ἀνελήμφθη ἐν δόξῃ
anelèmphthè en doxè
Chers amis,
Mercredi fut calme : juste deux heures de cours dans la matinée sur la vie de saint Paul. Sinon, j’ai travaillé à la bibliothèque.
Jeudi matin, c’était la fête de l’Ascension. Vers 7h30, je suis parti avec les Frères vers le sommet du Mont des Oliviers où la tradition situe l’événement (cf. Lc 24,50 et Ac 1,12). Une église fut construite là à l’époque byzantine (on distingue très bien la structure octogonale, encore que très irrégulière, du monument actuel). Elle fut retapée à l’époque des croisades et à la chute du royaume latin de Jérusalem, elle devint une mosquée… Au centre de l’octogone, un petit édicule. À l’intérieur, on vénère la trace des pieds de Jésus… Bon…
Bien que mosquée depuis la fin du XIIe siècle, le lieu accueille la célébration de l’eucharistie pour la fête de l’Ascension. Et on ne fait pas dans la demi-mesure, les messes se succèdent tout au long de la journée. Avec les frères, nous sommes allés à la messe paroissiale qui obligeait tout de même à se lever tôt pour être là à 8h. En arrivant, j’ai voulu entrer dans l’édicule pour faire mes dévotions mais son excellence le nonce les faisait déjà.
J’ai eu de la chance d’être placé à l’ombre de l’édicule car le soleil (qui au départ ne devait pas se montrer) tapait sec...
À la fin de la messe paroissiale, les Franciscains et les autres pèlerins ont débarqué... Il a dû y avoir du monde.
Retour au Collège avec les Frères. Il était 9h30. J’avais la journée devant moi... Du coup, sur un coup de tête, j’ai décidé d’aller au Musée d’Israël. En fait, avec le cours de topographie, nous devions faire trois visites au Musée pour parcourir de manière approfondie les galeries archéologiques mais nous n’en avons fait qu’une seule fin octobre et je vois mal que nous ayons le temps de faire les deux autres d’ici la fin de l’année.
J’ai pris mes affaires et me voilà parti. Sur le coup de dix heures j’étais dans une rue assez passante. Et j’ai vu les voitures s’arrêter, les gens sortir de voiture et se tenir debout... A ce moment-là, je me suis rendu compte qu’une sirène hurlait... En fait, ce 5 mai est correspond au 27 nisan... En Israël, c’est le jour de souvenir de la Shoah. La minute de silence est universellement observée dans la rue et il y a aussi des cérémonies civiles. Du coup, je me suis arrêté moi aussi et, intérieurement, j’ai prié.
Une fois que la sirène a fini son hurlement, les gens sont remontés en voiture et ont redémarré, les passants ont repris leur marche. J’arrive à ce moment-là au-dessus de la vallée de la Croix. Et je me déroute pour aller visiter le Monastère de la Croix qui a donné son nom à la vallée. Il s’agit d’un monastère orthodoxe construit sur le lieu traditionnel de l’arbre qui servit à faire la croix du Christ (sans garantie). On ne sait pas à quelle époque le monastère fut fondé : par sainte Hélène (326) ? Justinien (527-565) ? Héraclius (610-641) ? La présence de l’arbre de la croix est aussi lié à toutes sortes de traditions à propos
Église du monastère de la Croix |
L’église est jolie mais manque d’entretien...
Une fois la visite terminée, je continue ma marche vers le Musée. Je prends mon billet...
Saint des Saints d’Arad (avec une seule stèle...) |
Ce qui était intéressant, c’était de voir des objets trouvés dans des lieux que nous avons visités, ici et là dans le pays. Les stèles du temple de la basse ville de Ḥaçor ; les chapiteaux proto-éoliens trouvés dans cette même cité et à Jérusalem ;
Stèle de Dan, le nom de David est en blanc |
Sarcophage d'Hérode (?) |
Calcaneum de Yoḥanan ben Hagkol |
J’ai parcouru à toute vitesse la galerie sur la culture juive : manuscrits de la hagadah de Pâque, vêtements, objets de la synagogue. On y voit quatre synagogues qui ont été transportées ici et provenant de Vittorio Veneto (Italie), Horb (près de Bamberg en Allemagne), Kadavumbagam (Cochin, Inde) et Paramaribo (Surinam)… La synagogue indienne et la sud-américaine sont surprenantes !
Puis je suis allé jeter un coup d’œil à la nano-Bible :
Ce vendredi, travail à la bibliothèque, messe à l’Ecce Homo. Le soir, le P. Augustin de l’abbaye de Latrun et spécialiste d’astronomie médiévale a donné une conférence sur le cadran solaire de Qumran. Il a été découvert en 1954 par le P. de Vaux et décrit comme un disque de pierre. En 1997, on se rend compte qu’il s’agit d’un instrument de mesures astronomique. Le P. Augustin a donc étudié l’objet, conservé au Musée d’Israël (ce que l’on voit dans la vitrine est un moulage !). À l’École, nous avons aussi un moulage en plâtre qui est passé de main en main.
Le cadran solaire de Qumran |
Ce soir, coucher tôt.
À bientôt,
Étienne+
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