dimanche 28 février 2016

Ouvrez-moi les portes de justice (Ps 118,19)


pitḥû-lî shaˁărei-tsedeq
פתחו־לי שערי־צדך

Chers amis,
J’ai encore dans les yeux les splendeurs de mercredi dernier…
Mercredi matin, cours sur la chronologie hérodienne : cette deuxième séance a été consacrée à la connaissance des calendriers en usage à l’époque. Égyptien, mésopotamien, hébraïque, grec, julien… Calendriers lunaires, luni-solaires et solaires… Noms des mois et des jours… On en perdrait son latin (l’eût-on possédé au départ !)
Jeudi et vendredi, travail en bibliothèque… Jeudi en revenant en début d’après-midi, je croise Marc de Raimond, un prêtre de Versailles, ancien du Studium et de l’École Biblique. Du coup, rendez-vous fut pris pour une pizza ce soir-là, c’était du côté de la rue Salah ed-Dîn.
Vendredi midi, messe à l’Ecce Homo… En fin d’après-midi, conseil d’École… Et pour sortir de l’ordinaire, ce conseil était convoqué à 17h au lieu de l’horaire habituel de 17h30…
Ce matin, lecture à la bibliothèque. Puis après-midi simple. Je suis allé d’abord au Saint-Sépulcre. À 14h30, c’était l’entrée solennelle du patriarche au Saint-Sépulcre. Pendant le Carême, le patriarche latin célèbre la liturgie au Saint-Sépulcre : il arrive solennellement à la basilique en début d’après-midi et participe à la procession quotidienne. Tard le soir, au cœur de la nuit, les Vigiles sont célébrées suivies de la messe présidée par le Custode.

Tôt le matin, le patriarche préside la messe à la chapelle de l’Apparition. Il y a quinze jours, j’avais croisé la procession des franciscains qui allaient chercher le patriarche pour le mener à la messe du matin. Aujourd’hui, je suis arrivé un peu en avance pour assister à l’entrée.
Les kawas en grande tenue,
ceux de droite sont les habituels
Les quatre personnages en costume et tarbouche qui ouvrent la procession en frappant de la canne sur le sol sont appelés kawas. Aujourd’hui, ils ne portaient pas le costume à pantalons bouffants et broderies dorées qu’ils portent parfois (je ne connais pas le dress code qui associe vêtement/occasion) L’un d’entre eux est portier au Couvent Saint-Sauveur. Admirez la couleur des tarbouches, introuvable dans le souk... Ici, ils sont bordeaux alors que les tarbouches pour touristes tirent plutôt sur l'orangé. La croix vient ensuite, suivie par les Franciscains, quelques séminaristes du séminaire patriarcal latin en soutane, puis viennent les grossi pezzi en dentelles. Le grand franciscain qui accompagne l’évêque, c’est le fr. Stéphane dont je vous ai déjà parlé. L’évêque, je ne sais pas qui c’est, mais ça n’est pas le patriarche (vu sur Internet, c’est Mgr Shomali, auxiliaire du patriarche)… J’imagine que le patriarche était absent et s’est fait remplacer pour l’occasion. Puis un chevalier du Saint-Sépulcre (en cape blanche) ferme la marche ; deux bonnes sœurs. Petite touche d’humour… La jeune femme qui ferme la marche se couvre le haut mais aurait pu avantageusement se couvrir le bas (nos frères grecs-orthodoxes ont dû tomber en pâmoison !!)
Puis, je suis allé à Gethsémani, je craignais que la foule de Saint-Sépulcre se retrouve là-bas, mais en fait, c’était très calme. J’ai fait une démarche jubilaire… en communion avec les paroissiens de Saint-Didier et Venasque qui faisaient la leur à Notre-Dame de Vie (lieu jubilaire jusqu’au lundi de Pâques : c’est le moment d’aller recevoir l’indulgence du jubilé de la Miséricorde). J’ai prié un bon moment, je suis passé à la grotte de Gethsémani puis au tombeau de la Vierge.
Il y avait tout un groupe de musulmans indonésiens qui visitaient pour vénérer l’église. Si seulement leurs lieux saints étaient accessibles avec autant d'ouverture aux non-musulmans… Les messieurs ont visité avec une discipline étonnante, puis les dames ont suivi. Puis j’ai fait un joli tour, à travers le jardin Orson Hyde (le jardin des Oliviers des Mormons), puis sur le reste du Mont des Oliviers. Sur le Mont Scopus, j'ai trouvé des vestiges de tombeaux anciens. Retour à la maison pour les Vêpres.


Le Mont des Oliviers en ce moment...
Je comptai aller aux Vigiles au Saint-Sépulcre mais j’étais trop crevé pour me coucher si tard (vers 1 h du matin…)
Ce matin, laudes avec les Frères. En fait, ces jours-ci, fr Daoud et fr Rafael sont à Amman pour le conseil de district. Mais, comme ce message est un peu court, je peux vous parler aussi de la prière avec les Frères. Habituellement, les laudes sont à 6h suivies de la messe à 6h30. Du coup, je suis à la chapelle habituellement vers 5h20… Le dimanche, grasse mat’ ! Youpi, les laudes sont à 7h30 ! Mais de toute façon les cloches de Saint-Sauveur sonnent à toute volée à 6h15, donc à partir de ce moment-là, c’est mort…
La chapelle des Frères avec la déco "Carême"
La prière commence toujours par la devise de saint Jean-Baptiste de la Salle, fondateur des Frères des Écoles Chrétiennes :
– « Vive Jésus dans nos cœurs,
– À jamais !
– Souvenons-nous que nous sommes dans la sainte présence de Dieu.
– Et adorons-le.
Après un bref instant de silence, les laudes commencent.
À la fin des laudes, nous disons : « Que les fidèles défunts reposent en paix, par la miséricorde de Dieu. » Amen.
La fin des laudes consiste en un petit temps de silence avant la messe. À la fin de la messe, on reprend l’invocation « Vive Jésus dans nos cœurs », suivie de « Saint Jean-Baptiste de la Salle, priez pour nous ! ».
Le soir, pour les Vêpres, c’est la même chose. Parfois, à l’occasion de certaines fêtes ou certaines journées, un des Frères lit un extrait d’une méditation du fondateur. Elles sont numérotées et suivent la liturgie. C’est une manière pour eux d’intérioriser l’enseignement lasallien.

Je me prépare pour aller à la messe à Saint-Sauveur. Bon et saint dimanche !
À bientôt,

Étienne+

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