mercredi 16 novembre 2016

Après mon départ (Ac 20,29)

μετὰ τὴν ἄφιξίν μου
Meta tèn aphixin mou

Depuis dimanche, quelles nouvelles ? Tout d’abord une bonne nuit de repos. Lundi, j’ai travaillé toute la matinée. J’avais rendez-vous avec Anthony mon directeur en début d’après-midi et je voulais fignoler ma prestation. L’entretien s’est bien passé et on s’est mis d’accord pour que je présente ma "leçon doctorale" en lors de mon passage à Jérusalem en janvier. Je suis content, cela donne aussi du grain à moudre pour le temps que je vais passer en France entre paroisse, Studium et autres activités.
Cet après-midi-là, le séminaire préparatoire au voyage en Galilée-Samarie avait déjà commencé mais cette demi-journée était consacrée à des TD sur les techniques archéologiques que nous n’avions pas eu l’année dernière. Mais à cause de l’entretien avec Anthony, je n’ai pas pu y assister. Tant pis.
Autre déception de ce jour, l’annulation de la conférence que Bertrand devait donner au Kenyon Institute sur sa campagne de fouilles de ‘Ain el-Ma’moudiyeh, ce site dont je suis tombé amoureux en mai dernier. Dommage car il devait expliquer son interprétation du site après trois semaines de chantier mais en plus je devais retrouver ma bande de copains. Tant pis.
J’ai pu aller courir.
Mardi matin, j’ai assisté à la matinée sur l’histoire du Levant Sud, dans le cadre du séminaire. Intéressant de réentendre ces choses vues l’année dernière. Après-midi à la bibliothèque. Lecture d’articles et d’un bouquin de critique littéraire assez intéressant pour mon propos.
Après la messe du soir, chez les Frères, repas festif. Daoud venait de rentrer d’une semaine en Égypte pour des réunions avec les Frères du district Proche-Orient (Turquie, Liban, Israël, Palestine, Jordanie, Égypte, Soudan... Que des pays calmes et simples). Le Frère Rafael est resté à Amman pour des affaires du Collège de cette cité. Un salésien slovaque était présent. Il connaît le seul prêtre slovaque de NDV. Sa tête me disait quelque chose et après le repas, au moment de déguster le cheese-cake, j’ai compris ! C’est le sosie de Russell Crowe (Gladiator), en version pépère et sacerdotale.
Ce matin, lever a trois heures. Je boucle ma valise (23kg tout rond). Frère Luis m’a accompagné devant Notre-Dame, à deux pas du Collège pour attendre le sherout, qui est arrivé à l’heure. Chouette, il était déjà à moitié plein. En une petite heure, il nous a laissé a l’aéroport. Il bruinait... Un peu de pluie, la terre en a besoin (4 mm en quatre semaines, ça ne fait pas beaucoup alors que la saison des pluies  devrait avoir commencé). Je crois n’avoir jamais été aussi heureux d’arriver à l’aéroport... Un type dans le sherout discutait avec le chauffeur. Il ne parlait pas, il gueulait ;   ils ne communiquaient pas, ils s’engueulaient ! Pourtant ils avaient lair daccord.
Du coup, l’arrivée à l’aéroport fut appréciée... Mais c’était sans compter les traditionnels interrogatoires. La jeune femme me questionne, rend compte à sa supérieure... Enregistrement des bagages. Le contrôle de sécurité fut bien poussé. Petite nouveauté, j’ai même eu droit à la cabine d’essayage... Il a fallu que j’ouvre ma braguette une première fois puis que je réouvre pour descendre le pantalon jusqu’aux genoux. Pas très agréable.
Finalement  ce fut assez rapide et j’ai pu prendre un petit déjeuner dans le hall avant l’embarquement. Ce petit temps de pause fut propice au questionnement : « Pourquoi les Loubavitch sont-ils toujours en train de courir ? » Il y en a même un qui était si pressé qu’il est allé, pour doubler les gens sur le tapis roulant, sur celui de gauche qui roule à contresens. Mais c’était pas grave, il doublait quand même les gens.
Au moment d’embarquer, une autre question naît dans mon esprit : « Pourquoi, lorsqu’un seul bagage à main est permis en cabine, les gens en ont-ils toujours deux ? » Le plus gros étant un bagage à roulettes, je ne pense pas qu’il peut compter comme bagage à main... Qu’en pensez-vous ? En plus, les gens ont du mal à soulever leur trolley pour le monter dans les coffres… Ils ont dû oublier les 8 kg règlementaires.
Pour couronner le tout, les gens avaient tellement de ces bagages à main oversize que la place manquait dans les coffres.
Encore une question : « Pourquoi les repas végétariens et cashers sont-ils servis avant les gens ordinaires ? » J’ai faim !!! En plus, j’ai été le jouet de la fortune. L’hôtesse me demande de patienter car elle était à court d’omelette. Et une fois que les omelettes sont arrivées, elle est partie avec son chariot ! Au secours, c’est un complot !
Après le petit-dej, je regarde par la fenêtre et que vois-je ? Une île, et pas n’importe laquelle ! Patmos, l’île où saint Jean a écrit l’Apocalypse ! Petit clin-Dieu pour m’encourager dans mon travail ! Merci.
Arrivée sans encombre dans la purée de pois de Francfort. En arrivant dans l’aérogare, je me pose la question : « Est-ce bien le même aéroport que le mois dernier ? » Je finis par retrouver mon chemin sans difficulté et tout d’un coup, j’arrive à la chapelle. Je me présente ; le type m’accueille et manifeste sa surprise de me voir célébrer la messe seul. « Avec qui allez-vous partager le pain ? » J’ai eu des scrupules à lui dire que ça n’était plus du pain et qu'en dépit des apparences, je n’étais pas si seul dans cette chapelle… Puis il me dit : « Ça n’est pas mon idéologie… » Bien voilà, tu l’as dit.
Une fois la messe célébrée, je vais manger sur le pouce et j’attends simplement la correspondance pour Marseille.
Vivement l'arrivée à Marseille.
L'embarquement dans l'avion à destination de Marseille est rapide, et pour cause, l'avion est à moitié vide. Je me retrouve tout au fond, près du hublot. Après le décollage, je bouquine un peu, dors... Le ciel ne se découvre que sur la France, ce qui donne l'occasion de voir le Mont Blanc dans la lumière de la fin du jour, puis le Massif des Grandes Rousses qui porte bien son nom à cette heure-là.
Un peu plus loin, alors qu'il fait déjà bien sombre, je devine une petite ville et je me dis« On dirait bien Sault de Vaucluse... Mais si Sault est à gauche, alors Saint-Didier est à droite ! » Et de fait, on voyait parfaitement, les rues éclairées, les quartiers et même le terrain de foot ; au loin, le Rhône et la Durance. C'est à ce moment qu'il a fallu attacher sa ceinture.
Dix minutes plus tard, nous admirions Marseille et nous atterrissions. Ma valise a été la première à sortir du tapis roulant. Je retrouve un paroissien bien dévoué qui est venu me chercher. Je retrouve donc mon chez moi.
En quatre semaines, les températures ont chuté, les arbres ont changé de couleur. Ça sent l'automne

dimanche 13 novembre 2016

Élie monta vers le sommet du Carmel (1R 18,42)

(1R 18,42)

Chers amis,
Jeudi, vendredi, samedi, je pense que vous savez ce que j’ai pu faire…
Samedi après-midi, je suis allé faire un tour au marché de Noël du centre culturel français Chateaubriand (côté est, palestinien). Il y avait des tas d’objets typiques faits, pour la plupart, dans les territoires palestiniens. J’ai pu acheter quelque chose pour offrir à Noël… surprise dans quelques semaines pour l’heureux(se) élu(e).
Comme il me restait du temps, je me suis dit que je pourrais aller faire un tour dans le souk… En ce moment, il y a beaucoup de pèlerins et les rues sont bondées. Et au milieu de cette foule, je tombe sur des Avignonnais que je connais un peu… Ils étaient en pèlerinage, du coup, j’ai passé un petit moment avec eux : passage chez les Petites Sœurs de Jésus, à la 6ème station du Chemin de Croix, puis au Mur des Lamentations avant de prendre un jus de fruit frais dans la rue David.
Sympa de tomber sur des gens connus qui attendent avec impatience la béatification de la semaine prochaine.
Ce dimanche, messe matinale avec Marie des Neiges au Collège avant un petit déjeuner. Puis nous descendons à la Porte de Damas, où Marius (archéologue, étudiant de l’ÉBAF l’année dernière) et Corinne sa maman nous rejoignent. Michelle arrive ensuite avec sa précieuse voiture… Au printemps dernier, c’est avec Michelle et Marie des Neiges que j’étais allé à Saint-Jean d'Acre et à ‘Aïn el-Mamoudiyeh
Aujourd’hui, direction le Mont Carmel ! J'avais "manigancé" cette excursion pour pouvoir aller sur le Carmel, en une sorte de petit pélé en l'honneur du prophète Élie, patron de cette année 2016 à Notre-Dame de Vie.
Tout d’abord presque deux heures de route avant d’arriver au Wadi el-Mughara. C’est là que l’on a retrouvé, dans les années 30, les plus anciens fossiles humains dans le pays. Dans la première grotte (grotte Tabun car elle a la forme d’un four), il y a une sorte d’échelle chronologique. Les hommes ont habité cette grotte depuis l’Acheuléen (il y a 500 000 ans), à une couche plus haute (et donc plus récente) on a retrouvé un squelette d’homme de Néandertal (en fait d’une femme).
Une deuxième grotte (du chameau), un peu plus loin, avec des mannequins qui évoquent la vie des hommes préhistoriques.
Grotte el-Wad et grotte du Chameau
Une drôle de rencontre...
La troisième grotte (el-Wad) est beaucoup plus profonde, un étroit boyau qui s’enfonce sur près de 80 mètres dans la roche calcaire. On voit très bien les fossiles de coraux dans lesquels la grotte s’enfonce. Il y a un petit spectacle son et lumière avec un film. On voit les hommes de Néandertal qui vivent dans la grotte, allument le feu, taillent les pierres, partent à la chasse, cuisinent. À un moment, une panthère débarque et les hommes partent pour la chasser… Mais c’est pas toujours l’homme qui gagne… Alors ils enterrent le mort (on s’attendait à ce qu’ils le mangent…). En tout cas, ce film ne révolutionnera pas l'histoire du cinéma. Sur un site de tourisme, il était marqué que le film était ringard mais que les enfants adoraient... Les effets spéciaux et le jeu des acteurs méritaient bien un Oscar®...
Puis encore un peu de route et nous arrivons au Wadi ‘ain es-Siah… On se gare et on monte dans le vallon. À un moment, une source abondante alors que la saison des pluies n’a pas commencé. Encore un peu de chemin et nous arrivons près de quelques ruines. Il s’agit simplement, dans le fond de ce vallon qui pourrait ressembler à nos collines de Vaucluse, du tout premier monastère de carmes, fondé là, à la fin du xiie siècle ou au début du xiiie. Nous passons sous les barbelés. La chapelle est construite avec la pierre du coin, une sorte de craie blanche constellée de silex. Elle est de bonne taille. Marius, en archéologue, apprécie le plan et les pierres. Je franchis la porte de cette église avec une petite prière. Je ne sais pas si elle est sanctuaire jubilaire mais je me dis que le Bon Dieu n'est pas à ça près... Un peu en contrebas, nous descendons un escalier médiéval et admirons les vestiges d’une belle salle voûtée.
Entrée de l'église carmélitaine
Nous redescendons et voyons passer une troupe de perdrix. Retour à la voiture à qui l’on donne à manger… Puis on continue vers Haïfa, la troisième ville d’Israël (celle où l’on travaille, alors qu’à Jérusalem on prie et qu’à Tel Aviv on fait la fête). Le guide nous conseillait un resto typique dans le centre-ville. Mais on a dû arriver dans le quartier chrétien : c’est simple… Tout est fermé. Finalement, on finit par dénicher une gargotte dans laquelle on dévore (il est 14h30 bien tapée) un shawarma (une sorte de kebab). Une vieille dame me parle en français (elle a étudié chez les sœurs de Nazareth). En revanche, la ville de Haïfa n'est pas très belle. Elle est même assez sale...
Perspective des jardins baha'i
Puis nous continuons vers les jardins baha’i. Qu’es aco ?
Le bahaïsme est une religion fondée au milieu du xixe siècle en Perse. Mais le Bāb (leur prophète) a fini par être inhumé à Haïfa dans un mausolée entouré de jardins. Cette religion, forte de 5 millions de fidèles, proclame l’unité divine, l’unité de la religion et l’unité de l’humanité. Les jardins sont magnifiquement entretenus et vont du haut en bas du Mont Carmel.
Tout en haut des jardins, nous partageons quelques pâtisseries orientales (bien grasses et sucrées) et un café.
Puis il a fallu reprendre la route (2 heures bien sonnées). J’arrive à 8 heures à la maison… Repas rapide. Puis rédaction du message devant une émission de KTO sur le Père Marie-Eugène… Vite au dodo !
À bientôt, je prie pour vous.
Étienne+

mercredi 9 novembre 2016

Sept jours hors de sa tente (Lv 14,8)

(Lv 14,8)

Chers amis,
Une semaine sans message ! Non, je ne vous ai pas oublié…
Tout simplement, je n’ai pas fait grand-chose de trépidant. Jeudi, journée à la bibliothèque ; vendredi, journée à la bibliothèque ; samedi, matinée à la bibliothèque…
J’oublie tout de même le dîner à Bethléem vendredi soir, chez Denis et Dorothée. Tout le monde (ou presque !) était là. C’était très sympa mais lorsqu’on a quitté Bethléem, il était presque 1 heure du matin ! Après le dîner chez Denis et Michelle fini à 2 heures…
Mais cela ne m’a pas empêché de faire une bonne balade dans l’après-midi. Le but était de remonter la rue de Jaffa, jusqu’à la gare centrale pour pouvoir admirer et photographier les bâtiments.

La rue de Jaffa a été urbanisée à la fin du xixe siècle, lorsque les maisons sont “sorties” des limites de la Vieille Ville. Comme Jaffa était le port, la route entre Jaffa et Jérusalem était l’axe de circulation principale et par conséquent, c’est le long de cette route que les gens ont commencé à construire des maisons, des immeubles. D’abord, les communautés chrétiennes : le patriarcat arménien ainsi que la colonie russe édifiée de part et d’autre de la cathédrale russe. Actuellement, ces bâtiments sont le siège de la police et d’une prison, mais ils gardent leur architecture typique en belle pierre avec des médaillons et des inscriptions en russe.
Plus haut, c’est la zone commerciale. On voit de beaux immeubles mais on devine qu’à l’origine, il n’y avait que le rez-de-chaussée ou un seul étage. Plus tard, on a ajouté deux ou trois étages mais en essayant de conserver le style.
Ensuite, on se trouve près de Even Israel (la Pierre d’Israël), un petit quartier juif fondé ici en 1875 : maisons basses, petites placettes, venelles étroites… Ça a un charme fou mais c’est assez mal entretenu et mis en valeur…
Maison typique
Les maisons de cette époque sont construites en pierre de taille blanche ou rosée, telle qu’on en trouve à Jérusalem. Les encadrements (portes et fenêtres) sont soignés et parfois ornées de rosettes. Les maisons plus importantes ont un préau avec de belles arcades. Le must, c’est le lion assis sur les piliers du portail. Ça, ça vous pose un notable…
Plus haut, on arrive à Maḥane Yehuda (le camp de Juda), le souk juif, mais un samedi après-midi, tout est vide… Il ne faut pas râter le cadran solaire installé là par un rabbin en 1908 « pour des motifs exclusivement religieux », précise le cartel sans préciser quels motifs…
Descendu dans la rue Yosef ben Matatyahu (il s’agit en fait du nom juif de l’historien Flavius Josèphe)… Surprenant de trouver son nom sur une plaque de rue : chez les juifs, il est souvent considéré comme un traître depuis le jour où il a retourné sa veste pendant la première révolte juive. Arrivé en bas, je prends en photo un bâtiment et un juif orthodoxe me dit en hébreu quelque chose avec shabbes au milieu… Comme j’ai trois sous d’hébreu, je comprends qu’il me fait remarquer que c’est le shabbat et que la photo que j’ai prise contrevient à l’obligation du repos… C’est un ashkénaze puisqu’il prononce shabbat, à la manière des ashkénazes.
Je n’insiste pas… Je dois reconnaître avoir voulu lui dire « Shabbat Shalom », rien que pour le contrarier… Enfin.
Retour par la rue des prophètes. C’est l’occasion de voir l’Anglican School, puis le Lycée Français de Jérusalem ou encore l’entrée de l’hôpital Rothschild (c’est écrit en français !)
Hôpital italien
Passage à la cathédrale éthiopienne, à l'ambiance calme et recueillie. J'y étais allé en janvier pour la semaine de prière pour l'unité des chrétiens.
Plus loin, c'est l'hôpital italien, actuel ministère de l'éducation. L'architecte (qui a aussi commis quelques églises en Terre Sainte : Gethsémani, Dominus Flevit, Mont Tabor, Mont des Béatitudes,  Champ des bergers) s'est inspiré du palais communal de Sienne et de sa tour du Mangia.
Dernière étape de la balade, la rue ha-‘Ayin Ḥeth, dans le quartier de Musrara. Là aussi les maisons sont charmantes. Et si aujourd’hui, c’est un quartier à la fois bobo (école de photo, musée de rue, balcon orné de boules de verre) et religieux (pas moins de quatre synagogues et une école juive orthodoxe avec son vigile qui ressemble à Raspoutine).
Dimanche les frères étaient par monts et par vaux, entre Jaffa, Bethléem et Ramallah… Je suis allé à la messe à Saint-Sauveur à 9h30. Jolie messe accompagné à l’orgue mais le micro du lecteur était à fond. Quel supplice !
Puis je suis parti marcher avec un casse-croûte dans le sac. Grand tour par le parc de l’Indépendance, le parc Sacher, la Cour Suprême. J’ai déjeuné dans la roseraie Wohl… Je suis passé devant la Knesset (Parlement monocaméral d’Israël) et le Musée d’Israël. Je suis passé au Bible Lands Museum où j’ai acheté pour une bouchée de pain un livre que j’avais repéré le mercredi
Une gazelle
précédent : « L’Archéologie et les manuscrits de la Mer Morte » par le P. Roland de Vaux, op. C’est un des premiers ouvrages sur l’archéologie de Qumran, par celui qui a dirigé les fouilles. L’autre jour, je n’avais plus d’argent… Et j’ai profité de ma balade pour l’acquérir.
J’ai continué vers la vallée des gazelles. L’année dernière, j’y étais passé un samedi, c’était bondé… Là, j’étais quasiment seul et j’ai pu voir les fameuses gazelles de très près.
Puis j’ai rejoint le Stade Kollek et suivi la voie ferrée jusqu’à l’ancienne gare. J’étais bien cané en arrivant au Collège.
Lundi, journée à la bibliothèque. Soirée rammalliote mais menu mexicain à l’occasion de la semaine de la gastronomie mexicaine (faisant partie du patrimoine mondial immatériel de l’Unesco !). Nicolas et Agnès avaient invité les frères d’Abu Gosh. À la table voisine, le Représentant (≈ ambassadeur) mexicain à Ramallah avec ses invités. Dans un autre des restos du Mövenpick, il y avait le Consul général de France et au sous-sol, le Représentant indien. Il y avait donc du monde…
Mardi matin, c’était le dies academicus commun au Studium franciscain et à l’École biblique. Cela avait lieu à l’auditorium de Saint-Sauveur (en face de chez moi). Comme les Italiens ne parlent ni ne comprennent le français, on a beaucoup parlé en italien… Après les salamalecs d’usage, on a fait le panégyrique (ça y ressemblait beaucoup) d’un professeur des Franciscains qui devenait émérite. On a eu droit à sa biographie en long, en large et en travers. Je crois qu’il n’a manqué que la date de sa première dent de lait. Puis un professeur italien a fait une conférence sur « la réception de la figure et des lettres de Paul dans les premiers siècles chrétiens » (Clément de Rome, Ignace d’Antioche et jusqu’à Augustin en passant par Marcion et les gnostiques) C’était assez intéressant même si j’ai trouvé que mon italien s’est rouillé.
Il y avait une exposition intéressante sur des incunables de la fin du xve siècle appartenant à la Custodie : bibles, œuvres classiques, récits de pèlerinages…
Après-midi à la bibliothèque. Mercredi, journée à la bibliothèque.
Voilà… Dans une semaine, je suis de retour en France. Mon avion est à 8 h 00 à Tel Aviv... Arrivée vers 18 h 00. Le spleen me gagne.
À bientôt, je prie pour vous.
Étienne+