mardi 29 décembre 2015

Annuntio vobis gaudium magnum (Lc 2,10)



Je vous annonce une grande joie

Chers amis,
Les célébrations de Noël se poursuivent… L’autre jour, je vous laissais avec la triste nouvelle d’un nouveau mort, dans des circonstances qui ne correspondent pas aux déclarations du porte-parole de la police. Il faut dire que la politique du « Shoot to kill », « tirer pour tuer », plus ou moins officielle, ne possède pas d’étape “dialogue et débat contradictoire”. Ça me rappelle l’attaque au couteau ayant eu lieu dans le métro de Londres au début du mois. Les vidéos que j’ai vues à la TV montraient le bobby qui en était presque à dire au forcené : « Voudriez-vous vous donner la peine de mettre les mains dans le dos afin que j’aie tout le loisir de vous passer les menottes ? ».
Je suis donc allé ce jour-là à l’École Biblique pour la célébration solennelle de la Saint-Étienne. Le drapeau français flottait sur le clocher. Il faut dire que cette messe est l’une des messes consulaires qui scandent l’année du Consul général de France à Jérusalem. Il était présent au premier rang. Les Dominicains avaient monté une petite chorale avec les étudiants présents pour l’occasion (beaucoup sont partis pour les fêtes). Belle messe suivie d’un apéritif dans la grande salle de l’École. Beaucoup de gens à saluer, à embrasser ; évidemment, beaucoup me souhaitent « bonne fête ! ». Quelqu’un m’accoste et me demande : « Vous êtes le P. Étienne, de Saint-Didier ? » À ma réponse positive, il me dit : « Je suis tombé sur votre blog… » et la conversation a commencé. Début de la célébrité ?
Je souhaite aussi bonne fête au gardien (=prieur) des franciscains de Saint-Sauveur qui s’appelle Stéphane.
Ensuite, repas pris à l’École avec les professeurs et les étudiants. Le Consul était à la table d’honneur avec le prieur des Dominicains, quelques supérieurs religieux, le vicaire patriarcal grec-catholique de Jérusalem, le provost luthérien de l’église du Rédempteur…
Très bon repas (salade de saumon, pièce de bœuf, camembert et tarte au citron meringuée, vins de Latroun), café et alcools. L’après-midi, j’étais cané…
Dimanche matin, messe précoce à 6h30 à l’autel latin du Calvaire avec le groupe du Père Matthieu. Puis on trouve un café ouvert pour boire chaud, on complète avec quelques gâteaux et brioches apportés par les jeunes. Nous avons ensuite fait le chemin de Croix mais pas sur le parcours traditionnel mais à partir de la Citadelle (Porte de Jaffa). En passant par les petites rues, on a eu un moment vraiment calme et recueilli alors que sur la Via Dolorosa, on a toujours un marchand qui vous dit : « Good price for you, father ! » (Oui, je te remercie, je suis en train de prier)
Ensuite, j’ai fait visiter la basilique au groupe : histoire du lieu, des édifices. En sortant, au moment de dire au revoir au groupe, je me fais “alpaguer” par une famille française à qui j’ai donc finalement fait visiter le monument (heureusement que j’avais révisé la veille !) du coup, ils m’ont invité à déjeuner. Au cours de la visite, j’ai croisé les anglais qui terminaient ce jour-là leur pèlerinage. Nous avons déjeuné au petit restaurant du Muristan, sur la terrasse avec une jolie vue sur le quartier du Saint-Sépulcre.
Puis retour au Collège, sieste, courrier en fin d’après-midi. À ce sujet, je vais acheter un lot de cartes postales. J’en prends quatorze que je tends au marchand qui me demande 50 ₪ ; je tique et lui demande « How much is one card ? » « Three ₪ ». Je lui ai dit que 3 fois 14, ça faisait 42… Et qu’en conséquence, il pouvait me les faire à 35 et que même avec ça, il y gagnait encore beaucoup…
Hier matin, après la messe des Saints Innocents, j’ai passé la matinée à la Bibliothèque. J’ai travaillé Ap 19… L’après-midi, un peu de flemme… Je suis allé me balader jusqu’au Mont Herzl en suivant la voie du tramway.
Ce soir-là, je suis allé dîner à Ramallah, chez Agnès et Nicolas, qui tiennent l’hôtel Mövenpick de Ramallah, le seul ***** de Cisjordanie (oui, vous avez bien compté, 5*). Christophe et Anne-Cécile m’ont emmené : le trajet tournicote pas mal pour sortir de Jérusalem, prendre le bon check-point et arriver à Ramallah. Une fois que le check-point est franchi, on s’aperçoit tout de suite que ce ne sont pas les mêmes personnes qui s’occupent de l’entretien du réseau routier : nids de poule, dos-d’âne artisanaux…
Nous étions finalement une vingtaine autour de la table dans une des salles à manger de l’hôtel, en gros les familles qui étaient l’autre soir à Bethléem (sans les enfants, toutefois). Repas très sympathique et excellent, grâce au chef Carlo Frusciante. Je vous recommande la bisque de homard et le foie gras d’oie aux pistaches… Avez-vous déjà mangé des fraises à Noël ? A Ramallah, c'est possible. J’étais à côté de la maîtresse de maison qui, merci le service, a pu rester avec ses invités. À ma droite, sa mère qui a épousé le cousin de ma tante Sylvie. Ces gens ont aussi connu ma grande-tante Marie-Thérèse, puisqu’ils habitaient dans la même rue à Grenoble. D’autres convives connaissaient mon amie de Fribourg et Rome, Marine. Bref, excellente soirée et je suis rentré à 1h30 bien sonnée…
Réveil pas facile, facile ce matin. Mais on y arrive… Avec Pierre, nous avons bien pensé à l’anniversaire de la fondation de la branche sacerdotale de NDV, il y 51 ans aujourd’hui. Nous avons prévu un repas au resto ce soir, pour célébrer. Aujourd’hui et demain, travail en bibliothèque, ensuite, la bibliothèque ferme pour les fêtes ainsi que pour l’Épiphanie qui est célébrée le 6 janvier dans le pays. Ensuite, on prendra un peu le temps de jeûner...
À bientôt,
Étienne+

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Pour les fraises en hiver, j'en ai vu hier (à ma grande surprise) au Monop d'Issy les Moulineaux...
Bises Etienne
Guilhemette