אלהיך קודש ישראל מושיעך
ˀĕlōheykhā qedôsh Isrāˀēl môshîˁekhā
Chers amis,
L’autre jour en rentrant de l’excursion archéologique, je raccompagne Marie des Neiges (c’est son nom !) à Maria Bambina où elle travaille pour les Franciscains – elle aussi tient un blog que vous pouvez consulter en cliquant sur lieu. Maria Bambina est la guest house de la Custodie et se trouve sur le chemin qui remonte au Collège. Après l’avoir laissé une dame m’adresse la parole en français pour me demander son chemin (ses explications n’étaient pas hyper claires et j’ai eu du mal à savoir où elle avait l’intention d’aller…) Mais en parlant avec elle, je lui demande :
– D’où venez-vous ?
– De l’Aveyron.
– Ah bon et de quelle partie de l’Aveyron ?
– Oh, près de Decazeville…
Et quand je lui dit que je suis de Notre-Dame de Vie, elle me répond qu’elle fait partie d’un groupe de lecture de Je veux voir Dieu qui se réunit chaque mois sur Skype® avec un prêtre de NDV, celui qui est toujours à la pointe des innovations technologiques !
Sinon depuis mercredi, les choses sont calmes… Travail à “Patmos”, au sous-sol de la bibliothèque. Jeudi midi, j’ai mangé à l’École, entouré du directeur, du vice-directeur et du maître des études : bien entouré pour parler de mon travail, où j’en suis, ce que je veux faire, glaner quelques conseils… Je suis donc en train de lire quelques bouquins, de ramasser des éléments de bibliographie et je suis toujours en train d’annoter l’Apocalypse sur la BEST (Bible en ses Traditions). Le soir, je suis allé me balader, besoin de se défouler, sans doute… Je suis passé devant un magasin qui vendait, c’est tout de même curieux, des combinaisons de ski… Mais pas comme on vend des combis de ski à Montpellier, pour les quelques chanceux qui pourraient éventuellement avoir l’occasion d’aller au ski… mais comme on en vend à Grenoble ou Annecy où la moitié de la population glisse. En fait, comme il fait froid en ce moment (enfin… froid, tout est relatif : il ne gèle pas et dans la journée il fait 15°… mais ici, c’est une température considérée comme polaire et on voit des gens se trimbaler dans la rue en combinaison de ski et parfois les maçons s’en servent comme d’un bleu de travail hivernal) Le mont Hermon (la seule station de ski du pays) se trouve tout au nord du pays à 180 km à vol d’oiseau, tout de même… Dimanche dernier, pendant l'excursion au Wadi Auja, les Palestiniens qui pique-niquaient étaient tous en doudoune, alors que nous étions en T-shirt...
Mes déambulations dans la ville m’amènent aussi à évoquer la fondamentale question des passages piétons à Jérusalem… En France, normalement, les piétons sont pris en compte dans la succession des feux rouges et verts. Ici, non, il faut attendre une heure que le petit bonhomme devienne vert tout simplement parce que les voitures circulent à un autre endroit et ne peuvent absolument pas passer là où le piéton est vert… Pour traverser une grosse avenue, il faut s’y prendre à deux fois (voire trois ou quatre) : la première fois pour traverser la première moitié de la route, on poireaute un moment et enfin, avec un peu de patience, on peut traverser la deuxième moitié de la route… Et le pire, c’est que les gens respectent cela : moi, en bon Français, lorsque la voie est libre, je passe… et j’ai plusieurs fois entendu dans mon dos des soupirs de réprobation… Même les jours de sabbat, alors que ça circule beaucoup moins.
Les jours de sabbat, on voit les juifs de Méa Shéarim qui marchent sur la voie du tramway pour aller au Mur occidental (le tramway ne circule pas ce jour-là et sa voie croise le minimum de routes).
Vendredi midi, évidemment, j’ai célébré la messe à l’Ecce Homo. J’ai fait la connaissance du nouveau couple de la communauté du Chemin Neuf qui travaillera là-bas désormais. Massimo et Gilda s’en vont mi-février. Le temps était magnifique et j’ai bien profité du soleil pendant le café. Et tant mieux car le lendemain, tout était plongé dans la brume… Pas de problème donc pour trouver de la motivation à l’étude ce matin-là… Sauf que… c’était sans compter…
À 8h pétantes, en arrivant à l’École, je trouve le portail ouvert et plein de monde à l’intérieur : étudiants, expat’, volontaires… J’avais oublié l’excursion à Hébron, proposée par le P. Dominique-Marie… Comme je connaissais déjà, je ne m’y suis pas inscrit. J’ai salué les quelques chanceux que je connaissais. En en parlant cet après-midi avec l’une d’entre eux, j’ai pu réaliser que cette visite les avait bouleversé tellement la situation est terrible là-bas. Jérusalem est une ville où l’on sent la tension, mais rien de comparable à Hébron…
ˀĕlōheykhā qedôsh Isrāˀēl môshîˁekhā
Chers amis,
L’autre jour en rentrant de l’excursion archéologique, je raccompagne Marie des Neiges (c’est son nom !) à Maria Bambina où elle travaille pour les Franciscains – elle aussi tient un blog que vous pouvez consulter en cliquant sur lieu. Maria Bambina est la guest house de la Custodie et se trouve sur le chemin qui remonte au Collège. Après l’avoir laissé une dame m’adresse la parole en français pour me demander son chemin (ses explications n’étaient pas hyper claires et j’ai eu du mal à savoir où elle avait l’intention d’aller…) Mais en parlant avec elle, je lui demande :
– D’où venez-vous ?
– De l’Aveyron.
– Ah bon et de quelle partie de l’Aveyron ?
– Oh, près de Decazeville…
Et quand je lui dit que je suis de Notre-Dame de Vie, elle me répond qu’elle fait partie d’un groupe de lecture de Je veux voir Dieu qui se réunit chaque mois sur Skype® avec un prêtre de NDV, celui qui est toujours à la pointe des innovations technologiques !
Sinon depuis mercredi, les choses sont calmes… Travail à “Patmos”, au sous-sol de la bibliothèque. Jeudi midi, j’ai mangé à l’École, entouré du directeur, du vice-directeur et du maître des études : bien entouré pour parler de mon travail, où j’en suis, ce que je veux faire, glaner quelques conseils… Je suis donc en train de lire quelques bouquins, de ramasser des éléments de bibliographie et je suis toujours en train d’annoter l’Apocalypse sur la BEST (Bible en ses Traditions). Le soir, je suis allé me balader, besoin de se défouler, sans doute… Je suis passé devant un magasin qui vendait, c’est tout de même curieux, des combinaisons de ski… Mais pas comme on vend des combis de ski à Montpellier, pour les quelques chanceux qui pourraient éventuellement avoir l’occasion d’aller au ski… mais comme on en vend à Grenoble ou Annecy où la moitié de la population glisse. En fait, comme il fait froid en ce moment (enfin… froid, tout est relatif : il ne gèle pas et dans la journée il fait 15°… mais ici, c’est une température considérée comme polaire et on voit des gens se trimbaler dans la rue en combinaison de ski et parfois les maçons s’en servent comme d’un bleu de travail hivernal) Le mont Hermon (la seule station de ski du pays) se trouve tout au nord du pays à 180 km à vol d’oiseau, tout de même… Dimanche dernier, pendant l'excursion au Wadi Auja, les Palestiniens qui pique-niquaient étaient tous en doudoune, alors que nous étions en T-shirt...
Mes déambulations dans la ville m’amènent aussi à évoquer la fondamentale question des passages piétons à Jérusalem… En France, normalement, les piétons sont pris en compte dans la succession des feux rouges et verts. Ici, non, il faut attendre une heure que le petit bonhomme devienne vert tout simplement parce que les voitures circulent à un autre endroit et ne peuvent absolument pas passer là où le piéton est vert… Pour traverser une grosse avenue, il faut s’y prendre à deux fois (voire trois ou quatre) : la première fois pour traverser la première moitié de la route, on poireaute un moment et enfin, avec un peu de patience, on peut traverser la deuxième moitié de la route… Et le pire, c’est que les gens respectent cela : moi, en bon Français, lorsque la voie est libre, je passe… et j’ai plusieurs fois entendu dans mon dos des soupirs de réprobation… Même les jours de sabbat, alors que ça circule beaucoup moins.
Les jours de sabbat, on voit les juifs de Méa Shéarim qui marchent sur la voie du tramway pour aller au Mur occidental (le tramway ne circule pas ce jour-là et sa voie croise le minimum de routes).
Vendredi midi, évidemment, j’ai célébré la messe à l’Ecce Homo. J’ai fait la connaissance du nouveau couple de la communauté du Chemin Neuf qui travaillera là-bas désormais. Massimo et Gilda s’en vont mi-février. Le temps était magnifique et j’ai bien profité du soleil pendant le café. Et tant mieux car le lendemain, tout était plongé dans la brume… Pas de problème donc pour trouver de la motivation à l’étude ce matin-là… Sauf que… c’était sans compter…
À 8h pétantes, en arrivant à l’École, je trouve le portail ouvert et plein de monde à l’intérieur : étudiants, expat’, volontaires… J’avais oublié l’excursion à Hébron, proposée par le P. Dominique-Marie… Comme je connaissais déjà, je ne m’y suis pas inscrit. J’ai salué les quelques chanceux que je connaissais. En en parlant cet après-midi avec l’une d’entre eux, j’ai pu réaliser que cette visite les avait bouleversé tellement la situation est terrible là-bas. Jérusalem est une ville où l’on sent la tension, mais rien de comparable à Hébron…
Hébron, Tombeau des Patriarches, 03/2007 |
Sur la photo, prise en 2007, vous voyez le Tombeau des Patriarches. Le site a été édifié par Hérode le Grand et on remarque l'appareil typiquement hérodien ainsi que les pilastres semi-engagés (une décoration semblable existait au Temple de Jérusalem).
Cette après-midi, je suis allé marcher trois bonne heures dans Jérusalem… sous une pluie battante mais cette fois-ci j’avais emporté mon parapluie : passage devant le Musée d’Israël, le campus de l’université hébraïque à Give’at Ram, passage au-dessus de l’avenue Begin, près du stade Teddy Kolek puis j’ai rejoint l’ancienne voie ferrée et retour par la première gare. Dans le quartier de Give’at Mordekhai [Give’at, ça veut dire colline en hébreu et comme Jérusalem est bâti sur la croupe d’une petite chaîne de montagne, il y a beaucoup de collines qui délimitent des quartiers : Give’at Ram (colline des Institutions officielles), Give’at Shaoul (de Saül), Give’at haMivtar (du découpeur ?), Give’at Massuah (du signal lumineux !) et Give’at Mordekhai, c’est la colline de Mardochée], il y avait des barrières dans une rue avec un panneau « Saint Sabbat », comme cela les gens ne pouvaient pas pénétrer dans la rue en voiture et violer ainsi le repos du sabbat. Chez les juifs orthodoxes, on considère qu’il ne faut pas faire de feu le jour du sabbat (c’est comme un travail) et on s’abstient donc de faire fonctionner un moteur à explosion ou un appareil électrique (ça va de la lampe du salon au téléphone portable…). Là où c’est un peu filou, c’est que si la lampe est allumée avant le début du sabbat, on peut la laisser allumée.
Pour le repas du soir, Suzanne la cuisinière avait préparé, à la suggestion de Fr. Daoud, un énorme gâteau en l’honneur de sainte Émérentienne : chocolat, gelée rouge, ananas et crème chantilly. Un peu “riche” pour la petite esclave romaine mais pourquoi pas ! En effet, j’avais parlé dans la semaine aux Frères de la possibilité de célébrer la sainte patronne de Notre-Dame de Vie et ce matin-là, j’avais donc célébré la messe en l’honneur de sainte Émérentienne. J’ai un peu parlé de sa vie et du sens que cette petite martyre a pour les membres de NDV.
Le soir, petit film de détente avec les Frères. Nous quittons les subtilités du cinéma iranien pour une comédie d’espionnage américaine, Spy. C’est pas un chef d’œuvre du bon goût mais on rigole bien.
Aujourd’hui, matinée calme et je suis allé à la messe à Saint-Sauveur. Le P. Firas, le curé, m’a invité au repas ensuite avec les Franciscains. Le réfectoire est une immense salle tout en longueur. Comme c’est dimanche, on peut parler mais ça n’est pas fait pour, alors les gens se parlent à travers la salle à très haute voix… Un peu surprenant… Sinon, j’ai un peu parlé avec mes voisins, le P. Clemente, un brésilien, gardien (= prieur) du Mont Thabor, qui s’apprêtait à prêcher une retraite pour une partie des Franciscains et le P. Gérard, un Français, qui fut gardien du Thabor, avant d’être celui de la Primauté de Pierre, sur les rives du lac de Tibériade. L’avantage chez les Franciscains, c’est que le repas ne s’éternise pas…
Cette après-midi, je suis allé marcher trois bonne heures dans Jérusalem… sous une pluie battante mais cette fois-ci j’avais emporté mon parapluie : passage devant le Musée d’Israël, le campus de l’université hébraïque à Give’at Ram, passage au-dessus de l’avenue Begin, près du stade Teddy Kolek puis j’ai rejoint l’ancienne voie ferrée et retour par la première gare. Dans le quartier de Give’at Mordekhai [Give’at, ça veut dire colline en hébreu et comme Jérusalem est bâti sur la croupe d’une petite chaîne de montagne, il y a beaucoup de collines qui délimitent des quartiers : Give’at Ram (colline des Institutions officielles), Give’at Shaoul (de Saül), Give’at haMivtar (du découpeur ?), Give’at Massuah (du signal lumineux !) et Give’at Mordekhai, c’est la colline de Mardochée], il y avait des barrières dans une rue avec un panneau « Saint Sabbat », comme cela les gens ne pouvaient pas pénétrer dans la rue en voiture et violer ainsi le repos du sabbat. Chez les juifs orthodoxes, on considère qu’il ne faut pas faire de feu le jour du sabbat (c’est comme un travail) et on s’abstient donc de faire fonctionner un moteur à explosion ou un appareil électrique (ça va de la lampe du salon au téléphone portable…). Là où c’est un peu filou, c’est que si la lampe est allumée avant le début du sabbat, on peut la laisser allumée.
Pour le repas du soir, Suzanne la cuisinière avait préparé, à la suggestion de Fr. Daoud, un énorme gâteau en l’honneur de sainte Émérentienne : chocolat, gelée rouge, ananas et crème chantilly. Un peu “riche” pour la petite esclave romaine mais pourquoi pas ! En effet, j’avais parlé dans la semaine aux Frères de la possibilité de célébrer la sainte patronne de Notre-Dame de Vie et ce matin-là, j’avais donc célébré la messe en l’honneur de sainte Émérentienne. J’ai un peu parlé de sa vie et du sens que cette petite martyre a pour les membres de NDV.
Le soir, petit film de détente avec les Frères. Nous quittons les subtilités du cinéma iranien pour une comédie d’espionnage américaine, Spy. C’est pas un chef d’œuvre du bon goût mais on rigole bien.
Aujourd’hui, matinée calme et je suis allé à la messe à Saint-Sauveur. Le P. Firas, le curé, m’a invité au repas ensuite avec les Franciscains. Le réfectoire est une immense salle tout en longueur. Comme c’est dimanche, on peut parler mais ça n’est pas fait pour, alors les gens se parlent à travers la salle à très haute voix… Un peu surprenant… Sinon, j’ai un peu parlé avec mes voisins, le P. Clemente, un brésilien, gardien (= prieur) du Mont Thabor, qui s’apprêtait à prêcher une retraite pour une partie des Franciscains et le P. Gérard, un Français, qui fut gardien du Thabor, avant d’être celui de la Primauté de Pierre, sur les rives du lac de Tibériade. L’avantage chez les Franciscains, c’est que le repas ne s’éternise pas…
Le clocher de St-Sauveur vu de la citadelle, 31/12/15 |
Après le repas, le café se
prend dans le diwan des Frères. Le diwan, c’est la salle de
communauté. Le mot vient des langues persanes et fut intégré à l’arabe ;
il désigne à la fois le conseil du sultan ottoman (son cabinet), la salle où ce
conseil se réunit, par métonymie, le gouvernement ottoman et plus largement, la
salle de réception officielle dans une maison (un peu l’équivalent de notre
salon).
À partir de là, Fr. Stéphane,
dont je vous ai déjà parlé, m’a fait visiter le couvent… Saint-Sauveur, c’est
une grosse maison. C’est un couvent, une paroisse, une école, une école de
musique, une bibliothèque, une imprimerie, une maison de retraite pour les
Franciscains âgés, un séminaire, deux maisons d’hôtes, l’administration d’une
province franciscaine (la Custodie qui couvre Israël, la Palestine, la
Jordanie, Chypre, le Liban et la Syrie…), la rédaction d'un magazine publié en six langues (et autant de versions) différentes, et bientôt un musée… Il y a même une ermite qui vit sur le toit ! Vous imaginez qu’il
y a de quoi voir. Le couvent est installé là depuis 1559, lorsque les
Franciscains ont été chassés du Cénacle par le pouvoir ottoman. Petit à petit,
le couvent s’est agrandi. Depuis une dizaine d’années, le Custode (= le
provincial) a fait réaménager le couvent pour le rendre fonctionnel et
pratique.
Nous avons commencé par l’infirmerie/maison
de retraite. Nous avons parlé avec deux frères espagnols âgés, Polycarpe et
Emilio. Rapide passage sur la terrasse à cause de la pluie battante (pendant
que je prenais le café, il faisait un joli soleil). Je crois avoir vu un peu
tout ce que je vous ai listé ci-dessus. Je n’oublie pas la buanderie qui m’a
donné l’occasion d’avoir une petite pensée pour celle de Sainte-Garde ! Le
P. Stéphane m’a montré une jolie cour qui vient d’être réaménagée avec un puits
qui donne sur une citerne. C’est la partie la plus ancienne du couvent et sans
doute celle où se sont installés les premiers franciscains. Comme la buanderie
y était installée jusqu’à une époque récente, on y a laissé la poulie et le treuil
qui permettaient de faire monter trois ou quatre étages plus haut les paniers
de linge pour les étendre sur le toit ! J’ai aussi vu la prison du
couvent. Ce n’est pas pour y mettre les frères impénitents ou dissipés mais c’est
un reliquat de l’époque ottomane où le Custode exerçait, comme ordinaire, le
pouvoir judiciaire sur les chrétiens de rite latin. Il fallait donc bien un
lieu pour enfermer les prisonniers. À l’époque où le couvent était sur le Mont
Sion, un prisonnier célèbre y a passé quelques jours : il commençait à
mener une évangélisation entreprenante et les Franciscains ont dû calmer son zèle
pour protéger leurs couvents et leur ministère en Terre Sainte (ce n’est pas si
évident que ça d’évangéliser en terre musulmane…). Du coup, il est rentré en
Europe et a fondé les Jésuites. C’était Ignace de Loyola…
On est aussi passé au bureau
des biens culturels où l’employé fait des merveilles pour restaurer et remettre
en valeur tout un patrimoine artistique, liturgique… J’ai terminé par la visite
de la sacristie où sont conservés des milliers d’ornements liturgiques…
Certains sont encore utilisés aujourd’hui (souvenez-vous, le 4 octobre dernier
pour la fête de saint François d’Assise, lors des Vêpres, le Custode avait
revêtu une chape offerte par Louis XV. En effet, les rois et empereurs ont été
très généreux avec la Custodie, c’était une manière de montrer qu’on protégeait
l’activité des Franciscains. Les ornements ainsi rassemblés proviennent donc de
France, d’Autriche, d’Espagne, du Portugal, de Savoie, de Naples. Regardez en suivant ce lien un détail de la splendide chape génoise : elle date de 1686 et on a l’impression
qu’elle sort de l’atelier de la brodeuse. C’est de la broderie de soie sur du
tissu de soie. Le travail est d’une finesse. Sur l'autre lien, vous avez l'ensemble génois tel qu'il fut présenté à Versailles en 2013. Là, j’ai pensé à mes quelques
vieilles chasubles à Saint-Didier ou la Roque-sur-Pernes… Leïla, on a du boulot !
Et la visite était terminée…
Il était déjà quatre heures (cela faisait plus de 2 heures et demie que j’arpentais
les couloirs et recoins du couvent !)
Je suis rentré à la maison
sous une pluie battante. Et j’ai manqué de courage pour aller à la cathédrale
anglicane pour la prière œcuménique : vent et même quelques flocons de
neige… J’ai préféré prier ici, au chaud. La neige est annoncée pour demain...
Désolé pour le peu d’illustrations,
mais je n’avais ni mon appareil, ni mon téléphone… Mes archives ont pallié.
Mardi nous devrions, si tout
va bien, aller à Qumrân.
À bientôt,
Étienne+
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