לִדְבַר־יוֹם בְּיוֹמוֹ
liḏḇar-yôm bəyômô
Chers amis,
Je ne sais pas trop que vous raconter… Lundi,
mardi, mercredi, jeudi bibliothèque…
Mardi soir, avant la messe, j’ai passé un
moment avec Marie-Claire qui est rentrée en France ce jeudi après 10 jours de
pélé avec sa tante.
Pour moi, le travail avance doucement. À mon
arrivée, début août, j’ai fait un gros copier-coller de tout ce que j’ai déjà
fait. À partir de là, j’ai fait une grosse relecture de tout pour voir si les
choses s’enchaînent harmonieusement et logiquement… s’il ne manque pas de
choses. Je soigne aussi les liaisons. Ne vous affolez pas, je ne suis pas au
bout, mais j’éprouvais le besoin de voir où j’en suis. Souvent, ces derniers
temps, quand les gens me posaient la question qu’on ne doit jamais poser à un
thésard : « Où en es-tu ? », je répondais : « Au
milieu du gué »… Je voudrais simplement savoir où je suis. Cela me permet
de faire aussi un bilan intermédiaire et de voir sur quelles bases, je peux m’appuyer
pour continuer ma traversée.
Bon, sinon, je peux en profiter pour pousser
mon coup de gueule, que je médite depuis quatre ans, concernant les feux
tricolores à Jérusalem… Quand on est piéton, c’est insupportable. Je pense qu’il
y a des gens qui sont morts d’ennui en attendant que le petit bonhomme passe au
vert…
La synchronisation des feux n’est pas faite en
pensant aux piétons. Et habituellement, on traverse un gros boulevard en deux
fois, d’abord les voies dans un sens, puis celle dans l’autre, avec une (longue !)
halte sur le terre-plein central. Dans le cas d’un gros carrefour, il faut
attendre quatre fois pour traverser… On peut mettre cinq minutes pour parcourir
les 25 mètres en diagonale du carrefour… Le pire, c’est quand la première
traversée est rouge et la seconde verte… Tu peux être sûr que lorsque la
première traversée va passer au vert, la seconde va instantanément devenir rouge !
En fait, sur un boulevard avec terre-plein central, le feu n’est vert pour les
piétons sur un côté que si c’est vert pour les voitures de l’autre côté. Et à
un carrefour, les quatre voies sont vertes l’une après l’autre… De quoi, en
effet, mourir d’ennui…
En changeant de trajet pour aller à l’école, j’ai
économisé 5 minutes de marche ! Je n’ai pas à traverser le boulevard
devant la porte Neuve puis au croisement avec la rue des Prophètes (où les
choses sont encore compliquées par le passage du tramway !). Maintenant,
je n’ai plus à traverser que deux petites rues. Mais parfois le rouge nous
pousse à bout, on ne tient plus en place, on a envie d’y aller…
Vous vous dites peut-être « mais s’il n’y
a personne, vas-y ! traverse ! ». Oui, mais…
En France, avez-vous déjà été verbalisé pour
avoir traversé au rouge ? En Israël, ça arrive ! Donc on devient
paranoïaque ! Et on devient très prudent. En 2007, une amie avait reçu un
PV salé pour avoir traversé au rouge.
L’autre jour, en traversant au rouge (quelle
imprudence), un type à vélo, m’a dit en anglais : « You shouldn’t do
it, you’re a priest, you have to give the example ! » J’ai répondu :
« Indeed, I’m a priest, but I’m also French and I can’t bear waiting ! »
Là, il m’a répété la même chose en français.
Vive les petits villages français, sans voiture
et sans feu rouge !
Sinon, lundi, le frère Fadi, visiteur (= provincial) des Frères du Proche-Orient est en visite pour une douzaine de jours. La communauté est donc nombreuse.
À bientôt,
Étienne+
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