dimanche 22 mai 2016

Un pic rocheux, sa forteresse (Job 39,28)

יעל־שן־סלע ומצודה
ˁal-šen-śelaˁ ûmeçûdah 

Chers amis, 
Après ce vendredi midi riche en nouvelles, j’ai rencontré dans l’après-midi le P. Anthony, mon directeur. J’avais passé ces derniers jours à faire un plan précis de ce que je veux faire pour mon travail. On a discuté un bon moment et j’ai intégré quelques remarques qu’il m’a faites. Il m’a félicité pour le travail. Youpi !
Samedi matin, j’avais rendez-vous près de la Porte de Jaffa où Denis, Dorothée, Jérôme et Marie-Hélène m’ont récupéré… Direction la Mer Morte : petit arrêt à Nebi Musa pour admirer le lieu.

Ein Gedi
Première véritable étape à Qumrân. Nous avons vu le petit film, que les professeurs de l'EBAF pourtant en désaccord profond sur l’interprétation du site, trouvent inepte. Les 30 premières secondes sont un survol du désert avec des effets spéciaux, du genre montagnes russes. Je ne suis pas malade en voiture mais là, j’ai vite eu mal au cœur.
Puis petit tour, que j’ai animé avec une compilation de nos deux visites de l’hiver dernier. Puis un peu de route pour nous rendre à Ein Gedi. Montée du Wadi David (un jour de sabbat, c’était plein comme un œuf !) ; avec toute l’équipe nous avons admiré la cascade de David puis je les ai fait monter au temple chalcolithique (bravo à Dorothée qui a bravé son vertige mais n’a pas regretté la vue). Nous avons fait trempette dans la source du chevreau. Descente pour retrouver la voiture.
Trajet vers Massada où nous avons pique-niqué à l’ombre des palmiers. Puis avant de partir à l’attaque de la montagne, nous avons pris un (vrai !) café… Et nous sommes courageusement montés au sommet… avec le téléphérique !
Nous sommes restés presque deux heures au sommet : je n’y suis pas allé cette année et j’étais donc content d’avoir l’occasion. Le site est bien connu : cette forteresse hasmonéenne, où Hérode aménagea un palais suspendu, devint le dernier bastion de résistance juive aux Romains lors de la première révolte (66-70 ap. J.-C.). Pour éviter d’être réduits en esclavage, les zélotes décidèrent de se tuer tous… Ils étaient 900…

Massada. Au premier plan : le palais nord, construit par Hérode le Grand

Pendant quelques temps, une garnison romaine y stationna ; puis à l’époque byzantine, un monastère s’y installa… Pendant plus de 1200 ans, le site demeura perdu et fut identifié en 1827. Les Israéliens y ont fait des fouilles dans les années 60. C’est un lieu important pour l’identité israélienne où les soldats viennent prêter serment : « Plus jamais, Massada ne tombera ! » Certains parlent aussi de “complexe de Massada”, c’est-à-dire l’idée qu’on trouve parfois dans la société israélienne que « Tout le monde nous en veut, nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes »… En bref, le complexe de la forteresse assiégée.

Palais d'Hérode, étage inférieur
Cela n’empêche pas le site d’être impressionnant : on domine la mer Morte et les environs et les vestiges du palais d’Hérode, suspendu à la proue nord de la plateforme de Massada donne une idée du luxe dans lequel il vivait et dont ses palais étaient ornés. En plus, on voit encore très bien les huit camps construit par les Romains tout autour de la forteresse, depuis le haut de la forteresse on distingue des tas de pierres qui forment des carrés bien réguliers.
Pour le retour, nous avons continué vers le sud et sommes passés par Arad et Hébron pour rentrer à Bethléem : les jolies collines du sud de la Judée changeaient de l’aridité du désert.
Une douche revigorante pour terminer cette belle journée mais où la chaleur et le soleil m’ont épuisé (et pourtant, j’ai bu énormément d’eau).
Repas dans un petit resto typique de Bethléem… Après plusieurs mois de séjour ici, je commence un peu à me repérer dans la cité palestinienne…
En fin de soirée, Denis m’a raccompagné à la maison. J’étais décalqué. Point négatif de la journée, j’ai perdu le cache de mon appareil photo…
Ce matin, messe de première communion à Saint-Sauveur, plus de 90 enfants (dont 35 du Collège). La messe fut belle mais je pense qu’on y a pris plus de photos que lors du mariage de la princesse Diana…
Après la messe, j’ai dormi ; après le repas, j’ai dormi. Cette après-midi, j’ai accueilli Corinne, Pierre et Isaure que je vois le vendredi à l’Ecce Homo où ils travaillent. Nous avons admiré la vue depuis la terrasse…
J’ai aussi appelé mon opérateur téléphonique : j’ai demandé la résiliation de mon abonnement à partir du 3 juin, jour de mon départ, mais ces couillons l’ont fait jouer à partir d’aujourd’hui. Jusqu’à mon départ, je me retrouve sans téléphone… Et il n’y a rien à faire, même pas revenir en arrière. Une fois de plus jai l’impression que dans ce pays, le client est au service du prestataire.
On n’en mourra pas ! Ce soir, coucher tôt ! 
À bientôt, 
Étienne+

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