šûḇû
ˀîš ləḇêṯô
Chers
amis,
Tout va bien... Lundi matin après avoir posté le message, je suis parti faire
un tour dans la Vieille Ville. Tout d’abord, passage au Saint-Sépulcre où le
temps d’attente pour entrer dans la Tombe s’est limité à 2 minutes 30. Même pas
de pope orthodoxe pour te dire de sortir.
Puis je suis allé prier au Mur
Occidental. J’en ai profité pour assister à une Bar Mitsvah. Le rite était
assez cool, ils n’utilisaient pas de main en argent pour lire sur le rouleau de
la Torah. Le gamin a lu un extrait de livre de l’Exode, les femmes poussaient
des youyous et jetaient des bonbons. Pour des chrétiens, c’est toujours
surprenant de voir l’absence totale de recueillement à ce moment, alors que pour
des choses analogues, nous exigerions le silence (on ne l’a pas toujours...)
Retour au Collège en passant par la librairie des Franciscains, porte de Jaffa.
J’achète trois petits livrets sur Capharnaüm et Sébaste. Repas avec les Frères,
je les embrasse bien au moment du café. À 15h, Michelle vient me chercher à
Notre-Dame, elle me fait sherout perso, Marie des Neiges nous accompagne (son
boss lui a donné permission de s’éclipser dans l’après-midi.
Il faut un petit moment pour s’extraire des embouteillages hiérosolymitains.
Michelle me dépose au Terminal 1 mais il est fermé et je dois donc prendre le
bus vers le Terminal 3, qui est curieusement le terminal principal.
Petit interrogatoire, je commence à connaître les questions. La demoiselle me
colle un autocollant jaune sur le passeport. Après la dépose du bagage, je
franchis le premier contrôle et, quelle surprise, je me retrouve avec les
suspects de terrorisme. C’est vrai que les types dans la queue ont la tête de l’emploi.
Finalement, mes chaussures sont restées à mes pieds, je n’ai pas reçu de
décharge de rayons X, et n’ai même pas eu droit à la cabine d’essayage. Je
crois que la jeune femme qui a fouillé mon sac l’avait déjà fait en novembre.
En fait, je me souvenais d’au moins cinq personnes parmi les agents de
sécurité.
Arrivé dans le terminal, j’achète de quoi manger dans l’avion et j’attends l’embarquement...
qui a lieu à 20h15 au lieu de 18h40. J’exulte de joie.
En attendant, un type du ministère du tourisme m’interroge pour faire un
sondage de satisfaction. Je réponds. Intérieurement, je rigole car le type fait
vraiment "grande folle", avec des poses de théière et tout ce qu’il
faut.
Officiellement, le retard est dû à une défaillance dans les équipes de
nettoyage des avions. L’embarquement est chaotique, il faut dire que les gens
sont complètement à l’ouest. Pour couronner le tout, il y avait sept ou huit
chaises roulantes qui ne simplifient pas les opérations. Je me retrouve côté
allée centrale, mes voisins ont la discrétion des personnages de "La
vérité, si je mens"...
Le voyage s’est bien passé. Le débarquement a pris un temps fou, j’avais l’impression
de regarder un film de Bergman au ralenti.
Mon taxi me récupère vite fait, le gars est monté sur ressort. Du calme !
Mais j’apprécie la bouteille de Badoit ® dans la poche passager. J’arrive chez
Blandine sur les deux heures du matin. Re cinq étages sans ascenseur… Nous ne
nous sommes pas attardés en palabres et me voilà couché pour une brève nuit.
Lever 7 h 30, douche, petit dèj, café et je pars. Voyage sans
encombre ; je travaille mon topo biblique de jeudi soir. J’ai pris ensuite
le TER vers Carpentras où Bernard est venu me chercher. Après-midi, sieste et
rangement. Le soir, repas dans un resto asiatique avec les profs du Studium
puis… le croiriez-vous ? bowling. Ambiance sympa. Les meilleurs ne sont
pas ceux qu’on attendait.
Au travail !
À bientôt,
Étienne+