ὁ ἀνοίγων καὶ οὐδεὶς κλείσει
ho anoigôn kai oudeis kleisei
ho anoigôn kai oudeis kleisei
Chers amis,
Peut-être avez-vous donc suivi les développements de la crise du Saint-Sépulcre. Mardi après-midi, le bureau du Premier Ministre a publié une déclaration informant de la suspension des procédures législatives en cours à la Knesseth, ainsi que du gel par la municipalité des comptes de certaines entités chrétiennes de Jérusalem. Le soir, les responsables des Églises du Saint-Sépulcre ont informé de la réouverture de la Basilique le lendemain matin (ce mercredi). Israël a essayé de passer en force, les Églises sont montées au créneau.
Un des ressorts secrets de cette affaire, c’est la tension entre le gouvernement israélien et la municipalité de Jérusalem. Ici, comme en France, les dotations de l’État baissent et les municipalités râlent. Jérusalem a tenté de forcer la main du Premier ministre en se servant des Églises comme levier. Le Premier ministre dont la situation judiciaire est un peu délicate en ce moment (le chef de la police, nommé pourtant par Netanyahu, a demandé sa mise en examen pour une affaire de corruption) a dû céder…
À propos de corruption, le monde politique israélien est assez corrompu. Quand je dis “assez”, il l’est certainement autant qu’en France mais au moins ici, quand ils se font prendre la main dans le sac, ils sont souvent condamnés et ils ne s’en tirent pas avec un petit sursis. Un ancien Premier ministre a même fait de la prison ferme pour une histoire de corruption dans une affaire immobilière. Ceci dit, une fois libéré, la vie continue, pas vraiment de retraite anticipée. L’autre jour, j’ai vu une affiche invitant à une conférence qu’il allait donner sur le leadership et la gouvernance. Bon… Pourquoi pas.
Dans l'alignement de la coupole dorée et de la petite coupole du Saint-Sépulcre, ma fenêtre |
Pour ma part, j’ai vécu cette crise à distance, depuis la bibliothèque de l’École.
Si vous voulez savoir ce qui s’est passé à l’intérieur, cliquez sur ce lien. Il
y a le témoignage des Franciscains qui étaient enfermés à l’intérieur. Ils ont,
au côté des Grecs orthodoxes et des Arméniens vécu la liturgie (messes,
offices, processions…) tout simplement. Finalement, ils ont vécu ce que
vivaient les Franciscains jusqu’au milieu du xixe
siècle : une réclusion plus ou moins volontaire, pour un temps
indéterminé. Enfin, le positif de cette affaire, c’est que les Églises ont
travaillé main dans la main. Lundi et mardi même l’église du Rédempteur, l’église
luthérienne voisine du Saint-Sépulcre, avait fermé ses portes par solidarité.
Il faut dire que toutes les communautés chrétiennes sont dans le collimateur.
On peut regretter que l’unité se soit faite autour d’une question d’argent mais
il faut bien commencer par un bout. Ceci dit, les procédures sont suspendues
mais Israël ne renonce pas à faire cracher les Églises au bassinet. Il faudra
négocier…
J'ai aussi eu la tristesse d'apprendre le décès de Laurie, animatrice d'aumônerie du diocèse d'Avignon. Une fille super qui avait participé au pélé de la Pastorale des Jeunes en janvier 2015 : elle en était revenue transfigurée de joie. Je lui ai aussi donné quelques cours au Studium aux alentours de 2011-2012.L'autre jour, je pensais à elle en regardant les photos du pélé, sans savoir qu'elle livrait son dernier combat... Une nouvelle amie au ciel.
A la bibliothèque, j’ai travaillé simplement, sans stress. J'ai pris le temps aussi de bouquiner sur ma liseuse une thèse d'histoire sur l'eau à Jérusalem, de 1840 à 1940. Pendant ces 100 ans, Jérusalem est passée d'un peu plus de 10 000 à 150 000 habitants. Politiquement, c'est la fin de l'empire ottoman et le mandat britannique, avec la poussée du mouvement sioniste pour la fondation d'un état hébreu en Palestine. L'alimentation en eau de la ville est un enjeu fondamental pour cette ville située au sommet de la dorsale palestinienne, à 800 m d'altitude, avec un climat relativement aride (640 mm d'eau par an mais 6 mois de saison sèche). L'histoire des systèmes d'adduction d'eau permet aussi de voir comment on passe d'une administration impériale dans laquelle les puissances européennes tentent d'asseoir leur influence à travers la diplomatie et la philanthropie, à une administration municipale dans laquelle les "citadins" de Jérusalem prennent leur destin en main indépendamment des appartenances communautaires et religieuses, avant que la situation n'empire pendant le mandat britannique, qui est géré non pas comme un vrai mandat mais avec un état d'esprit colonial. Dit comme ça, vous vous demandez peut-être "mais en quoi est-ce intéressant ?" Vous pouvez lire ce livre sur internet, laissez-vous passionner. L'auteur est un historien qui enseigne à Paris - Marne-la-Vallée. Il connaît Jérusalem comme sa poche. Il a écrit un livre sur Jérusalem en 1900, une histoire de Jérusalem et il pilote un projet ayant pour ambition d’identifier, de localiser et d’organiser, l’ensemble des archives disponibles, dans toutes les langues, sur l’histoire de Jérusalem : Open Jerusalem. En effet, cette ville intéresse beaucoup de pays et il y a des archives sur l'histoire de Jérusalem au xixe et xxe siècles, à Jérusalem bien sûr, mais aussi à Istanbul, au Caire, en Angleterre, en Allemagne, en France, en Éthiopie, dans les institutions religieuses, les ambassades... C'est énorme mais c'est une mine d'informations pour permettre une histoire désidéologisée de la ville.
J'ai consacré un peu de temps à mettre la dernière main à notre pélé des chefs d’établissements catholiques du diocèse d’Avignon. Nous serons accompagnés de l’archevêque, Mgr Cattenoz, du Délégué diocésain à l’enseignement catholique, M. Aillet, du prêtre référent de l’Enseignement Catholique d ’Avignon, le P. Cesareo et d’un bon
groupe de dirlos. Nous serons 30 en tout.
Vous comprendrez qu’il me sera difficile de rédiger un billet lors du pélé, où je serai sur le pont à chaque instant. Mais il vous sera possible de suivre la page Facebook du diocèse d’Avignon qui sera alimentée par quelqu’un du groupe. La page est publique et ne nécessite pas de se connecter à Facebook.
Ce soir en sortant de la bibliothèque, j’ai fait quelques emplettes… Notamment une carte topographique pour la balade de dimanche au mont Arbel.
Messe, repas, oraison…
À bientôt,
Étienne+
J'ai aussi eu la tristesse d'apprendre le décès de Laurie, animatrice d'aumônerie du diocèse d'Avignon. Une fille super qui avait participé au pélé de la Pastorale des Jeunes en janvier 2015 : elle en était revenue transfigurée de joie. Je lui ai aussi donné quelques cours au Studium aux alentours de 2011-2012.L'autre jour, je pensais à elle en regardant les photos du pélé, sans savoir qu'elle livrait son dernier combat... Une nouvelle amie au ciel.
A la bibliothèque, j’ai travaillé simplement, sans stress. J'ai pris le temps aussi de bouquiner sur ma liseuse une thèse d'histoire sur l'eau à Jérusalem, de 1840 à 1940. Pendant ces 100 ans, Jérusalem est passée d'un peu plus de 10 000 à 150 000 habitants. Politiquement, c'est la fin de l'empire ottoman et le mandat britannique, avec la poussée du mouvement sioniste pour la fondation d'un état hébreu en Palestine. L'alimentation en eau de la ville est un enjeu fondamental pour cette ville située au sommet de la dorsale palestinienne, à 800 m d'altitude, avec un climat relativement aride (640 mm d'eau par an mais 6 mois de saison sèche). L'histoire des systèmes d'adduction d'eau permet aussi de voir comment on passe d'une administration impériale dans laquelle les puissances européennes tentent d'asseoir leur influence à travers la diplomatie et la philanthropie, à une administration municipale dans laquelle les "citadins" de Jérusalem prennent leur destin en main indépendamment des appartenances communautaires et religieuses, avant que la situation n'empire pendant le mandat britannique, qui est géré non pas comme un vrai mandat mais avec un état d'esprit colonial. Dit comme ça, vous vous demandez peut-être "mais en quoi est-ce intéressant ?" Vous pouvez lire ce livre sur internet, laissez-vous passionner. L'auteur est un historien qui enseigne à Paris - Marne-la-Vallée. Il connaît Jérusalem comme sa poche. Il a écrit un livre sur Jérusalem en 1900, une histoire de Jérusalem et il pilote un projet ayant pour ambition d’identifier, de localiser et d’organiser, l’ensemble des archives disponibles, dans toutes les langues, sur l’histoire de Jérusalem : Open Jerusalem. En effet, cette ville intéresse beaucoup de pays et il y a des archives sur l'histoire de Jérusalem au xixe et xxe siècles, à Jérusalem bien sûr, mais aussi à Istanbul, au Caire, en Angleterre, en Allemagne, en France, en Éthiopie, dans les institutions religieuses, les ambassades... C'est énorme mais c'est une mine d'informations pour permettre une histoire désidéologisée de la ville.
J'ai consacré un peu de temps à mettre la dernière main à notre pélé des chefs d’établissements catholiques du diocèse d’Avignon. Nous serons accompagnés de l’archevêque, Mgr Cattenoz, du Délégué diocésain à l’enseignement catholique, M. Aillet, du prêtre référent de l’Enseignement Catholique d
Vous comprendrez qu’il me sera difficile de rédiger un billet lors du pélé, où je serai sur le pont à chaque instant. Mais il vous sera possible de suivre la page Facebook du diocèse d’Avignon qui sera alimentée par quelqu’un du groupe. La page est publique et ne nécessite pas de se connecter à Facebook.
Ce soir en sortant de la bibliothèque, j’ai fait quelques emplettes… Notamment une carte topographique pour la balade de dimanche au mont Arbel.
Messe, repas, oraison…
À bientôt,
Étienne+