וִיחֻנֶּךָּ
wîḥunnekkā
Chers amis,
wîḥunnekkā
Chers amis,
Jeudi et vendredi, journées normales à la Bibliothèque… Ça avance.
Jeudi soir, il y avait une conférence à l’EBAF qui avait l’air intéressante,
mais, j’étais un peu en surchauffe… Je me suis donc octroyé une fin d’après-midi
calme.
Il faut dire qu’après l’hiver humide et froid que nous avons connu, les Pâques pluvieuses
de la semaine dernière, le thermomètre est brusquement monté sur les normales
saisonnières… J’ai enlevé une couverture à mon lit.
Vendredi soir, j’étais invité à dîner chez Sophie et Loïc que j’ai rencontrés
en janvier à Abu Gosh, c’est un jeune couple (2 ans de mariage l’été prochain)
qui travaille ici pour l’IECD, une ONG d’aide au développement qui intervient
dans les Territoires palestiniens. Il y a trois ans, j’avais fait la
connaissance de leur agent à Jérusalem qui est maintenant à la tête de l’association.
Il y avait avec moi un jeune prêtre de l’Emmanuel, étudiant à l’Institut
Biblique pontifical et le frère David, un franciscain québécois. Repas et
ambiance sympathiques. Nous ne sommes pas rentrés trop tard car ceux qui
résident en Vieille Ville étaient tenus par l’horaire sous peine de passer la
nuit sous un pont de Jérusalem (il n’y en a pas des masses) ou sur un banc de
parc. En effet, ce samedi, avait lieu la cérémonie du feu sacré des orthodoxes.
En plus, c’était aussi shabbat (comme tous les samedis) et huitième jour de
Pessah, pour les juifs. La Vieille Ville était donc en état de siège :
toutes les portes sont bloquées au cours de la nuit par la police et l’armée
afin de filtrer les accès aux lieux saints et éviter tout débordement. Et,
avez-vous déjà essayé de discuter/négocier/parlementer/ avec un policier
israélien ? Pas la peine… Et un col romain ou un froc de franciscain ne
produisent chez eux aucun effet.
Nous sommes rentrés à temps mais pendant la nuit, la police a fait un raffut du
tonnerre pour installer ses barrières (elles sont fixées au sol).
Samedi matin, rendez-vous à 7 h 30 pour aller me balader avec
Laurence, Laurent-Pierre et leurs enfants. But de l’opération : parcourir
le Wadi Qelt ! Nous laissons la voiture à l’entrée de la colonie d’Anatoth
et nous commençons notre excursion. Nous arrivons vite en vue du site grandiose
du wadi : quelle splendeur ! Comme nous sommes tôt, nous avons la
chance d’apercevoir trois gazelles et une tortue !
Nous continuons notre chemin et arrivons au-dessus du monastère de saint Chariton à Ain Prat. La nature est magnifique : coquelicots, anémones et roses trémières Et là… la malédiction du wadi Qelt a encore frappé ! Laurence a glissé sur des herbes et s’est méchamment tordu la cheville. Nous sommes donc descendus à petits pas, les gardes du parc national d’Ain Prat nous ont donné un bon coup de main. Du coup, notre randonnée qui devait faire une bonne vingtaine de kilomètres s’est transformée en promenade de deux petits kilomètres…
Nous continuons notre chemin et arrivons au-dessus du monastère de saint Chariton à Ain Prat. La nature est magnifique : coquelicots, anémones et roses trémières Et là… la malédiction du wadi Qelt a encore frappé ! Laurence a glissé sur des herbes et s’est méchamment tordu la cheville. Nous sommes donc descendus à petits pas, les gardes du parc national d’Ain Prat nous ont donné un bon coup de main. Du coup, notre randonnée qui devait faire une bonne vingtaine de kilomètres s’est transformée en promenade de deux petits kilomètres…
Nous sommes donc retournés à Jérusalem et avons pique-niqué sur la terrasse. Ensuite,
mes amis m’ont déposé à la Porte Neuve avant d’aller à l’hôpital. Il n’était
que 13 h 30.
Une grosse foule attendait devant la Porte Neuve. Impossible de convaincre le
policier que je dérangerais moins s’il me laissait rentrer chez moi à 50 mètres
de l’autre côté de sa barrière. J’ai essayé de téléphoner au frère Rafael mais
il n’a pas répondu.
Je suis donc allé me balader (c’était après tout l’activité prévue ce jour !)
et ai trouvé refuge sur un banc à l’ombre dans un jardin public près de la
tombe de Jason.
Un peu de lecture, un peu de sieste… et je suis rentré. Là il m’a encore fallu
attendre quelques minutes pour pouvoir rentrer dans la Vieille Ville. Le pauvre
frère José était allé à la bibliothèque et s’est retrouvé bloqué dehors… Il a
poireauté quatre heures… Le frère Daoud, lui, de retour de Jordanie avait
réussi à convaincre les flics israéliens de le laisser passer (il parle un peu
hébreu, lui ! Et les policiers israéliens ne parlent pas nécessairement un
anglais trop développé ou en tout cas, ne font aucun effort pour comprendre.)
Soirée calme et coucher tôt.
Dimanche matin, je suis allé à la messe à la paroisse à 9 h 30 et
avec les Frères nous sommes allés manger à Notre-Dame. Dans l’après-midi, je
suis allé porter la communion à Laurence, immobilisée par sa chute de la veille.
Les radios de la veille ont décelé une fracture et il faudra opérer.
J’ai aussi reçu la nouvelle du décès du père de Marie-Claire, qui m’a visité le
mois dernier. Une intention à porter. Après ma visite, je suis allé faire un
petit tour, en fin d’après-midi, la température est supportable et le vent
était de la partie. Je suis passé à un endroit que j’avais repéré lors d’une
promenade
précédente. Il s’agit des tombes de Ketef Hinom : une série de sept tombes datant du VIIe siècle av. J.-C., découvertes dans les années 70 sous le chevet de l’église écossaise. Chaque tombe consiste en une caverne creusée en ménageant des banquettes sur lesquelles on déposait les cadavres ; au bout d’un an environ, on rassemblait les ossements dans un espace creusé sous la banquette avec les ossements des membres de la famille précédemment décédés. C’est le sens propre de l’expression biblique : « Et David se coucha avec ses pères et on l’ensevelit dans la Cité de David. » (1R 2,10). Sur les banquettes, on a parfois laissé un petit bourrelet arrondi qui permet de déposer la tête du défunt. Dans l’un des ossuaires familiaux, on a retrouvé beaucoup d’objets intéressants dont deux petits rouleaux d’argent, servant vraisemblablement d’amulettes, sur lesquels était inscrite une prière de bénédiction que les juifs utilisent encore : « la bénédiction sacerdotale ».
précédente. Il s’agit des tombes de Ketef Hinom : une série de sept tombes datant du VIIe siècle av. J.-C., découvertes dans les années 70 sous le chevet de l’église écossaise. Chaque tombe consiste en une caverne creusée en ménageant des banquettes sur lesquelles on déposait les cadavres ; au bout d’un an environ, on rassemblait les ossements dans un espace creusé sous la banquette avec les ossements des membres de la famille précédemment décédés. C’est le sens propre de l’expression biblique : « Et David se coucha avec ses pères et on l’ensevelit dans la Cité de David. » (1R 2,10). Sur les banquettes, on a parfois laissé un petit bourrelet arrondi qui permet de déposer la tête du défunt. Dans l’un des ossuaires familiaux, on a retrouvé beaucoup d’objets intéressants dont deux petits rouleaux d’argent, servant vraisemblablement d’amulettes, sur lesquels était inscrite une prière de bénédiction que les juifs utilisent encore : « la bénédiction sacerdotale ».
“Que le Seigneur te bénisse et te garde !
Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu’il te prenne en grâce !
Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix !”
(Nb 6,24-26)
C’est le plus ancien témoin d’un texte biblique, il date d’environ 600 ans av. J.-C !
De retour à la maison, oraison et vêpres.
À bientôt,
Étienne+