μετὰ τὴν ἄφιξίν μου
Meta tèn aphixin mou
Meta tèn aphixin mou
Depuis dimanche, quelles nouvelles ? Tout d’abord une bonne nuit de
repos. Lundi, j’ai travaillé toute la matinée. J’avais rendez-vous avec Anthony
mon directeur en début d’après-midi et je voulais fignoler ma prestation. L’entretien
s’est bien passé et on s’est mis d’accord pour que je présente ma "leçon
doctorale" en lors de mon passage à Jérusalem en janvier. Je suis content,
cela donne aussi du grain à moudre pour le temps que je vais passer en France
entre paroisse, Studium et autres activités.
Cet après-midi-là, le séminaire préparatoire au voyage en Galilée-Samarie
avait déjà commencé mais cette demi-journée était consacrée à des TD sur les
techniques archéologiques que nous n’avions pas eu l’année dernière. Mais à
cause de l’entretien avec Anthony, je n’ai pas pu y assister. Tant pis.
Autre déception de ce jour, l’annulation de la conférence que Bertrand
devait donner au Kenyon Institute sur sa campagne de fouilles de ‘Ain el-Ma’moudiyeh,
ce site dont je suis tombé amoureux en mai dernier. Dommage car il devait
expliquer son interprétation du site après trois semaines de chantier mais en
plus je devais retrouver ma bande de copains. Tant pis.
J’ai pu aller courir.
Mardi matin, j’ai assisté à la matinée sur l’histoire du Levant Sud, dans
le cadre du séminaire. Intéressant de réentendre ces choses vues l’année
dernière. Après-midi à la bibliothèque. Lecture d’articles et d’un bouquin de
critique littéraire assez intéressant pour mon propos.
Après la messe du soir, chez les Frères, repas festif. Daoud venait de rentrer
d’une semaine en Égypte pour des réunions avec les Frères du district
Proche-Orient (Turquie, Liban, Israël, Palestine, Jordanie, Égypte, Soudan...
Que des pays calmes et simples). Le Frère Rafael est resté à Amman pour des affaires du
Collège de cette cité. Un salésien slovaque était présent. Il connaît le seul
prêtre slovaque de NDV. Sa tête me disait quelque chose et après le repas, au
moment de déguster le cheese-cake, j’ai compris ! C’est le sosie de
Russell Crowe (Gladiator), en version pépère et sacerdotale.
Ce matin, lever a trois heures. Je boucle ma valise (23kg tout rond). Frère
Luis m’a accompagné devant Notre-Dame, à deux pas du Collège pour attendre le
sherout, qui est arrivé à l’heure. Chouette, il était déjà à moitié plein. En
une petite heure, il nous a laissé a l’aéroport. Il bruinait... Un peu de
pluie, la terre en a besoin (4 mm en quatre semaines, ça ne fait pas beaucoup
alors que la saison des pluies devrait
avoir commencé). Je crois n’avoir jamais été aussi heureux d’arriver à l’aéroport...
Un type dans le sherout discutait avec le chauffeur. Il ne parlait pas, il
gueulait ; ils ne communiquaient
pas, ils s’engueulaient ! Pourtant ils avaient l’air d’accord.
Du coup, l’arrivée à l’aéroport fut appréciée... Mais c’était sans compter
les traditionnels interrogatoires. La jeune femme me questionne, rend compte à
sa supérieure... Enregistrement des bagages. Le contrôle de sécurité fut bien
poussé. Petite nouveauté, j’ai même eu droit à la cabine d’essayage... Il a
fallu que j’ouvre ma braguette une première fois puis que je réouvre pour
descendre le pantalon jusqu’aux genoux. Pas très agréable.
Finalement ce fut assez rapide et j’ai
pu prendre un petit déjeuner dans le hall avant l’embarquement. Ce petit temps
de pause fut propice au questionnement : « Pourquoi les Loubavitch
sont-ils toujours en train de courir ? » Il y en a même un qui était si
pressé qu’il est allé, pour doubler les gens sur le tapis roulant, sur celui de
gauche qui roule à contresens. Mais c’était pas grave, il doublait quand même
les gens.
Au moment d’embarquer, une autre question naît dans mon esprit : « Pourquoi,
lorsqu’un seul bagage à main est permis en cabine, les gens en ont-ils toujours
deux ? » Le plus gros étant un bagage à roulettes, je ne pense
pas qu’il peut compter comme bagage à main... Qu’en pensez-vous ?
En plus, les gens ont du mal à soulever leur trolley pour le monter dans les
coffres… Ils ont dû oublier les 8 kg règlementaires.
Pour couronner le tout, les gens avaient tellement de ces bagages à main
oversize que la place manquait dans les coffres.
Encore une question : « Pourquoi les repas végétariens et cashers
sont-ils servis avant les gens ordinaires ? » J’ai faim !!! En
plus, j’ai été le jouet de la fortune. L’hôtesse me demande de patienter car
elle était à court d’omelette. Et une fois que les omelettes sont arrivées,
elle est partie avec son chariot ! Au secours, c’est un complot !
Après le petit-dej, je regarde par la fenêtre et que vois-je ? Une
île, et pas n’importe laquelle ! Patmos, l’île où saint Jean a écrit l’Apocalypse !
Petit clin-Dieu pour m’encourager dans mon travail ! Merci.
Arrivée sans encombre dans la purée de pois de Francfort. En arrivant dans
l’aérogare, je me pose la question : « Est-ce bien le même aéroport
que le mois dernier ? » Je finis par retrouver mon chemin sans
difficulté et tout d’un coup, j’arrive à la chapelle. Je me présente ; le
type m’accueille et manifeste sa surprise de me voir célébrer la messe seul. « Avec
qui allez-vous partager le pain ? » J’ai eu des scrupules à lui dire
que ça n’était plus du pain et qu'en dépit des apparences, je n’étais pas si seul dans cette chapelle…
Puis il me dit : « Ça n’est pas mon idéologie… » Bien voilà, tu
l’as dit.
Une fois la messe célébrée, je vais manger sur le pouce et j’attends
simplement la correspondance pour Marseille.
Vivement l'arrivée à Marseille.
L'embarquement dans l'avion à destination de Marseille est rapide, et pour cause, l'avion est à moitié vide. Je me retrouve tout au fond, près du hublot. Après le décollage, je bouquine un peu, dors... Le ciel ne se découvre que sur la France, ce qui donne l'occasion de voir le Mont Blanc dans la lumière de la fin du jour, puis le Massif des Grandes Rousses qui porte bien son nom à cette heure-là.
Un peu plus loin, alors qu'il fait déjà bien sombre, je devine une petite ville et je me dis : « On dirait bien Sault de Vaucluse... Mais si Sault est à gauche, alors Saint-Didier est à droite ! » Et de fait, on voyait parfaitement, les rues éclairées, les quartiers et même le terrain de foot ; au loin, le Rhône et la Durance. C'est à ce moment qu'il a fallu attacher sa ceinture.
Dix minutes plus tard, nous admirions Marseille et nous atterrissions. Ma valise a été la première à sortir du tapis roulant. Je retrouve un paroissien bien dévoué qui est venu me chercher. Je retrouve donc mon chez moi.
En quatre semaines, les températures ont chuté, les arbres ont changé de couleur. Ça sent l'automne.
L'embarquement dans l'avion à destination de Marseille est rapide, et pour cause, l'avion est à moitié vide. Je me retrouve tout au fond, près du hublot. Après le décollage, je bouquine un peu, dors... Le ciel ne se découvre que sur la France, ce qui donne l'occasion de voir le Mont Blanc dans la lumière de la fin du jour, puis le Massif des Grandes Rousses qui porte bien son nom à cette heure-là.
Un peu plus loin, alors qu'il fait déjà bien sombre, je devine une petite ville et je me dis : « On dirait bien Sault de Vaucluse... Mais si Sault est à gauche, alors Saint-Didier est à droite ! » Et de fait, on voyait parfaitement, les rues éclairées, les quartiers et même le terrain de foot ; au loin, le Rhône et la Durance. C'est à ce moment qu'il a fallu attacher sa ceinture.
Dix minutes plus tard, nous admirions Marseille et nous atterrissions. Ma valise a été la première à sortir du tapis roulant. Je retrouve un paroissien bien dévoué qui est venu me chercher. Je retrouve donc mon chez moi.
En quatre semaines, les températures ont chuté, les arbres ont changé de couleur. Ça sent l'automne.