ὡς ἐλάλει
ἡμῖν ἐν τῇ ὁδῷ
hôs elalei hêmin en tê hodô
Chers amis,
Lundi de Pâques, tout le monde va à Emmaüs… Mais comme il y a au moins trois sites qui se “disputent” le titre d’Emmaüs. Vous pouvez vous référer à mon article d’il y a six ans sur cette question épineuse où se mêlent critique textuelle des textes évangéliques, révélations privées, géopolitique…
Lundi de Pâques, tout le monde va à Emmaüs… Mais comme il y a au moins trois sites qui se “disputent” le titre d’Emmaüs. Vous pouvez vous référer à mon article d’il y a six ans sur cette question épineuse où se mêlent critique textuelle des textes évangéliques, révélations privées, géopolitique…
Les Frères tiennent pour l’Emmaüs des Franciscains où nous sommes donc allés.
Nous avons fait route avec les bus de la paroisse latine et des franciscains
pour pouvoir rentrer en territoire palestinien par le check-point d’el-Gib
proche d’Emmaüs-Qubeibeh. Qubeibeh, c’est le nom du village où se situe le
sanctuaire franciscain. Manifestement le toponyme tire son nom de قبة qubâ (dôme) puisqu’il est situé sur un petit
promontoire. Il y a pas mal de monde qui a fait le déplacement. La fanfare de
la police palestinienne accueille les pèlerins au son des cornemuses, des
clarinettes et des tambours. Il fait assez chaud, le khamsin souffle, en
bouchant la vue et en nous faisant suer. Il a fait presque 35°, ce jour-là.
Heureusement, l’église est fraîche.
Avant la messe, j’écoute le frère Stéphane qui raconte l’histoire du lieu. Notamment le fait que pendant la deuxième guerre mondiale, un grand nombre de franciscains y vivait : l’Italie était en guerre contre les Anglais qui exerçaient le mandat de la SDN sur la Palestine et la Jordanie. Ce nombre a permis des fouilles extensives sur la propriété. On sait désormais que la voie romaine longeait l’actuelle église. Quant aux disciples, vous connaissez le nom de l’un d’entre eux, c’est Cléophas. Mais le second ?
Avant la messe, j’écoute le frère Stéphane qui raconte l’histoire du lieu. Notamment le fait que pendant la deuxième guerre mondiale, un grand nombre de franciscains y vivait : l’Italie était en guerre contre les Anglais qui exerçaient le mandat de la SDN sur la Palestine et la Jordanie. Ce nombre a permis des fouilles extensives sur la propriété. On sait désormais que la voie romaine longeait l’actuelle église. Quant aux disciples, vous connaissez le nom de l’un d’entre eux, c’est Cléophas. Mais le second ?
Selon Eusèbe de Césarée (vers 265-339), qui cite Hégésippe (vers 115-vers 180), Cléophas serait un oncle de Jésus, puisque frère de saint Joseph, époux de la Vierge Marie. Il serait mort martyr, lapidé en confessant que Jésus était le Messie annoncé par les prophètes.Selon Origène, le second disciple, dont les évangiles ne disent pas le nom, serait un cousin de Jésus, un fils de Cléophas, Simon, dit frère du Seigneur, devenu responsable de l’Église de Jérusalem, après le martyr de Jacques le Mineur en l’an 62. Il vécut des années difficiles en l’an 70 lors de la destruction de Jérusalem, puis à l’époque de son refuge à Pella. Il réussit à se soustraire aux recherches des descendants de David ordonnées par Vespasien et Domitien. mais il fut dénoncé comme chrétien et descendant de David au temps de Trajan. Il fut torturé et crucifié en 107. Il avait 120 ans, ayant été 43 ans évêque de Jérusalem.
La messe est présidée par le P. Dobromir, vicaire du Custode et elle est dite à
moitié en arabe et à moitié en latin. À la fin de la messe, on distribue le
pain bénit, une sorte de petite brioche très bonne qui nous invite à manifester
le Christ ressuscité dans nos vies, à le rendre visible dans notre partage.
Après la messe, je blague un peu avec le frère Stéphane qui a profité du
passage pour apporter la nouvelle version française du missel propre au
sanctuaire en prenant soin de détruire les précédents… Je regarde aussi le plan des fouilles qui est assez drôle puisqu'il indique les parties “molto antico”, “très ancien”
, ce qui manque singulièrement de précision.
, ce qui manque singulièrement de précision.
Puis avec les Frères,
nous rentrons à Jérusalem. Nous disposons d’une sorte de laissez-passer qui
nous permet de traverser la frontière à el-Gib, check-point normalement réservé
aux véhicules dotés de plaques diplomatiques. Le passage se fait sans
difficulté aucune.
Après-midi de repos et de lecture.
Le soir, j’avais prévu de retrouve deux frères de NDV pour célébrer dignement la
fête de Notre-Dame de Vie. C’était sans compter l’insidieux ennemi du moment
qui en a terrassé un (rassurez-vous, il va bien !). Avec l'autre, nous avons
malgré tout maintenu notre rencontre. Bon repas chez Versavée (qui devient
presque ma cantine)… Nous échangeons sur toute sorte de sujets.
Ce mardi, retour à une vie ordinaire à la bibliothèque. La température a chuté et la petite laine se supporte.
À très bientôt,
Étienne+
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