jeudi 12 septembre 2019

Selon le rituel quotidien (1Ch 16,37)


לִדְבַר־יוֹם בְּיוֹמוֹ
liḏḇar-yôm bəyômô

Chers amis,
Je ne sais pas trop que vous raconter… Lundi, mardi, mercredi, jeudi bibliothèque…
Mardi soir, avant la messe, j’ai passé un moment avec Marie-Claire qui est rentrée en France ce jeudi après 10 jours de pélé avec sa tante.
Pour moi, le travail avance doucement. À mon arrivée, début août, j’ai fait un gros copier-coller de tout ce que j’ai déjà fait. À partir de là, j’ai fait une grosse relecture de tout pour voir si les choses s’enchaînent harmonieusement et logiquement… s’il ne manque pas de choses. Je soigne aussi les liaisons. Ne vous affolez pas, je ne suis pas au bout, mais j’éprouvais le besoin de voir où j’en suis. Souvent, ces derniers temps, quand les gens me posaient la question qu’on ne doit jamais poser à un thésard : « Où en es-tu ? », je répondais : « Au milieu du gué »… Je voudrais simplement savoir où je suis. Cela me permet de faire aussi un bilan intermédiaire et de voir sur quelles bases, je peux m’appuyer pour continuer ma traversée.
Bon, sinon, je peux en profiter pour pousser mon coup de gueule, que je médite depuis quatre ans, concernant les feux tricolores à Jérusalem… Quand on est piéton, c’est insupportable. Je pense qu’il y a des gens qui sont morts d’ennui en attendant que le petit bonhomme passe au vert…
La synchronisation des feux n’est pas faite en pensant aux piétons. Et habituellement, on traverse un gros boulevard en deux fois, d’abord les voies dans un sens, puis celle dans l’autre, avec une (longue !) halte sur le terre-plein central. Dans le cas d’un gros carrefour, il faut attendre quatre fois pour traverser… On peut mettre cinq minutes pour parcourir les 25 mètres en diagonale du carrefour… Le pire, c’est quand la première traversée est rouge et la seconde verte… Tu peux être sûr que lorsque la première traversée va passer au vert, la seconde va instantanément devenir rouge ! En fait, sur un boulevard avec terre-plein central, le feu n’est vert pour les piétons sur un côté que si c’est vert pour les voitures de l’autre côté. Et à un carrefour, les quatre voies sont vertes l’une après l’autre… De quoi, en effet, mourir d’ennui…
En changeant de trajet pour aller à l’école, j’ai économisé 5 minutes de marche ! Je n’ai pas à traverser le boulevard devant la porte Neuve puis au croisement avec la rue des Prophètes (où les choses sont encore compliquées par le passage du tramway !). Maintenant, je n’ai plus à traverser que deux petites rues. Mais parfois le rouge nous pousse à bout, on ne tient plus en place, on a envie d’y aller…
Vous vous dites peut-être « mais s’il n’y a personne, vas-y ! traverse ! ». Oui, mais…
En France, avez-vous déjà été verbalisé pour avoir traversé au rouge ? En Israël, ça arrive ! Donc on devient paranoïaque ! Et on devient très prudent. En 2007, une amie avait reçu un PV salé pour avoir traversé au rouge.
L’autre jour, en traversant au rouge (quelle imprudence), un type à vélo, m’a dit en anglais : « You shouldn’t do it, you’re a priest, you have to give the example ! » J’ai répondu : « Indeed, I’m a priest, but I’m also French and I can’t bear waiting ! » Là, il m’a répété la même chose en français.
Vive les petits villages français, sans voiture et sans feu rouge !
Sinon, lundi, le frère Fadi, visiteur (= provincial) des Frères du Proche-Orient est en visite pour une douzaine de jours. La communauté est donc nombreuse.
À bientôt,
Étienne+

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