dimanche 1 décembre 2019

Travaillant dans le calme (2Th 3,12)

μετὰ ἡσυχίας ἐργαζόμενοι
Meta èsuchias ergazomenoi

Chers amis,
Semaine à peu près normale…
Mercredi matin, j’ai eu cours avec Anthony. Nous avons discuté d’un article d’une revue biblique qui voulait dater l’évangile selon saint Marc avec des critères numismatiques. D’abord, nous avons évalué ses critères et ses positions puis nous avons critiqué sa méthode. C’était passionnant !
À midi, je retrouve le Fr. Rafael qui est resté un peu plus longtemps à Amman. Jeudi, j’ai rencontré Anthony, nous avons discuté du chapitre 3 et d’autres choses annexes. Nous avons aussi convenu d’une rencontre avec les autres doctorants, comme je suis un des plus avancés, je dois présenter un peu mon travail, ma méthode, etc.
Vendredi matin, messe à l’Ecce Homo puis journée en bibliothèque. J’ai du mal à avancer, il y a beaucoup de choses à organiser, à hiérarchiser… C’est très intéressant mais je peine. Je suis dans une phase de recherche où on découvre des tas de choses mais où toutes ne serviront pas nécessairement. On laboure, on arrose, on attend, on pense et parfois on récolte un petit épi…
Ce matin-là, il y avait une messe solennelle à Notre-Dame pour accueillir une relique de la crèche de Bethléem que le Pape vient d’offrir à la Basilique de la Nativité. Elle provient de la crèche qui est conservée, depuis le VIe siècle à Sainte-Marie-Majeure.
Le soir, Rémi et moi étions seuls au Collège : les Frères étaient au gala de levée de fonds de l’Université de Bethléem. Nous avons donc mangé un musakhan… roboratif. Après, nous avons regardé Astérix : Mission Cléopâtre. Je l’avais vu il y a longtemps et j’ai bien ri. Mais Rémi ne riait pas aux mêmes moments que moi… Par exemple, lorsque les héros approchent d’Alexandrie, ils voient de nuit la lumière du phare d’Alexandrie et Astérix continue : « fait naufragés les papillons de ma jeunesse ». J’ai éclaté de rire mais Rémi n’a pas saisi l’allusion. Claude François lui évoque quelque chose de très lointain et confus… Remarquez, il ne connaissait même pas la reprise par M.Pokora !
Samedi, bibliothèque. La relique a été transportée à Bethléem par convoi spécial qui passe par une route dite “du statu quo”. Elle n’est ouverte qu’en quelques occasions car ce sont les Franciscains qui ont contraint les Israéliens à l’ouvrir. Les Orthodoxes et les Arméniens étaient heureux de l’aubaine.
L’après-midi, l’arbre de Noël de Bethléem a été illuminé. Plusieurs milliers de personnes sur la place de la mangeoire. Très peu pour moi… Je suis allé me promener en ville : Musée d’Israël (j’ai acheté un livre sur la fameuse synagogue du Surinam, 10 ₪ c’était offert !), le boulevard Herzl, la vallée des gazelles, Parc Koret, vieille voie ferrée et retour.
Ce dimanche, messe à Abu Gosh. C’était leur messe consulaire annuelle. (Ne croyez pas que je fais la tournée des messes mondaines ! La semaine prochaine (8 décembre), ce sera la messe consulaire à Sainte-Anne mais j’ai d’autres projets).
Il n’y avait pas grand monde, ce qui a permis une messe simple et recueillie malgré la circonstance officielle. Les Frères avaient demandé au P. Luc, sj et conseiller aux affaires religieuses au Consulat de prêcher. C’était très bien (un poil trop long si on avait été en contexte paroissial) et différent de la prédication monastique. Après la messe, l’apéro n’était pas chez les Frères mais chez les Sœurs. Moins alcoolisé à ce que m’a dit un des Frères dans la sacristie. En fait, c’était pure médisance puisqu’il y avait du Martini, du whisky et de la liqueur de kumquat faite par la communauté.
Je ne suis pas resté déjeuner (seulement pour les gens bien !) mais j’ai finalement déjeuné dans un petit resto d’Abu Gosh avec Laurence et Laurent-Pierre. La compagnie était plaisante mais le repas moyen. Avant de rentrer à Jérusalem, nous avons fait un tour dans la pinède pour récupérer des pommes de pin pour la déco de Noël.
Fin d’après-midi calme, une petite course, un peu de sport, du repassage (samedi soir, lessive, dimanche repassage).
Ça y est, l’Avent a donc commencé. Je rentre dans un mois… Il faudrait qu’il pleuve un peu (pas une goutte de tout le mois de novembre…)
À bientôt,
Étienne+

Aucun commentaire: