וַיָּבֵא שָׁפָן
אֶת־הַסֵּפֶר אֶל־הַמֶּלֶךְ
wayyāḇēʼ sāfān ʼeṯ-hassēfer ʼel-hammeleḵ
Chers amis,
Dimanche, je suis allé à la messe à Abu Gosh. Dans le bus j’ai rencontré deux
dames, volontaires à la maison d’Abraham qui y allaient aussi. La messe fut
belle même s’il n’y avait pas grand monde. C’est le frère Jean-Michel qui a
présidé. À l’apéro, j’ai discuté avec des volontaires d’Abu Dis que j’avais
rencontrées une semaine plus tôt aux vêpres arméniennes. L’une d’entre elles
est angevine, nous avons très naturellement parlé d'Apocalypse et de tapisserie.
Le déjeuner fut simple et bon : taboulé (à la française, c’est-à-dire avec
beaucoup de semoule et peu de persil, alors qu’en Orient, les proportions sont
inversées !) ; rôti de porc et petits pois. Pour le dessert, les
frères m’ont donné des fruits ; ils allaient prendre le dessert chez les sœurs
pour fêter l’anniversaire de l’une d’entre elles. Du coup, je suis parti assez
tôt et c’était très bien. Mon bus est arrivé deux minutes après moi à l’arrêt.
Descente pédestre de la rue de Jaffa, en baguenaudant ici et là.
Arrivé chez les Frères, je me suis installé au petit salon, connectant mon
ordinateur à la TV. J’ai fait une relecture complète de mon travail entre cet
après-midi-là et la journée de lundi : pour m’aider j’ai fait une lecture
rapide à haute voix. J’ai débusqué plein de petites erreurs sans conséquence
mais qui ne laissent pas une bonne impression aux lecteurs. En fait, quand on
lit à voix basse, notre cerveau – qui connaît presque par cœur le texte – en reconstitue
le sens en passant par-dessus les erreurs. La lecture à voix haute empêche
cette compensation cognitive. J’y ai passé l’après-midi et la soirée.
Lundi, j’ai donc passé six heures (7h-13h) là-dessus… À 15h30, j’accueillais
Alexandra, une étudiante du Studium, Vincent son mari, leur fille Élise et
Natalia leur amie qui viennent passer quelques jours. Je leur montre le
panorama depuis le toit du Collège. Puis nous allons chez Cathy, puisqu’ils
logeront là-bas pendant leur séjour à Jérusalem. Je les laisse pour rejoindre l’École
puisque j’ai rendez-vous avec Anthony. J’attends une dernière demi-heure en
faisant les dernières corrections. Au cours de l’entretien, Anthony me donne
quelques conseils et me dit : « Bravo, tu as fini ! » Je
vous raconte pas le soulagement dans les épaules…
Le soir, j’ai intégré les quelques conseils donnés et voilà…
Mardi matin, avant d’aller chez l’imprimeur (chez les
Franciscains en face du Collège), je fais d’ultimes vérifications… Horreur !
je me rends compte que les marges ne sont pas identiques dans tout le document.
Je corrige et il faut vérifier toute la mise en page… pour voir si les tableaux
rentrent sur une page, s’il n’y a pas un titre en bas de page, etc. On arrive.
Il pleut des cordes et j’attends cinq minutes devant le bureau. On discute avec
le bonhomme et sa secrétaire, combien d’exemplaires, quel type de reliure (ça,
c’est leurs questions). La mienne, c’est le prix ! Ils me promettent le
travail pour vendredi, c’est nickel !
Je passe le reste de la journée à la bibliothèque, je range quelques bouquins,
consulte des articles… La veille au soir, j’avais envoyé à des amis de Jérusalem (communautés, familles, etc.) l’introduction et la conclusion pour qu’ils se fassent une idée de mon travail. Parmi eux, le frère Philippe de Ganagobie où j’ai passé un mois l’année dernière (11 décembre 2021-9 janvier 2022) et il me répond : "Je suis à Jérusalem". On essaie de se donner rendez-vous mais ça n’est finalement pas possible. À 14h alors que je retourne à la bibliothèque, je m’entends héler dans la rue, près de la porte de Damas. C'était frère Philippe ! Quelle bonne surprise ! Nous avons pu échanger quelques nouvelles.
Hier, 1er février, j’avais un rendez-vous en
visio, le matin. Puis à midi, je retrouve Alexandra et sa famille, nous
déjeunons chez Samara puis nous partons vers le Cénacle, la Dormition, la tombe
de David, Saint-Pierre en Gallicante. La pluie tombe.
Depuis lundi, la température a chuté (on arrive à des
températures de saison) et la pluie est arrivée. C’est la pluie de janvier
épaisse et qui mouille. Tant mieux parce que ce mois de janvier est
particulièrement sec alors qu’on est dans la saison des pluies. Depuis mon
arrivée, seuls 3,7 mm étaient tombés. Les pluies de lundi et mardi ont apporté
31,5 mm supplémentaires, soit 35,2 pour le mois de janvier. (Voici les données
des années précédentes : 2022 : 239,8 mm ; 2021 : 148,4 mm ;
2020 : 184,7 mm ; 2019 : 96,8 mm ; 2018 : 173 mm). On
est clairement loin du compte. Hier, 1er février, il est déjà tombé 37,8 mm, la tendance est bonne…
Nous sommes passé ensuite au Mur occidental puis je leur ai montré quelques
jolies maisons mameloukes. Ensuite, nous sommes allés nous réfugier chez eux
pour prendre le thé et nous sécher. Ils ont organisé la suite de leur périple
puisqu’ils veulent aussi découvrir la Galilée.
Le soir, chez les Frères, je retrouve le Frère Albert qui
est toujours de bonne humeur ! Il nous dit qu’il devrait bien pleuvoir ce
mois-ci : car l’urginea maritima a fleuri en octobre, indiquant que
le mois de février devrait être pluvieux. Il se base sur une expérience de 70
ans d’observations. Espérons que ses pronostics se vérifieront. J’apprends
aussi le décès de ma grand-mère maternelle après 96 ans d’une vie bien remplie.
Un peu d’émotion certes.
Ce matin, je voulais aller à Bethléem en pèlerinage…
et la flemme m’a inspiré… Heureusement parce qu’à 9h25, le type de l’imprimerie
m’a appelé pour me dire que les thèses étaient prêtes ! J’ai pas traîné.
Je suis allé au bureau, ai récupéré les exemplaires, ai payé et suis parti
aussi sec à l’École pour déposer. Je vois Sœur Martine, la secrétaire. Elle m’imprime
une feuille de corrections ! Je fais mes petits découpages-collages et je
lui donne les trois exemplaires que je dois déposer. Puis elle appelle le frère
Marc, préfet des études qui m’explique la procédure. Deux professeurs de l’École
doivent faire un rapport, présenté en conseil académique (le dernier vendredi
du mois) qui valide la thèse et constitue ensuite le jury. Donc, on pourrait
avoir une soutenance courant mai…
Déposé ! 🖋 pic.twitter.com/biSjQyN3Pb
— ℙ. 𝔼𝕥𝕚𝕖𝕟𝕟𝕖 𝕁𝕠𝕟𝕢𝕦𝕖𝕥 (@PEtienneJ) February 2, 2023
Je passe à la bibliothèque récupérer des affaires et ranger mon poste de
travail…
7 ans et quelques de travail… Je suis content d’avoir pu déposer ce jour
puisque c’est la date que j’ai inscrite dans les remerciements.
Mais ça n’est pas fini.
À bientôt,
Étienne+
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