mardi 31 janvier 2017

Que chacun retourne à sa maison (1R 12,24)

שובו איש ביתו

šûḇû ˀîš ləḇêṯô 

Chers amis, Tout va bien... Lundi matin après avoir posté le message, je suis parti faire un tour dans la Vieille Ville. Tout d’abord, passage au Saint-Sépulcre où le temps d’attente pour entrer dans la Tombe s’est limité à 2 minutes 30. Même pas de pope orthodoxe pour te dire de sortir.
Puis je suis allé prier au Mur Occidental. J’en ai profité pour assister à une Bar Mitsvah. Le rite était assez cool, ils n’utilisaient pas de main en argent pour lire sur le rouleau de la Torah. Le gamin a lu un extrait de livre de l’Exode, les femmes poussaient des youyous et jetaient des bonbons. Pour des chrétiens, c’est toujours surprenant de voir l’absence totale de recueillement à ce moment, alors que pour des choses analogues, nous exigerions le silence (on ne l’a pas toujours...) Retour au Collège en passant par la librairie des Franciscains, porte de Jaffa. J’achète trois petits livrets sur Capharnaüm et Sébaste. Repas avec les Frères, je les embrasse bien au moment du café. À 15h, Michelle vient me chercher à Notre-Dame, elle me fait sherout perso, Marie des Neiges nous accompagne (son boss lui a donné permission de s’éclipser dans l’après-midi.
Il faut un petit moment pour s’extraire des embouteillages hiérosolymitains. Michelle me dépose au Terminal 1 mais il est fermé et je dois donc prendre le bus vers le Terminal 3, qui est curieusement le terminal principal.
Petit interrogatoire, je commence à connaître les questions. La demoiselle me colle un autocollant jaune sur le passeport. Après la dépose du bagage, je franchis le premier contrôle et, quelle surprise, je me retrouve avec les suspects de terrorisme. C’est vrai que les types dans la queue ont la tête de l’emploi. Finalement, mes chaussures sont restées à mes pieds, je n’ai pas reçu de décharge de rayons X, et n’ai même pas eu droit à la cabine d’essayage. Je crois que la jeune femme qui a fouillé mon sac l’avait déjà fait en novembre. En fait, je me souvenais d’au moins cinq personnes parmi les agents de sécurité.
Arrivé dans le terminal, j’achète de quoi manger dans l’avion et j’attends l’embarquement... qui a lieu à 20h15 au lieu de 18h40. J’exulte de joie.
En attendant, un type du ministère du tourisme m’interroge pour faire un sondage de satisfaction. Je réponds. Intérieurement, je rigole car le type fait vraiment "grande folle", avec des poses de théière et tout ce qu’il faut.
Officiellement, le retard est dû à une défaillance dans les équipes de nettoyage des avions. L’embarquement est chaotique, il faut dire que les gens sont complètement à l’ouest. Pour couronner le tout, il y avait sept ou huit chaises roulantes qui ne simplifient pas les opérations. Je me retrouve côté allée centrale, mes voisins ont la discrétion des personnages de "La vérité, si je mens"...
Le voyage s’est bien passé. Le débarquement a pris un temps fou, j’avais l’impression de regarder un film de Bergman au ralenti.
Mon taxi me récupère vite fait, le gars est monté sur ressort. Du calme ! Mais j’apprécie la bouteille de Badoit ® dans la poche passager. J’arrive chez Blandine sur les deux heures du matin. Re cinq étages sans ascenseur… Nous ne nous sommes pas attardés en palabres et me voilà couché pour une brève nuit.
Lever 7 h 30, douche, petit dèj, café et je pars. Voyage sans encombre ; je travaille mon topo biblique de jeudi soir. J’ai pris ensuite le TER vers Carpentras où Bernard est venu me chercher. Après-midi, sieste et rangement. Le soir, repas dans un resto asiatique avec les profs du Studium puis… le croiriez-vous ? bowling. Ambiance sympa. Les meilleurs ne sont pas ceux qu’on attendait.
Au travail !
À bientôt,
Étienne+

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