vendredi 13 janvier 2017

Il a pesé, examiné, corrigé de nombreux proverbes. (Qo 12,9)


weizzēn weḥiqqēr tiqqēn mešālîm harebēh
ואזן וחקר תקן משלים הרבה

Chers amis,
Rien de particulier ces jours-ci… Je retrouve le rythme de l’année dernière. Lever 5 h 15, oraison, laudes, petit-dèj. À la bibliothèque à 8 heures et jusqu’à 12 h 45… Déjeuner au Collège, retour à la bibliothèque à 14 h et jusqu’à 17 h 45. Un petit tour de course à pied, vêpres, messe, dîner, infos, oraison et dodo.
Heureusement, la mise au travail a été bien rapide et sans problème. Je me régale. Avant même de soumettre mon projet de leçon à Anthony, mon directeur, j’ai un peu réorganisé mon propos. Les notes que j’avais rédigées laissaient trop de place à un certain aspect et les autres manquaient “de nerf”. Mais les choses se sont bien mises en place.
L’affiche doit être mise sur les portes de l’École lundi 16. Mais je vous la livre en exclusivité…


Sinon, tout de même, mardi en début d’après-midi, je suis allé faire quelques courses avec le frère Luis au Supersol de la rue Agron. Et puis, j’ai fini les mémoires d’Agatha Christie et, pour remplacer, j’ai dégotté La gloire de l’Empire de Jean d’Ormesson dans les étagères, quel plaisir de lecture ! Le style, le souffle épique, l’ampleur… Je n’ai jamais trop accroché avec Jean d’O ; jusqu’ici, seul Au plaisir de Dieu avait exercé sur moi une fascination suffisamment durable pour me le faire relire. Sans doute que cette histoire de déclin familial résonnait dans mon esprit avec telle ou telle figure ancestrale.


Là, je retrouve quelque chose qui m’évoque Raspail ou Buzatti, le récit d’une histoire fausse qui prend toutes les apparences du vrai et nous plonge dans une histoire immense, foisonnante, pleine de rebondissements. Cela rejoint ce que nous vivons ici à Jérusalem, où tout dépasse nos petites vies humaines. Je vous laisse deviner pourquoi mon œil a été attiré par le livre...
Aujourd’hui, c’est l’anniversaire du frère Daoud. L’an prochain, il franchit une dizaine. Il y a eu tout un micmac avec le gâteau. Je n’ai pas trop râlé… Au moins, je suis sorti de table avec légèreté.
La liturgie nous fait revenir au temps ordinaire et, surtout, avec ce cher évangile selon saint Marc. Qu'est-ce que je l'aime, cet évangile. Lundi en préparant la messe, j'ai cherché les lectures dans le missel et j'ai retrouvé le si beau Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l’Évangile.” Voilà ce qu'il nous faut entendre.
Ce jeudi, en fin d’après-midi, après la fermeture de la bibliothèque, je suis allé assister à une conférence sur l’Église melkite… Aujourd’hui, ce nom désigne les catholiques de rite byzantin du Proche-Orient (Église grecque-catholique melkite) : c’est-à-dire des chrétiens célébrant la liturgie dans le rite de saint Jean Chrysostome (d’où leur nom de grecs) mais reconnaissant la primauté du Pape (d’où le titre catholique).
Plus anciennement, ce nom de melkites désigne les chrétiens byzantins qui, à partir de 638, se sont retrouvés soumis aux califats islamiques successifs. En effet, bien que sous juridiction musulmane, ils étaient théologiquement et spirituellement liés à l’Église de Constantinople et à l’Empereur byzantin. En arabe, empereur se dit malki (= le roi) ; en araméen, c’est malko, et comme proches de l’empereur, ils furent appelés melkites. Jusqu’aux croisades, ces chrétiens ont tenu les lieux saints et les nombreux monastères du désert de Judée. Ensuite, les croisés ont tenté de les remplacer par un clergé de rite latin. La conférencière est une jeune étudiante de la Sorbonne, bénéficiaire d’une bourse de l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres pour étudier l’histoire à l’ÉBAF. C’était passionnant !
Sinon, il y avait tout le microcosme hiérosolymitain, dont Mgr Jules-Joseph, évêque melkite de Jérusalem. En octobre, j'avais posté une vidéo de KTO où il témoignait et nous l'avions rencontré en mai dernier.
À bientôt,
Étienne+

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