Ἀμήν, ἔρχου κύριε Ἰησοῦ
Amèn, erchou kurié Ièsou (Ap 22,20)
Amèn, erchou kurié Ièsou (Ap 22,20)
Chers
amis
Noël approche à grands pas… et cela se sent dans la ville,
surtout dans mon quartier de la Porte Neuve qui est une zone très
majoritairement chrétienne.
Mercredi, j’étais à la Bibliothèque ; le soir, petite
soirée sympa avec les étudiants pour célébrer Noël ensemble. Un certain nombre
profitent des vacances pour rentrer chez eux ; d’autres préfèrent fêter
Noël in situ… Jeudi matin, j’ai présenté mon petit exposé sur un livre
en anglais : The Quest for Paul’s Gospel. Le livre était assez dur
à lire : propos très dense, peu de connecteurs logiques, jamais de petit
résumé (qui dispense de lire les 20 pages qui précèdent), un vocabulaire que
même le gros Harrap’s de la bibliothèque ne connaît pas… Bref, ça a été du
boulot. Mais finalement c’est intéressant. L’auteur propose de jeter aux
oubliettes le modèle théologique de la justification par la foi, tel qu’il a
été compris depuis la Réforme protestante. Il faut dire qu’en ce moment, il y a
beaucoup d’études sur la compréhension de la foi chez saint Paul, notamment la
fameuse expression : πίστις Χριστοῦ (pistis Christou, la foi du Christ).
Le problème est double : premièrement, comprendre le complément du
nom : s’agit-il de la foi en Jésus (génitif objectif) ou de la πίστις que
Jésus a (génitif subjectif) ; deuxièmement comprendre le sens du mot πίστις,
qui peut désigner la foi ou la fidélité, la fiabilité, le crédit, ce qui fait
foi…
Et après avoir liquidé le modèle JF, il propose un modèle PPME (Pneumatologically participatory, martyrological, eschatological = je vous laisse traduire et comprendre) qui n'a pas arrêté de me faire penser au PPNA (Pre-pottery Neolithic A) dont nous parlons souvent en cours d'archéologie.
Et après avoir liquidé le modèle JF, il propose un modèle PPME (Pneumatologically participatory, martyrological, eschatological = je vous laisse traduire et comprendre) qui n'a pas arrêté de me faire penser au PPNA (Pre-pottery Neolithic A) dont nous parlons souvent en cours d'archéologie.
Burbara |
Une photo qui m'a coûté cher... |
Vendredi, cours sur saint Marc et messe à midi à l’Ecce
Homo. C’est bien paisible… c’est très agréable. En montant à la salle-à-manger après
le repas, je suis monté sur la terrasse prendre quelques photos et en
descendant, je me suis cogné sous une porte bien basse. Comme à l’habitude, je
n’y suis pas allé avec le dos de la cuiller. Je n’ai pas trop saigné et
quelques cheveux sont partis (c’est un luxe que je peux de moins en moins me
payer…).
En fin d’après-midi, j’ai participé au Conseil d’École avec
Kevin l’autre délégué et les profs. Ça s’est bien passé, calmement.
Intérieurement, je râlais car cela me faisait rater l’inauguration du sapin de
Noël de la Porte Neuve. En sortant du Conseil, j’ai entendu une détonation,
mais il ne s’agissait que d’un feu d’artifice tiré depuis le toit du Collège
pour fêter l’événement. Plus j’approchais et plus il y avait de monde… Les
scouts catholiques étaient sortis avec leur fanfare (percussions et cornemuses,
héritage du mandat britannique !). Les gens s’étaient garés sur la voix du
tramway (vendredi soir, c’est déjà shabbat et le tram ne circule pas !).
Une foule immense était rassemblée pour l’événement, deux patriarches
participaient officiellement (le grec-orthodoxe et l’arménien), ainsi que les
Franciscains de Saint-Sauveur. Une chanteuse interprétait en arabe des chants
de Noël ; quelques papas Noël se promenaient, une machine à faire des
bulles de savons… spots, éclairages… La fête était bien réussie. L’importance
de cet arbre de Noël se comprend lorsqu’on sait qu’une infime minorité de la
ville de Jérusalem est chrétienne (2% !) ; c’est une manière de dire
aux musulmans et aux juifs : « Nous sommes ici, nous existons, nous
avons nos traditions et nos fêtes ».
En soirée, un verre au Jérusalem Hôtel (devant l’EBAF, pour
dire au revoir à ceux qui rentraient en Europe pour Noël).
Hier samedi, matinée de travail à la bibliothèque.
L’après-midi, je suis allé me balader. Je suis d’abord passé au YMCA où se
tenait le marché de Noël… Il y a quelques jours, une manifestation de sionistes
religieux voulait en empêcher la tenue. Ils avaient des panneaux « Dehors,
impurs ! ». Tout en délicatesse…
En ce moment, je regarde sur Internet une série de
reportages, intitulée 24h Jérusalem. Le concept, c’est de suivre des
habitants de Jérusalem, juifs, palestiniens, expatriés, tout au long d’une
journée, de 6 h du matin à 6 h du matin le lendemain. Chacun des 24
épisodes dure exactement une heure et fait passer le téléspectateur dans tous
ces lieux quotidiens de Jérusalem. J’en suis aux derniers épisodes qui sont
moins intéressants (c’est la nuit, donc on passe pas mal de temps en boîte de
nuit et dans les centre d’appel du SAMU). Mais c’est vraiment intéressant pour
voir ce que les gens sentent et vivent quand ils habitent ici.
Ces reportages m’ont aussi permis de faire évoluer mon
trajet quotidien de course à pied… Au début, j’allais rue de Jaffa mais le
soir, c’est trop animé. Du coup, j’ai suivi un conseil m’orientant vers le parc
de l’Indépendance. De fait, le tour n’était ni trop long, ni trop facile (de
toute façon, comme le Collège des Frères est sur un sommet, on doit toujours
monter à la fin !). Seulement, je me posais une question… Pourquoi au parc
de l’Indépendance, y a-t-il tant de monde assis sur les bancs, dans
l’obscurité, à regarder son portable ? Veulent-ils dépouiller les honnêtes
passants ? ou se livrer à des trafics de substances illicites ? Le
reportage m’a fait comprendre que ce lieu était le seul de Jérusalem, pour
rencontres discrètes “entre hommes”. Bon sang, quelle naïveté de ma part… Du
coup, j’ai mieux compris les faits et j’ai changé de parcours.
La nuit dernière, j’ai accueilli le P. Pierre Coulange de
NDV. Il vient passer Noël en Terre Sainte et loge chez les Frères. Aujourd’hui,
nous sommes allés concélébrer à la paroisse Saint-Sauveur. J’ai oublié le nom
du président, mais j’ai rarement vu quelqu’un d’aussi expressif avec ses
gestes. À côté de lui, un Italien passerait pour un manchot… Rien qu’à le
regarder gesticuler, on comprenait 25% de l’homélie ! En plus, il a
parsemé son prêche de quelques mots et phrases en français. Je l’ai remercié à
la fin car il y avait dans l’assistance deux familles françaises.
Les pierres du temple (photo février 2007) |
Vue du site visité (en rouge, notre parcours) |
Soirée calme, le fr Rafael était content, car le Real Madrid
a gagné son match (il n’en rate aucun !) et maintenant, il attend les
résultats des élections espagnoles. Je crains qu’il ne soit moins enthousiaste.
Sinon en ce moment, nous n'échappons pas à la folie "מלחמת הכוכבים" (milḥamath hakokhavîm) qui s'est emparée de la ville. Je vous laisse deviner ce que c'est...
Sinon en ce moment, nous n'échappons pas à la folie "מלחמת הכוכבים" (milḥamath hakokhavîm) qui s'est emparée de la ville. Je vous laisse deviner ce que c'est...
Rendez-vous mercredi, après l'excursion à Lakish, Tel Maresha et Beth Guvrin.
À bientôt,
Étienne+
1 commentaire:
מלחמת הכוכבים
Ha j'ai trouvé ! Merci Google translate !!!!
ravie de t'avoir eu au tél hier soir. Je te tiens au courant pour les horaires d'arrivée.
Bisous Frérot,
Guilhemette
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