לֹא תְנַחֲשׁו
loɔ tenaḥăšû
loɔ tenaḥăšû
Chers amis,
Semaine calme. Mardi, il n’y avait cours au Collège que le matin… En effet, le
maire de Jérusalem devait venir inaugurer la rénovation de la rue de la porte
Neuve. Pour éviter tout problème avec les élèves, les Frères leur avaient donné
congé. De fait à 14 heures, lorsque je suis retourné à l’École, Moshe Lion
faisait un petit discours. La rénovation a duré près de deux ans (dallage de la
rue, rénovation des façades et uniformisation des préaux des magasins,
illumination nocturne de la porte avec des LED…). L’inauguration est délicate
sur le plan politique : nous sommes, sur le plan du droit international,
en territoire occupé mais Israël considère que Jérusalem est sa capitale. En
toute rigueur la municipalité ne devrait pas faire de travaux mais il paraît
difficile de laisser intact la Vieille Ville de 1967… Faire des travaux, c’est
aussi symboliquement prendre possession d’un lieu. Enfin, c’était calme quand
je suis passé.
Mardi soir, c’était Mardi
gras et Gontran se produisait avec quelques-uns de ses tours de magie. J’étais
bluffé ! Il y a eu un tour avec un billet de 50 qui disparaissait des
mains d’une gamine et réapparaissait dans un citron !
Le soir, je suis allé prendre une crêpe, rue de Jaffa. Une garniture bien sucrée, bien chocolatée, bien écœurante ! C'était Mardi gras !
Mercredi matin, cours d’archéologie sur l’urbanisme de Jérusalem du IIe s. avant au IIe s. après J.-C. On a regardé le réseau viaire de toute une partie de la Vieille Ville. Puis messe des Cendres à l’École Biblique.
Le soir, je suis allé prendre une crêpe, rue de Jaffa. Une garniture bien sucrée, bien chocolatée, bien écœurante ! C'était Mardi gras !
Mercredi matin, cours d’archéologie sur l’urbanisme de Jérusalem du IIe s. avant au IIe s. après J.-C. On a regardé le réseau viaire de toute une partie de la Vieille Ville. Puis messe des Cendres à l’École Biblique.
Du point vert au point rouge |
L’après-midi, je suis allé me balader. J’ai suivi une partie du sentier de
Jérusalem qui fait une boucle autour de la ville. Je me suis éloigné en prenant
le tramway et en descendant au terminus ouest, près du Yad Vashem. De là, je
suis descendu dans le vallon d’Ein Karem, jusqu’au village du même nom. J’espérais
pouvoir prier dans l’église de Saint-Jean à la montagne, mais comme d’habitude,
elle était fermée… (ça doit être ma quatrième tentative !), le sentier
ensuite monte vers le sanctuaire de la Visitation mais bifurque un peu avant.
On suit la courbe de niveau pour passer sous l’hôpital Hadassa puis on passe par
ce joli sentier que je connaissais déjà et qui mène à la source de Handaq (de
là, on peut aller au monastère de Saint-Jean-au-Désert ; j’ai constaté
avec déception que d’énormes travaux étaient en cours entre la source et le
monastère, en contrebas du moshav d’Even Sapir. Quel dommage.
Puis descente dans la combe de Handaq (الخندق = la tranchée en arabe), qui coule bien avec la pluie de la
semaine précédente. Je me mouille les pieds. Puis je traverse le nahal Sorek et
remonte de l’autre côté. La colline est couverte de fleurs multicolores, je
fais peur à des perdrix qui s’envolent précipitamment à mon approche. Le
paysage n’est pas très dépaysant pour le Comtadin que je suis devenu :
terrasses en pierre sèche et régulièrement de petits bâtiments carrés en pierre
sèche qui rappellent nos bories provençales. J’arrive au sommet, au carrefour d’Har
Eitan. Le sentier continue à flanc de colline puis redescend doucement, entre
sources (Ein Sataf, Ein Bikura, Ein Harat) et oliveraies jusqu’à Motsa, où d’importantes fouilles archéologiques
ont lieu. À cet endroit on passe sous la voie rapide qui mène à Tel Aviv. Le
sentier suit la piste cyclable au fond du nahal Soreq. Nahal signifie torrent
en hébreu, l’équivalent arabe est wadi… Il n’y a de l’eau que lorsqu’il pleut,
mais la semaine précédente, il y a eu beaucoup de pluie et donc beaucoup d’eau. À un moment, la violence
du torrent a arraché le goudron de la piste cyclable. C'est à cet endroit qu'a été prise la photo que j'ai montrée la semaine dernière.
Je passe sous le nouveau viaduc du chemin de fer de Tel Aviv. Ensuite, on monte
dans la combe de Lifta, un village palestinien vidé de ses habitants en 1948 et
jamais reconstruit. Les maisons devaient être assez jolies mais sont
abandonnées depuis. Il y avait plus de 2 000 habitants à l’époque. Lifta est le
seul village arabe dépeuplé qui n’a pas été réinvesti par les Israéliens ou
détruit pour urbaniser différemment. Près de la source de Lifta, abondante elle aussi, il y avait les
étudiants d’une yeshiva qui se la jouaient Cercle des poètes disparus. Encore
un petit effort et je suis arrivé au fameux Pont de cordes. Un coup de tramway
pour rentrer à la maison. Pas fâché d’avoir fini cette belle ballade (23 km
tout de même).
Le soir, répétition de chants à l’Ecce Homo en vue des offices de la Semaine
sainte, déjà ! Les Pères blancs (tous Africains) de Sainte-Anne, les
filles du Chemin Neuf de l’Ecce Homo, quelques frères et sœurs de l’Assomption
se retrouvent pour chanter ensemble et les célébrations de la Semaine sainte
sont vécues ensemble dans les différents lieux.
Jeudi et vendredi à la bibliothèque. Vendredi soir, messe, repas léger et
adoration chez Jean et Agnès, avec quelques membres de l’Emmanuel. (Comme vous
le voyez je fais dans le dialogue inter-communautés). J’ai remarqué que depuis la
fin du pèlerinage paroissial, il fait jour quand je sors de la bibliothèque à
17 h 45. Petit à petit on gagne de la lumière…
Ce samedi, promenade au soleil (enfin, un vrai et franc soleil !) dans la
Ville.
À bientôt,
Étienne+
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