ἤλθομεν εἰς Καισάρειαν
èlthomen eis Kaisareian
èlthomen eis Kaisareian
Chers amis,
Belle journée d’excursion. Comme le titre l’indique nous
avons fait comme saint Paul mais plutôt comme dans le chapitre 23 des Actes :
Paul fait prisonnier par les Romains est conduit à Césarée pour être mis hors d’atteinte
d’un possible complot contre lui ourdi par le Sanhédrin. Paul a fait halte à
Antipatris et nous aussi…
Palais du gouverneur égyptien d'Apheq |
Le site est surtout intéressant pour les vestiges de l’âge
du Bronze (2 200-1 200 av. J.-C.), le tell a révélé pas moins de
six “palais” successifs, résidences des rois ou gouverneurs de la cité.
Honnêtement, il vaut mieux ouvrir les guides et rapports de fouilles, car sur place,
tout est submergé par la végétation. Le palais VI, dernier du groupe, est mieux
visible. On y a trouvé 12 000 pointes de flèches (preuve d’une destruction
violente), une bague égyptienne, un sceau hittite, un lexique
akkadien/sumérien/cananéen, et une tablette provenant d’Ougarit.
Ces documents montrent
les relations qu’entretenait le gouverneur égyptien de la ville au xiiie siècle avant notre ère.
Tous ces vestiges se trouvent dans la cour d’une forteresse construite au xvie par les Ottomans.
Odéon d'Antipatris |
Hors de là, on voit les restes du cardo (axe nord-sud) de la
ville hérodienne : c’est lui qui l’a reconstruite. Là encore quelques
vestiges perdus sous les hautes herbes. Un petit odéon a été dégagé, tout de
même.
En retournant au bus, nous découvrons les installations
anglaises. Une source abondante jaillit là et fut utilisée pour l’adduction en
eau de la région à l’époque du mandat britannique (1917-1948).
Une petite heure de route nous a mené à Césarée maritime (un
peu plus rapide que pour saint Paul).
Le site est bien connu : cette cité, construite par
Hérode en 29 av. J.-C. sur un site plus ancien connu comme “Tour de
Straton”, a reçu le nom de l’empereur.
Hérode y établit un port immense,
véritable tour de force architectural, sur un littoral bien rectiligne et peu
apte à de telles installations. Après Hérode, la cité fut la capitale
administrative de la province de Judée ; c’est là que Ponce Pilate
résidait de manière habituelle. Pierre y convertit le centurion Corneille et
Paul y fut maintenu en captivité pendant deux années, avant de partir pour
Rome. La cité prospéra à l’époque byzantine : les grands Origène, Eusèbe
de Césarée y ont vécu. La première époque islamique signe le déclin de la cité,
seulement stoppé par l’établissement d’une seigneurie du royaume latin de
Jérusalem, entre 1101 et 1266.
Bon pasteur de Césarée |
Nous avons commencé par le théâtre hérodien, bien retapé
pour servir encore à des spectacles. Puis les vestiges du palais d’Hérode nous
ont occupés. Il est bâti sur un petit promontoire s’avançant dans la mer. À l’époque,
cela devait être splendide. On peut y voir une réplique de l’inscription mentionnant
Ponce Pilate. Une salle a été identifiée comme une possible salle d’audience où
Paul aurait pu comparaître devant Festus, Agrippa et Bérénice (celle de Racine)
en Ac 25-26.
Palais d'Hérode |
Nous continuons vers le nord, franchissons les douves. Nous
voyons aussi la porte hérodienne de la ville qui ressemble à celle que nous
avions vue en novembre à Sébaste-Samarie.
Nous arrivons enfin à la plage où l’on peut voir le fameux
aqueduc de Césarée qui apportait l’eau depuis les contreforts du Mont Carmel, à
plus de 30 km d’ici.
Double aqueduc, hérodien derrière, de Trajan devant |
Puis nous avons vu le second aqueduc, dit « aqueduc bas »
puisqu’il ne repose pas sur une série d’arcades. Encore un peu de chemin vers
la maison aux oiseaux, sur une hauteur au milieu d’un quartier de villas
huppées. Encore un petit site avec deux belles statues en marbre et en porphyre,
puis passage à l’hippodrome de l’époque byzantine. Vous verrez les photos que j’avais
faites à l’époque en suivant ce lien.
Il était bien temps de rentrer à la maison. J’ai célébré la
messe le soir et suis allé me coucher sans tarder.
À bientôt,
Étienne+
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire