mercredi 3 mai 2017

Embarrassé devant un débat de ce genre (Ac 25,20)

ἀπορούμενος δὲ ἐγὼ τὴν περὶ τούτων ζήτησιν
aporoumenos de egô tèn peri toutôn zètèsin

Chers amis, 
Pour moi, le premier mai a été bien studieux. J’ai fait quelques belles découvertes qui m’ont passionné. J’ai croisé mon directeur qui rentrait de Pologne où il participait à un colloque.        
Le soir, il y a eu toute une série de feux d’artifice à l’occasion de la fête nationale.         
Hier, continuation du travail.       
Mais, en soirée, j’ai rapidement mangé chez les Frères. C’était dommage car ils recevaient un jeune couple français qui travaille pour le Patriarcat latin. Mais je devais rejoindre au patriarcat grec-catholique melkite un groupe de pèlerins avignonnais emmené par le P. Laurent Milan qui a été à Carpentras il y a quelques années lorsque j’étais à Saint-Joseph. C’est à l’occasion de la messe chrismale que nous nous étions fixé rendez-vous. Une vingtaine de personnes très sympas auxquelles j’ai parlé de mon travail de recherche, de l’ÉBAF et de la situation ici.
Ainsi qu’aujourd’hui, lecture, prise de note… En fin d’après-midi, il y avait une conférence par un des étudiants-chercheurs de l’EBAF sur le dispensationalisme… Qu’es aco ? 
C’est un courant théologique qui a engendré, surtout aux États-Unis, un mouvement chrétien favorable au projet sioniste. Dit comme cela, ça parait simple mais en fait, il y a beaucoup de courants divers à l’intérieur. Cette manière de voir les choses est surtout présente dans certains courants protestants qui veulent faire revenir le peuple juif sur sa terre ancestrale afin de faire advenir plus vite le retour du Christ.         
Cela peut parfois conduire à des choix politiques risqués : en effet, ces mouvements militent pour la construction du Troisième Temple de Jérusalem, à l’endroit où s’élevèrent successivement les deux premiers, c’est-à-dire le site des mosquées (hautement sensible !) ainsi qu’en faveur de l’établissement d’Israël dans ses frontières divinement inspirées (à savoir « du fleuve d’Égypte à l’Euphrate » (cf. Gn 15,18). Sur la carte, vous réalisez rapidement à quel point ces projets sont explosifs… Certains plus modérés interprètent le fleuve d’Égypte comme un petit fleuve proche de l'actuel canal de Suez et n'incluent donc dans le Grand Israël que la péninsule du Sinaï. Vous vous dites peut-être qu’il vaudrait mieux préserver une solution qui garantisse une certaine paix, mais les dispensationalistes s’en fichent : de toute façon, tout finira mal, dans une guerre mondiale, destructrice, après laquelle le Christ reviendra. Alors, il vaut mieux un peu plus tôt qu’un peu plus tard.
En partant, j’ai regardé des fleurs qui poussent dans le jardin de l’ÉBAF. Le matin, quand j’arrive, elles sont encore à l’ombre et elles sont fermées. Quand le soleil brille bien, elles sont bien ouvertes et montrent leur belle couleur vive. 
      
Après la messe, je suis allé prendre le repas au fameux “bar à soupe” avec Marie des Neiges. On a bien rigolé.     
J’écris une partie de ce message en écoutant le débat présidentiel… Ça m’énerve ! Je vais pas tarder à aller me coucher.  
À bientôt,     
Étienne+

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