כָּרְמִ֥י שֶׁלִּ֖י לְפָנָ֑י
karmî šellî lepānāy
Chers amis,
L’autre dimanche, après avoir posté mon message, je suis allé faire quelques emplettes. Je suis retourné au magasin de sport et de randonnée de la rue Hillel pour faire l’acquisition de la carte topographique des monts de Jérusalem. En l’étudiant attentivement, j’ai vu qu’il y avait quelques belles balades à faire. Juste à côté, j’ai visité le musée d’Art juif italien, situé dans un joli bâtiment, construit pour faire un hospice allemand destiné aux pèlerins catholiques, construit en 1886. Le lieu abrite une authentique synagogue du xviiie siècle qui a été intégralement déplacée de la ville italienne de Conegliano Veneto en 1952. La salle est assez petite mais très joliment décorée. Du fait de l’agencement des lieux, on a dû déplacer l’estrade où l’on lit la Torah. Sur trois côtés, une galerie à claustra permettait aux femmes d’assister à l’office à part des hommes. Il y a des éléments communs à la synagogue de Carpentras.
L’autre dimanche, après avoir posté mon message, je suis allé faire quelques emplettes. Je suis retourné au magasin de sport et de randonnée de la rue Hillel pour faire l’acquisition de la carte topographique des monts de Jérusalem. En l’étudiant attentivement, j’ai vu qu’il y avait quelques belles balades à faire. Juste à côté, j’ai visité le musée d’Art juif italien, situé dans un joli bâtiment, construit pour faire un hospice allemand destiné aux pèlerins catholiques, construit en 1886. Le lieu abrite une authentique synagogue du xviiie siècle qui a été intégralement déplacée de la ville italienne de Conegliano Veneto en 1952. La salle est assez petite mais très joliment décorée. Du fait de l’agencement des lieux, on a dû déplacer l’estrade où l’on lit la Torah. Sur trois côtés, une galerie à claustra permettait aux femmes d’assister à l’office à part des hommes. Il y a des éléments communs à la synagogue de Carpentras.
Pendant la visite, j’ai eu à la fois de la chance et de la malchance… et pour
la même raison. La malchance tenait à la présence d’une horde de gamines d’une
école qui visitaient. Le mot horde est à peine exagéré : ça piaillait, ça
criait ! Ce qui m’a surpris c’est l’absence de réaction de la part des
adultes qui encadraient. La chance est venue de leur présence : dans la
synagogue, les gamines étaient à peu près sages et attentives et l’animateur a
ouvert le tabernacle (mishkan) – ou arche sainte – dans lequel sont conservés
les rouleaux de la Torah. Il y en avait huit, tous enveloppés dans de beaux
tissus brodés, ornés de couronnes (keter), de plaques et de grenades (rimonîm)
en argent. Pour les juifs, ces rouleaux donnent la parole de Dieu et on les
vénère comme nous le Saint Sacrement ! C’est pour cela qu’on
les orne pour qu’ils soient beaux.
En plus d’être un musée, la salle est toujours utilisée par la communauté juive d’origine italienne de Jérusalem (ils n’ont pas intérêt à être trop nombreux, sinon ils ne rentrent plus !). Ils célèbrent la liturgie juive avec les particularités des juifs romains.
Ensuite, cinq salles sont consacrées à la présentation de divers objets de la vie juive italienne : chapeaux, vêtements, mobilier de synagogue. Il y a même deux nécessaires à circoncision… Tout cela est en argent. L’un des modèles est une petite lame circulaire, qui ressemble à l’outil avec lequel on coupe une pizza en huit. L’autre a une forme suggestive… Pour voir une pince, suivez ce lien.
Pendant la visite, la horde sauvage investissait les salles en faisant une sorte de jeu de piste. C’était insupportable ! J’ai fait la visite avec les mains sur les oreilles, seul moyen de pouvoir lire les cartels sans devenir fou.
Puis je suis rentré à la maison. Le repas a été anticipé et l’apéro a été laissé de côté : nous devions aller à l’hôpital Saint-Joseph pour donner le sacrement des malades au Fr. Henri, sa nièce accompagnée de son mari devaient arriver de Nazareth.
Nous avons donc vite mangé. L’hôpital est bien aménagé, propre et bien tenu. Nous avons attendu un peu le curé, un franciscain jordanien. En attendant, j’ai piqué un roupillon. Puis nous avons pu pénétrer dans l’Unité de Soins intensifs. Fr. Henri était au lit avec des tuyaux partout, une machine pour le faire respirer, des capteurs ici et là, inanimé.
Le curé a célébré le sacrement des malades en arabe. Ce jeudi, les nouvelles sont rassurantes. Fr. Henri peut parler et s’alimenter.
Puis nous sommes rentrés au Collège. Peu après, j’ai profité d’un trajet de Fr. Rafael à Bethléem pour y aller. Il m’a laissé devant la basilique de la Nativité. J’en ai profité pour aller faire mes dévotions. Les travaux à l’intérieur ont bien avancé et on arrive à voir les mosaïques de la nef qui sont splendides. Et j’en ai remarquées deux dans le transept que je n’avais jamais vues : les Rameaux et l’incrédulité de Thomas. Il y avait du monde qui attendait pour aller à la grotte, mais j’avais du temps alors je l’ai pris. Il m’a fallu près d’une heure pour rentrer dans la grotte mais je me suis mis au fond et j’ai prié. Le lieu est certes touchant mais les gardiens font avancer les gens, les gens prennent la photo avec leur téléphone et vénèrent la crèche, avec souvent une posture un brin ridicule.
Puis je suis allé vers Beit Jala. Pour cela, il faut remonter la rue qui mène à l’Université et continuer. J’étais invité chez Denis et Dorothée pour dîner avec les volontaires français de Bethléem. Ils étaient finalement peu nombreux ; parmi eux ma cousine issue d’issus de germain, Maylis.
En plus d’être un musée, la salle est toujours utilisée par la communauté juive d’origine italienne de Jérusalem (ils n’ont pas intérêt à être trop nombreux, sinon ils ne rentrent plus !). Ils célèbrent la liturgie juive avec les particularités des juifs romains.
Ensuite, cinq salles sont consacrées à la présentation de divers objets de la vie juive italienne : chapeaux, vêtements, mobilier de synagogue. Il y a même deux nécessaires à circoncision… Tout cela est en argent. L’un des modèles est une petite lame circulaire, qui ressemble à l’outil avec lequel on coupe une pizza en huit. L’autre a une forme suggestive… Pour voir une pince, suivez ce lien.
Pendant la visite, la horde sauvage investissait les salles en faisant une sorte de jeu de piste. C’était insupportable ! J’ai fait la visite avec les mains sur les oreilles, seul moyen de pouvoir lire les cartels sans devenir fou.
Puis je suis rentré à la maison. Le repas a été anticipé et l’apéro a été laissé de côté : nous devions aller à l’hôpital Saint-Joseph pour donner le sacrement des malades au Fr. Henri, sa nièce accompagnée de son mari devaient arriver de Nazareth.
Nous avons donc vite mangé. L’hôpital est bien aménagé, propre et bien tenu. Nous avons attendu un peu le curé, un franciscain jordanien. En attendant, j’ai piqué un roupillon. Puis nous avons pu pénétrer dans l’Unité de Soins intensifs. Fr. Henri était au lit avec des tuyaux partout, une machine pour le faire respirer, des capteurs ici et là, inanimé.
Le curé a célébré le sacrement des malades en arabe. Ce jeudi, les nouvelles sont rassurantes. Fr. Henri peut parler et s’alimenter.
Puis nous sommes rentrés au Collège. Peu après, j’ai profité d’un trajet de Fr. Rafael à Bethléem pour y aller. Il m’a laissé devant la basilique de la Nativité. J’en ai profité pour aller faire mes dévotions. Les travaux à l’intérieur ont bien avancé et on arrive à voir les mosaïques de la nef qui sont splendides. Et j’en ai remarquées deux dans le transept que je n’avais jamais vues : les Rameaux et l’incrédulité de Thomas. Il y avait du monde qui attendait pour aller à la grotte, mais j’avais du temps alors je l’ai pris. Il m’a fallu près d’une heure pour rentrer dans la grotte mais je me suis mis au fond et j’ai prié. Le lieu est certes touchant mais les gardiens font avancer les gens, les gens prennent la photo avec leur téléphone et vénèrent la crèche, avec souvent une posture un brin ridicule.
Puis je suis allé vers Beit Jala. Pour cela, il faut remonter la rue qui mène à l’Université et continuer. J’étais invité chez Denis et Dorothée pour dîner avec les volontaires français de Bethléem. Ils étaient finalement peu nombreux ; parmi eux ma cousine issue d’issus de germain, Maylis.
Lundi, mardi, travail à la bibliothèque… Quelques gens de passages chez les
Frères. Mercredi, une conférence avait lieu à l’ÉBAF. C’était la première des Lagrange
Lectures (il faut prononcer à l’américaine, ça fait plus hype !)
de cette année. Le thème était On Love and Beauty: The Complex Relations
between the Song of Songs and Biblical Narrative. (Amour et beauté :
les subtiles relations entre le Cantique des Cantiques et les récits bibliques)
le professeur Yair Zakovitch, de l’Université hébraïque de Jérusalem a parlé.
Il est arrivé en retard car son taxi s’est perdu… Honnêtement, c’est comme si
un taxi parisien n’arrivait pas à trouver Notre-Dame… Je pense surtout que le
taxi a fait des manières pour ne pas avoir à entrer à Jérusalem Est, repaire,
comme chacun sait, de méchants Palestiniens assoiffés de sang, prêts à égorger
un Israélien. Enfin, c’était intéressant. En fait, le professeur a souligné le
fait que dans le Cantique on chante la beauté et l’amour mais que partout
ailleurs dans la Bible, lorsqu’on dit que quelqu’un est beau, ou que deux
personnes tombent amoureuses, on se dit que quelque chose va mal tourner.
Après la conférence, j’ai rapidement salué le P. Peter Du Brul, de l’université de Bethléem, puis j’ai filé pour aller célébrer la messe. Devant le Collège, je retrouve Grégoire, un séminariste du Studium qui est volontaire ici pour deux ans. Il vient pour la messe puis nous allons dîner en ville. Une bonne soupe chez haMaraqia puis une glace sur la rue de Jaffa. Nous discutons un bon moment de son service, auprès d’enfants, de l’apprentissage de l’hébreu, de la paroisse hébréophone… En rentrant à la maison, nous croisons un groupe de pèlerins de son diocèse.
Jeudi calme, avec étude. J’ai un peu repris mon plan et travaillé le chapitre 20 de l’Apocalypse. J’ai compris quelques petites choses. Le soir, messe de la chaire de saint Pierre.
À bientôt,
Étienne+
Après la conférence, j’ai rapidement salué le P. Peter Du Brul, de l’université de Bethléem, puis j’ai filé pour aller célébrer la messe. Devant le Collège, je retrouve Grégoire, un séminariste du Studium qui est volontaire ici pour deux ans. Il vient pour la messe puis nous allons dîner en ville. Une bonne soupe chez haMaraqia puis une glace sur la rue de Jaffa. Nous discutons un bon moment de son service, auprès d’enfants, de l’apprentissage de l’hébreu, de la paroisse hébréophone… En rentrant à la maison, nous croisons un groupe de pèlerins de son diocèse.
Jeudi calme, avec étude. J’ai un peu repris mon plan et travaillé le chapitre 20 de l’Apocalypse. J’ai compris quelques petites choses. Le soir, messe de la chaire de saint Pierre.
À bientôt,
Étienne+
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