קְחוּ
לָכֶם מִן־הָעָם
qəḥû lāḵem
min-hācām
Chers amis,
Rien de particulier ces derniers jours. À la
bibliothèque, ça bosse ! Cet après-midi, je me suis rendu compte qu’en un
peu plus de cinq semaines, j’ai rédigé près de 60 pages. Ça s’en vient ! J’espère
que mon directeur n’y trouvera pas trop à jeter…
Jeudi mon amie Marie-Claire est rentrée en France
et le surlendemain, c’est Marie des Neiges qui est arrivée pour quinze jours.
Après trois années passées au service de la Custodie, deux comme volontaire et
une comme salariée, elle a repris son travail en France dans le domaine de l’informatique
mais continue à travailler à temps partiel pour les biens culturels de la
Custodie, dans les questions de catalogage, de base de données... La semaine
prochaine, le comité scientifique du Musée Terra Sancta se réunit avec quelques
huiles venues de France, d’Autriche, d’Espagne et autres lieux pour concevoir
le Musée que les Franciscains sont en train de mettre en place à Jérusalem. La première
partie (archéologie et multimédia) est déjà partiellement en place au Couvent
de la Flagellation. La partie archéologique est très bien faite (on n’est plus
dans un vieux musée littéralement poussiéreux) avec une muséographie
magnifique. La partie multimédia ne m’a pas vraiment convaincu… Mais bon, il
paraît que c’est fait pour introduire au chemin de Croix.
La partie historique doit être installée dans
le sous-sol du Couvent Saint-Sauveur (près de chez moi) et présentera l’histoire
des Franciscains en Terre Sainte.
Du coup, nous avons passé l’après-midi de
samedi à tchatcher chez Samara. Nous ne nous étions pas vu depuis plus d’un an (lors
de mon passage à Paris pour le congrès de l’ACFEB). Depuis, pas mal d’eau a
coulé sous le pont Mirabeau : reprise de la vie professionnelle “profane”,
incendie de Notre-Dame auquel elle a assisté en direct, décès de son père…
Dimanche matin, j’ai célébré la messe au
Collège pour les Frères. À l’occasion du passage du Frère visiteur, tous les
Frères de la région se sont retrouvés à Jérusalem : Bethléem, Jaffa et
Jérusalem. Nous avons ensuite mangé. Il y avait du jambon et du fromage
espagnols…
J’ai passé l’après-midi au Couvent du Cénacle à
tchatcher avec le Frère Wander, un franciscain brésilien, et Marie des Neiges.
Wander avait préparé un gâteau au fromage et du café. Finalement, on est partis
vers 19h00 bien tapées…
Lundi et mardi, je suis à “Patmos”. Lundi, vers
11 h, la secrétaire vient me trouver à la bibliothèque pour me demander
mon passeport. L’intermédiaire qui fait les visas au ministère de l’Intérieur
venait de l’appeler pour lui dire qu’il y allait l’après-midi même. Évidemment,
je n’avais pas mon passeport : à Jérusalem, j’ai une photocopie de la page
principale et du visa. Et on ne me l’a jamais demandé. J’ai donc dû retourner
en vitesse au Collège pour aller chercher le sésame et l’apporter au bureau du bonhomme
qui est juste de l’autre côté du boulevard de la porte Neuve… Malgré cela la
matinée a été productive. Le visa est arrivé ce matin dans mon casier à l’EBAF.
Pas pénible comme procédure.
Sinon, aujourd’hui, ce sont les élections
législatives en Israël… En avril dernier, il y a eu des élections législatives.
En Israël, le Parlement est monocaméral : une seule assemblée, la Knesset
(en hébreu : כנסת, de la racine כנס, qui
signifie “rassembler” ; en hébreu, בית כנסת, beth
knesset, est aussi la manière d’appeler une synagogue, “maison de l’assemblée”).
Il n’y a qu’un seul tour aux élections et on vote pour une liste. Le scrutin se
rapproche un peu de nos élections européennes. Les listes ayant plus de 3,25%
des bulletins exprimés se partagent au pro rata les 120 sièges de la Knesset.
Le chef du parti majoritaire est chargé par le Président de l’État d’Israël de
former un gouvernement. Comme il est rarissime qu’un parti ait obtenu plus de
60 siège, on doit constituer une coalition. C’est parfois l’alliance de la
carpe et du lapin (la carpe est casher, c’est le plat typique du sabbat chez
les ashkénazes ; en revanche, le lapin est un ruminant – selon la Tora !
– mais n’a pas le sabot fendu, donc il n’est pas casher). En plus, les petits
partis qui permettent de faire une coalition sont des “faiseurs de roi” et
peuvent donc se montrer gourmand en termes de postes ministériels : « J’ai
obtenu 5 sièges à la Knesset mais comme je peux te permettre de constituer un
gouvernement, je demande l’Intérieur, la Défense et les Affaires étrangères ;
en contrepartie, je te laisse la Culture et les retraités ! »
En avril dernier, deux
partis sont arrivés à égalité de sièges : le Likoud, parti de Netanyahou,
classé à droite et Bleu-et-Blanc de Benny Gantz, classé au centre-droit : 35
sièges chacun avec un léger avantage de nombre de voix pour le Likoud (moins de
1 % de différence). Netanyahou étant plus en mesure de constituer un
gouvernement, il en a été chargé. Il a tenté des coalitions avec les nombreux
micro-partis encore plus à droite que lui. Mais au bout de 45 jours de
tractations diverses, il n’est pas arrivé à rassembler 26 députés en plus pour
avoir une majorité. La Knesset a été dissoute le 30 mai et de nouvelles élections
convoquées pour ce 17 septembre.
Aujourd’hui, un grand
nombre de bureaux et de services publics étaient fermés pour les élections (il
est impensable de voter un jour de sabbat : on romprait le repos !).
Et surprise pour nous Français, la campagne ne s’arrête pas la veille ou l’avant-veille
du scrutin : les militants tractent même à l’entrée des bureaux de vote…
On y va jusqu’au bout.
Ce soir, on n’a pas
beaucoup avancé… 32 sièges pour le Likoud et Bleu-et-Blanc, ils doivent donc
trouver 29 bonshommes pour compléter la coalition…
On n’est pas sortis de l’auberge…
À bientôt,
Étienne+
1 commentaire:
Merci Étienne pour ces explications ! Je n'avais rien compris dans les journaux que j'ai lu..
Je t'embrasse
Guilhemette
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