dimanche 22 janvier 2023

Ils prolongèrent leur séjour (Ac 14,3)

ἱκανὸν μὲν οὖν χρόνον διέτριψαν
hikanon men oun chronon dietripsan

Chers amis,
Déjà une bonne semaine que je n’ai pas écrit. Il faut dire que ma vie est calme, surtout occupée à être assis à ma table de la bibliothèque. Samedi dernier, j’ai pris le temps d’aller me promener l’après-midi pour faire le facteur. La sœur d’une étudiante du Studium est novice au carmel du Pater et j’avais donc emporté quelques enveloppes. Ce fut l’occasion d’une belle balade. Je suis monté tout droit au sommet du mont des Oliviers par l’escalier puis je suis redescendu par le chemin habituel des pèlerins. Il n’y avait pas grand monde. Je me suis arrêté à Dominus Flevit, où j’ai finalement prié une petite heure face à la Vieille Ville, au moment où le jour baissait. Puis descente à Gethsémani, passage devant le tombeau d’Absalom puis je suis remonté de l’autre côté, entré dans la Vieille Ville par la porte des Immondices (c’est son nom !, en référence à Néhémie 3,14) puis je suis allé prier un petit moment au Mur. L’esplanade est occupée en ce moment par des fouilles. En regardant à travers des trous dans la palissade, j’ai pu constater qu’en effet, les vestiges du quartier maghrébin ont disparu alors que 48 heures plus tôt, ils avaient été dégagés bien proprement. Il doit y avoir des choses intéressantes dessous mais on ne peut s’empêcher de penser qu’“on” est bien content de se débarrasser de vestiges compromettants.
Dimanche, je suis allé à la messe à Abu Gosh. J’ai pu constater que le prix du ticket de tram avait baissé : 5,5 ₪ au lieu de 5,9 auparavant. J’ai eu du mal à trouver un distributeur de billets pour avoir de quoi charger ma Rav-Kav (la carte de transport pour tout Israël : bus, tram, train…)
À Abu Gosh, je retrouve la communauté et quelques connaissances. C’est l’occasion d’échanger les nouvelles. Je déjeune sur place. Nous écoutons un CD où des prêtres chantent (non pas ceux de Gap). J’ai failli éclater de rire quand ils ont chanté un hymne de l’office que je trouve particulièrement ridicule. Sinon, le repas préparé par Frère Dominique était excellent : asperges-œuf dur mayonnaise, coucous maison et tarte aux fraises. Après la vaisselle nous prenons le café. Puis je rentre à la maison par le bus et descend la rue de Jaffa à pied. Pas mal d’animation en cette après-midi. Je m’arrête dans un magasin pour acheter un taille-crayon.
Cette semaine, j’ai convenu avec mes autorités de prolonger d’une dizaine de jours mon séjour à Jérusalem. C’est OK. Je rentre donc le 4 février au lieu du 25 janvier. En plus, en changeant mon billet, j’ai pu annuler le vol jusqu’à Marseille et prendre un train Roissy-Avignon qui me fera arriver plus tôt chez moi et n’obligera pas quelqu’un à venir me chercher à une heure tardive à Marignane. Et en plus, j’ai un avoir de 2,50 € pour mon prochain vol sur Air France.
Ce fut une semaine studieuse, avec des moments de travail intense, d’autres où la motivation baissait. Mais ça avance. J’ai envoyé vendredi à Anthony une version complète. Ensuite, j’ai trouvé des tas de petites erreurs de frappe ou d’orthographe que j’ai corrigées. J’ai mis à jour la bibliographie et préparé d’autres petites choses. Malgré tout, je dois encore rédiger l’introduction et la conclusion. J’ai déjà des choses mais il faut vraiment refondre le tout...
Jeudi matin, Frère Daoud est parti en Turquie pour le chapitre provincial qui s’y tient jusqu’à la fin du mois, puis Frère Malak y est parti vendredi très tôt. Nous nous retrouvons donc à trois dans la maison : Frère Allan, Stéphane et moi. Mais hier Frère Allan est allé passer le week-end à Bethléem invité par les Frères de l’université.
Jeudi, c'était férié pour le Collège à cause du Noël des Arméniens. Les Arméniens de Jérusalem et Bethléem repoussent la célébration de Noël au jour de l'Épiphanie des Orientaux, parce qu'ils laissent leurs autels à Bethléem aux Syriaques pour le Noël des Orientaux (qui correspond à notre 7 janvier). Toutes les occasions sont bonnes pour se reposer.
Le lendemain à midi, la grue était dans la rue pour enlever l'arbre de Noël qui se dressait devant ma fenêtre. En fait, c'est une structure métallique à trois étages que l'on recouvre de guirlandes vertes et de boules multicolores. Ce qui est étrange, c'est que l'arbre de Noël de l'Université hébraïque était lui toujours debout!
Hier, je suis allé à la messe à l’École biblique. Dans l’après-midi, je suis allé assister aux Vêpres arméniennes à la cathédrale Saint-Jacques. C’est toujours très beau même si l’on ne comprend rien du tout aux chants, aux gestes. Ce matin, je ne sais pas encore où je vais aller à la messe… EBAF ou paroisse…
À bientôt,
Étienne+

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