Vers Jérusalem pour porter l'attaque contre elle (Is 7,1)

Yerûshalaïm lammilḥamah

יְרוּשָׁלִַם לַמִּלְחָמָה

Chers amis,
Voici une vidéo prise depuis le toit du Collège alors qu'une attaque vient d'avoir lieu à la Porte de Damas.

À 16h14, je laissais un message à un ami quand j'ai entendu une série de détonations en direction de la Porte de Damas. Aussi sec, je monte sur la terrasse avec mon téléphone et je prends ces deux petits films.
Le son est moyen (mais on entend surtout les sirènes et avertisseurs sonores). Vous devinez le déploiement des forces de police et de santé dans ces cas-là.
La grande esplanade se trouve devant la Porte de Damas (on la devine à un moment à l'extrême droite de l'image).
Il y a un parking, une mini gare routière et un arrêt du tramway (la route beige au milieu).

Le film dure un peu plus de 3 minutes mais habituellement, ça sonne pendant 25 minutes, voire une demi-heure.
Au vu d'une dépêche d'Israpresse, il s'agirait non pas d'une attaque mais d'une tentative (c'est vrai que ça n'a pas duré très longtemps, cette fois-ci)

Addendum
En fin d'après-midi, je suis allé me balader. En fait, je ne tenais plus en place après avoir passé une bonne partie de la journée à la bibliothèque. Par sécurité, je me suis dit "Allons vers la rue de Jaffa" que j'ai donc remonté en marchant au milieu d'une grande animation. Un petit arrêt chez un bouquiniste...
A 18h35, les sirènes commencent à mugir. La rue de Jaffa n'est plus ouverte à la circulation, seul le tramway y circule et c'est donc un axe pratique pour les véhicules de police et les ambulances qui peuvent y rouler à vive allure. Là, on a vu toute la panoplie : ambulances, voitures de police, moto et même les chevaux.
Parlons-en des chevaux ! Ils sont habituellement stationnés en contrebas de Notre-Dame et je passe donc souvent devant eux. On n'a pas choisi des poneys : ils sont immenses et noirs avec de long poils au-dessus des sabots. Je me demande comment ils peuvent rester calmes au milieu de la circulation et des sirènes.
Sinon, je me suis arrêté de remonter la rue de Jaffa puisque j'avais deviné que l'agression avait eu lieu plus haut. En regardant autour de moi, j'ai vu les gens regroupés autour d'un taxi ou à la devanture d'une boutique pour écouter la radio. Évidemment, les visages sont graves. C'était étrange de vivre cet événement de ce côté-là ; ni israélien, ni palestinien, je vois un peu comment les uns et les autres vivent cette crise.
Je suis redescendu, en passant près de Maḥane Yehuda je suis passé devant plusieurs quincailleries. L'une d'entre elles proposait en devanture des couteaux de cuisine dans le genre de ceux qu'on voit dans les films d'horreur... Dans les circonstances présentes, c'était pas très malin.
Finalement, j'ai vu qu'il s'agissait d'une agression d'une vieille dame.
De retour à la maison, je fais la connaissance du Frère visiteur, c'est un peu le provincial des Frères, il est chargé de visiter les communautés pour les soutenir dans leur vie apostolique et consacrée. Le Frère Albert Alonzo que je connaissais déjà est arrivé d’Amman aussi.
Bonne nuit.