וְלֹא
אֵצֵא
kālūʾ wəlōʾ ʾēṣēʾ
Chers amis,
La semaine s’est bien passée, avec pas mal de temps à la bibliothèque. Mercredi
soir, j’ai regardé la première heure du débat Macron-Le Pen… Affaire à suivre…
Vendredi, quelques détonations matinales du côté des mosquées, on ne se lève
même plus pour aller voir depuis la terrasse des Frères. À cause du Ramadan, c’est
la foire devant l’École biblique. Je me suis donc fait inviter par le directeur
pour déjeuner. Je mange avec Anthony, Henri de NDV et Grégoire, un jeune prêtre
de Versailles étudiant au Biblique.
Ce matin, j’avais prévu de ne pas aller à la bibliothèque à cause du Feu sacré
des orthodoxes, on peut sortir de la Vieille Ville mais pas y rentrer… En me
douchant le matin, je constate des plaques rouges sur mon torse, mes épaules et
mon cou (comme un coup de soleil estival sur un Allemand mais avec des formes
irrégulières). Je tilte ! Ce sont les symptômes que j’ai eus lors de mes
vaccinations anti-covid : je me résous à faire un auto-test (heureusement,
les Frères sont équipés). Et ça ne tarde pas, les deux barres apparaissent !
Me voilà donc confiné jusqu’à mercredi… Pas cool, quelques-uns de mes projets s’évanouissent.
Les Frères se sont testés, les deux anciens restent gaillards et Frère Malak
est positif lui-aussi… Je mesure ma chance de me retrouver confiné dans ces
conditions, j’ai passé un bon moment sur la terrasse en fin d’après-midi pour
prier et me dégourdir les jambes.
J’ai aussi pu assister aux mouvements de foule pour le Feu sacré des
orthodoxes. Tôt le matin, les policiers israéliens ont installé (avec la
délicatesse coutumière) des barrières pour entraver le passage par la porte
Neuve. À mon réveil, un bon groupe était agglutiné à l’extérieur, malgré le
panneau qui indiquait la nécessité de passer par la porte de Jaffa. Les gens
passent au compte-gouttes. Il faut dire que cette année, Israël a décidé qu’il
n’y aurait que 1 000 personnes dans la basilique et 500 dehors. La
décision unilatérale a soulevé la colère des Églises concernées (orthodoxes,
arméniens et autres orientaux) qui ont obtenu 4 000 personnes. Pour mettre
le bazar, les scouts ont fait de la musique un bon moment devant Notre-Dame,
bloquant ainsi la circulation (assez peu dense malgré tout en ce matin de
shabbat). Ils ont fini par rentrer.
Lorsque je suis allé manger avec Frère Malak, les deux autres Frères
regardaient le Feu sacré à la TV. C’est aussi palpitant qu’un épisode de l’inspecteur
Derrick. On voit du monde qui gueule autour de la Tombe. Au bout d’un moment,
la procession avec les évêques et le patriarche se met en branle, fait le tour
de la Tombe. Devant la porte, l’évêque enlève ses ornements (tiare, mandyas…)
puis entre seul dans la tombe avec deux bouquets de cierges (imaginez une
trentaine de cierges individuels de vigile pascale groupés).
Quelques instants
plus tard, il sort de la Tombe avec les cierges allumés. Et c’est la ruée. En
quelques instants, la basilique est illuminée par les cierges que portent les
gens. On sort de la basilique pour diffuser la lumière.
En regardant par la fenêtre, j’ai vu passer des gens. Le Frère Daoud et le
Frère Rafael étaient devant le portail du Collège pour recevoir le Feu. On voit
passer des gens avec des lampes-tempête !
Un peu plus tard, les scouts sont repassés dans l’autre sens… Zim boum, zim boum, ouiiinn ouiinn ouinnn ! Zim boum boum. Le tambour-major fait des prouesses !
Les scouts reviennent de la cérémonie du Feu Sacré des orthodoxes Χριστος ανέστη! pic.twitter.com/uqp3CI6yZQ
— P. E†ienne Jonqنet (@PEtienneJ) April 23, 2022
En fin de journée, messe confinée…
mardi 19 avril 2022
Alors qu’il nous parlait en chemin (Lc 24,32)
ὡς ἐλάλει
ἡμῖν ἐν τῇ ὁδῷ
hôs elalei hêmin en tê hodô
Lundi de Pâques, tout le monde va à Emmaüs… Mais comme il y a au moins trois sites qui se “disputent” le titre d’Emmaüs. Vous pouvez vous référer à mon article d’il y a six ans sur cette question épineuse où se mêlent critique textuelle des textes évangéliques, révélations privées, géopolitique…
Avant la messe, j’écoute le frère Stéphane qui raconte l’histoire du lieu. Notamment le fait que pendant la deuxième guerre mondiale, un grand nombre de franciscains y vivait : l’Italie était en guerre contre les Anglais qui exerçaient le mandat de la SDN sur la Palestine et la Jordanie. Ce nombre a permis des fouilles extensives sur la propriété. On sait désormais que la voie romaine longeait l’actuelle église. Quant aux disciples, vous connaissez le nom de l’un d’entre eux, c’est Cléophas. Mais le second ?
Selon Eusèbe de Césarée (vers 265-339), qui cite Hégésippe (vers 115-vers 180), Cléophas serait un oncle de Jésus, puisque frère de saint Joseph, époux de la Vierge Marie. Il serait mort martyr, lapidé en confessant que Jésus était le Messie annoncé par les prophètes.Selon Origène, le second disciple, dont les évangiles ne disent pas le nom, serait un cousin de Jésus, un fils de Cléophas, Simon, dit frère du Seigneur, devenu responsable de l’Église de Jérusalem, après le martyr de Jacques le Mineur en l’an 62. Il vécut des années difficiles en l’an 70 lors de la destruction de Jérusalem, puis à l’époque de son refuge à Pella. Il réussit à se soustraire aux recherches des descendants de David ordonnées par Vespasien et Domitien. mais il fut dénoncé comme chrétien et descendant de David au temps de Trajan. Il fut torturé et crucifié en 107. Il avait 120 ans, ayant été 43 ans évêque de Jérusalem.
, ce qui manque singulièrement de précision.
dimanche 17 avril 2022
Et ils vécurent (Ez 37,10)
וַיִּֽחְי֗וּ
vayyiḥyû
Vous disiez ?Christ est ressuscité. Belle fête. pic.twitter.com/mkhfAcbYuP— Beaulieu Marie Armel (@BeaulieuMab) April 16, 2022
Apéro chez les Frères (heureusement je suis arrivé en retard et ne me suis pas empiffré de biscuits) et déjeuner. Je me suis retrouvé à côté d’un jeune (futur) énarque en stage à l’ambassade de France à Tel Aviv, qui connaît un des séminaristes du Studium, il est venu avec le Frère Patxo de Jaffa chez qui il loge… Le repas fut très sympa et fraternel. Suzi la cuisinière était venue (elle ne vient pas normalement le dimanche et en plus, elle ratait le dimanche des Rameaux des orthodoxes) et a préparé un gigot excellent. Je ne suis pas un inconditionnel du gigot d'agneau à Pâques, mais celui-là était extraordinaire. Pendant que nous dégustions le gâteau (un de ces monstres de crème et de sucre qu’on mange par ici), le Frère Alejandro de Bethléem a passé un petit film avec des souhaits de provenance diverses et quelques photos de la vie du Frère Jean Manuel (son enfance, sa famille, sa “carrière” de frère). Très touchant. Sur la photo, vous voyez le gâteau et le Frère Jean qui lit la lettre envoyée par le Frère Supérieur depuis Rome !
vendredi 15 avril 2022
Près de la croix de Jésus, se tenaient… (Jn 19,25)
Εἱστήκεισαν δὲ παρὰ τῷ σταυρῷ τοῦ Ἰησοῦ
Eistêkeisan de para tô staurô tou Iêsou
Ce matin, arrivée du Patriarche latin de #Jérusalem (@medialpjfr) et ouverture des portes du Saint-Sépulcre pour l'office de la Passion. pic.twitter.com/t30hM29REE
— P. E†ienne Jonqنet (@PEtienneJ) 15 avril 2022
Depuis le déambulatoire de la Basilique, écoute de la Passion. Vers 00'24, on entend "Dicit ei Pilátus : Quid est veritas?" pic.twitter.com/y8Ait3syN7
— P. E†ienne Jonqنet (@PEtienneJ) 15 avril 2022
Le recueillement était impressionnant alors que nous n’y voyions rien. En suivant sur le livret en latin, je remarque qu’au moment de la mort de Jésus, le diacre dit : Et inclinato cápite 𝐇𝐢𝐜 trádidit spíritum, c’est-à-dire “Puis, inclinant la tête, il remit 𝐈𝐜𝐢 l’esprit”. (Jn 19,30)Un peu plus tard, la foule (interprétée par le chœur de la Custodie) chante "Ave, Rex Iudæorum!" Salut, roi des Juifs. pic.twitter.com/gvSVw0VxoK
— P. E†ienne Jonqنet (@PEtienneJ) 15 avril 2022
En descendant du Cénacle, je fais un tour par le “Tombeau de David”, et passe devant une salle où le seder, le repas pascal juif, est prêt : assiette, carafe de vin, chandelles... Ne manque plus que les convives...
Que Dieu vous bénisse en ce vendredi saint.
jeudi 14 avril 2022
Si vous avez de l’amour les uns pour les autres (Jn 13,35)
ἐὰν ἀγάπην ἔχητε ἐν ἀλλήλοις
ean agapên echête en allêlois
En quittant l'esplanade du Mur, j'entends le “coup de canon du Ramadan” ; ensuite, en remontant vers le Collège, je ne suis pas trop surpris de voir tous les marchands devant leur boutique de souvenirs, de quincaillerie manger et boire. Meilleur moyen de savoir qui est musulman !
Étienne+
dimanche 10 avril 2022
Le Seigneur en a besoin (Lc 19,34)
ὁ Κύριος
αὐτοῦ χρείαν ἔχει
ho Kurios autou chreian echei
Dans la matinée, j’ai lu un article sur le lien entre l’Apocalypse et le cérémoniel impérial. L’après-midi, j’ai continué à étudier puis je suis allé faire un tour. La reprise de mon rythme de vie hiérosolymitain m’a révélé ce que je pressentais… Je n’ai presque plus d’activité sportive alors que l’année dernière, couvre-feu ou pas, j’allais marcher une heure le soir entre trois et cinq fois par semaine. Cette année, c’est plutôt un rythme de thésard vissé à son bureau… Je m’essouffle très vite. Ce mois en Terre Sainte est l’occasion rêvée pour reprendre quelques bonnes habitudes ! Je suis donc allé marcher une bonne heure. Il faisait un peu chaud mais j’ai fait un bon tour, vers la première gare, le YMCA, le Parc de l’Indépendance, la rue de Jaffa. Ce fut l’occasion de voir les changements : tel magasin qui a fermé, tel bâtiment dont la construction est finie… J’avais déjà remarqué trois nouveaux gratte-ciel visibles depuis la fenêtre de ma chambre. Le Centre culturel français a déménagé…
Le soir, j’avais rendez-vous à Versavée, un restaurant près de la porte de Jaffa pour dîner avec Marie des Neiges et Catherine. Marie des Neiges rentrait en France le lendemain matin après trois semaines de travail pour le Terra Sancta Museum. Catherine est responsable d’une agence de pèlerinages. Ce fut un précieux sésame pour pouvoir dîner au restaurant : le restaurant avait ouvert pour un groupe et était plein. Mais le patron a tout de même fait une fleur à madame “Routes bibliques”. S’est jointe à nous Valérie, une journaliste française, correspondante entre autres de Radio Vatican. Le repas a été passionnant parce que la journaliste a plutôt la tchatche. Après la fermeture du restaurant, nous avons continué au café Aroma. Du coup, coucher un peu tardif…
Lever matinal pour être à pied d’œuvre pour la messe des Rameaux au Saint-Sépulcre. J’avais pris la précaution de réserver pour concélébrer. Avant la célébration, le cérémoniaire a fait les gros yeux pour nous inviter à ne pas photographier pendant la messe. (oui, il y a des prêtres qui prennent des photos pendant les messes quand ils sont à Rome, à Jérusalem, avec le Pape, ou…) La messe devait commencer à 8 h mais les autres confessions avaient un peu de retard. On commence par se rendre devant la Tombe ; là, on écoute l’Évangile des Rameaux, puis le patriarche bénit les rameaux qu’il distribue à la foule. Je me suis donc retrouvé avec une belle palme. Ensuite nous partons en procession et faisons trois fois le tour de l’édicule de la Tombe, en chantant Lauda Jerusalem Dominum ! Ce faisant, on passe devant l’oratoire des coptes qui célèbrent leur liturgie. Mais ils avaient eux aussi des Rameaux (qu’ils ne célèbreront que la semaine prochaine).
Enfin, le troisième tour passe dans l’entrée de la Basilique dont les portes sont closes. Cela faisait déjà une heure trente qu’on battait le pavé… Puis, on retourne dans la chapelle de l’Ange où le patriarche enlève la chape et revêt la dalmaticelle et la chasuble pour la messe. Puis on retourne dans la basilique, je me suis retrouvé au troisième rang, bien assis (avec un dossier). Belle proclamation de l’évangile de la Passion (chantée à trois voix). J’ai été surpris parce que le patriarche n’a pas fait d’homélie. Finalement, la messe s’est terminée à 11h15 bien sonnées. Dans la sacristie, un petit café est servi. Je retrouve Henri et nous discutons un peu sur le chemin du retour.
Arrivé au collège, je retrouve les Frères prêts à se mettre à table. Je retrouve Frère Rafael qui est rentré d’Amman dans la matinée. Quelle joie ! Il a 93 ans et demi, toujours bien alerte même si je le trouve amaigri et avec le visage marqué. Mais si le Seigneur me fait la grâce d’arriver à cet âge, je voudrais que ce soit dans le même état. Il y aussi le Frère Allan, un frère philippin qui “vient voir”.
Après le repas, je pars avec Frère Daoud et Frère Malak vers la gare routière de Bab al-Amoud ; devant la porte de Damas, nous retrouvons quelques jeunes et nous allons en bus vers le Mont des Oliviers. Arrivés au sommet, je passe au Carmel du Pater pour laisser un paquet à une jeune novice. Sa sœur suit quelques cours au Studium et m’a demandé de faire le facteur (cela ne m’a pas empêché de dire la semaine dernière que personne ne m’avait confié de paquet à transporter : mais je ne vois pas quel danger peuvent représenter un Gaffiot, deux Pagnol et quelques plaques de chocolat). Pour le chocolat, il y avait des chocolats Ferrero ©… J’aurais peut-être dû goûter pour vérifier qu’il n’y avait pas de salmonelle.
Je descends vers Bethphagé, je retrouve le Frère Rafael qui est monté en voiture (plus vite que nous en bus !). Cette procession est aussi un lieu de socialisation : j’y retrouve tout le monde, Jean, les frères d’Abu Gosh, les sœurs de la Maison d’Abraham, un Légionnaire du Christ doctorant à l’EBAF, un couple franco-palestinien qui tient une agence de pèlerinages…
Derrière la chapelle, une sono à fond avec - c'est plutôt étrange - une version en arabe de Bella Ciao ! Quel bruit !
Je trouve un pot de fleur à l’ombre et pique un bon roupillon. La procession se met en branle.
#Rameaux à #Jérusalem pic.twitter.com/KsPczVfgn4
— P. E†ienne Jonqنet (@PEtienneJ) April 10, 2022
Il y a pas mal de monde. Mais finalement peu de Palestiniens... En fait, à cause des attentats en Israël de ces derniers jours, il était à prévoir que les chrétiens venus de Cisjordanie ne pourraient pas venir. Devant le Pater, je retrouve Marie-Claire, arrivée la veille de Toulouse. Nous nous sommes connus il y a 15 ans et nous ne nous voyons qu’à Jérusalem !
Entre temps, j’ai rejoint le groupe de l’EBAF qui épuise le répertoire du renouveau : Que soit béni le nom de Dieu !, Voici celui qui vient au nom du Seigneur !, Debout, resplendis !... Nous arrivons ensuite à Sainte-Anne. Je rencontre le nouveau recteur du domaine français de Sainte-Anne, un Père blanc toulousain. Il fait un doctorat en Bible à Toulouse et Madrid. Je n’avais pas prévu de rester à Sainte-Anne et le temps de discuter avec le P. Laurent, c’était déjà fini. Il faut dire que le patriarche ne lambine pas.
Le plus dur a été de sortir au milieu de la foule et des scouts. Je remonte toute la Vieille Ville. Les scouts finissent par arriver au Collège au son des cornemuses et des tambours… Quel vacarme !
Admirez la dextérité du tambour-major!Les scouts #palestiniens arrivent au Collège des Frères après la procession de l'après-midi... À quand une participation aux @FESTIVALLORIENT ? pic.twitter.com/AQ4G7z8tbk
— P. E†ienne Jonqنet (@PEtienneJ) April 10, 2022
Dîner, discussion avec le Frère Fadi. Du coup, je rate l’annonce des résultats du premier tour (c'est la troisième fois que j'assiste à une présidentielle depuis Jérusalem)… À bientôt,
Étienne+
vendredi 8 avril 2022
Ils jeûneront ce jour-là (Mc 2,20)
(3) Dans la grande citerne qui se trouve dans la cour du péristyle, du côté de son fond, scellée dans le mur (circulaire), en face de l'ouverture supérieure : neuf cents talents.
(9) Dans la citerne qui est en face de la porte orientale, à une distance de quinze coudées, il y a des vases et dans le canal qui s’y trouve : dix talents. ∆Ι
(47) Dans la citerne de la vallée de Job (…), dans le souterrain (près de) sa source (il y a) une pierre noire, (à) deux coudées, c’est l’ouverture : trois cents talents d’or, et des vases : vingt coupes.
Aujourd’hui, je suis allé à la bibliothèque. Travail intense. En arrivant, j’ai réalisé que mon séjour de quatre semaines correspondait assez précisément au Ramadan. La prière du vendredi chez les musulmans a une importance toute particulière et à Jérusalem, il y a foule. Les années précédentes, il m’est arrivé de parcourir en près d’une heure le trajet entre l’Ecce Homo et la porte de Damas tellement il y avait de monde vers 13h30 lorsque je sortais de la messe et du déjeuner avec la communauté du Chemin Neuf, tellement la foule était dense. Il faut dire que l’Ecce Homo est tout contre l’une des sorties de l’esplanade des mosquées. Tout le monde retourne chez soi en passant par la porte de Damas qui dessert les trois gares routières, d’où les bus repartent vers le territoire palestinien. L’une de ces gares est devant l’École Biblique, et les bus partent vers Ramallah et Naplouse. Devant l’EBAF, les policiers israéliens disposent des barrières partout pour canaliser la foule, il m’a fallu en enjamber pour accéder à l’entrée de l’EBAF. Je me suis souvenu des difficultés que l’on a ensuite à sortir et à revenir en milieu de journée, lorsque la foule est la plus nombreuse. En plus, l’attaque terroriste d’hier soir à Tel Aviv a fait monter la tension d’un cran. Les Israéliens sont sur les dents et les Palestiniens s’échauffent vite… Par conséquent, je suis resté toute la journée à l’EBAF. Un vendredi de carême, on peut… À 17h30, entretien avec Anthony avec des encouragements.
À #Jérusalem, les jeunes chrétiens préparent les #Rameaux avec tambours et cornemuses.
— P. E†ienne Jonqنet (@PEtienneJ) April 8, 2022
Les musulmans rompent le jeûne du #Ramadan avec le coup de canon ! Boum ! pic.twitter.com/ooeAwWMkAd
lundi 4 avril 2022
Après deux ans (2M 10,3)
À bientôt ! Cet après-midi, je vais à la bibliothèque.